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26 avril 2013

Mélenchon dans la peau du Premier ministre

Sur le JDD

 

Invité de l'émission Des Paroles et des actes jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon est apparu égal à lui-même, défendant son parler "cru" et "dru". "Ce qui compte c'est le rapport de force que l'on fait", a déclaré à plusieurs reprises le coprésident du Parti de gauche, déterminé à taper du poing sur la table.

Sur France 2 jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a poursuivi avec son parler "cru" et "dru". Jacques Attali, "c'est tout ce que vous avez trouvé pour la gauche?", a ironisé le coprésident du Parti de gauche, dès l'annonce du programme de la soirée par David Pujadas. Et l'émission fut animée, Jean-Luc Mélenchon prenant souvent le contre-pied de ses interlocuteurs du soir. Sans oublier d'appeler les parlementaires socialistes à le rejoindre dans sa lutte pour un changement de cap. "Ne trahissez pas votre famille, rompez les rangs, votez avec nous", leur a-t-il lancé, interrogé sur le rejet de la proposition de loi d'amnistie sociale en commission à l'Assemblée nationale.

Face à la journaliste Nathalie Saint-Cricq, qui est revenue sur le comportement et les mots employés par Jean-Luc Mélenchon, ce dernier a assumé sa "manière d'être". "Salopard" à l'égard de Pierre Moscovici, "coup de balai" dans l'actuel gouvernement… "Un ministre, qu'il soit de gauche ou de droite, peut être un salopard quand il pose un acte immoral", a justifié le leader du Front de gauche. "Je ne me présente pas avec une image, mais avec un programme", a-t-il toutefois poursuivi.



"L'Europe ne peut rien faire sans nous"

Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a défendu sa volonté de mettre en place un rapport de force avec l'Allemagne et de taper du poing sur la table. "Ce qui compte c'est le rapport de force que l'on fait", a-t-il déclaré face à François Lenglet. "Déterminé", le député européen s'est appuyé à plusieurs reprises sur la position de Claude Bartolone déclinée jeudi dans une interview au Monde : "Même Claude Bartolone dit qu'il faut un changement de politique", une "confrontation". "Il faut sauver la zone euro à nos conditions. Si ce n'est pas le cas, dire qu'il n'y a plus de zone euro. Et ce n'est pas possible, sinon ce serait une catastrophe mondiale", a expliqué le chef de file du PG. Avant d'ajouter : "L'Europe ne peut rien faire sans nous."

Car à plusieurs reprises lors de l'émission, Jean-Luc Mélenchon s'est placé dans le rôle du futur Premier ministre, ambition qu'il a rappelé ces derniers jours. "J'ai dit : je suis candidat à être Premier ministre", a-t-il réaffirmé jeudi soir. "François Hollande a déplacé le curseur sur la droite de son parti, on peut imaginer qu'il soit déplacé de l'autre côté", a-t-il poursuivi, ajoutant avoir "l'estomac pour le faire". Un rôle qui est revenu en fil rouge. En amorce du dernier duel de la soirée, Benoist Apparu (UMP) a d'ailleurs lancé : "Bonsoir, M. le futur Premier ministre, si j'ai bien compris la thèse du soir."


"On a le droit de s'amuser quand même…"

Au final, la soirée a alterné entre ironie et coups de gueule. Jean-Luc Mélenchon s'est dit "blessé" par une déclaration de l'économiste Jacques Attali, qui a estimé que la politique souhaitée par l'ancien socialiste "conduira à la Corée du Nord". Côté ironie, il a évoqué les "poissons", à savoir les "grands décideurs" et les "types de très haut niveau" rencontrés lors d'une soirée du magazine GQ. Et ce, afin "de repérer le numéro 2, du numéro 1. Car comme le numéro 1 va sauter, ça m'intéresse de connaître le numéro 2", a déclaré le coprésident du PG. "Où sont les graphiques?", a-t-il encore lancé à François Lenglet, n'hésitant pas à lire un extrait de son livre.

Ou encore un : "Liliane Bettencourt n'a plus d'enfant. Le cas n'est pas concret (…) On a le droit de s'amuser quand même…", lorsqu'il a été interrogé sur la politique familiale. Quant à Fabrice Lucchini, il a aussi eu le droit à sa petite remarque : "Il ne comprend rien (sur la taxation à 100%, Ndlr), c'est un acteur".

Pour finir, à plusieurs reprises, Jean-Luc Mélenchon a évoqué le rassemblement citoyen du 5 mai prochain. A l'arrivée sur le plateau de Jacques Attali et de Jeff Wittenberg notamment : "Vous venez manifester avec moi le 5 mai?", leur a-t-il à tour de rôle demandé. Avant d'affirmer que ce jour-là, "on verra s'il y a une gauche dans ce pays".

Anne-Charlotte Dusseaulx - leJDD.fr

jeudi 25 avril 2013

Jean-Luc Mélenchon DPDA

Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de DPDA. (Capture d'écran)

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