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7 juin 2013

Dans la lumière, la dette étudiante (François DALAPIERRE)

Sur le blog de François DALAPIERRE

J’ai participé cette semaine à « On n’est pas couché » sur France 2. Cette émission ne ressemble à aucune de celles auxquelles j’ai été invité jusqu’ici.

J’ai participé cette semaine à « On n’est pas couché », l’émission de Laurent Ruquier sur France 2. Cette émission ne ressemble à aucune de celles auxquelles j’ai été invité jusqu’ici. Je ne parle pas du fauteuil moelleux, des rock-stars invités, ni de l’ambiance « samedi soir ». Dans l’arène on n’a guère le temps de goûter le décor. Non ce qui m’a surpris c’est que pour la première fois, j’ai été longuement interrogé sur un sujet de fond, pas simple, l’endettement étudiant, sur lequel j’ai écrit un livre pour tenter de le mettre un peu dans le débat public. Cette même semaine, l’Assemblée a voté la loi Fioraso qui réforme l’organisation des Universités dans une épaisse indifférence médiatique. Seule la polémique sur l’enseignement en anglais a percé le mur du silence mais vous vous doutez que cette loi va bien au-delà. Je vous assure que j’ai envoyé dès sa parution mon livre aux journalistes politiques des principaux médias. Ce n’est donc pas un excès de modestie qui l’a maintenu « dans l’ombre », à l’unique exception du Monde qui s’y est intéressé pour son supplément « Grandes écoles et Universités ». C’est une logique propre aux rubriques politiques des grands médias qui l’a effacé du paysage. La même qui exclut quotidiennement du champ politique les questions de fond intéressant le grand nombre au bénéfice exclusif des intrigues et coups de billards à dix bandes, des portraits révélant les « hommes de l’ombre » puis la « part d’ombre » de ceux qui ont déjà été révélés.

C’est donc une émission dite de divertissement qui a permis que mon travail sur la dette étudiante soit présenté au grand public. Un samedi soir, dans un programme vedette de France 2, après une finale de rugby… Donc c’est possible ! Bien sûr je sais bien que je suis apparu sur le radar de l’équipe qui prépare ONCP à la suite d’une série de portraits motivés par ma formule sur les salopards de l’Eurogroupe, dont, réveillé ou non, Moscovici faisait ce jour-là partie. Mais à mon grand étonnement nous n’avons pas parlé que de cela. Mes hôtes étaient bien moins obsédés par le grave problème du maintien en politique que la chef politique de France 24, le chef politique de RFI et le journaliste politique de l’Express qui me donnèrent la réplique lors de mon précédent passage télévisé (que vous pouvez visionner ici). Même Aymeric Caron, qui joue sur ce plateau le rôle du passe-plats solférinien, une fois acquittée sa lourdaude besogne, parut heureux de parler d’autre chose. Quant à Natacha Polony, elle faisait parfois mine de me questionner pour mieux développer ses convictions sur un sujet dont on voit qu’il lui tient à cœur. J’en étais ravi car pour moi un débat politique réussi est une controverse dans laquelle personne ne peut se tenir spectateur.

« On n’est pas couché » est une émission qui s’assume comme étant de divertissement, à la différence de « Des Paroles et des Actes » qui ne l’assume pas alors qu’elle est intégralement construite comme une spectaculaire corrida où la bête politique joue le rôle du taureau. C’est peut-être pour cela qu’ONPC veut impliquer le public, l’intéresser, que ce soit en le touchant ou en le faisant rire. Dans les émissions dites politiques, l’objectif semble curieusement de vous dégoûter de ce qui vous est présenté. Comme s’il fallait convaincre que le seul personnage digne de confiance ou d’intérêt est le journaliste. Des intervieweurs comme Pascale Clark ou Jean-Michel Apathie imaginent sans doute que leurs auditeurs tirent jouissance de la supériorité qu’ils croient démontrer sur les proies dont ils font leur repas matinal. C’est sûrement le cas de certains d’entre eux, profondément imprégnés de cette forme moderne de poujadisme qui sied si bien aux dominants et aux bobos pas malins qui les imitent. Mais la plupart des gens ne prennent pas leur pied devant ces mises à mort répétitives et c’est pourquoi ils se réjouissent de voir de temps à autres le journaliste « vedette » finir en lambeaux.

Le visionnage de cette soirée ne remplace pas bien sûr la lecture de mon opuscule. Nous n’avons pu qu’en effleurer le contenu. Et je n’ai pas eu le temps de donner deux informations essentielles. Ce livre ne coûte que 3 euros. Et vous pouvez le commander ici !

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