Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 945
Newsletter
20 septembre 2013

Caroline Fourest et ambiguités : l'"ISLAMO-GAUCHISME" .

 

Caroline Fourest et ambiguités : l'"ISLAMO-GAUCHISME" .

 Caroline Fourest et   "islamo-gauchisme"

Extraits de WIKIPEDIA

 

 

Engagements et polémiques

 

Sur l'intégrisme religieux

Dans son livre consacré à Tariq Ramadan, elle affirme que « [le] message [de ce dernier] vise moins à faire connaître l’islam qu’à rendre plus acceptable l’islamisme ». Elle lui reproche de chercher « des journalistes suffisamment naïfs ou complices pour devenir les relais de [sa] propagande ». Caroline Fourest affirme également qu'il aurait fait interdire la pièce Mahomet de Voltaire, en 1993. Tariq Ramadan a répondu à cette accusation, la qualifiant de « mensonge éhonté »28. Toujours dans son livre sur Tariq Ramadan, Caroline Fourest affirme que Saïd Ramadan, le père de Tariq Ramadan et l’un des dirigeants des Frères musulmans, qui s’était réfugié en Arabie saoudite, auraient, en 1962, supervisé la création de la Ligue islamique mondiale, et que celle-ci a été encouragée pour que les États-Unis comptent sur l’Arabie saoudite « pour combattre le Pacte de Bagdad conclu entre Nasser et les Soviétiques » (p. 73), ce qui constitue une erreur historique29.

 

« Islamo-gauchisme » : controverses

Selon Pierre Tevanian, le « livre [consacré à Tariq Ramadan] se présente comme une “enquête sur Tariq Ramadan”, mais ressemble fort à un pamphlet contre une partie de la gauche française. En effet, le livre s’achève par une mise en cause de la Ligue des droits de l'homme, du Monde diplomatique, du MRAP, du journaliste au Monde Xavier Ternisien, du Collectif Une école pour tous et toutes, de la militante féministe Christine Delphy et de quelques autres, qui ont pour point commun non pas une quelconque proximité avec Tariq Ramadan (...) mais simplement le refus de diaboliser Ramadan, et surtout le souci de lutter contre tous les racismes, donc l’islamophobie, et enfin l’opposition à la loi interdisant le voile à l’école30. » Pierre Tevanian accuse Caroline Fourest d'avoir, en décembre 2003, publié à son sujet un « communiqué » de deux pages qu'il estime contenir une trentaine de contre-vérités30.

Elle a engagé des polémiques avec Xavier Ternisien31, qualifiées de calomnieuses par Christophe Montaucieux32, notamment au sujet du terme « islamophobie »33. En effet, Caroline Fourest et Fiammetta Venner affirment que ce mot « a pour la première fois été utilisé en 1979, par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour de “mauvaises musulmanes” »34. Xavier Ternisien affirme pour sa part que le mot est bien plus ancien et était utilisé dès 192133. Le journaliste Alain Gresh conteste les théories qui donnent à ce mot une origine iranienne35, notant entre autres une utilisation de l'expression « délire islamophobe » dès 1925 en France36, et Caroline Fourest sera accusée par le collectif des Indigènes de la République d'avoir manipulé l'origine du mot dans le but de délégitimer la dénonciation de l'islamophobie37.

Caroline Fourest porte plainte contre le texte intitulé « Salir un homme »38 de Xavier Ternisien. Elle perd son procès contre Xavier Ternisien et le site Oumma.com. Dans un jugement du 19 décembre 2006, la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance (TGI) de Paris relaxe les prévenus, estimant que « les propos de Xavier Ternisien ne sortent pas du champ de la critique des œuvres de l’esprit et de l’expression libre d’opinions dans le cadre d’un débat d’idée ou, à tout le moins, d’une polémique entre intellectuels ».

Caroline Fourest dénonce régulièrement les « errements » du Réseau Voltaire. Avec Fiammetta Venner, elle a consacré un ouvrage aux positions et engagements du réseau Voltaire et de Thierry Meyssan, dont elle souligne la dérive conspirationniste et le rôle de « diplomatie parallèle » au service d'intérêts iraniens, syriens ou chinois39,40. Le Réseau Voltaire la dénonce en retour comme « un porte-parole des thèses néoconservatrices et pro-israéliennes auprès d'une certaine partie de la gauche française »41. Caroline Fourest et Fiammetta Venner ont, de leur côté, écrit contre les néo-conservateurs américains42.

Elle critique également le site internet Les mots sont importants dont Pierre Tevanian est un des animateurs, pour ses liens avec les mouvements islamistes au sein des Indigènes de la République43, ou des universitaires partisans d'une « nouvelle laïcité », comme Raphaël Liogier44. Démentant toute connivence ou complaisance avec l'islamisme45, Pierre Tevanian accuse de son côté Caroline Fourest d'être « obsédée par l'islam et par l'exclusion des femmes voilées. »46.

 

 

Critiques portant sur les travaux de Caroline Fourest

Sous le titre « Les lauriers de l'obscurantisme », Jean Baubérot, Bruno Étienne, Franck Fregosi, Vincent Geisser et Raphaël Liogier protestent dans Le Monde du 18 avril 2006 contre le prix du livre politique décerné à Caroline Fourest47. Peu après, Michael Smadja, professeur de philosophie, soutiendra un avis contraire toujours dans Le Monde48.

Le journaliste Didier Lestrade reproche au discours de Caroline Fourest d'attiser les peurs et de contribuer à l'essor d'un certain populisme anti-musulman49, une critique également formulée par l'ancien président de l'Institut des Cultures d'Islam Hakim El Karoui50.

Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), dans son livre intitulé Les Intellectuels faussaires51, qualifie Caroline Fourest de « sérial-menteuse » et avance que la caractéristique principale de celle-ci serait « d’attribuer à ses adversaires des propos qu’ils n’ont jamais tenus pour s’en offusquer »52.

En juin 2010, Alain Juppé accuse Caroline Fourest d'avoir écrit à propos de « l'affaire Saint-Éloi » un article publié dans Le Monde53 qui « contient toute une série de contre-vérités ou de mensonges »54.

En juin 2011, sur le plateau Des paroles et des actes, Marine Le Pen débat avec Caroline Fourest qui vient d'écrire un livre à son sujet, et dans lequel elle conteste que le Front National ainsi que son leader actuel se soient modernisés55. À cette occasion, Marine Le Pen qualifie l'ouvrage de Caroline Fourest de « succession de mensonges, d'amalgames ignobles, de calomnies, de diffamations et d'injures »56. Par ailleurs, après la plainte de Marine Le Pen, Caroline Fourest est condamnée pour diffamation par le tribunal correctionnel de Paris, le 9 octobre 201257,58. Son éditeur ainsi que Fiammetta Venner (coauteur du livre) sont eux aussi condamnés. Ils ont décidé de ne pas faire appel de cette condamnation59.

Le 21 janvier 2013, Caroline Fourest et Fiammetta Venner sont également condamnées pour diffamation envers Frédéric Chatillon par la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris60.

Pour Esther Benbassa, historienne, sénatrice EELV et adversaire de Caroline Fourest : « C’est un stratège, elle s’est placée du côté des islamophobes pour plaire à la fois à la droite et à une partie de la gauche au nom de la laïcité en jouant la Jeanne d'Arc au visage lisse qui va défendre les femmes contre les horribles musulmans. Ça lui a permis de grimper à toute vitesse les marches de la notoriété. […] Pour elle, les causes c’est du business, Fourest c’est une affairiste qui fait commerce d’idées. C’est une boutique qui marche et qui renvouelle ses articles. Une bonne affaire »61.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité