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30 septembre 2013

La Russophobie dans les médias français

 

Sur CLCR

 

La Russophobie dans les médias français

« Le présent article est la reprise de ma conférence lors du colloque « L' amitié franco – russe : Passé -Présent-Avenir » du 3 décembre 2010 revue et augmentée. Je ne prétend pas non plus à l'exhaustivité. Ce qui m'engagerait dans l'écriture d'un livre et non d'un article.
 
 
 
 
RomainBessonnet. Perspectives libres N°2 avril 2011

*******************************

« Messieurs, reprenez vos esprits ! Dans votre aversion pour la Russie,

quelles sornettes vous racontez à l'Occident ! Pourquoi le bernez-vous ! »

Alexandre SOLJENITSYNE,

Nos pluralistes, ed. Fayard, 1983, p. .14

 

Au moment de la chute du mur de Berlin, la russophobie anticommuniste, qui voyait dans chaque citoyen de l'URSS un agent communiste pour les uns, un esclave prisonnier de l'enfer communiste pour les autres, a laissé place à une nouvelle version, plus subtile, ayant des complicités sur place et étant omniprésente dans le paysage médiatique français.

Mon propos n'est pas de critiquer ceux qui tels SOLJENITSYNE ont combattus l'URSS avec un amour profond de la Russie, de son âme, de sa terre et de ses traditions. Mais je m'interroge sur ceux qui confondent RUSSIE – URSS ; POUTINE – STALINE.

Au nom de la « démocratie »  et de la « liberté », les médias et intellectuels dominants en France ont utilisés deux armes contre les patriotes russes : le silence et le mensonge.

Je vais essayer de poursuivre 3 buts :

-      Énoncer les évolutions des manipulations médiatiques ;

-      Dénoncer les mensonges les plus répandus sur la Russie ;

-      Faire un début de typologie des russophobes

 

Les évolutions de la manipulation médiatique

Je vais m'attacher à regarder ces évolutions dans leur ensemble et pas de façon très détaillé, ce qui serai l'objet d'un livre complet.

1989-1991

GORBATCHEV est à l'apogée de sa popularité internationale à cette période.

On dénonce et on caricature les « faucons » et « conservateurs » du parti, des forces de sécurité et de l'armée soviétique qui s'opposent aux capitulations du président soviétique devant l'occident. Aucun des correspondants à Moscou à cette époque ne se demande en quoi ces déséquilibres géopolitiques au profit de l'occident étaient lourds de danger pour l'avenir.

  • Comme la dissolution unilatérale du pacte de Varsovie, si elle n'était pas accompagnée par la dissolution de l'OTAN ;
  • Comme, le retrait sans réciprocité du coté américain en Europe de l'Ouest, des troupes soviétiques de Hongrie, de Tchécoslovaquie, de RDA et de Pologne ;
  • Accords 2+4 de 1990 prévoyant la réunification des 2 Allemagne au sein de l'OTAN.

En fait, beaucoup de ces journalistes étaient, consciemment ou inconsciemment les soutiens d'une Europe américaine. Très loin de l'Europe européenne de l'Atlantique à l'Oural défendue par le Général de GAULLE. En déformant les propos des patriotes russes voulant défendre les conquêtes pacifiques.

De plus, ces opposants étaient contre les réformes économiques et politiques et favorables à un pouvoir fort, capable de maintenir une URSS unie avec une économie largement dirigée. Toutefois, de là à les faire passer pour des bolcheviks au couteau entre les dents...

Enfin, ces mêmes commentateurs condamnaient quasi-unanimement le président de la RSFSR (futur Fédération de Russie) Boris ELTSINE, décrit comme un « populiste », un « maximaliste », un « irresponsable ». Alors que ce même Eltsine deviendra pour eux un an plus tard un ange de la démocratie, un « héros aux mains nus »...

1991-1993

Une fois GORBATCHEV inutile, la sphère d'influence soviétique étant liquidée, la meute médiatique occidentale se retourne contre lui. Officiellement à cause de l'usage de la force dans les pays Baltes en janvier 1991, mais en fait car il défend la continuation de l’État soviétique.

Les médias français enterrent alors le président de l'URSS et encensent Boris ELTSINE. Surtout après le putsch d'août 1991, on assiste à un grand moment de désinformation : Les médias occidentaux font croire que la glasnost et la pérestroïka sont en danger et que le pays est à feu et à sang par les putschistes. Alors que les leaders de putsch ne vont jamais employer la force contre la foule réunie que ce soit au soviet suprême de Russie (à Moscou) ou au soviet de la ville de Leningrad (à Saint-Pétersbourg). Les évènements ont fait 3 morts dus à un accident de char à la sortie du tunnel du sadovoie koltso. De plus, le putsch n'a été ressenti que dans trois régions de l'URSS (Moscou, Leningrad et la Lettonie).

Les médias français tombent ensuite en pâmoison devant la « nouvelle Russie » et encensent :

  • Ses dirigeants politiques comme Boris ELTSINE, Egor GAÏDAR[1], Andreï KOZYREV[2]..
  • Ses criminels économiques, devenus « chefs d'entreprises » comme Boris BEREZOVSKI, Vladimir GOUSSINSKI, ...

Alors, ces dirigeants « démocrates » vont trahir la volonté du peuple soviétique et du peuple russe. En effet le 08 décembre 1991 Boris ELTSINE, signe avec ses collègues biélorusse et ukrainien les accords de Biélovèje qui enterrent l'URSS. Ce texte contrevient au référendum du 17 mars 1991 dans lequel le peuple soviétique à 89, 8 % et le peuple russe 71,3 % pour le maintien de l'URSS... Comme quoi, 2005 ne fut pas le seul moment où les médias français soutenaient l'abolition du résultat d'un référendum populaire par la voie parlementaire ...

