Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 944
Newsletter
2 juin 2013

PS-FN : de nouveaux éléments sur l'affaire du Vaucluse -

 

Sur L'EXPRESS

publié le 31 Mai 2013 à 14:54, mis à jour à 14:56

Les protagonistes mis en cause par les informations publiées mardi par l'Express sur l'élection de Marion Maréchal-Le Pen ont apporté un certain nombre de démentis. De nouveaux témoignages les contredisent.

De nouveaux témoignages confirment que des socialistes du Vaucluse ont favorisé l'élection de Maréchal-Le Pen au terme d'échanges avec le Front national.

De nouveaux témoignages confirment que des socialistes du Vaucluse ont favorisé l'élection de Maréchal-Le Pen au terme d'échanges avec le Front national.

REUTERS/Gonzalo Fuentes

Le lundi 11 juin 2012, au lendemain d'un premier tour des élections législatives, deux militants du Front national sont passés dans un local du PS à Carpentras, afin de se livrer à un chantage électoral. Cette scène a été rapportée à L'Express par une nouvelle source, membre du Parti socialiste, qui exige pour l'instant de garder l'anonymat le plus total.

>> Notre enquête: Comment le PS du Vaucluse a sciemment fait élire Marion Maréchal-Le Pen

Selon cette source, les militants frontistes ont expliqué, ce 11 juin 2012, à Alain Andreotti, un adhérent de la fédération du PS vauclusien, employé du Conseil général, que le FN retirerait sa candidate dans la circonscription voisine (la 5e), entrainant la probable défaite du socialiste Jean-François Lovisolo, si Catherine Arkilovitch ne se maintenait pas dans la 3e circonscription.

Cette menace, Alain Andreotti (1), militant de la campagne de Jean-François Lovisolo, l'a prise suffisamment au sérieux pour en avertir d'autres camarades. A commencer par Jean-François Lovisolo lui-même. Mais aussi Patrice Lorello, comme ce dernier l'avait indiqué à L'Express puis à l'AFP le 29 mai: "Le FN, dans l'entourage de Marion Maréchal, a fait pression sur le candidat socialiste de la 5e circonscription pour que Mme Arkilovitch se maintienne dans la 3e circonscription, sans quoi ils retiraient leur candidate dans la 5e. Ce sont des menaces qui ont été prises en compte."

Patrice Lorello est soutenu dans ses affirmations par Jean-François Césarini, le responsable de l'antenne vauclusienne du think-tank Terra Nova, qui assure: "Je ne remets pas en cause la sincérité de Patrice Lorello. Le maintien de Catherine Arkilovitch a été encouragé par des responsables socialistes locaux." Le maire socialiste de Carpentras, Francis Adolphe, pense la même chose. Il évoquait jeudi dans la presse locale "la sincérité" de Patrice Lorello.

L'Express s'est également procuré l'enregistrement d'un débat, sur l'antenne de la radio locale Raje, auquel participent, le 12 juin 2012, Jean-François Lovisolo et ses concurrents de la 5e circonscription, l'UMP Julien Aubert et la candidate du FN (étiquetée Rassemblement bleu marine) Martine Furioli. A la fin du débat, celle-ci révèle qu'elle n'est pas sûre d'aller au second tour, malgré les strictes consignes du FN, afin de faire gagner la droite. Et elle prononce ces phrases rétroactivement troublantes: "Qu'on arrête de dire qu'il y a des tractations UMP-FN. Il y a aussi eu, tout en haut, des socialistes qui téléphonent beaucoup. Voilà. Regardez le département du Vaucluse. Et ce qui s'y passe."

Contactée ce jeudi, Martine Furioli ne souhaite pas en dire plus sur "une affaire [qu'elle a] découverte au dernier moment", estimant craindre pour sa carrière d'avocate dans le département.

(1) Contacté à plusieurs reprises jeudi et vendredi matin, Alain Andreotti n'a pas répondu aux appels et SMS de L'Express. Quant à Jean-François Lovisolo, il refuse désormais de s'exprimer auprès de nous.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité