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10 décembre 2013

LA VRAIE HISTOIRE D'ISRAËL - Les 10 grands médiamensonges d’Israël

 

 Sur INFORMACTION

 Soumis par Renaud Schira le lun, 2013-12-09 11:43


"Israël, parlons-en" par Michel Collon par -Antar-

 

En préparant le livre « Israël, parlons-en », le journaliste belge Michel Collon a demandé à deux assistantes d’aller dans les rues de Bruxelles demander aux gens ce qu’ils savaient sur l’histoire et la situation d’Israël. Les réponses furent catastrophiques. Elles ont montré une ignorance du public, ignorance qui n’est pas, selon lui, due au hasard, mais bien à 60 ans de propagande et de mensonges israéliens, relayés par les grands médias. Collon les a résumés dans ce qu’il a appelé les 10 grands médiamensonges qui justifient Israël. Cette présentation vidéo de Michel Collon, retranscrite ici par le Couac, est accessible via son site web au http://www.michelcollon.info/

 

1) Israël a été créé en réaction au génocide contre les juifs en 1940-1945. Ça, c’est totalement faux. C’est un projet colonial qui est bien plus vieux et qui a été décidé au congrès de Bâle en 1897. Le mouvement nationaliste juif décide alors de coloniser la Palestine. À ce moment-là, on emploie le mot colonialisme qui n’est pas du tout honteux. Ils font appel aux puissances coloniales de l’époque parce qu’ils se rendent compte qu’ils ont besoin d’être protégés. L’Empire britannique se montre intéressé à avoir des colons au milieu du monde arabe, veut affaiblir l’Égypte qui est une puissance qui les inquiète, et veut contrôler le canal de Suez qui est la route vers la colonie des Indes qui leur rapporte énormément. Ensuite, les États-Unis vont prendre le relais. Eux ce qui les intéresse c’est le pétrole, ils veulent un flic du pétrole. Et donc, on voit que cette création d’Israël est un projet colonial qui s’inscrit dans une époque où les puissances coloniales européennes se partagent l’Afrique comme un vulgaire morceau de gâteau.

 

2) Les juifs retournent sur la terre dont ils auraient été chassés par l’Empire romain en 70 après Jésus-Christ. Ça, c’est aussi un mythe total. L’historien Shlomo Sand a interviewé plusieurs historiens et archéologues israéliens qui disent non, il n’y a pas eu d’exode, et donc il n’y a pas de retour. En gros, les populations n’ont pas bougé. Bien sûr il y a eu des invasions, des migrations, des mélanges, mais en gros les populations sont restées là. Ce qui a deux conséquences cocasses. La première, c’est qu’au fond, les descendants des juifs de l’époque de Jésus-Christ, ce sont les Palestiniens qui vivent là aujourd’hui maintenant. Et la deuxième conséquence, c’est que si les gens ne sont jamais partis, quels sont ces gens qui nous disent qu’ils reviennent. En fait, ce sont des convertis, des Européens de l’est, de l’ouest, des Maghrébins, qui se sont à divers moments convertis à la religion juive. Comme le dit Shlomo Sand, le « peuple juif », ça n’existe tout simplement pas : il n’y a pas d’histoire commune, pas de langue commune, pas de culture commune. Il y a juste une religion, mais une religion, ce n’est pas un peuple. On ne parle pas du peuple chrétien, du peuple musulman, donc pas de peuple juif non plus.

 

3) La colonisation de ces terres n’est pas grave, car c’était un désert, une terre sans peuple. Ça aussi c’est un mensonge total. Les témoins de l’époque déjà au début du XIXe siècle disaient que la Palestine, c’était un « océan de blé ». Il y a donc eu des cultures, des exportations vers la France notamment d’huile, de savon, les fameuses oranges de Jaffa. Et d’ailleurs, quand les colons britanniques puis juifs vont commencer à vouloir s’installer en Palestine à partir de 1920, les Palestiniens refusent de céder leurs terres. Et donc, il y a des révoltes, des grèves générales, des manifestations avec de nombreux morts… Donc c’était tout sauf un désert, et tout ça n’a été brisé que par une répression très féroce de l’occupant britannique et des sionistes ensuite.