Le sort des ouvriers, des paysans, des professeurs, des chercheurs auxquels on a tout pris (salaires non versés, économies perdues du jour au lendemain, chômage, retraites misérables) n'intéresse pas les médias français. Tout comme n'intéresse pas les médias français le sort de ces millions de russes jetés dehors des républiques dans lesquelles leur pays, l'URSS les avaient envoyé pour travailler, servir ou enseigner (Ouzbékistan, Kirghizie, Turkménistan, Moldavie, Géorgie, ...) et qui se sont retrouvés du jour au lendemain retrouvés sans travail, livrés à des discriminations ou des pogroms par cela mêmes avec lesquels ils vivaient en paix depuis 10, 20, 30 ans...

En octobre 1993, le parlement russe (le soviet suprême de la Fédération de Russie) se rebelle contre les réformes économiques du président ELTSINE. Le président ELTSINE, en infraction à la constitution en vigueur, et en allant à l'encontre d'une décision de la cour constitutionnelle de Russie décide de dissoudre ce parlement. Suite à cet événement les manifestations massives de soutien au parlement donne lieu à la proclamation de l'état d'urgence par Boris ELTSINE qui va faire encercler le centre de Moscou et faire tirer au canon contre le soviet suprême. Cet épisode a fait 152 morts du fait des troupes d' ELTSINE... Et les médias français ont présenté cet épisode comme … un putsch antidémocratique de la part des « communistes », « usurpateurs » du soviet suprême ! Soutenant un président auteur d'une véritable guerre civile au centre de Moscou, mais soutenu dès le début par Bill Clinton (« My friend Boris ! »).

1998-1999

Quelques dérapages politiques des réformes plus tard (ex : guerre de Tchétchénie, bourrage d'urnes lors de l'élection présidentielle de 1996 pour assurer la réélection de Boris Eltsine, dont tous les sondages indiquaient qu'il allait perdre cette élection face à ZIOUGANOV, privatisations criminelles), ces héros de la démocratie, gardiens de la liberté de la presse, aidés par les experts du FMI et de la Banque Mondiale mettent le pays en faillite au mois d'août 1998.

Ces médias et intellectuels occidentaux ont montré durant les années 94-98 leur opposition au retour de la puissance russe à force de reportages apeurés sur l'émergence des « rouges-bruns »[3], des politiques mi-nationalistes mi-staliniens prêts à prendre le pouvoir et à instaurer la terreur dans le pays et en Europe.[4] Dans ces reportages et articles où PROKHANOV, BARKACHOV ou DOUGUINE sont décris comme des nouveaux Hitler, agissant dans la plus grande liberté avec la complicité des forces de sécurité russe. Thème qui s'amplifiera dans la période suivante ...

Voilà que suite à la faillite de l’État russe, le 17 août 1998, déclarée par le jeune premier ministre libéral Sergueï KIRIENKO[5], le parlement russe impose à Boris Eltsine, Evgueniy PRIMAKOV comme premier-ministre. Ce nouveau chef du gouvernement est investi par un parlement à majorité communiste et nationaliste sur un programme de redressement, avec un numéro 2 communiste et un mot d'ordre : « reprise de la production industrielle » y compris avec des politiques dirigistes. Evgueniy PRIMAKOV va faire sauter certains tabous des gouvernements précédents :

  • Ré-étatisation d'entreprises stratégiques privatisées et maintenant en faillite
  • Reprise des cadres communistes des entreprises publiques licenciés dans les années 1991-93 ;
  • Renforcement du contrôle des changes et ordres à la police fiscale pour son application effective ;
  • Dévaluation du rouble ;
  • Lutte contre la criminalité économique sans exception.

Evgueniy PRIMAKOV fut un proche d'ANDROPOV, puis de GORBATCHEV et fut le directeur du SVR[6] à sa création en 1992 puis ministre des affaires étrangères à partir de 1996, poste où il s'est souvent opposé aux conseillers du président et aux oligarques sur les questions yougoslaves et sur l’élargissement de l'Otan (PRIMAKOV soutenait une opposition ferme à l'occident sur ces deux questions).

Une campagne médiatique, lancée par les médias américains va se déchaîner contre lui. Il va être dépeint comme un nomenclature communiste qui va rétablir l'économie planifiée, mettre les hommes d'affaires en prison… En fait, comme des ventriloques, ces médias reprennent les argumentaires des hommes politiques libéraux (comme Galina STAROVOÏTOVA) et des oligarques (comme Boris BEREZOVSKI) qui en fait représentent ce que Marx appelait « La conspiration cosmopolite du capital[7] ». En effet, ces gesticulations cherchent à cacher les succès économiques du gouvernement (1999 est la première année de croissance de l'économie, et surtout de la production industrielle, depuis 1993), le fait que les salaires des fonctionnaires sont enfin payés régulièrement et les arriérés de retraites sont en voie de résorption. Enfin, la proportion du PIB fiscalisé passe en un an de 12% à près de 25%.

PRIMAKOV va fini d'être diabolisé dans la presse et les médias occidentaux lors du bombardement de la Yougoslavie par l'Otan. En effet, sa vive opposition à l'intervention (qui va se traduire symboliquement par le demi-tour de son avion au-dessus de l'atlantique quand il apprend que les bombardements ont commencé, alors qu'il se rendait à Washington pour des entretiens économiques avec le vice-président Al Gore) va être caricaturé par les médias français qui le dépeigne comme le complice russe du « criminel de guerre MILOSEVIC » (peut-être pour faire oublier les crimes de guerre[8] de l'Otan).

Cette coalition obtient enfin la tête du trublion du gouvernement.

