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18 septembre 2013

Le président d'Equateur appelle à un boycottage mondial de Chevron

Sur 20 mn

Créé le 17/09/2013 à 22h26 -- Mis à jour le 17/09/2013 à 23h01
Des personnes installent une bannière dénonçant la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001, le 26 juillet 2012 à Quito

Des personnes installent une bannière dénonçant la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001, le 26 juillet 2012 à Quito Rodrigo Buendia AFP

Lago Agrio (Equateur) - Le président d'Equateur, Rafael Correa, a appelé mardi à un boycottage mondial du géant pétrolier américain Chevron, en litige avec le gouvernement de Quito pour un cas de pollution en Amazonie.

«Les outils que nous allons utiliser pour combattre Chevron sont la vérité et l'appel solidaire aux citoyens du monde à ne pas acheter les produits de Chevron», a annoncé M. Correa, en lançant une campagne contre la multinationale depuis Agua Rica, une localité de la province de Sucumbios (nord).

Le chef de l'Etat a symboliquement plongé la main dans l'une des mares de brut, laissées à l'abandon dans cette région amazonienne et dont l'Equateur attribue la responsabilité à la compagnie Texaco, acquise par Chevron en 2001.

Baptisée «la main sale de Chevron», la campagne a aussi pour objectif d'attirer sur place des personnalités mondiales tels que des prix Nobel de la paix ou des vedettes engagées du cinéma et de la musique.

La compagnie américaine a été condamnée en 2011 par la cour de de Sucumbios à une amende record de neuf milliards de dollars dont le montant a été confirmé l'année suivante en appel, puis doublé au motif que l'entreprise n'avait pas présenté ses excuses.

Toutefois Chevron récuse cette décision et a saisi des tribunaux internationaux, invoquant l'absence de preuves scientifiques ainsi que la corruption d'un magistrat équatorien. Selon la compagnie américaine, les dégâts environnementaux ont été provoqués par la compagnie d'État équatorienne Petroecuador.

«Pour économiser quelques dollars, Chevron a utilisé les pires techniques d'extraction. Il y a près de mille piscines comme celle-là dans notre Amazonie», a encore dénoncé M. Correa lors de sa visite.

«Elles n'ont jamais été traitées, seulement dissimulées sous une couche de terre pour tromper l'Etat équatorien», a poursuivi le chef d'Etat socialiste, connu pour ses positions critiques envers les États-Unis et les multinationales.

A l'origine de cette affaire, quelque 30.000 indigènes et petits agriculteurs avaient porté plainte contre la compagnie Texaco pour avoir pollué de vastes zones de la forêt amazonienne durant une période d'exploitation de 1964 à 1990.

De son côté, Chevron a réagi à la campagne lancée par M. Correa en déplorant qu'il ait «décidé une fois de plus d'interférer dans cette affaire». Le président équatorien «offre une version tronquée et erronée de l'histoire de ces champs pétroliers et de l'auteur de ces dégâts environnementaux», a ajouté la compagnie dans un communiqué.

La condamnation de Chevron en Equateur représente l'amende la plus forte dans l'histoire du droit de l'environnement, dépassant celle de 4,5 milliards de dollars, infligée à ExxonMobil pour la marée noire de l'Alaska en 1989.

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