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22 décembre 2013

Hollande « amoureux » de Netanyahou? Ma vidéo a mis l’Elysée dans l’embarras

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Hollande « amoureux » de Netanyahou? Ma vidéo a mis l’Elysée dans l’embarras

 

 

Effet papillon. Hier, le chroniqueur politique du Grand Journal de Canal+ a révélé qu'une vidéo récemment divulguée par Panamza a suscité la gêne de l'équipe de François Hollande. Explications.

On va voir une vidéo qui n'a pas encore été vue sur une chaîne française et qui commence à buzzer sur Internet.

C'est en ces termes que Karim Rissouli, chroniqueur politique du Grand Journal de Canal+, a introduit, mardi 26 novembre, sa présentation d'un document qui risque, selon lui, de "faire polémique".

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

L'objet du délit? L'extrait stupéfiant d'une vidéo découverte, contextualisée et divulguée par Panamza une semaine auparavant.

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Le 18 novembre, mon article intitulé François Hollande se dit prêt à entonner « un chant d’amour pour Israël et ses dirigeants » dévoilait aux internautes francophones une séquence singulière (survenue la veille, au soir) de la visite d'Etat du président français en Israël.

 

 

Depuis huit jours, ces images avaient très été relayées et commentées sur plusieurs sites alternatifs ou militants mais n'avait pas dépassé la "frontière" des grands médias. Deux ans auparavant, une situation comparable s'était produite à propos d'une autre vidéo embarrassante exhumée par l'auteur des ces lignes : celle de Manuel Valls faisant état de son "lien éternel à Israël". Devenu ministre de l'Intérieur, il tenta -en vain- de faire disparaître la vidéo d'Internet après avoir fait pression sur Wikipedia pour effacer toute mention de sa déclaration. C'est seulement à ce moment-là que France 2 avait alors (rapidement) évoqué le sujet dans l'émission Envoyé spécial.

Si Karim Rissouli ne s'arroge pas explicitement la paternité de la découverte de cette vidéo, il ne cite pas sa source, se contentant d'évoquer un "buzz" issu du web. Visiblement dénué de tout scrupule, le responsable du compte Twitter de l'émission n'a pas hésité, quant à lui, à s'accaparer l'information au profit de son collègue :

Le chroniqueur de la fine équipe du Grand Journal illustre cette condescendance récurrente chez bon nombre de journalistes de la presse écrite et audiovisuelle: dès lors qu'une information inédite et dévoilée sur Internet ne provient pas d'un site "familier" (comprendre un média en ligne dirigé par un ancien du sérail parisien tels Rue89 d'Haski, Slate de Colombani et Mediapart de Plenel), on peut l'exploiter sans vergogne et sans préciser au lecteur/auditeur/télespectateur l'origine exacte du scoop en question.

Même désinvolture chez Europe 1 et France Inter qui ont repris l'information en faisant uniquement référence à son relais (Canal+) et non à sa source (Panamza).

Seule la chaîne BFM TV s'est timidement distinguée dans cette série de manquements à la déontologie du métier en précisant que la vidéo avait été initialement mise en ligne par un "journaliste indépendant". Quant aux Inrockuptibles et à Politis, ils ont -a minima- repris la vidéo siglée Panamza (et non l'extrait du Grand Journal).

La pratique de Canal+ est en droite ligne avec un précédent similaire : en 2011, l'auteur de ces lignes dévoila sur Oumma une vidéo pittoresque de Bernard-Henri Lévy jugeant "difficile de faire maintenant des fellations aux dictateurs arabes". Ariane Massénet, alors chroniqueuse du Grand Journal, avait diffusé un extrait de la séquence sans jamais citer Oumma ou le nom de l'auteur, se contentant également de l'expression nébuleuse de "buzz du net".

Une métaphore appliquée au monde littéraire pourrait illustrer l'attitude de Rissouli et consorts à l'égard de l'information produite sur des sites totalement indépendants des grands groupes financiers ou industriels : imaginez de vieux écrivains embourgeoisés et installés au café de Flore qui, entendant des vers déclamés et repris en boucle par de jeunes prolétaires en survêtement- folkloriques à leurs yeux, s'étonneraient (avant de se l'approprier) de la mélodie poétique qui, parfois, s'échappe des obscurs bas-fonds dans lesquels la populace demeure.

Pour information auprès des clients du « Café de Flore médiatique » : Panamza, nouveau site atypique d'information politique et générale (et non un "blog" issu de la planète Buzz) entend bien se faire toute sa place (au soleil) dans la production rigoureuse et relayée d'informations inédites, sourcées et d'intérêt public. Sans avoir les moyens des grands paquebots de croisière (TF1, Canal+, France Télévisions) ou des yachts de plaisance (Mediapart, Rue89), il est parfois possible, pour la pirogue Panamza, de circuler non seulement plus vite mais de s'aventurer là où, précisément, les capitaines de navire ne peuvent aller. A bon entendeur…

Hicham HAMZA

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