2000-2003

Après avoir été nommé premier-ministre et avoir gagné les élections législatives en 1999, Vladimir Poutine devient le Président de la Fédération de Russie. Il le devient sous deux mots d'ordre : « dictature de la loi » et « démocratie souveraine ».

La « dictature de la loi » va s'illustrer assez vite par l'arrestation de Vladimir GOUSSINSKI[9], accusé de vol, de fraude fiscale et d'escroquerie. Sa chaîne de télévision est repris sous le contrôle du gouvernement, par l'intermédiaire de Gazprom, le prêteur à Goussinski. La presse française, et plus particulièrement la chaîne canal+ vont lancer leurs premières campagnes contre « Poutine persécuteur des médias indépendants » à coups de reportages nous montrant le directeur héros de NTV, Evgueniy KISSELEV s'affronter à la police lors du changement de propriétaire en janvier 2001 (cette victime de la censure poutinienne continuera sans encombres sa carrière dans divers médias – TV.6-TVS-RTVI-INTER-FORBES-NEW TIMES-GAZETA.RU).

Cette campagne qui va se prolonger par la récupération par l’État de la première chaîne de télévision ORT, acquise par Boris BEREZOVSKI[10] dans une procédure de privatisation très douteuse. Cette opération va aussi être présentée par les médias occidentaux comme un nouvel épisode de la « reprise en main des médias »

Or, si on regarde réellement ce qu'était la télévision russe de l'époque, on se rend compte que ce n'était pas la liberté de la presse qui caractérisait ces entreprises de communication. En effet, dans ces entreprises, les journalistes avaient comme instruction de servir les intérêts politiques et économiques de leur propriétaire (par exemple en montant des opérations pour discréditer des politiciens ou haut-fonctionnaires gênants[11]). Ce qui a amené à constater que les journalistes de ces chaînes de télévisions étaient encore moins libres (mais plus riches !) qu'en URSS sous la glasnost. Je rappelle aussi que les journalistes français si promptes à dénoncer l'assassinat de POLITKOVSKAÏA en Russie, n'ont pas élevé la moindre protestation contre l'assassinat, en 1995, de Vladislav LISTIEV[12], directeur de la chaîne ORT, par son patron BEREZOVSKI ou celui, en 2001, de Paul KLEBNIKOV[13], auteur d'une biographie non autorisé de BEREZOVSKI.

L'arrestation de Mikhaïl KHODORKOVSKI en 2003, a donné lieu à un festival de mauvaise foi et de mensonges sur le pouvoir russe. En effet, les médias occidentaux ont, dès le début accrédité la thèse de l'opposition en Russie (qui perdait, alors, son principal financier) : Mikhaïl KHODORKOVSKI était le dernier « homme d'affaires indépendant »[14] de Russie. L'illustration la plus éclatante de cette thèse est la conférence de presse du 27.10.2005 d'André GLUCKSMANN intitulé « Khodorkovski prisonnier de la verticale du pouvoir »[15], où ce personnage est comparé à SAKHAROV …

Or, Mikhaïl KHODORKOVSKI n'est pas seulement un délinquant économique (fraude fiscale, détournement de fonds, exportations illégales de pétrole, escroquerie). Mais c'est aussi un criminel : « Personne ne se rappelle, malheureusement, qu'en détention il y à aussi un des chefs du service de sécurité de la compagnie Ioukos. Est-ce que vous pensez qu'il a agi à sa guise, sous sa seule responsabilité et pris seul le risque ? Il n'avait pas d'intérêts concrets. Il n'est pas actionnaire principal de la compagnie. C'est clair, qu'il agissait pour les intérêts et sur instruction de ses patrons. Mais comment a-t-il agi ? Là il n'y a que des meurtres prouvés : cinq.

« Ils voulaient agrandir leurs bureaux, à Moscou, avec le magasin d'à coté appelé « thé ». Une femme était à la tête de cette petite entreprise commerciale. On l'a appelé, on a exigé qu'elle le vende. Elle n'a pas cédé – l'assassin lui a tiré dessus sur le pallier, sous les yeux de son propre mari.

« Le maire de la ville de Nefteyougansk, où était implantée une installation industrielle de la compagnie Ioukos. Qu'est-ce qu'il exigeait de la compagnie ? Payer les impôts. On l'a assassiné.

« Ces gens, qui étaient utilisés par les chefs du service de sécurité de la compagnie Ioukos pour l'organisation des assassinats. Un couple marié. Ils ont commencé à les faire chanter, réclamant leur dû dans le business. On les a assassiné.

« Ce sont des crimes prouvés, prouvés par des enquêtes judiciaires et des décisions de justice. Allons, nous n'allons pas oublier cela ! (...) »[16]

Donc, soutenir Mikhaïl KHODORKOVSKI aujourd'hui s'est comme si des intellectuels occidentaux avaient soutenu Al CAPONE dans les années 30, après son arrestation aux États-Unis...

Enfin, les attentats du théâtre de la Doubrovka à Moscou et de l'école de BESLAN, en République d'Ossétie du Nord ont été l'occasion de désinformations sans commune mesure. En effet, les médias français n'ont pas présenté les terroristes, porteurs d'explosifs, consommant de l'héroïne durant tous les événements comme les auteurs des violences, mais … Vladimir Poutine. Imaginez qu'une telle version ait été présentée sur les attentats du 11 septembre 2001 (par exemple : en accusant George Bush des attentats du fait que la DCA américaine n'ait pas abattu les avions …) : ce serait un véritable scandale ! Donc, il y a deux morales : une pour les occidentaux (où le terrorisme est un mal en soit), l'autre pour la Russie (où le pouvoir est un mal en soi).

