Biographie de Maurice Allais
Biographie de Maurice Allais
Maurice Allais est un économiste d'origine française il est né à Paris le 31 mai 1911 et est décédé à Saint-Cloud le 9 octobre 2010. C'est l'unique économiste français à avoir reçu le prix nobel d'économie. Venant d'une famille modeste et rapidement orphelin Maurice Allais est un autodidacte de génie. Élève particulièrement brillant il étudiera au lycée Lakanal où il passera 3 bacs différents. Il étudia ensuite au lycée Louis-le-Grand pour une prépa qui lui donnera accès à Polytechnique. Perfectionniste dans l'âme refera une année de prépa pour intégrer polytechnique en tant que major de promotion. Il sortira de polytechnique également major de promotion et deviendra élève des mines de Paris. Il orienta ensuite sa carrière vers l'enseignement ou il sera titulaire de la chaire d'économie à l'école supérieur des mines de Paris jusqu'à sa retraite. Il est également directeur de recherche au CNRS. Les idées économistes de Maurice Allais sont souvent considérées comme marginales pour son époque puisqu'il se dit libéral, antimondialiste et pour le protectionnisme. Nombreuses des théories de Maurice Allais, considérées comme proche du front national à son époque (notamment sa vision du protectionnisme), ce sont avérées prémonitoires par la suite.
Théorie de l'économiste Maurice Allais
L'une de ses théories la plus connue est le paradoxe d'Allais qui remet en cause l'axiome d'indépendance forte présent dans la théorie d'utilité espérée. Cette théorie fait partie de la théorie des jeux et du comportement économique, via son paradoxe d'Allais il montre que lorsque le risque est extrême le joueur se focalise d'avantage sur la prime de risque que sur le fait de réduire le risque. Ce paradoxe ne remet cependant pas en cause l'ensemble de la théorie des jeux.
Le second axe de recherche de Maurice Allais est sur la dynamique monétaire. Il essaye d'exprimer la formulation héréditaire et relativiste de la dynamique monétaire. L'équation de la dynamique monétaire qu'il met en place est la suivante : T*D(t+T) = T*D(t)+M(t)-Md(t) où :
- D : Dépense globale
- M : L'encaissement globale détenue
- Md : L'encaissement globale désirée
- T : Le temps de réaction
Maurice Allais retravaillera cette formule tout au long de sa vie en lui apportant des améliorations/corrections.
Maurice Allais développera également une théorie qui dit qu'on ne peut jamais parler du coût d'un bien ou d'un service mais qu'il faut parler d'un coût de décision. Cette théorie il l’illustre via la célèbre métaphore du voyageur de Calais. Cette métaphore met en exergue que le coût d'un billet de train ne se limite pas à un coût simple met peut être décomposé en un coût de décision.
Il prit également part au débat public en s'opposant vivement au consensus de Washington nottament via les grandes idées suivantes :
- L'interdiction de la cotation coursière continue
- L'indexation généralisée des contrats sur l'inflation
- L'interdiction de la transformation bancaire et de la création de monnaie par les banques
- L'abandon du tarif commun européen
Œuvres de Maurice Allais
- Les Lignes directrices de mon œuvre, Conférence Nobel prononcée devant l'Académie royale des Sciences de Suède, 1988 ;
- À la recherche d'une discipline économique (1943) ;
- Économie pure et rendement social (1945) ;
- Abondance ou misère (1946) ;
- Économie et intérêt, (1947) ;
- La Gestion des houillères nationalisées et la théorie économique (1949) ;
- Maurice Allais, « Le Comportement de l’homme rationnel devant le risque : critique des postulats et axiomes de l’école américaine », Econometrica, vol. 21, 1953, p. 503-546 ;
- Les Fondements comptables de la macro-économique (1954) ;
- L'Europe unie, route de la prospérité (1959) ;
- Le Tiers monde au carrefour (1961) ;
- L'Algérie d'Evian, Les Éditions de l'Esprit nouveau, 1962 ;
- The Role of Capital in Economic Development (Rôle du capital dans le développement économique) (1963) ;
- Reformulation de la théorie quantitative de la monnaie (1965) ;
- Growth Without Inflation (Croissance sans inflation) (1967) ;
- La Libéralisation des relations économiques internationales - Accords commerciaux ou intégration économique (1970) ;
- L'Inflation française et la croissance - Mythologies et réalité (1974) ;
- L'Impôt sur le capital et la réforme monétaire (1976) ;
- La Théorie générale des surplus (1978) ;
- Les Conditions monétaires d'une économie de marchés (1987) ;
- Autoportrait (1989) ;
- Pour l'indexation (1990) ;
- Les Bouleversements à l’Est. Que faire? (1990) ;
- La Théorie générale des surplus et l'économie de marchés" (1990 - trois mémoires de 1967, 1971, 1988) ;
- Contributions à la théorie générale de l'efficacité maximale et des surplus (1990 - quatre mémoires de 1964,1965,1973 et 1975) ;
- Pour la réforme de la fiscalité (1990) ;
- L'Europe face à son avenir. Que faire? (1991) ;
- Erreurs et impasses de la construction européenne (1992) ;
- Combats pour l'Europe.1992-1994 (1994) ;
- La Crise mondiale aujourd'hui (Clément Juglar, 1999) ;
- Nouveaux combats pour l'Europe. 1995-2002 (2002) ;
- L'Europe en crise. Que faire? (2005) ;
- La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance, l'évidence empirique (Ed. Clément Juglar, 2007 - ISBN 978-2-908735-12-3) ;
- Lettre aux Français - CONTRE LES TABOUS INDISCUTÉS (Marianne no 659, 5 décembre 2009).
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