 

4) Il y avait peut-être des Palestiniens, mais ils sont partis d’eux-mêmes. Ça aussi c’est faux. Tout le monde a cru ça longtemps, moi y compris, et ça a été la grande version officielle d’Israël. Jusqu’à ce que ce qu’on a appelé les nouveaux historiens israéliens, Morris, Pappe, et d’autres, disent non, les Palestiniens ont été chassés, par la violence, par la terreur, par une opération systématique pour les expulser du pays. Voilà donc un autre mythe qui clôt cette partie « historique ». Sur la période actuelle maintenant…

 

5) Israël est la seule démocratie au Moyen-Orient, donc il faut la défendre, c’est un État de droit. Premièrement, ce n’est pas un État de droit. C’est le seul État au monde où la constitution ne fixe pas les limites du territoire. Dans tous les pays du monde, les limites territoriales sont clairement définies. Israël non, parce que c’est simplement un projet d’expansion qui n’a pas de limites. En plus, la constitution d’Israël est totalement raciste, car elle dit qu’Israël c’est l’État des juifs, ce qui veut dire que les autres ce sont de sous-citoyens. C’est donc la négation même de la démocratie une constitution pareille. En fait, Israël c’est le colonialisme, c’est le vol de la terre, c’est le nettoyage d’une population, ça ne peut pas être considéré comme une démocratie. Alors bien sûr on me dira « y’a un parlement, y’a des médias, y’a des profs d’université qui critiquent », c’est vrai. Mais étant donné que c’est un État qui est basé sur le vol de la terre, ça veut dire que c’est une démocratie entre les voleurs pour savoir comment ils vont continuer à voler. Et ça, ce n’est pas une démocratie, c’est du colonialisme, c’est de la dictature.

 

6) On nous dit aussi que les États-Unis, ce qu’ils veulent, c’est protéger la démocratie au Moyen-Orient, en mettant bien sûr plus de 3 milliards de dollars par année en armement pour aider Israël à bombarder ses voisins… Si les États-Unis étaient pour la démocratie, ça se saurait puisque c’est eux qui protègent les dictatures épouvantables de l’Arabie Saoudite, du Koweit, le tyran Moubarak avec du sang sur les mains… Donc, en fait, ils ont installé tout ça et eux ce qui les intéresse dans Israël c’est pas du tout la démocratie, c’est le « flic du pétrole », c’est contrôler le pétrole, donc le Moyen-Orient. Ils veulent briser tout État qui voudrait refuser ce projet et qui n’accepterait pas de donner son pétrole pour rien. Seulement, ils ne peuvent pas attaquer à tout bout de champ tous les pays du moyen orient qui ne leur plaisent pas. Donc, ils ont besoin de ce que Chomsky appelle le « flic de quartier », rôle que joue parfaitement Israël. Et c’est pour ça qu’ils le protègent alors qu’Israël viole le droit international, viole les conventions de l’ONU, viole l’égalité entre les êtres humains. Alors, c’est clair que c’est une guerre économique qui est menée là par les États-Unis.

 

7) L’Europe, elle, est plus neutre et recherche une solution entre Israéliens et Palestiniens. C’est absolument faux. D’abord avec des gens comme Lagardère et Dassault qui sont en France tout proche de Sarkozy et qui collaborent avec l’industrie de l’armement israélienne. Et en plus, lorsque les Palestiniens ont élu leur gouvernement, l’Union européenne a refusé de le reconnaître et a clairement donné le feu vert à Israël pour bombarder Gaza. Et donc, ce doit être bien clair que quand Israël bombarde les Palestiniens, c’est Sarkozy, c’est Merkel, ce sont les gouvernements européens qui bombardent aussi.

 

8) Et quand vous dites tout ça, on essaie de vous faire taire en vous disant : vous êtes un antisémite. Il y a une chose qui doit être très claire : quand on critique le gouvernement d’Israël, on n’est pas raciste anti-juifs, au contraire, on critique un gouvernement qui nie l’égalité entre les êtres humains, entre les juifs et les musulmans. Et donc, on veut au contraire voir possible une paix entre les juifs, les chrétiens, les laïcs et les musulmans au Moyen-Orient. Et c’est pour ça qu’il faut arrêter le gouvernement d’Israël dans ses crimes, car il ne fait que semer la haine, créer de la tension, et c’est sa stratégie.

 

9) Oui, mais les Palestiniens sont violents, c’est du terrorisme, etc. Mais la vraie violence, c’est le colonialisme, c’est l’armée d’occupation Israélienne qui a volé depuis 60 ans aux Palestiniens leurs terres et leurs maisons, c’est l’armée israélienne qui empêche les Palestiniens d’avoir une vie normale avec les « check points » de la maison au bureau, où vous devez parfois attendre une journée. Il y a des femmes enceintes qui sont mortes parce qu’elles étaient bloquées par l’arbitraire des « check points », etc. Donc la violence, c’est l’occupation.