Donc, on va juger de l'assaut bien ou pas bien, les techniques sont évaluées, alors qu'il s'agit des prises d'otages parmi les plus importantes en nombre d'otages...

De plus, on va chercher des circonstances atténuantes aux terroristes : pauvres femmes ayant perdus leur famille dans la guerre de Tchétchénie, pauvres hommes poussés au terrorisme par la perte de liberté de leur pays … Imaginez un journal français ayant ce type d'argumentation suite à un attentat suicide à Tel-Aviv, New-York ou Paris ! Là encore, on observe deux morales ...

Le pire ayant été atteint par le numéro de courrier international qui a suivi le numéro de l'hebdomadaire courrier international intitulé : « Après BESLAN, la dictature » où on explique que Vladimir POUTINE s'est servi de ces attentats pour rétablir le centralisme démocratique en Russie et mettre fin au dernier refuge de la démocratie et du pluralisme : les gouverneurs. Alors que la réforme de l'élection des gouverneurs[17] a fait suite à l'attentat de BESLAN du fait que les opérations antiterroristes ont démontré un manque de coordination entre les forces de sécurité régionales et fédérales. Où est la dictature ?

2008

La guerre de Géorgie est un cas typique de désinformation. Alors que les géorgiens font vivre l'enfer sur terre à la population de l'Ossétie du Sud (bombardée, tirée comme des lapins par l'armée géorgienne. Résultat : 1500 morts) et aux soldats de la paix russe sous mandat de la CEI (Ils peuvent mourir … Ils sont russes. Résultat : 75 morts), les médias occidentaux se taisent …

Bizarrement, ils se réveillent le 11 août 2008, quand la 58eme armée russe passe le tunnel Rokski séparant l'Ossétie du Sud et la Russie. Du jour au lendemain, on voit des reportages sur tous les 20 heures d'occident dénonçant l'invasion de la Géorgie par l'agressive armée russe. Oubliant les événements précédents, ne donnant jamais la parole ni à un officiel russe, ni aux victimes ossètes des bombardements. Par contre on les illustre avec des images filmées en Ossétie, mais présentées comme à Gori en Géorgie.

Pourquoi aucun reportage n'a été effectué sur le sujet ni en Ossétie du Sud, ni en Abkhazie ? Pourquoi faire une hiérarchie entre les victimes ? Pourquoi taire le fait que SAAKACHVILI avait multiplié par 25 le budget militaire dans les 03 années précédentes ? Pourquoi présenter taire le fait que les populations d' Ossétie du Sud, et d'Abkhazie n'ont jamais approuvé l'indépendance géorgienne et que la Géorgie leur a unilatéralement retiré leur statut d'autonomie en 1990?

La vérité est que la Géorgie est le porte-avion américain au Caucase, que la Géorgie a perdu plus de soldats en Irak que lors des affrontements militaires de 2008.

Le summum ayant été la visite de Bernard-Henry Levy, en mission pour le monde[18] qui fait un portrait hagiographique du criminel de guerre SAAKACHVILI, décrit des militaires russes qu'il n'a jamais vu, le tout sous le contrôle du Spin Doctor francophone de SAAKACHVILI : Raphaël Glucksmann[19].

2010

La sécheresse sans précédent dans l'histoire météorologique russe de l'été 2010 a donné lieu à des épisodes de désinformation surréalistes : Pour résumer, si il y a une sécheresse, c'est la faute à Poutine !

Les médias français ont repris l'argumentation fumeuse de l'opposition libérales, selon laquelle la modification du code forestier en 2006 était criminelle car elle avait décentralisé la gestion des forêts et donné plus de droits aux propriétaires. Or, ce sont ces « belles personnes » qui reprochent depuis 10 ans à Vladimir Poutine son « hyper centralisme », et son « hyper étatisme ». Alors où est la vérité ? De plus, Vladimir Poutine est souvent décrit comme un dirigeant autoritaire et borné. Qu'a-t-il fait en l’occurrence ? Eh bien, on a modifié le code forestier pour renforcer les pouvoir de contrôle de l'administration fédérale des forêts, qui a repris la gestion du domaine forestier et on a augmenté leurs effectifs. Pour un pouvoir qui ne se soucie pas de son peuple …

Ensuite, on a raillé la promesse de V. Poutine d'indemniser les victimes et de reconstruire les maisons incendiées ou de verser une compensation. Dans les premières semaines, alors que l'administration russe ne s'était pas encore organisée, on a vu fleurir à la TV et dans la presse française des reportages sur la colère des victimes n'ayant rien reçu. Et puis, plus rien … En effet, il ne fallait surtout pas montrer que le gouvernement avait tenu sa promesse dans les délais et que le 01/12/2010, toutes les victimes avaient été relogées ou indemnisées ! Et il ne fallait pas montrer qu'à la moindre plainte d'un sinistré, V. Poutine envoyait un de ses conseiller régler sur le champ le problème !

 

Les mensonges les plus répandus sur la Russie actuelle

 

Russie = Dictature

Tout d'abord la Russie a un système politique multipartite : Au parlement Il y a 4 partis représentés (plus qu'en Grande-Bretagne, qui ne figure pas dans la catégorie dictature) : communistes, libéraux-démocrates (nationalistes), Russie unie (gouvernemental) et Russie Juste (membre de l'internationale socialiste). En effet, la principale force d'opposition est le parti communiste de la Fédération de Russie. Ce n'est pas celui que voudraient les gouvernements ni les médias occidentaux, mais c'est comme ça ! Les libéraux pro-occidentaux représentent une force ultra-minoritaire dans la politique russe. Il ne faut pas oublier qu'ils ont exercé le pouvoir pendant 7 ans, temps qu'il leur a fallu pour mettre le pays en faillite … Belle légitimité !

