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7 novembre 2013

A qui appartient l’étiquette « Front de gauche » ?

 

Sur LE MONDE

Des militants avec un drapeau Front de gauche le 31 janvier à Marseille. Photo Gérard Julien/AFP

A qui appartient l'étiquette "Front de gauche" ? C'est la délicate question qui se pose au Parti communiste et au Parti de gauche depuis le choix des premiers de faire des listes communes avec le Parti socialiste à Paris pour les prochaines municipales.

La bataille est en tout cas lancée dans la capitale où deux meetings sont prévus en novembre. Le premier est organisé par le PCF au Point éphémère le 21 novembre en présence de Pierre Laurent, secrétaire national, et de Ian Brossat, "tête de liste PCF-Front de gauche", remplacé dans la soirée par "chef de file PCF-Front de gauche". Le second se tiendra une semaine plus tard, le 29 novembre, au gymnase Japy avec la candidate du PG, Danielle Simonnet, et son coprésident, Jean-Luc Mélenchon. Une réunion publique organisée par le Parti de gauche et plusieurs organisations "membres du Front de gauche".

Une marque déposée

Ces stratégies ne doivent rien au hasard. Né à l'occasion des européennes de 2009, le nom "Front de gauche" a été popularisé depuis par M. Mélenchon lors de la présidentielle de 2012. Prudent, le PG avait pris soin de déposer l'étiquette et le logo à l'Institut national de la propriété intellectuelle en juillet 2009, comme le révélaient Lilian Alemagna et Stéphane Alliès dans leur livre Mélenchon, le plébéien. En retour,  le PCF s'appropriait quelques mois plus tard le nom "Front populaire de gauche". En avril, le PG a redéposé le nouveau logo Front de gauche.

A Paris, en 2012, M. Mélenchon a réalisé 11,09 % des voix, un score proche de celui obtenu au niveau national. Le Parti de gauche a d'ailleurs déploré à plusieurs reprises que son allié communiste ait négocié sur cette base avec le PS ses 13 conseillers de Paris. La situation était en effet bien différente de 2008, où le PCF se trouvait en difficulté après les 1,93 % de Marie-George Buffet à la présidentielle de 2007.

"Le PS veut le logo Front de gauche"

Reste à savoir à qui revient cette étiquette quand les deux partenaires partent sur des listes séparées et concurrentes. Evidemment, les avis divergent. "Le principe du Font de gauche, c'est l'autonomie vis-à-vis du PS, estime Martine Billard, coprésidente du PG. On n'a pas l'intention d'abandonner l'étiquette là où le PCF part avec le PS." Pour l'ancienne député, c'est clair, "le PS veut le logo Front de gauche" : "Les socialistes savent bien que ce qui marche dans la population, c'est le logo Front de gauche, pas celui du PCF."

"On a un accord plus ou moins tacite avec les autres composantes du Front de gauche : si on n'est pas ensemble, on ne l'utilise pas, expliquait, il y a quelques jours, Igor Zamichiei, secrétaire fédéral du PCF à Paris. Si le PG veut se réclamer de listes Front de gauche alors qu'on n'en fait pas partie, je ne vois pas pourquoi on n'utiliserait pas le logo." Mercredi soir, M. Brossat tentait de déminer l'affaire en assurant que l'affiche présentée sur leur site n'était qu'un "visuel" et ne serait pas imprimée.

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