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1 juillet 2013

Le parlement européen se dégonfle et entérine un budget d'austérité

Extrait:

(...)

Les socialistes serrent les rangs derrière Schulz

Autre aspect emblématique des discussions : les « ressources propres ». C'est l'un des points défendus avec acharnement par une majorité d'eurodéputés, mais aussi, un temps, par François Hollande : trouver des sources de financement plus stables pour le budget européen, qui est actuellement très dépendant de la bonne volonté, au coup par coup, des États membres. À titre d'exemple, une partie des revenus de la future taxe sur les transactions financières pourrait servir à alimenter ce budget – ce qui soulagerait d'autant les participations financières des capitales.

Sur ce point, les eurodéputés se sont heurtés à un mur : ils ont décroché l'organisation… d'un « groupe de haut niveau » pour réfléchir à ces questions, accompagné d'un calendrier d'avancée des travaux. Les élus réclamaient également la possibilité d'une « révision » du budget à mi-parcours, de manière à réviser à la hausse les lignes budgétaires si, d'ici 2016, la situation économique s'améliore. Ils ont obtenu gain de cause, mais toute modification du budget, sur proposition de la commission, restera soumise à l'approbation unanime des 28 États membres… Autant dire que la mission s'annonce quasiment impossible. 

La seule véritable avancée du texte porte sur la « flexibilité » du futur budget : les sommes engagées, mais qui n'auront pas été entièrement dépensées, par exemple au titre des fonds structurels, pourront être reportées d'une année sur l'autre, à certaines conditions, sur des postes jugés stratégiques – par exemple des politiques de croissance.

C'est « un mauvais accord », ont réagi les Verts européens, jugeant que les négociateurs n'avaient obtenu que des « changements cosmétiques ». Ils rejetteront le texte mercredi. Plus radical, Patrick Le Hyaric, élu du Front de gauche, dénonce une « capitulation devant l'aveuglement des gouvernements européens qui, face aux nécessités criantes des populations, manifestent une indifférence totale ».

Du côté des socialistes, on serre les rangs derrière le président Schulz, mais c'est peu dire que l'enthousiasme n'y est pas. « L'accord n'est pas parfait, mais il y a eu des améliorations décisives », juge Hannes Swoboda, le patron du groupe socialiste, très proche de Schulz. Le ton est encore plus mitigé chez Catherine Trautmann : « Je me dois d'être honnête : cet accord devient acceptable, il n'a rien de réjouissant. Le rapport de force politique est ce qu'il est », avance l'élue, en référence à la domination des gouvernements de droite au sein du conseil européen.

Alain Lamassoure, à la tête de la commission Budget au parlement européen.Alain Lamassoure, à la tête de la commission Budget au parlement européen.

Quant à Alain Lamassoure (UMP), l'un des hommes clés de l'accord, il avait donné son accord dès le 19 juin, sans être suivi par le reste des négociateurs, y compris au sein de son propre groupe.

Reste à élucider une question mystérieuse : pourquoi Martin Schulz a-t-il cédé si vite ? Techniquement, les eurodéputés pouvaient se permettre de reporter les négociations au second semestre, pour tenter d'accrocher un accord plus satisfaisant d'ici la fin de l'année, sans provoquer de crise institutionnelle majeure.

Sans doute les pressions des chefs d'État – Angela Merkel et François Hollande en tête – à l'approche du conseil européen qui se tenait les 27 et 28 juin, ont-elles pesé. Sans doute Berlin voulait-il en finir avec ce dossier, à l'approche d'élections générales en Allemagne, prévues fin septembre. Schulz, qui vise la présidence de la commission européenne pour l'après-José Manuel Barroso, a choisi de ne pas prendre de risques.

 

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