Le pouvoir russe est proche de la population à tous les niveaux. Le président, les ministres, les gouverneurs  reçoivent les doléances et les questions des citoyens directement par ce que l'on appelle en russe « Pryom Grajdan » (réception des citoyens) où on règle les problèmes. De plus, Il y à des institutions comme la chambre sociale de Russie[20] qui reçoivent les doléances des citoyens, auditionnent les administrations et rendent des avis, en général suivi. Il faut signaler dans ce domaine que la récente loi fédérale sur la police (qui remplace la « milice » depuis le 01/03/2011) a été discuté non seulement devant les deux chambres du parlement, et la chambre sociale mais aussi via internet, sur un site où, article par article les citoyens pouvaient proposer des amendements et voir si ils étaient retenus par le gouvernement. Pour une dictature ….

Cette qualification ne viendrait-elle pas du fait qu'en Russie le pouvoir a, tout simplement gardé le pouvoir!

 

Russie = Sale guerre

Il est de bon ton, dans les médias occidentaux de décrire la guerre de Tchétchénie comme un conflit colonial, une « sale guerre » à l'image de celle que la France aurait faite en Algérie par exemple.

Tout d'abord, on passe sous silence le nettoyage ethnique de 150 000 russes et de 20 000 cosaques perpétré par le pouvoir de Djokhar DOUDAIEV entre 1991 et 1994. On passe sous silence les vols, viols, tortures systématiques pratiqués sur les russes empruntant le chemin de fer BAKOU-MOSCOU entre 1991 et 1994. On passe sous silence le fait que dans les périodes 1991-94 et 1996-99, l'enlèvement, le trafic de drogue et le trafic était une industrie à dimension internationale dans cette République. Pourquoi cet oubli? Peut-être pour se concentrer sur les crimes inhérents à la guerre et surtout à une guerre subversive où les islamistes tchétchènes utilisent, dès 1992[21], le terrorisme on oublie de parler de ses causes …

De plus, on oublie de parler de la géopolitique très complexe du Caucase, et du rôle des USA, de la Géorgie, de la Turquie dans cette guerre.

 

Russie = Absence de liberté de la presse

L'idée que les médias ne sont pas libres en Russie est une évidence pour la plupart des français. C'est un mensonge éhonté.

Tout d'abord, quand je lis ce que les journaux français disent sur la télévision, moi qui suis russophone, j'ai l'impression de na pas regarder la même ! En effet, il y à sur les trois principales chaînes des présentateurs clairement d'opposition à la ligne gouvernementale : que ce soit Nikolaï SVANIDZE (historien, libéral) qui a une émission historique sur la chaîne d’État « Rossiya 1 » et une autre sur la chaîne du gouvernement de Saint-Petersbourg 5 ; que ce soit Vladimir POZNER (journaliste libéral né aux États-Unis) qui a une émission débat éponyme sur la chaine ORT tous les dimanche soir où il reçoit tous les hommes politiques (du gouvernement comme de l'opposition) … Ces chaînes, mêmes si elles appartiennent, directement ou indirectement à l’État sortent régulièrement des scandales (p. exemple : sur le marché izmailovo[22] dénoncé dans un reportage sur la chaine Rossiya). La chaîne REN TV n'est jamais tendre avec le gouvernement. Mais ne lui reproche-t-on pas plutôt son absence de politiquement correct ? Car on y aborde librement des sujets comme l'immigration, la nation, la souveraineté...

Les journaux d'opinion sont, dans leur quasi – totalité (de kommersant à la pravda), opposés à Poutine sauf deux : Rossiïskaya Gazeta (journal officiel du gouvernement russe) et Izvestia (journal détenu par gazprom). En effet, aucun de ces journaux n'épargne les titulaires du pouvoir. Le niveau des débats que l'on peut y trouver est en général d'une meilleure qualité qu'en France. Mais nos « spécialistes » de la Russie les lisent-ils ? Ou bien ne font-ils qu'écouter le service Russie de « Radio Europe Liberté » (radio du congrès américain pour l'ex-urss)?

C'est alors que l'on nous sort l'argument massue : Mais on y assassine des journalistes ! Tout d'abord, comme je l'ai indiqué au chapitre précédent, les indignations dans ce domaine sont très sélectives. De plus statistiquement, il y a eût plus de journalistes assassinés depuis 10 ans au Brésil qu'en Russie. Lula est-il un dictateur ? Quand on regarde bien, ces assassinats, comme au Brésil, sont toujours liés au crime organisé ou à la corruption (ou les 2 en même temps) et concernent des journalistes qui enquêtent dans ces domaines.

 

Russie = Menace internationale

Cet argument est apparu après la guerre de 2008 en Géorgie[23]. Alors que la Russie n'a attaqué aucun État depuis l'intervention en Afghanistan de 1979 (ce qui n'est le cas ni de l'Otan en Yougoslavie, ni des États-Unis en Irak). Quant à l'intervention en Géorgie, elle n'a fait que protéger la paix et secourir ses soldats affectés au maintien de la paix dans le cadre d'un mandat international donné par la CEI.

Enfin, la Russie ne fait que stabiliser le Caucase. A chaque fois que la Russie a reculé dans le Caucase (entre 1991 et 94 par exemple), les affrontements n'ont fait que redoubler sur tous les foyers de conflits (Haut-Karabakh, Géorgie, Nakhitchevan).

