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2 mai 2013

Oh le vilain mensonge: Les Américains, "plus antisémites qu'islamophobes"

Sur HA'ARETZ

ÉTATS-UNIS Les Américains, "plus antisémites qu'islamophobes"

Il y aurait aux Etats-Unis dix fois plus d'actes commis contre les Juifs que contre les musulmans, affirme au quotidien israélien Ha'Aretz le directeur de "l'anti-Defamation league", une ONG américaine qui combat l'antisémitisme.
New York, 5e Avenue. L'antisémitisme reste très répandu aux Etats-Unis. Photo de infreshions//FlickR//CC. New York, 5e Avenue. L'antisémitisme reste très répandu aux Etats-Unis. Photo de infreshions//FlickR//CC.

Même après les attentats de Boston, l'antisémitisme est bien plus répandu aux Etats-Unis que l'islamophobie, estime Abe Foxman, le directeur de l'Anti-Defamation League (ADL, ou Ligue anti-diffamation). Agé de 73 ans, il est depuis 26 ans à la tête de cette organisation fondée en 1913. Dans un entretien accordé à Ha'Aretz, il explique que l'ADL n'est pas près d'être désœuvrée.

"Il y a 10 fois plus d'actes commis à l'encontre des Juifs que des musulmans", explique Abe Foxman. "Cela ne signifie pas que les musulmans ne subissent aucune hostilité, mais même après les événements qui ont touché Boston, on ne voit pas d'attaque contre des mosquées, on ne voit personne manifester dans la rue. C'est un phénomène unique dans ce pays, presque un miracle. On n'assisterait jamais à une situation similaire en Europe."

Et de poursuivre : "Lorsque la population a applaudi l'arrestation des terroristes à Boston, aucune répercussion négative ne s'est produite. Il s'est passé la même chose après le 11 septembre - nous étions si inquiets à l'époque que nous avions publié une annonce dans le New York Times dont le message était 'On ne lutte pas contre la haine par la haine'. Pourtant, rien de tout cela n'a eu lieu, ni à l'époque ni aujourd'hui. Et cela rend dingues les islamophobes. Cela les rend fous.

"Réaction naturelle"

S'en prendre aux musulmans est-il beaucoup plus acceptable dans la presse généraliste que de s'attaquer aux Juifs ? Un représentant au Congrès américain propose par exemple que les autorités tiennent un fichier pour surveiller l'ensemble de la communauté musulmane.

"Je ne crois pas qu'il s'agisse d'islamophobie", répond Abe Foxman. "C'est une réaction naturelle, qu'elle soit sage ou non. Je pense toutefois que c'est un problème aux Etats-Unis, mais aussi ailleurs. Il suffit de jeter un œil du côté de la France, de Londres ou d'Amsterdam : la plupart des incidents ont été commis par des membres de la communauté musulmane qui ont immigré dans ces pays et ne se sont pas intégrés".

"Tout comme après le 11 septembre, les Américains se demandent actuellement comment trouver un équilibre entre la sécurité et la liberté d'expression. Faut-il traquer les communautés ethniques ? Faut-il surveiller les mosquées ? Ce ne sont pas des atteintes portées contre les musulmans, mais des actions motivées par la peur, par la volonté de se sentir en sûreté et en sécurité."

40 millions d'antisémites

"Le sentiment anti-juif est bien plus développé que celui contre les musulmans, car l'antisémitisme est ancré très profondément dans l'histoire, les traditions, l'Eglise, chez les parents comme les amis", affirme Abe Foxman. "Selon notre dernier sondage [qui date de 2011], 15 % des Américains sont foncièrement antisémites. Ce chiffre atteignait 30 à 35 % dans les années 1960, mais encore aujourd'hui, il concerne 40 millions de personnes. Et je pense que l'on ne fera pas mieux : la situation actuelle ne s'améliorera pas."

Malgré la baisse des pourcentages dans leur ensemble, deux éléments faisant partie de l'indice de l'ADL sur les sentiments antisémites sont restés constants : un tiers des Américains continuent de reprocher aux Juifs d'avoir exécuté Jésus et un tiers considèrent que les Juifs américains sont plus fidèles à Israël qu'aux Etats-Unis. "Oui, les Juifs peuvent habiter, voyager, étudier n'importe où, épouser qui ils veulent et pratiquer la profession de leur choix. Socialement, nous avons réussi, mais nous restons le peuple qui a tué Jésus et à qui on ne peut vraiment pas faire confiance."

Il signale deux groupes démographiques chez qui l'antisémitisme reste très répandu, les populations africaines-américaines et latino. Selon l'ADL, 30 à 40 % des Africains-Américains sont antisémites depuis plus de 40 ans, un phénomène qu'Abe Foxman attribue à leur "absence de représentant".

"La dernière fois qu'un dirigeant africain-américain a dénoncé l'antisémitisme, c'était Martin Luther King Jr., pour qui c'était un péché. Actuellement, Louis Farrakhan est le seul qui représente cette population. Il sait rassembler 20 000 personnes plusieurs fois par an et il affiche clairement son antisémitisme. Pire, nombreux sont ceux qui nient l'existence de cette animosité, ce qui signifie que nous n'avons pas d'interlocuteur parmi eux."

Quant à la communauté latino-américaine, Abe Foxman estime qu'elle "prend de plus en plus d'ampleur". La mauvaise nouvelle, précise-t-il, c'est que presque 50 % des immigrés latinos sont "gravement infectés", selon son expression, "à cause de l'Eglise - la Nostra Ætate du Vatican [déclaration qui absout les Juifs de la culpabilité collective pour la mort du Christ] n'est pas arrivée jusqu'à Mexico - ainsi que de l'ignorance et des stéréotypes."



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