Batho pense avoir déplu parce qu'elle a "défendu une conception de l'État fort face à un certain nombre d'intérêts particuliers
Batho veut «se faire entendre»
Delphine Batho a annoncé aujourd'hui qu'elle serait de retour à la rentrée. "Je ne veux pas lâcher l'affaire. Je prendrai des initiatives politiques à la rentrée", a annoncé l'ancienne ministre de l'Ecologie à des dizaines de militants socialistes de sa circonscription à Azay-le-Brûlé dans les Deux-Sèvres. Le propos est partiellement rapporté par le site de La Nouvelle République (NR).
Selon l'AFP, Batho a profité de cette réunion pour dénoncer le "traitement de défaveur" dont elle a fait l'objet lors de son limogeage, évoquant "un problème de hiérarchie des valeurs" en rappelant le cas Cahuzac. "J'y vois un problème de hiérarchie des valeurs lorsqu'il faut trois mois pour démissionner un ministre du Budget suspecté de fraude fiscale et moins de trois heures pour limoger la ministre le l'Ecologie qui dit la vérité sur le budget de son ministère", a déclaré la députée des Deux-Sèvres.
L'élue a aussi estimé avoir fait l'objet d'un "jugement de cour". Elle pense avoir déplu parce qu'elle a "défendu une conception de l'État fort face à un certain nombre d'intérêts particuliers et face à certaines puissances économiques".
"La transition énergétique, malheureusement, n'est pas compatible avec la rigueur", a dit Delphine Batho qui s'est déclarée "pour le redressement des comptes publics sans sacrifier l'avenir". "J'ai dit ce que tout le monde pense. J'ai dit ce que disent les ministres en privé. Beaucoup de gens ont le sentiment de ne pas être entendus. Aujourd'hui, je ne me sens pas seule", a-t-elle lancé.
Delphine Batho a assuré qu'elle voulait "continuer à se faire entendre dans la vie politique nationale".
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