 

Russie = Pays fasciste et raciste

Je souhaite rappeler au lecteur qu'en Russie n'existe qu'une seule catégorie de citoyens. Que la nationalité (ethnique) a été retiré des passeports dès 1993. Alors que dans les pays baltes membres du grand bloc démocratique Otan – Union Européenne (c'est particulièrement vrai en Estonie et en Lettonie) les citoyens russophones ont été privés de leur citoyenneté en 1991 sur un simple critère ethnique (ne sont devenus citoyens des républiques nouvellement indépendantes que les citoyens de ces républiques en 1940 et leurs descendants). Ils se retrouvent ainsi privés de droit de vote, d'accès aux professions réglementées (fonctionnaires, avocats, ....). Je rappelle que c'est dans la diète lettone et non à la douma russe qu'un député déposé un amendement à une loi condamnant les crimes communistes demandant que « l'enjuivement du pays » soit rajouté comme crime commis contre la nation lettone par l'URSS. Je rappelle enfin que c'est en Estonie et en Lettonie que le jour de la création de la Waffen SS locale est un jour de commémoration nationale, avec défilé d'époque et que les anciens combattants soviétiques ont été privés de leur pension de combattant, alors qu'on en a alloué une aux anciens membres des unités collaborationnistes avec l' Allemagne nazie. Donc Où est le fascisme d’État ?

Je rappelle que la Russie compte sur son territoire officiellement 123 nationalités, que Moscou est la première ville géorgienne et arménienne du monde. Les rares extrémistes, perpétrant des crimes racistes en Russie ont des provenances troubles. Par exemple :

  • La DPNI (mouvement contre l'immigration illégale) est une organisation qui date du début des années 2000 et qui, surfant sur la guerre de Tchétchénie, a développé une politique de haine et de promotion d'exactions contre les nationalités non-russes établies dans la partie européenne de la Russie (principalement Moscou et Saint-Pétersbourg). Parmi ses chefs on trouve des gens comme Alexandre POTKINE (de son vrai nom Alexandre BELOV)qui est son éminence grise au niveau nationale et fondateur de la DPNI qui a été l'homme de confiance de Boris FYODOROV, ancien ministre des finances sous ELTSINE (1992-1994) quand celui-ci fut candidat libéral aux législatives de décembre 2003, lui-même très proche de Boris BEREZOVSKI.
  • L'union slave est une organisation dissidente de la RNE (unité nationale russe), auxquels ils reprochaient sa trop grande proximité avec les communistes et son inaction. Ils sont considérés comme les troupes de choc de la DPNI, commettant des assassinats d'étrangers ou de citoyens de nationalités non-orthodoxes. La biographie de ses chefs et ses financements sont très opaques.

Ces organisations se plaignent de « harcèlement » par les autorités qui les ont classé comme extrémiste. En effet, en faisant monter la haine, à grand renfort de publicité par les médias étrangers, ils sont utilisés, consciemment, par les ennemis de la Russie comme représentant d'un « peuple russe imbécile et raciste ».

 

 

Typologie des russophobes français

 

Les « anti-totalitaires »

Dans la veine des « nouveaux philosophes » ces personnages sont la caution idéologique, sous prétexte de droits de l'homme de toutes les aventures américaines de par le monde. De la Yougoslavie à l'Irak, de Paris à Moscou, ils sont autant russophones que francophobes.

Ils font régner un terrorisme intellectuel parmi les médias français, donnant le « la » dans les sujets internationaux. Seuls habilités à penser le monde, ils servent les intérêts des politiques néo-conservatrices américaines. En effet, leur cohérence est la suivante : Tout pays n'ayant pas sur son territoire une base américaine est une dictature. Et tous ceux qui s'y opposent sont, forcément des dictateurs.

Un trait supplémentaire de ces idéologues à la petite semaine, est leur refus de la Souveraineté et de la volonté nationale. En effet, une Russie à genoux leur était bien sympathique. André Glucksmann l'a théorisé d'ailleurs : pour lui la seule façon pour la Russie de ne pas retomber dans le fascisme (car pour lui communisme = fascisme, les anciens combattants de la 2nde guerre mondiale apprécieront) est d'assumer la défaite du communisme et de rester une petite nation[24]. En effet, sur la question ils sont très clairs : POUTINE est haïssable car il montre la voie d'une renaissance basée sur la reprise en main de sa souveraineté par la Russie, dans tous les domaines. Il est donc un mauvais exemple pour le monde.

Cette Russie dirigée par V. POUTINE bat en brèche toute l'idéologie qu'ils avaient imposés dans le débat français sur les questions internationales. A l'ingérence humanitaire, la Russie oppose l'égalité souveraine des États ; Aux bombes qui apportent la paix, la Russie oppose le respect du droit international (à commencer par le refus des guerres d'agression). La haine contre la Russie est mobilisatrice. Elle permet en donnant le sentiment d'une menace permanente de promouvoir la notion de « camp occidental », nécessaire pour protéger et promouvoir la démocratie en France et dans le monde.

Enfin je trouve indécente la convocation permanente par Glucksmann de SOLJENITSYNE pour justifier ses thèses. Alors que l'écrivain est enseigné dans les écoles de la Russie grâce à Vladimir POUTINE[25], que dans sa dernière interview au magazine allemand « Der Spiegel », l'écrivain exprimait son soutien à Vladimir POUTINE, et enfin que les réformes de Vladimir POUTINE se sont en grande partie inspirée de Comment réaménager notre Russie. Il est trop facile de prendre la lutte contre le stalinisme et de refuser le patriotisme russe dans l’œuvre du grand écrivain,qui souhaitait par exemple la réunion de la Russie, de l'Ukraine et de la Biélorussie (ce à quoi s'oppose Glucksmann, soutien de la révolution orange).

