HOLLANDE - Le co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a tweeté dimanche 22 décembre que la blague de François Hollande sur la sécurité en Algérie lui donnait "la nausée", l'incident donnant lieu à plusieurs autres réactions, notamment dans l'opposition.

"L'ivresse communautariste du dîner a grisé #Hollande. Mais c'est nous qui avons la nausée. #CRIF#Algérie", écrit Jean-Luc Mélenchon.

Le président Hollande a déclaré le 16 décembre sur le ton de la plaisanterie devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui fêtait ses 70 ans, que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, était rentré d'Algérie "sain et sauf". "C'est déjà beaucoup", avait-il ajouté.

"Dérapage verbal" pour Copé

Le président de l'UMP Jean-François Copé a regretté le "dérapage verbal" du président, une "formule déplacée", selon lui:

"J'ai trouvé ça particulièrement maladroit et pas digne d'un président de la République. Et je dis à François Hollande: soyez vraiment à la hauteur de votre fonction", a déclaré pour sa part sur TF1 l'ancienne ministre et députée UMP, Valérie Pécresse.

"Il s'est un peu lâché", a nuancé sur le site de RTL le député de Paris (UMP), Pierre Lellouche, en considérant toutefois que François Hollande "n'est pas encore complètement rentré dans le job". Mais pour lui, l'affaire reste un "mini-évènement", faisant remarquer que "les relations sont compliquées depuis toujours avec l'Algérie".

"François Hollande a insulté le peuple et les dirigeants d'Algérie", écrit dans un communiqué Salima Saa, conseillère politique de l'UMP, beaucoup plus sévère.

"L'incapacité de François Hollande à contrôler ses 'petites blagues' est consternante. Elle fait de lui un chef d'Etat gadget qui ne comprend pas le grand impact des paroles sur les relations internationales (...) François Hollande doit ses plus plates excuses au peuple algérien", ajoute-t-elle.

Pour Yves Jego, délégué général de l'UDI, "ces propos sèment un grave trouble dans un pays ami de la France. Le Président de la République doit donc revenir sans tarder publiquement sur ses propos et présenter des excuses au Gouvernement algérien".

"Cet écart de langage est pour le moins inquiétant chez le dirigeant de la cinquième puissance du monde qui ne semble pas se rendre compte combien son humour peut être blessant", a-t-il ajouté, dans un communiqué.


Nadine Morano aussi a réclamé des excuses au président, affirmant qu'il "n'a pas la dignité d'un président" et "nuit à la crédibilité de la France!"

"Une plaisanterie légère" pouvant s'appliquer à n'importe qui

Pour l'instant, la majorité est restée plutôt silencieuse sur le sujet. Ce n'est "rien d'autre que de l'humour", nous expliquait-on samedi à l'Elysée.

Cette boutade était une "plaisanterie légère qui pouvait viser n'importe qui dans n'importe quel pays", a précisé dimanche l'entourage du président à l'AFP. "Celle-ci n'avait aucun sens particulier concernant l'Algérie", souligne-t-on.

"Il n'y a pas de tension particulière au niveau des autorités algériennes", a-t-on ajouté de même source.

 

 

 

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