23 mars 2013
Sarkozy mis en examen : le juge «instruira son dossier jusqu'au bout»
Publié le 23.03.2013, 16h15 | Mise à jour : 16h49
Comme le relate Le Parisien-Aujourd'hui en France, dans ses éditions de samedi, un vif incident a opposé Jean-Michel Gentil et Nicolas Sarkozy, jeudi à l'issue de l'audition de l'ancien président. Ce dernier, qui venait d'être mis en examen pour abus de faiblesse par le juge bordelais et ses collègues Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, a d'abord dénoncé «une injustice».
Puis, comme le juge lui disait que l'audition était terminée, il aurait ajouté, selon nos informations : «Ce n'est pas terminé». Des propos que Jean-Michel Gentil a ressentis comme une menace, et qu'il a voulu les faire acter par sa greffière. Mais Me (Thierry) Herzog, l'avocat de l'ancien président, «s'y est opposé de façon forte», raconte une source proche du dossier, citée par l'AFP.
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Herzog, n'était pas joignable samedi matin. En revanche celui de Jean-Michel Gentil, Me Rémi Barousse, a remarqué que «l'Etat de droit est le fondement de la démocratie, et que se faire ainsi vilipender, montrer du doigt, est le signe d'un Etat de droit pas encore complètement digéré et accepté, où l'ancien souverain semble quelque chose de sacré et d'intouchable». Avocat, ami et ex-collègue magistrat du juge Gentil, Me Barousse rappelle que celui-ci travaille de manière collégiale dans cette affaire : «Toutes les décisions sont prises à trois», remarque-t-il. Il estime que «le juge a sans doute été un peu outré de la violence des attaques contre lui», mais «qu'il continuera à instruire son dossier jusqu'au bout».
Par ailleurs, selon des informations de Paris-Match, Jean-Michel Gentil étudie la possibilité d'une action en justice contre l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino. Invité sur Europe 1 vendredi matin, ce dernier a commenté la décision du magistrat de mettre en examen l'ancien Président en estimant que le juge Gentil avait «déshonoré un homme, les institutions, la justice».
Ce samedi, l'ex-chef de l'Etat a reçu le soutien de Georges Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt et ancien garde des Sceaux du gouvernement Rocard en 1990 et 91. «Cette mise en examen restera comme un mauvais coup porté à la justice», estime l'avocat dans une tribune publiée dansLle Figaro. «Et peu m'importe que son auteur ait voulu ou non rejoindre au panthéon quelques gloires judiciaires que leur narcissisme a rendu illustres», critique Me Kiejman qui, en octobre 2011, avait lui-même été visé par une perquisition du juge bordelais Jean-Michel Gentil. «Il y a trop d'invraisemblances et de doutes», poursuit-il, «pour que je puisse me dérober, indépendamment de toute sympathie pour M. Sarkozy»,. Me Kiejman avait appelé à voter François Hollande en 2012 contre le candidat Sarkozy.
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Herzog, n'était pas joignable samedi matin. En revanche celui de Jean-Michel Gentil, Me Rémi Barousse, a remarqué que «l'Etat de droit est le fondement de la démocratie, et que se faire ainsi vilipender, montrer du doigt, est le signe d'un Etat de droit pas encore complètement digéré et accepté, où l'ancien souverain semble quelque chose de sacré et d'intouchable». Avocat, ami et ex-collègue magistrat du juge Gentil, Me Barousse rappelle que celui-ci travaille de manière collégiale dans cette affaire : «Toutes les décisions sont prises à trois», remarque-t-il. Il estime que «le juge a sans doute été un peu outré de la violence des attaques contre lui», mais «qu'il continuera à instruire son dossier jusqu'au bout».
Par ailleurs, selon des informations de Paris-Match, Jean-Michel Gentil étudie la possibilité d'une action en justice contre l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino. Invité sur Europe 1 vendredi matin, ce dernier a commenté la décision du magistrat de mettre en examen l'ancien Président en estimant que le juge Gentil avait «déshonoré un homme, les institutions, la justice».
Ce samedi, l'ex-chef de l'Etat a reçu le soutien de Georges Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt et ancien garde des Sceaux du gouvernement Rocard en 1990 et 91. «Cette mise en examen restera comme un mauvais coup porté à la justice», estime l'avocat dans une tribune publiée dansLle Figaro. «Et peu m'importe que son auteur ait voulu ou non rejoindre au panthéon quelques gloires judiciaires que leur narcissisme a rendu illustres», critique Me Kiejman qui, en octobre 2011, avait lui-même été visé par une perquisition du juge bordelais Jean-Michel Gentil. «Il y a trop d'invraisemblances et de doutes», poursuit-il, «pour que je puisse me dérober, indépendamment de toute sympathie pour M. Sarkozy»,. Me Kiejman avait appelé à voter François Hollande en 2012 contre le candidat Sarkozy.
SUR LE MÊME SUJET
LeParisien.fr
Publicité
Publicité
Commentaires