En effet, le gouvernement russe a repris une partie des symboles soviétiques (que ce soit dans l'hymne ou dans les étendards militaires). L'objectif n'était pas la réhabilitation du stalinisme, mais la réunification des russes entre les deux branches du patriotisme russe, unies, malgré tout dans l'histoire et l'amour du pays : « blanche » (impériale, slave et orthodoxe) et « rouge » (soviétique, marxiste, et anti-impérialiste). En effet, Monsieur Glucksmann, la Russie d'aujourd'hui célèbre aussi bien l'amiral Koltchak, le général Dénikine, que les maréchaux de l'Union Soviétique Koniev et Joukov, même si ce patriotisme, célébré tous les 9 mai, est pour vous « moisi »[26], à Moscou, comme à Paris sûrement !

 

Les européistes

C'est le groupe le plus dangereux, car le plus proche du pouvoir qui compte et qui décide en France : La commission européenne. Leur rôle est de pointer du doigt une Russie « violente », « nationaliste » et « agressive ». La dramatisation qu'ont opérées les publications européistes vis-à-vis de la guerre de Géorgie de 2008 est proprement stupéfiante : Elles annonçaient fièrement que l'union européenne et sa présidence française avaient « sauvé la Géorgie de l'occupation russe ». Propos totalement délirant car aucun officiel russe n'a jamais eu l'intention d'envahir et d'occuper militairement la Géorgie. Mais cela a permis de déployer une force de l'UE sur place pour amplifier l'intégration en matière de défense.

Régulièrement, le parlement européen prend des résolutions condamnant, pêle-mêle non-respect de l'état de droit, de la démocratie (dans l'union européenne on est spécialiste : on fait revoter le peuple irlandais jusqu'à ce qu'il approuve ou on fait approuver par voie parlementaire un texte rejeté par référendum …), les infractions aux droits de l'homme, le pauvre KHODORKOVSKI[27]…  

En fait cette opposition idéologique a 2 rôles principaux :

1      Disqualifier la Russie comme contre-modèle pour les nations européennes. En effet, un pays qui s'est relevé d'une faillite par des méthodes étatistes (nationalisations, abaissement des tarifs de chemin de fer pour les produits agricoles) et protectionnistes (hausse des droits de douanes à l'importation, dévaluation, contrôle des changes). cela ne cadre pas avec « l'esprit européen » insufflé par la commission en Grèce, en Irlande ou au Portugal.

2      Crédibiliser les nouveaux États-membres ou les candidats à l'adhésion issus de l'URSS. En effet la diabolisation de la Russie permet aux européens de serrer les rangs avec les nouveaux États-membres. Comme lorsque l'Estonie a déplacé le monument du soldat inconnu soviétique commémorant la victoire sur l'Allemagne nazie au centre de Tallinn, vers un cimetière dans une ville perdue de banlieue. Chose qui aurait du faire hurler tous les démocrates, les « antifascistes », car sans victoire soviétique, il n'y aurait jamais eu de victoire à l'ouest ! L'image d'une Russie agressive et antidémocratique a permis à de telles choses de passer inaperçu en France et à notre gouvernement d'apporter son soutien au gouvernement estonien.

 

Les ignorants

C'est le cas de beaucoup de correspondants à Moscou, qui ne parlent pas russe, qui ne connaissent rien de l'histoire russe, ne rencontre jamais de russes en dehors des cercles de l'intelligentsia libérale et enfin ne vont jamais en province, dans un État continent. Ceux sont les plus rigolos à lire, du fait du nombre incalculable de contresens et de bêtises que l'on peut lire dans leurs papiers, qui sont souvent des copier-collés de novaïa gazeta ou de radio free europe.[28]

D'ailleurs, j'ai été frappé cet été, alors que j'étais en vacances en Russie, de me rendre compte que les mêmes arguments sont d'abords diffusés sur radio free europe, se retrouvent tels quels sur échos de moscou et novaïa gazeta et enfin on les lit dans nos journaux de France. Bravo l'indépendance !

 



1   Vice premier-ministre et ministre de l'économie de Russie (1991-1993), puis chef du parti libéral « choix de la Russie »

 

2   Ministre des affaires étrangères de Russie (1990-1996), dont la politique s'est caractérisée par une volonté constante, surtout dans l'affaire yougoslave, d'intégrer la Russie dans le camp occidental. Après un passage au conseil de sécurité de la Fédération de Russie, il devient en janvier 1998, membre du directoire, puis vice-président de la compagnie pharmaceutique américaine ICN (entreprise dirigée par Milan PANIC, premier ministre yougoslave (1992), opposant à Milosevic, financier principal du mouvement Otpor! et supposé agent de la CIA) puis

 3  Exemple : le reportage de la télévision suisse romande de l'émission temps présent : « Délire extrême » http://www.tsr.ch/video/#nav=emissions/temps-present/?q=russie;id=506720.

[4]  Le matin (Suisse), 03/02/1999 - « Les chemises brunes défient le pouvoir - Environ deux cents jeunes fascistes ont défilé dans le nord de la capitale dimanche, démontrant l'impuissance des autorités à lutter contre les démonstrations extrémistes ».

[5] Sergueï KIRIENKO, chef de le jeunesse communiste de la Région de Gorki (1986-1991). Il devient, suite aux privatisations le PDG de la compagnie pétrolière « NORSEA OIL », il devient en 1997 le ministre des carburants et de l'énergie  puis en 1998 premier vice-premier ministre puis premier-ministre de Russie du 24 avril au 23 août 1998. Il est maintenant le directeur général de la compagnie d’État « ROSATOM », équivalent russe du CEA et d'Areva réunis.

[6]  Service de renseignements Extérieur de la Fédération de Russie – Héritier de la 1ere direction générale (chargée de l'espionnage hors de l'union soviétique) du KGB de l'URSS.

