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19 mars 2013

Jérôme Cahuzac démissionne

Le ministre du budget quitte le gouvernement et est remplacé par Bernard Cazeneuve, actuel ministre délégué aux affaires européennes, indique l'Elysée dans un communiqué. Une information judiciaire avait été ouverte mardi après-midi dans l'affaire du compte suisse présumé du ministre. (AFP, Reuters)

Plus d'informations sur Le Monde.fr dans quelques minutes. - http://www.lemonde.fr

 

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Le ministre Jérôme Cahuzac a démissionné

[CHRONOLOGIE] Il est remplacé au Budget par Bernard Cazeneuve

Jérôme Cahuzac a présenté sa démission à François Hollande
Jérôme Cahuzac a présenté sa démission à François Hollande (AFP JEAN-PIERRE MULLER)

François Hollande "a mis fin aux fonctions de Jérôme Cahuzac à sa demande", annonce l'Elysée. Le ministre des affaires européennes, Bernard Cazeneuve, est nommé ministre du Budget en remplacement. Bernard Cazeneuve est remplacé aux Affaires européennes par Thierry Repentin, actuel ministre délégué à la formation professionnelle. 

Cette décision intervient alors qu'est ouverte une information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale, à l'initiative du parquet de Paris. L'enquête tourne autour de la détention présumée d'un compte bancaire en Suisse, attestée par un enregistrement audio dévoilé par le site d'informations Médiapart. 

 

 

 

 Commentaire: QUI est Bernard Cazeneuve?

 

 

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 Sur MARIANNE

Après le départ de Cahuzac, Hollande ressert les rangs

Mardi 19 Mars 2013 à 21:10 | Lu 822 fois I 0 commentaire(s)

 

Gérald Andrieu
Journaliste politique à Marianne chargé du suivi des partis de gauche. En savoir plus sur cet auteur

Bernard Cazeneuve le remplace au Budget et Thierry Repentin récupère le portefeuille des Affaires européennes. Deux hommes en qui le chef de l’Etat a confiance. Il vaut mieux en cette période agitée que va traverser l'exécutif...

 

PRM/SIPA
PRM/SIPA
«Le président de la République a mis fin aux fonctions de Monsieur Jérôme Cahuzac, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, à sa demande ». Le communiqué de l’Elysée est tombé aux alentours de 19 heures. Un départ qui fait suite à l’annonce par le parquet de Paris, un peu plus tôt dans la journée, de l’ouverture d’une information judiciaire à propos d’un compte en Suisse qu’il a détenu selon Mediapart. Dans ce même communiqué, quelques lignes plus loin, il est expliqué que les ajustements gouvernementaux qui découlent de cette démission de Cahuzac ont été faits « sur proposition du Premier ministre ». Telle est évidemment la règle. Mais c’est bien la patte de François Hollande qu’il faut déceler derrière ce mini remaniement. Car c’est à un véritable resserrage des rangs autour du chef de l’Etat auquel on assiste.

 

Bernard Cazeneuve (JDD/SIPA)
Bernard Cazeneuve (JDD/SIPA)
Pour preuve, c’est Bernard Cazeneuve qui « hérite » du poste de ministre délégué au Budget. Le nom de Nicole Bricq, grande spécialiste ès recettes et dépenses, revenait pourtant de façon insistante à chaque fois que le bruit courait les couloirs de Bercy d’un possible départ de Jérôme Cahuzac. Arnaud Montebourg, disait-on, espérait d’ailleurs pouvoir récupérer ainsi dans sa besace le Commerce extérieur. Mais c’est donc lui, Cazeneuve, le ministre chargé des Affaires européennes, qui a été préféré à Nicole Bricq pour remplacer au pied levé un Cahuzac en difficulté.

Fabiusien d’origine et revendiqué, Bernard Cazeneuve s’est montré pendant la campagne présidentielle un serviteur zélé du hollandisme à la conquête du pouvoir. Lui qui était le moins connu des porte-paroles du candidat socialiste a su se faire remarquer en mettant au service de François Hollande son art de la rhétorique et de la saillie assassine finement ciselée contre l’adversaire UMP. Une fois nommé au Quai d’Orsay, le pourtant « noniste » Cazeneuve avait agi dans l’ombre et au plus près de ses anciens camarades-députés pour obtenir leur vote sur le traité Merkozy que Hollande prétendait (en vain) avoir renégocié.
 
Désormais, pour ce « bon soldat », la tâche s’avère plus rude encore : ce n’est plus avec quelques dizaines de parlementaires qu’il lui faudra se montrer persuasif, mais avec des ministres bien décidés à ne pas voir leurs budgets sacrifiés sur l’autel de la rigueur annoncée. Si les parlementaires socialistes avaient cédé devant ce fin diplomate, c’est que ce « petit geste » leur était demandé en tout début de mandat, lorsque la confiance en le couple Hollande-Ayrault était encore là. Aujourd'hui, la donne est un peu différente…

 

Thierry Repentin (Witt/SIPA)
Thierry Repentin (Witt/SIPA)
Quant au savoyard Thierry Repentin, lui, récupère par le jeu des chaises musicales le poste de Bernard Cazeneuve. Ce proche de François Hollande était attendu pendant la campagne au poste de ministre du Logement. Portefeuille que lui ravira Cécile Duflot. Il entrera finalement au gouvernement par une porte dérobée : celle du ministère déléguée à la Formation professionnelle et à l’apprentissage sous la tutelle d’un autre hollandiste, plus historique encore, Michel Sapin qui ne lui a jamais laissé vraiment d’espace. Repentin se retrouve donc désormais catapulté en numéro deux de Laurent Fabius à un poste stratégique en pleine crise de la zone euro, celui de ministre des Affaires européennes (1). Même si Hollande l’a montré au cours de ses premiers mois au pouvoir : les Affaires européennes sont pilotées par l’Elysée. Et ce n’est pas l’ancien sénateur Thierry Repentin qui devrait bousculer les habitudes…

(1) Thierry Repentin, lui, faisait partie des abstentionnistes socialistes au Sénat lorsque en 2008 les parlementaires ont été consultés sur la révision constitutionnelle nécessaire à l'adoption du Traité de Lisbonne.

 

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