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9 mai 2013

Accepter la loi du silence, c'est accepter de ne plus rien savoir

Sur MEDIAPART

L'Etat, un nouveau droit, celui des consommateurs.

 

 

Imaginez, une firme ("The Firm" film de Sydney Pollack sorti en 1993), une entreprise, un commerce, une société, que sais-je encore...

 

 

Imaginez, comme dans la Firme, un secret professionnel pesant comme un couvercle de cercueil sur vos têtes. 

 

Imaginez que cette entreprise vende de la viande avariée pour la préparation de plats culinaires à n'importe quelle marque ou sous-marque de la chaîne de distribution alimentaire.

 

 

Trouverez-vous normal que les agents qui travaillent pour la Firme aient pour consigne de se taire et que cette consigne soit cautionnée par l'Etat du pays dans lequel vous vous trouvez ? Un scénario, soit-dit en passant, pire que celui de la Firme, un scénario que n'aurait même pas imaginé John Grisham, l'auteur du roman éponyme, "The Firm".  

 

 

 

 

 

Service public, L'Etat ? 

 

 

L'Etat est-il au service des citoyens ou les citoyens doivent-ils servir, eux, l'Etat, aveuglèment et quoiqu'il leur en coûte, un Etat devenu l'enjeu de pouvoirs personnels et l'incarnation des intérêts particuliers de la Firme ? Et d'une certaine "Frime".

 

 

 

Je m'explique.

 

 

Imaginons, car nous sommes dans le domaine de l'imaginaire, un Etat policier où la police serait gérée par ses syndicats, des syndicats subventionnés par la police, où la police serait contrôlée par ses chefs de service et ses seuls chefs de service, des chefs de service promus, nommés et désignés par la police et ses syndicats policiers eux-mêmes subventionnés par leur police et ses chefs.

 

 

Imaginons, car nous restons dans le domaine de l'imaginaire, un Etat policier où la police serait contrôlée par la police elle-même, une police qui enquêterait sur les affaires de sa police, au sein de la police et pour la police, gérée par ses syndicats policiers payés par sa police et par ses chefs  payés eux aussi par cette police.

 

 

Imaginons, même si  nous ne sommes plus dans le domaine de l'imaginaire, des "lanceurs d'alerte" qui dénoncent le grand "étouffoir", qui réveillent les dormeurs dans les couloirs de la mort et qui sont menacés, comme l'avocat de la Firme, pour avoir osé signaler des pratiques de prévarication et de corruption au sein de la police nationale ?

 

 

Question : Quels consommateurs accepteraient de continuer à manger de la viande avariée et accepteraient aussi que soient sanctionné le lanceur d'alerte qui leur a fait connaître qu'ils mangeaient à leurs risques et périls de la viande avariée, tromperie commerciale sur la marchandise vendue ? 

 

 

Je vous le demande.

 

 

 

 

 

Supprimez le droit d'alerte, c'est supprimer le droit d'être informé(e) sur un danger que court la société, votre pays, le pays dans lequel vous vivez.

 

 

Trop d'affaires, dites-vous ? Toute vérité n'est pas bonne à dire, pleurez-vous !

 

Imaginez que votre conjoint(e), votre enfant soit tué(e) "accidentellement" dans une affaire qui implique un(e) notable, un(e) élu(e) ? Imaginez que l'enquête soit menée par ceux-là mêmes dont vous défendez le devoir de silence et que  l'enquête "couvre" les criminels... Une simple "bavure", un simple accident de la route mais dont l'auteur n'est pas n'importe qui !, et vous viendrez geindre, protester sur la suite donnée à votre plainte, ou sur la lenteur avec laquelle l'instruction est diligentée, ou sur les vaines recherches qui clôtureront l'inacceptable, la fin d'une vie et par la même, de votre vie.

 

 

 

Imaginez que vous soyez citoyens d'un pays ruiné par les voleurs qui le pillent, les Banksters par exemple, et que votre appartement, votre maison soient saisis ou simplement, c'est si simple aujourd'hui, que vous vous retrouviez dehors avec vos enfants, pour des loyers impayés, en période de chômage, tandis que d'autres se seront enrichis sur votre dos, en ayant délocalisé pour faire du profit, exigeant que vous payez votre dû, eux qui auront toujours su échapper aux conséquences de leurs actes criminels ?  

 

Lorsque vous déposerez plainte pour dol bancaire, harcèlement moral ou homicide économique ou administratif, qui s'occupera de poursuivre les voleurs ? La police. Cette police qui tait les affaires de "viande avariée" au sein de sa Firme, au nom du bol de soupe alimentaire, tant il est vrai qu'il ne faut pas cracher dans la soupe, la soupe populaire et populiste.

 

 

 

Aussi je le répète !

 

 

Le devoir de réserve, le secret professionnel qui imposent de taire ce qui devrait être connu des citoyens, des électeurs, est un principe "mafieux".  

