Ingérence humanitaire à la sauce nazie

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Aujourd'hui, 19:16

© Photo : AFP

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Le nazisme non-avoué de nos gouvernements fait décidément plus de ravages, à long terme, que celui que le monde a connu en 39-45. L’ennemi était alors bien défini. Les points de repères idéologiques parfaitement fixés dans Mein Kampf et les discours des meilleurs orateurs du III Reich. On a cru – ou plutôt on a voulu croire – que le nazisme s’était éteint après Nuremberg. Quel espoir naïf que nous entretenions tous, n’imaginant pas un seul instant que ce qui a été combattu avec tant de juste haine ne fera que changer de visage et de verbe.

M. Fabius, grand manitou des milieux diplomatiques français, ne diffère en rien d’Hitler. Simplement, ce qu’il fait, il ne le fait pas au nom de la grande Allemagne idéalement peuplée d’Aryens. Il ne le fait pas non plus – Dieu nous garde de ces grossières amalgames que l’ont nous fait ingurgiter à l’intraveineuse – au nom du judaïsme, père incontestable du christianisme. Il le fait au nom d’une sinistre idéologie partagée par une certaine partie de l’élite politique étasunienne et israélienne. Bien entendu, si Hitler avait le courage de ses convictions, M. Fabulous, comme l’a si bien surnommé Allain Jules, bloggeur et journaliste indépendant, ment comme un arracheur de dents. Voyez-donc ce regard pathétique et ces accolades fraternelles avec Netanyahu dont il semble faire les quatre volontés ! Quelle facticité à la Néron !

Le conflit syrien semble insolvable depuis voilà trois ans. De un, cette insolvabilité parle déjà d’elle-même, confirmant le fait que M. Al-Assad jouit d’un soutien populaire extrêmement important. De deux, convenez-en, lorsqu’un conflit s’enlise malgré une intervention étrangère supposée légitime, la moindre des choses serait de changer de tactique. Ces deux truismes restent pourtant ignorés. On implore des raisons très secondaires, inculpant à la Russie et à la Chine leur effroyable « manque de cœur » par rapport aux brigades du type Al-Farouq et Al-Nosra. On envisage, d’une façon outrancièrement machiavélienne, d’épuiser le grand « dictateur » en finançant l’extermination de son peuple. Que de remue-ménage meurtrier que la presse mainstream feint de ne pas pouvoir s’expliquer.

Peut-on encore rationnellement parler de conspirologie après le témoignage de M. Roland Dumas, ancien Ministre des Affaires étrangères (1988-1993) et ancien président du Conseil constitutionnel (1995-2000) ? Voici un extrait des confidences qu’il avait fait il y a environ deux ans lors du débat télévisé Ca vous regarde: « Il y a deux ans (émission tournée en 2011), j’ai rencontré des responsables anglais qui sont mes amis et ils m’ont avoué, en me sollicitant, qu’ils se préparent à quelque chose en Syrie. C’était en Angleterre, pas en Amérique. Et on m’a même demandé à moi si j’allais participer à cette entreprise. J’ai bien sûr répondu par la négative. Cette opération vient de très loin, elle a été préparée, conçue jusqu’au moindre détail (…). Son but est simple : destituer le gouvernement syrien qui a des propos anti-israéliens (…). Le Premier Ministre israélien m’a d’ailleurs signalé qu’on (c’est-à-dire Israël) essayera de s’entendre avec les Etats autour et ceux qui ne s’entendront pas, on les abattra ». Et de rajouter, avec ce cynisme artificiellement décontracté qui est celui de M. Dumas : « C’est une politique, c’est une conception de l’histoire … Pourquoi pas, après tout ».