De plus, l’ONU, dans ses textes fondamentaux, reconnaît le droit de tout peuple colonisé, de tout peuple occupé, de résister par tous les moyens qu’ils jugent bon. Donc, la résistance est légitime.

 

10) Mais alors face à tant de haine de la part d’Israël et de ceux qui les soutiennent, beaucoup de gens pensent que c’est un conflit qui va durer toujours, qu’il n’y a pas de solutions. Il faut savoir que la solution elle existe. Parce qu’en fait, les grandes organisations palestiniennes, dès le milieu des années 1960, ont proposé une solution très démocratique et très simple, à savoir, un seul État, sans discrimination, où il y aurait une égalité de droit entre les juifs, les musulmans, les chrétiens et les laïcs. C’est la définition même de la démocratie : un homme, une femme, une voix. Et Israël a toujours refusé de négocier ces solutions. Il a emprisonné ou assassiné les dirigeants du Hamas, mais aussi les dirigeants du Fatah et d’autres groupes palestiniens. Donc, Israël refuse de négocier et il faut donc se demander pourquoi. Et la seule raison, je l’ai dit, c’est qu’Israël sert aux États-Unis de flic du pétrole, et donc c’est une guerre économique pour les multinationales.

Et la seule chose qui peut arrêter ça, c’est la pression de tout le monde, des citoyens partout dans le monde, sur les dirigeants politiques qui sont complices d’Israël, la pression sur les médias qui, il faut le dire, ne disent pas la vérité. Et donc ça veut dire que chacun fasse de l’information, rétablisse la vérité, démasque les médiamensonges et les mythes justificateurs d’Israël. Et en appliquant cette idée « nous sommes tous des journalistes », on arrivera véritablement, je pense, à une possibilité de négocier et de trouver une solution pour rétablir la paix au Moyen-Orient.

 

MICHEL COLLON

 

 

Encadré :

Michel Collon, dans son 10e médiamensonge, prône la solution à un seul État pour pour Israël. D’autres analystes respectables sont pour une solution à deux États. Noam Chomsky, par exemple, disait récemment (17-05-2010) à Haaretz qu’il soutient une solution à deux États, mais pas la solution proposée par Jérusalem, « des morceaux de terre qu’on appellera un État ». On entend beaucoup d’arguments et de contre-arguments sur des variantes de l’une ou l’autre de ces solutions, et d’un camp comme de l’autre. Y’a-t-il moyen d’y voir plus clair. Le Couac a demandé à Dror Warchawski, militant français qui suit de longue date ce conflit, de tenter de nous faire en quelques lignes une espèce de FAQ (« foire aux questions ») sur cette épineuse question. Sa réponse, éclairante :

Il me semble qu’il y a trois positions : 1) 1 État 2) 2 États 3) Ce n’est pas à nous de décider, ce sont les Palestiniens floués qui ont des exigences et qui négocieront les compromis qu’ils sont prêts à faire...

Bon, y a aussi 4) pas d’État, mais c’est pas encore très à la mode !

"2 États " pose plein de problèmes moraux et pratiques : on garde un "État juif" et un "État arabe" ; on garde les frontières actuelles qui sont très défavorables pour l’État arabe ; on garde un problème avec Jérusalem, avec les colonies, avec les réfugiés ; que se passe-t-il si les arabes deviennent majoritaires dans l’État juif ? Doit-on prévoir un nettoyage ethnique ? Etc. Mais c’est ce qui longtemps a constitué la solution la plus "réaliste", un compromis acceptable par tous parce que les Palestiniens obtiennent un État et les Juifs gardent le leur.

"1 État " est une solution un peu idéaliste, puisqu’on imagine forcément "1 État laïc, sans identité nationale forte ou alors bi- national, comme le Canada ou la Belgique" avec Jérusalem pour capitale. Mais ça veut dire qu’on envisage que tout ce beau monde va vivre ensemble sans problème, ce qui n’est pas gagné d’avance. Et que l’État ne va pas trop vite pencher d’un côté ou de l’autre. Mais ça devient, contre toute attente, une solution de plus en plus inévitable, à force qu’Israël mette trop de bâtons dans les roues du projet "2 États " (en construisant dans les colonies, ce qui devait être le "deuxième État "), avec la démographie, etc. D’un autre côté, c’est la peur de cette solution qui renforce le camp de ceux qui sont favorables à la première...

Source: 
Michelcollon.info 
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