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22 octobre 2013

Municipales Paris- PC+PS

 

Sur le blog d'Alexis Corbière

 

Les conséquences politiques et humaines d'un vote

Dans ce contexte là, le vote des communistes parisiens, ayant fait le choix à 57 % de voter pour des listes avec le PS aux municipales, aussi est « un manque de discernement ». J’ai tellement écris à ce sujet que je n’y reviendrai pas. Je tiens néanmoins à saluer encore les 43 % de camarades lucides qui ont voté pour le Front de Gauche. Merci les amis. Mais, d’ores et déjà, la mécanique infernale se met en œuvre, ce que je craignais pointe le nez.

Mon camarade et ami Ian Brossat, chef de file des communistes à Paris, dont j’apprends par la presse qu’il vient déjà de rejoindre l’équipe de campagne d’Anne Hidalgo, répète désormais d’interview en interview (de Libération au Figaro) qu’une des preuves que nous sommes incohérents au PG est : « Quant aux éventuelles contradictions, j’observe que le Parti de gauche lui-même fait des alliances à géométrie variable. (…) A Paris, je rappelle que le Front de gauche fait déjà partie de la majorité municipale. Alexis Corbière est, d’ailleurs, premier adjoint à la mairie du XIIe arrondissement. »

Pas lui, pas à moi, pas ici, pas comme ça.. et pourtant oui, j'ai bien lu. Cet argument est exactement le même que celui porté contre moi, il y a 15 jours, par David Assouline, porte parole du PS, lors d’une émission de TV ( lors de l’émission Zemmour et Naulleau). Exactement le même, mot pour mot. Pas très original, donc mon cher Ian. Mais, plus fondamentalement, où est le problème ? Quel est le sens exact de cette pique que je juge mesquine ? Je serai un hypocrite ? Allons ensemble jusqu’au bout de cette discussion, j’y tiens désormais. Commençons par le début. Je suis devenu premier adjoint du 12e arrondissement lorsque j’étais au PS, animateur du courant Gauche socialiste, en 2001. Lorsque j’ai quitté le PS pour fonder le PG, en raison de désaccords politiques, et non de plan de carrière, cette position m’a été utile pour continuer à défendre mes idées (du moins j’ai essayé de faire au mieux malgré un isolement certains à la mairie) dans le 12e et sur le plan national, pour faire entendre plus fort ma voix et mes positions. Ai-je eu tord ? Non, je ne crois pas, et mes amis dans l’arrondissement pensent de même depuis 2008. Je n’ai donc à rougir de rien, bien au contraire. Mais, pour l’essentiel, Ian Brossat a-t-il oublié que cela se passait d’abord sous un gouvernement de droite ? Que nous arrivions alors, vaille que vaille, à mener des combats communs avec les élus PS car nous luttions ensemble sur beaucoup de points contre l’UMP. Mais depuis, le contexte a changé en avril 2012, non ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi masquer qu’actuellement les difficultés que rencontrent les parisiens sont dues à un gouvernement PS et non plus UMP ?

Et, continuons encore, oui, je suis élu sortant et j’ai, en quelques sortes des avantages et positions politiques à perdre, c’est vrai. Pour autant, malgré ce risque, ce qui guide mon action n’est pas le maintien de position acquise. Ce serait pourtant facile de le faire depuis quelques années. J’aurai pu voter en toutes circonstances comme me le demandait le PS. C’eut été assez confortable. Je m’y refuse. En 2008, j’ai fait un choix et je ne reculerai pas. Et puis, rentrons dans le détail. Voter toujours comme le PS fut par contre le cas d’élus PCF, Adjoint au Maire de Paris, qui ne votaient même pas comme leur propre Groupe car ils ne voulaient surtout pas s’opposer à Bertrand Delanoë. Avec Danielle Simonnet, nous avons souvent fermé les yeux devant ce manque de consistance, pour ne pas mettre le Président de notre Groupe mal à l’aise. Nous voilà bien mal récompensé. Qui dira par exemple, que sur les 8 élus PCF sortants, 2 avaient pris publiquement position pour François Hollande et même Anne Hidalgo déjà lors des régionales de 2010 et non pour Jean-Luc Mélenchon en 2012 ? C’est un bilan, non ? Avec Danielle Simonnet, en fondant le PG, nous avons donc fait le choix de défendre nos convictions, coûte que coûte, malgré les risques. Nous ne défendons pas de rente de situation. Je n’accepte donc pas que l’on vienne me verser du fiel sur la tête et je suis triste de constater que 48 heures après le vote interne du PCF, les mêmes amis qui m’avaient promis la main sur le cœur que « jamais, ils ne nous cibleront » font déjà l’inverse au profit du PS.

Dernier argument, pour mettre à nue l’incohérence de cette attaque, que je souhaite être la dernière de la sorte, en quoi le fait que je sois l’adjoint au maire d’un arrondissement devrait être contradictoire avec le fait que je défends en 2013 des listes autonomes Front de Gauche en concurrence avec celle du PS ? En 2010, Pierre Laurent a pourtant conduit en Ile-de-France une liste Front de Gauche aux élections régionales, avec des élus PCF Vice Présidents sortants sur sa liste. C’était la cohérence même du Front de Gauche de faire ainsi. Personne n’y voyait une contradiction à l’époque, ni Ian Brossat, ni Pierre Laurent.

Mais, peut être, de la part de ceux qui croient pertinent de m’attaquer de la sorte, et de me flétrir, s’agit-il d’un simple « manque de discernement » ? Qui sait ? Mais, tout cela aura un coût politique, c’est certain.

Les listes conduites par Danielle Simonnet à Paris, démontreront que le Front de Gauche est une force toujours plus vivante et plus forte dans la capitale.

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