Coup de mou en lollandie

Sur ANJOU ROUGE

La courbe des sondages s'inverse sous les frimas de novembre.

C'est déjà l'hiver en Lollandie.

La sonnerie des clairons de l'automne nous berce d'une langueur monotone, troublée quand même par quelques fachos pour tous.

Faisait facho le 11 novembre, pour qui n'avait pas sa capote de poilu.

Les impatients du changement pour la saint glin glin commencent à avoir froid eux aussi sous le crachin breton, comme sous celui du Nord, et commencent même à ne plus reconnaître leur gauche de leur droite, tant le tourniquet solférinien ne produit que du vent.

Les billets de banque, emportés par le vent, s'envolent monotones, toujours du même côté.

Vingt milliards vont ainsi passer des richesses produites, dans les trésoreries incertaines d'un patronat ravi.

Le libéralisme investit sur son avenir immédiat, tandis qu'un Moscovici ne prête qu'aux riches. Ils sont tellement plus intéressants. De quoi voudriez vous parler avec les pauvres ? De la TVA ? Ils verront bien assez tôt ce qu'il en coûte.

Le sable chaud, l'union sacrée, les jeunes qu'on trouve jeunes, Bretagne avenir, rien n'y fait.

Le lollande a un coup de calgon dans l'opinion.

Faut dire que l'ennemi de la finance ne s'avère plus très very dangerous depuis ses envolées de 2012.

Il faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens là, on ne change pas Monsieur, on ne change pas, on plombe.

De l'acceptation préméditée des traités, enchaînant la France, comme d'autres pays, au char du libéralisme européen, à la mise en place des réformes structurelles sur le code du travail, les retraites, la protection sociale, en passant par les « jeux d'écriture budgétaires » qui font passer le financement de services publics vers la « compétitivité gourmande du CAC 40 » via la poche des payeurs de TVA que nous sommes tous, il faut dire que le raz de bonnet monte, même s'il ne prend pas aujourd'hui le chemin des écharpes rouges.

Les pas contents n'entendent et ne voient majoritairement qu'un point de vue de classes qui est celui de la classe dirigeante et des petits patrons lésés, relayé à renfort de papier cathodique.

Soit ils l'entendent de la bouche de nos sociaux libéraux de la courbe du chômage qui s'inverse, soit de la bouche de pigeons qui viennent nicher dans des bonnets providentiels.

Tout cela s'exprime en dehors des garde fous de la Ve république, et la droite comme les solfériniens sociaux libéraux ne parviennent plus à intéresser avec leurs trahisons et simagrées.

Cette situation qui ne confère pas au schéma classique revendications/ mobilisations/ défense d'acquis, peut aussi interroger la Gauche que nous sommes.

Car c'est une vraie crise politique qui se déploie, avec une défiance accentuée et un tous pourris rampant. Inutile pour moi de faire un dessin sur les pensées de la blonde.

Et voilà que le fusible en chef devient maillon faible. Il aura suffit qu'un Malek Boutih se prenne pour Laurence Bocollini, et ce sont l'ensemble des chaînes d'info qui buzzent.

Il est alors de bonne guerre de demander un changement de politique si le premier bouchon saute, mais j'en viens même à douter de la pédagogie de cette posture.

Bien sûr, le budget 2014 peut en théorie être rejeté par une nouvelle majorité qui soudain, comme saisie de remords, avouerait ses fautes devant le peuple de Gauche réuni . Je ne partage pas cette option judéo chrétienne de la lutte des classes, si tant est qu'il puisse y en avoir une.

Nos tactiques politiques parfois apparaissent bien misérables face aux confusions, aux détournements, aux enfumages libéraux en tous genre. Le politique « institutionnel» ne répond plus à l'attente désordonnée de nos concitoyens. La République est menacée par la gangrène institutionnelle de la Ve, et si la VIe République est loin d'être comprise comme réponse, elle doit rester pour nous mère de tous les débouchés politiques par le haut.

Et la suite d'élections qui nous attendent sont à ce titre lourdes d'enseignements sur l'ampleur de la corrosion et des moisissures peu amènes qu'elle engendre.

