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15 juillet 2013

L'escalade verbale se poursuit entre Benyamin Nétanyahou et Bachar el-Assad

Sur LE FIGARO

Home ACTUALITE International
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Mis à jour le 11/06/2013 à 20:38
Publié le 11/06/2013 à 19:48
Des troupes fidèles à Bachar el-Assad dans une rue de al-Qusayr, reprise la semaine dernière aux rebelles.

 

Tandis que les avions de Tsahal sont intervenus à plusieurs reprises sur le territoire syrien, le premier ministre israélien a mis en garde contre l'escalade des armes, notamment celle du Hezbollah.

Entre Israël et la Syrie, l'heure n'est plus aux menaces voilées. Les deux parties parlent désormais ouvertement de possibles affrontements armés. «Nous frapperons ceux qui nous frappent ou menacent de nous frapper. Nous sommes prêts à faire face à tous les scénarios», a prévenu sur un ton martial Benyamin Nétanyahou. Bachar el-Assad n'est pas en reste. Le président syrien, qui a marqué plusieurs points importants ces derniers jours sur le terrain face aux forces rebelles, a évoqué à plusieurs reprises l'ouverture d'un «front de résistance» sur le plateau du Golan qui sépare les deux pays.

La grande inconnue porte sur la réaction de l'État hébreu à une nouvelle livraison d'armes iraniennes ou russes au Hezbollah libanais allié de Bachar el-Assad via le territoire syrien. À trois reprises déjà depuis le début de l'année, l'aviation israélienne a lancé des raids près de Damas contre de tels convois sans revendiquer publiquement ces opérations. L'armée de Bachar el-Assad, trop occupée à combattre les opposants n'a pas réagi. Le président syrien, soutenu par la Russie, a toutefois averti qu'il répliquerait en cas de nouvelle agression. Le message a été reçu cinq sur cinq en Israël. Mais pour Benyamin Nétanyahou et l'état-major de l'armée il n'est pas question de laisser le Hezbollah mettre la main sur des armes sophistiquées, qui pourraient être ensuite utilisées contre Israël. «Nous ferons tout pour empêcher un tel transfert au Hezbollah», a proclamé le premier ministre israélien.

 

Réelle nervosité

Autrement dit de nouvelles attaques de l'État hébreu pourraient avoir lieu au risque de provoquer une escalade incontrôlable. «Une guerre peut se produire rapidement sans le moindre avertissement», a souligné récemment le commandant de l'aviation israélienne le général Amir Eshel. Yaakov Amidror, qui préside le Conseil de sécurité nationale, a pour sa part averti qu'Israël saurait empêcher les systèmes antimissiles de type S-300, que la Russie affirme vouloir vendre à Bachar el-Assad, de «devenir opérationnels». Ces déclarations reflètent une réelle nervosité provoquée par les succès remportés par l'armée syrienne sur les rebelles. Selon les estimations des services de renseignements israéliens, le Hezbollah, sur ordre de Téhéran, aurait déployé plus de 3000 hommes en Syrie pour épauler les soldats restés fidèles au régime de Bachar el-Assad. Des hauts responsables de la Défense cités par la radio militaire israélienne ont affirmé ces derniers jours qu'une victoire de Bachar el-Assad constituerait dans ces conditions la «pire des choses possibles du point de vue israélien».

«Dans ce cas de figure, le président syrien devrait son maintien au pouvoir au Hezbollah et surtout à l'Iran, qui lui a fourni des armes, des conseillers militaires et de l'argent. Il deviendrait une simple marionnette dans les mains de Téhéran», ont souligné ces responsables. Bref, après près de quarante ans de calme sur le plateau du Golan, Israël se retrouverait avec un avant-poste de l'Iran, son ennemi principal qui poursuit son programme nucléaire, à sa porte sur sa frontière nord.

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