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20 avril 2013

Evo MORALES : L’Amérique Latine ne sera plus jamais l’arrière-cour des USA:

Sur le blog d'ANNE

Je reviens sur ce thème de la déclaration insultante faite par Kerry à l’ensemble de l’Amérique Latine, une déclaration de guerre. Vous trouverez ci-dessous un aperçu de la réaction d’Evo Morales. Evo qui prenant possession du bureau présidentiel lors de sa première entrée en fonction, fut surpris de trouver une porte dérobée au fond  de ce bureau. « Mais où mène cette porte » demanda-t-il intrigué. La réponse choquante fut « Cette porte est celle du couloir qui mène directement aux bureaux de l’Ambassadeur des USA ». La porte a depuis été condamnée. Aucun Latino-Américain digne de ce nom, l’immense majorité des habitants du continent, ne souhaite la voir se rouvrir.

C’est lors d’un discours devant le Comité des Affaires Extérieures de la Chambre des Représentants que Kerry a usé de cette expression d’arrière-cour, ajoutant qu’il allait travailler à changer l’attitude de quelques-unes de ces nations d’Amérique Latine. Un tel discours est équivalent pour les peuples d’Amérique Latine, à celui que tiendrait publiquement un ministre de l’intérieur US qui proclamerait qu’il allait un peu s’occuper des »négros » qui après tout constituent des réserves de main-d’œuvre à bon marché pour peu qu’ils soient remis au pas. « Patio trasero » est une expression chargée, non seulement sémantiquement mais aussi concrètement, historiquement, elle parle de sang, de larmes, de hurlements de douleurs des forces vives d’une génération latino torturée et assassinée par les bourreaux de l’école des Amérique, elle parle d’exploitation, d’une mise en esclavage des peuples de la région par les transnationale que représente aujourd’hui le régime Obama. Autrement dit elle est en général utilisée comme synonyme de « ce qui ne doit plus jamais revenir »

« Pati trasero » parle aussi de toute ces choses terribles qui persistent aujourd’hui dans les pays où l’ingérence US se maintient et auxquelles la construction de l’unité du continent se propose de mettre fin, en réalisant les conditions de l’indépendance économique et en mettant fin à l’occupation militaire qui le libère à tout jamais de la domination de l’Empire du Nord. En tant que tel, « patio trasero » identifie les derniers relents douloureux et nauséabonds d’une entreprise extérieure qui dit être éliminée à jamais.

Nous avons été nombreux à avoir été leurrés peu ou prou par le marketing du produit « Obama ». Quelques éléments de sa campagne et des discours qui ont suivi les élections m’ont déniaisée et le coup d’état au Honduras en juin 2009 m’a définitivement ôté la moindre illusion quant à la nature du tandem infernal Obama-Clinton. Chavez lui a bien plus longtemps que moi accordé le bénéfice du doute. Mais Chavez était comme cela, à garder la porte ouverte à ses ennemis pour leur donner la possibilité d’établir des relations sur une autre base. Face aux propos de Kerry, en Amérique Latine,  les réactions abondent, celles du peuple comme celles des mandataires, mandataires présidentiels compris qui recommandent à Maduro de faire preuve d’un peu moins de tolérance, de mettre des limites à son caractère conciliant et à faire preuve d’une intransigeante fermeté face à toute tentative d’ingérence. Une des motions prises par l’Assemblée d’Unasur étant d’ailleurs la mise en œuvre les moyens nécessaires pour que soient retrouvés et punis les auteurs des actes de violence commis cette semaine au Venezuela dont les commanditaires sont bien à l’abri à Miami et Washington. Le but des investigations étant aussi de pouvoir établir clairement le lien entre ceux qui ont exécuté les exactions, ceux qui ont transmis les ordres et ceux qui les ont programmées.