Alors le coup de mou gouvernemental, après le coup de menton appuyé de son intérieur de ministre, fait valser les plans comm divers et variés.

Gare au roi nu ! Les camelots du roi pourraient en tirer parti.

La Lollandie fait pâle sur nos écrans plats, et celles et ceux qui seraient tentés de régler l'image se fourvoieraient à coup sûr. C'est bien, comme lors de l’exhalaison des odeurs Cahuzac de Printemps, d'une vague citoyenne dont le pays a besoin.

Plongés que nous sommes, depuis plusieurs mois déjà, dans les études des tactiques et stratégies tordues pour les municipales 2014, nous serions en faute si nous ne suscitions pas une irruption populaire de classes sur la scène politique, face aux délires médiatiques et tentatives désespérées des Solfériniens d'éviter le torpillage du pédalo.

C'est de politique à Gauche, que nos citoyens ont besoin, même s'ils ne le crient pas au petit déjeuner. Devenons l'ami Ricorée ! Et passons aussi le balai dans l'arrière cuisine, tant qu'on y est.

Il ne s'agit pas bien sûr de surfer nous aussi sur une vague populiste, sous le prétexte que nos surfs rouges seraient plus radicaux. Nos surfs et nos écharpes, ils ont traîné à la Bastille, et se sont imprégnés d'embruns populaires et de chants de marins rouges.

C'est un Potemkine qu'on fera défiler sous le portique de la finance.

Mes amis prendront le car.

Même si la dynamique du Front de Gauche s'est encalminée un moment du côté de la rue de Solférino, nous devons remettre la voile. « Là bas il y a des îles, et j'en vois les oiseaux »

Et si quelqu'un me sort « c'est la manif à Mélenchon », je lui répondrai « c'est ton poignon ducon ». Même si je suis conscient de l'état de nos forces pour mobiliser et du déroulé une fois de plus médiatique de l'appel. J'ai déjà donné ce déroulé, m'étant moi même questionné non sur la pertinence, mais sur la forme.

Je ne vais pas m’embarrasser de formules magiques pour appeler à ce sursaut nécessaire, même si moi aussi j'aurai bientôt le nez dans la barbe du petit papa noël et les yeux sur les économies à faire pour rigoler un peu avant de pleurer la nouvelle année d'austérité.

Je ne répondrai même pas à ceux qui couineront « c'est qui qu'a décidé à not place ». Je leur dirait seulement que c'est un parti qui se dit encore de gauche et qui ne l'est plus que la semaine des quatre jeudis.

Oui, mes amis communistes et les autres prendront le car, et je m'en réjouis de pouvoir fêter avec eux avant l'heure la nouvelle année du Front de Gauche.

Les solfériniens prendront eux la porte un jour où l'autre, sans que nous ne puissions prédire ce qu'il adviendra du lendemain.

Lorsque nous avons appelé à voter Hollande, nous étions quand même très nombreux à penser qu'il ne tomberait pas ensuite comme un fruit mûr, mais que la pourriture ne serait sans doute pas très noble non plus.

Nos vaisseaux devront être prêts pour ces jours où la mer sera devenue trop houleuse pour le pédalo.

Bercy sur Seine, c'est un bon endroit pour tirer quelques bords sans attendre ou roder nos vapeurs porteurs de calicots rouges.

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Communiqué du Front de Gauche

(voir ici)

Comments

[pablo3]

F Hpllande démontre depuis le début de son règne que c'est un homme de droite.

Avec un sinistre de l'intérieur raciste ( M Valls ) & une autre petite bourgeoise puritaine ( N. V. Belkacem)

Que dire de ses beni-oui-oui ( Le Driand, Fabius, Ayroport, ... ) et du "social" productivistes ( A Montebourg).

Je n'oublierai pas non plus les dindons complices d' EELV aussi écolo que je suis martien.

Bref nôoootre roîtelet n'a aucune crédibilité ni aucune autorité si ce n'est sur ses valets serviles.

Un comble alors que FH est lui même servil auprès des oligarques criminels qui veulent établir leur "ordre mondial" néo féodal.