Contribution climat-énergie : les plus précaires pénalisés ?
« La taxe carbone va pénaliser les plus précaires », a déclaré Jean-Luc Mélenchon, le coprésident du Parti de gauche, lors d’un meeting de clôture du «Remue méninges» de son parti, vendredi, à Saint-Martin-d’Hères (Isère). « On va pénaliser ceux qui ont des dépenses contraintes. Ce n’est pas eux qui choisissent d’aller au boulot en bagnole, c’est parce qu’il n’y a pas d’autres moyens d’y aller », a-t-il dit.
Fiscalité de «substitution»
Le ministre de l’écologie, Philippe Martin, qui a annoncé la création d’une contribution climat énergie, jeudi, a pour sa part précisé, vendredi, qu’il ne s’agit pas « d’une taxe nouvelle, supplémentaire », « mais une fiscalité de substitution ». « S’il s’agissait d’une taxe nouvelle, je serais contre, comme j’étais contre la taxe carbone » que Nicolas Sarkozy avait tenté de mettre en place durant le dernier quinquennat, a-t-il martelé, promettant que le gouvernement allait faire en sorte que le futur dispositif n’ait « aucun impact financier sur les classes les plus basses et les classes moyennes ».
La contribution climat-énergie, qui fait l’objet d’une proposition de loi récente des écologistes à l’Assemblée nationale, vise à encourager particuliers et entreprises à des comportements plus «verts» en taxant les consommations d’énergies polluantes.