 

 

La "Pieuvre" était le coeur corrompu de la Firme. L'Etat américain voulait anéantir la  corruption. C'est pour cette raison que le film de Sydney Pollack se termine bien au pays du "Happy End".

 

 

Imaginez le même scénario en France. La fin serait différente, puisque c'est l'Etat en France qui exige le silence de ses agents sur les délits et crimes commis en son sein.

 

 

Je vous le redemande solennellement : Est-ce normal ?

 

 

 

Le secret professionnel doit protéger les citoyens victimes ou mis en cause dans des procédures judiciaires. Il ne saurait s'appliquer aux pratiques dévoyées de certains policiers ou agents de l'Etat au sein de la Firme.

 

 

Accepter la loi du silence, c'est accepter de ne plus rien savoir de ce qui se passe au sein du magasin dans lequel vous allez vous fournir en marchandises diverses, en prestations variées. Le secteur public est un vaste commerce. Pourquoi devrait-il échapper aux règles de la transparence et de la communication sur l'affichage des prix et de leur justification ?

 

 

Tous contribuables ET consommateurs.

 

 

Des citoyens responsables  exigent la traçabilité totale et la transparence absolue sur les services qu'ils consomment et qui leur coûtent aujourd'hui de plus en plus cher. La police fait partie de ces services publics. Comme l'Education Nationale, la Santé ou l'Economie.

 

 

Aujourd'hui, à l'heure où je vous écris, la loi du silence s'impose partout dans la Fonction Publique, comme s'imposent pour les citoyens le devoir de payer la Dette Publique, une dette publique qui n'a jamais donné lieu à aucun audit justifiant que vous ayez à rembourser cette Dette.

 

 

Et vous accepteriez de payer à votre banque le montant d'un découvert qui ne serait pas de votre fait ? Non. Alors agissez en conséquence. Redevenez lucides et pragmatiques. Reprenez en mains vos vies de citoyenn(e)s.  Soyez des consommateurs vigilants et des citoyen(ne)s exigeant(e)s.  Mobilisez-vous. Rassemblez-vous.

 

 

Les agents de l'Etat vous doivent la vérité. Ils sont à votre service, pas au service des intérêts particuliers des mafieux de la Firme. La vérité doit redevenir une exigence normale, pas une faute professionnelle. Et les policiers qui se comportent mal, chefs ou pas chefs, doivent assumer les conséquences publiques de leurs actes, car ils travaillent dans un service public, au service du public.

 

 

Et les policiers qui travaillent bien doivent pouvoir retrouver le droit de dire la vérité, sans être plus jamais contraints au silence, par la menace institutionnelle, étatisée, "banalisée", d'être révoqués et salis dans leur honneur professionnel, quand ceux qui mentent, agressent, volent, violent et tuent, sont protégés par la Firme. L'ordre de se taire, donné aux Justes, est la porte ouverte à toutes les injustices.

 

 

La police, service public, doit servir la Justice. La Justice est un droit républicain.

 

Et la Justice est au service des citoyens. Elle ne doit pas servir les intérêts particuliers des carriéristes et des "alimentaires".

 

 

 

Accepter l'injustice au sein de la police nationale,  c'est accepter la fin de la démocratie républicaine. Couvrir par son silence ces injustices, c'est être complice de ce "putsch antirépublicain".

 

 

 

Que ceux qui agissent mal au sein de l'Etat et de la police nationale aient peur ! Pas ceux qui les dénoncent.

 

 

Pourquoi ne devriez-vous pas, vous, lecteurs et citoyens, savoir ce qui se passe au sein de vos services publics, savoir comment se comportent ceux que vous payez pour vous servir ? 

 

 

POURQUOI ? Pour protéger l'honneur de qui ?

 

 

Celui qui est honnête n'a rien à cacher. N'est-ce pas le discours que les notables vous servent avec la vidéo-protection ? Donc, sur la base du même principe, celui qui est honnête n'a rien à craindre de celui qui écrit sur ce blog.

 

 

Par contre ceux qui accusent, parce qu'ils sont accusés, sans contester le bien-fondé de mes écrits, s'auto-accusent. Qu'ils soient d'abord sanctionnés pour les fautes commises par eux, fautes qu'ils ne contestent pas ! Ils contestent la forme et la publicité ? Encore heureux que les articles soient anonymisés ! "Et si les citoyens demandaient à tout savoir ?" S'interrogent-ils. Les citoyens-contribuables en auraient le droit, puisqu'ils vous payent pour les servir, pas pour vous servir.

 

 

 

La Justice est un principe universel, pas un commandement à géométrie variable pour vendeurs de viande avariée.   

 

 

 

Matthieu 23:25-35

 

 

 

25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, tandis qu'au-dedans vous êtes pleins de rapines et d'intempérance.

 

26 Pharisien aveugle, nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors en devienne aussi net.

 

27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui au-dedans sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte de pourriture.

 

28 Vous de même, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes remplis d'hypocrisie et d'injustice.

 

 

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