[7]  Karl MARX – La guerre civile en France, ed. Sociales, 1968, p.88

[8]  Rappelons que la « guerre d'agression » était constitutif de crime de guerre dans les statuts du tribunal militaire international de Nuremberg, à l'initiative des soviétiques (notamment du procureur général Rudenko). Pourquoi a-t-elle disparu du statut du tribunal pénal international pour la Yougoslavie ?

[9]   Vladimir GOUSSINSKI – PDG de la banque « most » qui remporte de 1994 à 1997 la gestion des comptes du gouvernement de la Ville de Moscou, devient suite aux privatisations, le propriétaire de plusieurs médias, dont la télévision NTV qu'il va mettre au service de Youri Loujkov (maire de Moscou à l'époque).

[10]  Boris BEREZOVSKI – Mathématicien à l'époque soviétique dans le complexe militaro-industriel, il devient dès 1989 entrepreneur en URSS en fondant une joint-venture avec FIAT pour la vente de voitures LADA à l'exportation et sur le marché soviétique « Logovaz ». Il revend ensuite logovaz . Il utilise cet argent pour fonder une banque (la banque unie) qui a pour première mission le recyclage, via des filliales aux iles Caïmans, des fonds des mafias tchétchène et ouzbeke. Les fond accumulés luii serviront à racheter à bas prix leurs chèques de privatisations aux ménagères russes. Il prend comme cela le contrôle des entreprises d’État privatisés les plus juteuses (comme aeroflot, avtovaz). Il achète ensuite, après des enchères truquées la chaîne de télévision ORT et la compagnie pétrolière d’État Sibneft. En 1996, il créé la coalition des oligarques qui, à coups de manipulations médiatiques et de bourrages d'urnes assurera un 2eme mandat à B. ELTSINE. De 1996 à 1998 il devient le véritable maître du pouvoir. En 1999, il est l'objet d'un 1er mandat d'arrêt lancé par le premier ministre PRIMAKOV pour blanchiment et infraction au contrôle des changes. Après avoir obtenu la tête de PRIMAKOV et du procureur général SKOURATOV, il est considéré comme l'auteur de l'assenscion de POUTINE à la tête du pouvoir, pensant manipuler ce haut-fonctionnaire réputé pour sa loyauté.

[11]  On se rappellera à ce sujet, qu'en mars 1999, le procureur général SKOURATOV, enquêtant contre BEREZOVSKI et la fille de Boris ELTSINE, a été victime d'une opération de déstabilisation de la part de la chaîne ORT, sur laquelle il était filmé dans une chambre d'hôtel avec 2 prostituées qui lui avaient été mises dans les bras par des « journalistes libres » de la chaîne.

[12]  Vladislav LISTIEV : Journaliste, connu dans toute l'URSS comme présentateur de l'émission « VZGLYAD » sur la TV d’État soviétique. Cette émission de jeunesse était la première à donner la parole à des personnalités opposées aux communistes et à organiser des débats opposant réformateurs et conservateurs. Puis il devint le présentateur sur la chaîne russe ORT de l'émission « v tchas pik » où il effectuait des interviews sans concession des responsables politiques. Il ne cachait pas son opposition aux réformes et à la corruption au sein du pouvoir russe. Devenu en 1995, directeur de la chaîne, il refusa tout contrôle politique de la rédaction de la chaîne et le contrôle des revenus de la régie publicitaire de la chaîne par B. BEREZOVSKI lui-même.

[13]  Paul KLEBNIKOV : Citoyen américain d'origine russe, rédacteur en chef de l'édition russe de « FORBES ».

[14]  Le concept est curieux …

[16]   Vladimir POUTINE, sténogramme de l'émission spéciale « razgovor s Vladimirom POUTINIM, prodoljenie » (conversation avec Vladimir  POUTINE, la suite), 3 décembre 2009, site internet : http://www.moskva-putinu.ru)

[17]  Réforme qui a mis fin à l'élection des gouverneurs au suffrage universel direct. Cette élection est remplacée par une élection par le parlement régional du candidat présenté par le président de la Fédération de Russie.

[18]   « Choses vues dans la Géorgie en guerre », Le monde 20.08.2008.

[19]  Le spin doctor pour les médias anglophones étant le belge Patrick WORMS, qui avait travaillé auparavant à la communication de la commission européenne.

[20]  Assemblée de représentants de la société civile ayant un véritable poids moral dans le pays et qui rend des avis sur tous les problèmes présentés par les citoyens.

[21]  Détournement aérien par chamil Bassaïev du vol Krasnodar-Moscou.

[22]  Grand marché des faubourgs de Moscou fermé en 2009 car on y vendait principalement des marchandises de contrebande.

[23]  Les lecteurs pourront se référer utilement au chef d’œuvre de désinformation de Laure Mandeville : La reconquête russe.

[24]  André Glucksmann : « Vers un nouveau fascisme brun-rouge », dans ouvrage collectif : de la dissidence à la démocratie, éd. du rocher, p.134

[25]  Je rappelle que l'archipel du Goulag est enseigné dans les écoles de Russie depuis la rentrée de 2010 en 11eme classe (classe de 1ere en France). http://www.utro.ru/news/2010/10/26/932175.shtml

[26]  Tribune paru dans Le figaro du 12/05/2010 « 8 mai : une célébration en trompe l’œil »

[27] Dernier exemple : Résolution du Parlement européen du 17 février 2011 sur l'état de droit en Russie, texte N° P7_TA(2011)0066.    http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2011-0066+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR

[28]  Le spécimen le plus caractéristique Pierre Avril, correspondant du Figaro à Moscou. Son blogue a été pour moi source de moments intenses de rigolade. http://blog.lefigaro.fr/russie/

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