Quelle est donc cette étrange conception qui prescrit d’accueillir le cannibale d’Alep à la BBC, radio, ne l’oublions pas, de sa Majesté, Elizabeth II ? Qu’aurait donc dit la communauté internationale si cet accueil avait été accordé par La Voix de la Russieet que cette dernière avait déniché, par hypothèse, un Palestinien ayant mangé un petit bout de cœur d’un soldat de l’armée israélienne ? Pourtant, Abou Saghar, invité d’honneur, je répète, de la BBC ( !), a trouvé moyen de justifier ses excès émotionnels en évoquant l’immoralisme total de sa victime dont le portable aurait contenu des scènes de viol. Mes collègues ne se sont même pas demandés pourquoi des vidéos tellement précieuses n’ont pas été postées sur youtube ou dailymotion. En outre, peut-être ignoraient-ils que le cannibalisme représentait une maladie mentale grave, fait relevé entre autres par Salim Idriss, commandant de l’ASL, mécontent de voir sa brigade impliquée dans des actes inqualifiables.

A présent, pour ce qui est des viols et puisque la perfide Albion – c’est tout à son honneur – y est particulièrement sensible, je crois que j’encouragerais la BBC à contacter au moins un habitant d’Al Dana, localité située dans la banlieue d’Idleb. Ils s’y connaissent ces pauvres gens en matière d’agression sexuelle aggravée de pédophilie invétérée, sachant que la « milice Emirat islamique de Damas et d’Irak [englobant] les qaidistes de la Syrie et de l’Irak » (cf. IRIB-French Radio) viole régulièrement les enfants de cette région. Si l’on pouvait extraire légalement et systématiquement les organes de ces violeurs anthropophages, je présume que la transplantologie noire perdrait sa raison d’être.

Et entre temps, les actes christianophobes, alaouitophobes et chiitophobes battent leur plein. Les chiites et les alaouites sont la monnaie à payer pour mener à bien un vieux projet de destruction. Quant aux chrétiens, pourquoi s’incommoder de leur sort, sachant que le ministre de l’Intérieur, M. Valls et que, pour me limiter à un exemple caractéristique, M. Delanoë, ont tout deux en sainte horreur le christianisme ? Le catholicisme, cet ennemi à combattre, s’exclamait Manuel ! Les fêtes chrétiennes sont trop nombreuses, surenchérissait Bertrand, suivant par là les directives de la Commission Européenne.

Tantôt on aime les homos au point d’autoriser à une minorité parmi les minorités le mariage pour tous. Tantôt, pour satisfaire les musulmans indignés par cette nouvelle loi, on les convie à célébrer le Ramadan à la mairie de Paris, aux côté d’un maire a priori obsessionnellement laïc qui, de ce fait même, n’ose même pas convier les chrétiens à fêter les Carêmes. Tantôt, cette fois à un niveau international et autrement plus grave de conséquences, on s’applique à servir aussi bien Qatar et Arabie Saoudite (il faut bien encourager ses meilleurs investisseurs quels qu’ils soient) qu’Israël. Les uns savent payer. Les autres tirent quelques ficelles idéologiques de première importance.

Dans tous les cas mentionnés, nous retrouvons le même principe d’action. La France persiste à croire qu’elle sera constamment hors cause, que le Qatar restera ce qu’il est à l’Hexagone, que les islamistes se limiteront au saccage des anciens grands pays du Moyen-Orient, que l’Etat Hébreu ne pâtira guère du voisinage barbare qu’on lui prépare, qu’il se prépare. On pense rester dans l’air du temps, oubliant que, comme le remarquait avec tant d’exactitude Gustave Thibon, « être dans le vent [est] une ambition de feuille morte ».

Les gouvernements français et anglais ne sont aujourd’hui que des feuilles mortes croyant survivre au gré du vent et des mensonges qu’ils accumulent, n’hésitant pas à massacrer des populations entières mais par l’intermédiaire de monstres qui tôt ou tard deviendront incontrôlables. Les nazis avaient plus de courage. Ils agissaient ouvertement, ils combattaient sous les insignes de leur Reich. Jusqu’où iront nos élus dans leur implacable lâcheté ?

Françoise Compoint
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