Ce n’est pas la première déclaration du genre de membres hauts placés de l’administration du régime Obama, qui lui-même avait eu en janvier, à Miami, quelques propos injurieux à l’égard d’Hugo Chavez, alors gravement malade, et qui dévoilaient sa volonté d’installer au Venezuela l’Ordre de ses patrons apatrides. D’autres membres du régime avaient à diverses reprises fait quelques allusions en ce sens, y compris celles qui à diverses reprises suggéraient que l’assassinat de Chavez serait de bon gain. Cependant une telle déclaration faite publiquement, par le Secrétaire d’Etat, dans le cadre d’une réunion officielle est d’une autre portée que celle d’Obama faisant la bringue avec les terroristes de Miami.

Soit ce sont le propos d’un inconscient imbécile, tellement intrinsèquement raciste et élitiste qu’il ne se rend même pas compte de ce qu’il raconte et il lui faudrait alors présenter des excuses à la région pour cette insulte involontaire. Mais cela reste fort peu plausible. Soit cette déclaration, qui précède l’annonce d’une tournée dans les pays de la région d’Obama commençant par une visite au Mexique, annonce très clairement la couleur. Nul doute alors que la tentative de coup d’état qui a échoué en début de semaine au Venezuela n’ait été une étape programmée de cette « transformation de l’attitude » de la région. Nul doute qu’elle ait fait l’objet d’intenses débats entre les mandataires régionaux réunis d’abord à Lima pour la conférence de l’Unasur et qui se sont rendu ensemble ou rejoint à Caracas pour la prestation de serment de Maduro.

Voici les parles de Kerry : “L’hémisphère occidental (terme de la même connotation colonialiste utilisé aux USA pour désigner l’Amérique Latine. NdT) est notre cour-arrière, il est d’une importance vitale pour nous. Avec une grande fréquence, beaucoup de pays de la région sentent que les USA ne leur portent pas assez d’attention et dans certaines occasions c’est très certainement la vérité. Nous devons nous rapprocher vigoureusement, nous avons planifié de le faire. Le Président se rendra bientôt au Mexique et ensuite au Sud je ne me rappelle pas dans quels pays, mais il va dans la région ». 

Il fera ensuite allusion au Venezuela et au refus de reconnaissance des USA avant recomptage des votes. Tout cela est lié bien sûr, et une multitude de petits et plus notables éléments et évènements qui à travers tout le continent tracent les rets du filet de l’invasion silencieuse qui piège le continent. Mais depuis le coup d’état “””doux””” qui avait mené à la destitution de Lugo en juin dernier, et la tentative de coup d’état avorté par les efforts conjugués du gouvernement et de la population en Bolivie, qui avait suivi, c’est la première tentative de renversement d’un gouvernement souverain de la région, et la première qui se place dans le contexte clairement annoncé d’une tentative de déstabilisation régionale, recolonisation.

Toutes les personnes qui ont à cœur d’apporter leur soutien à cette lutte des habitants d’un continent en lutte pur leur droit à l'autdétermination, se doivent d’être vigilantes et de contribuer à mettre en évidence les petits évènements en apparence anodins mais qui ensemble tissent les mailles d’un filet de capture.

Voici la réponse d’Evo aux propos de Kerry. Manifestement le « patio trasero » lui est resté en travers de la gorge.

 

 

Evo : L’Amérique Latine ne sera plus jamais l’arrière-cour des USA

Le mandataire bolivien, Evo Morales, a rejeté ce jeudi les récentes déclarations du secrétaire d’Etat des USA, John Kerry, par lesquelles il se réfère à l’Amérique Latine comme ‘l’arrière-cour » de son pays.

“C’est cela que pensé le gouvernement des USA, (que) nous sommes leur arrière-cour(…). Nous condamnons, répudions et ne permettrons jamais plus que ni la Bolivie, ni l’Amérique Latine soient l’arrière-cour du gouvernement des USA, nous avons une grande dignité » a-t-il affirmé.

Morales a fait ces déclarations lors d’un discours public, avant de quitter son pays pour un déplacement au Pérou afin d’assister à la conférence de l’Union des Etats Sud-Américains (Unasur) qui examinera la situation que vit le Venezuela et à laquelle le président bolivien à le projet de demander une déclaration de rejet des affirmations de Kerry.  (...) Lire la suite

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Commentaires
J
Ca suffit. Oui!
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P
For too much time USA administrtions have been evil for south american & caribean countries. It's enough !
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