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22 décembre 2013

Sortir de l’Union Européenne ?

Sur AGORAVOX

 

 

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Il faut la poser cette question. La sortie de l’UE n’est pas du tout une idée extrémiste comme veulent le faire croire les médias. C’est au contraire indispensable pour redonner aux Français la faculté de choisir eux-mêmes les politiques économiques, sociales, budgétaires, agricoles, industrielles, environnementales, diplomatiques et militaires qu’ils veulent. D’ailleurs, on ne pourra jamais redresser la France si ce sont les instances de Bruxelles et de Francfort qui la gouvernent sans préavis du peuple de l’hexagone.

Vous constaterez par ailleurs qu’aucun débat sur le sujet n’a lieu sur aucune chaine. Pourquoi ce parti pris ?
Pourquoi cette pensée unique ? Pourquoi devoir s’essouffler à chercher des vidéos malheureusement quasi-inconnues sur Youtube ?

Pourquoi continuer à écouter les promesses des européistes JAMAIS tenues en 21 ans de construction européenne ? Pourquoi ne pas avoir écouté les prix Nobel d’économie qui prévoyaient une crise sans précédent DEPUIS 1992 ?

Les deux pays du continent Européen s’en sortant le mieux économiquement sont comme par hasard les deux pays ne faisant pas partie de l’Union Européenne (Norvège, Suisse)
Quid du Groenland également ? De la Suède qui est sortie de la zone euro ? De la Finlande ? Leur économie a-t elle sombrement chutée dans un gouffre sans fin comme nos dirigeants s’amusent à nous le faire miroiter ?

L’Union européenne est une farce à tous les points de vue. Ce n’est ni la paix, ni la providence économique promise par Chirac et entérinée par Sarko et Flamby !
Cette crise est bien devant nous, et pas derrière. Ceux qui vous affirment qu’il est impossible de sortir de l’UE vous mentent effrontément, l’article 50 du TFUE vous le garantit !

Pourquoi ce genre de débat est-il interdit sur les grandes chaines lors des grandes heures d’écoute ?
L’Union européenne est-elle vraiment une démocratie ?
La liberté d’expression est-elle respectée ?

Tous les partis politiques français ont sous le coude un projet d’ « Autre Europe » avant chaque élection. Vous savez, l’Autre Europe, cette lubie quarantenaire encensée par la totalité des partis politiques sous les feux des projecteurs avec leur slogan rêveur :

L’Europe des Nations
L’Europe des patries
L’Europe écologique
L’Europe anticapitaliste
L’Europe chrétienne
L’Europe sociale,
forte,
des peuples,
ect…

Mais tous ces projets sont inapplicables : déjà incapables de mettre les Français d’accord sur ce que serait une Europe idéale, comment ces partis obtiendraient-ils l’accord unanime obligatoire des 28 autres peuples, dont chacun défend sa propre vision de l’Europe ?
Si l’Europe mécontente tous les peuples, si tous les projets d’ « Autre Europe » ne débouchent jamais sur rien, c’est parce qu’il est impossible de fusionner 28 peuples, dont les 28 intérêts nationaux divergent dans presque tous les domaines. Il est par exemple mathématiquement impossible d’avoir au même moment les 28 pays gouvernés par un parti dit « de gauche ». Même Chuck n’a pas réussi à l’époque !

Les politiques et modes de pensée seront donc toujours différents d’un État-membre à un autre.

Toute idée de « nouvelle Europe » relève donc soit de la naïveté soit du mensonge.
Personne n’imite d’ailleurs cette idée absurde dans le reste du monde.
Avec 23 langues officielles, 506 combinaisons de traduction, 100 pages de réglementation en plus chaque jour ouvrable et 20 millions d’euros de dépenses nettes quotidiennes pour la France, l’Europe est une construction délirante dont l’échec est total : échec social, économique, monétaire, agricole, industriel, diplomatique, culturel, démographique et militaire.
Le pire, c’est que les jusqu’au-boutistes de l’Europe refusent de reconnaître l’énormité de l’erreur de départ : ils préfèrent violer les référendums, appauvrir la France, et transformer tout le continent en une dictature qui ne dit pas son nom.

Pourquoi critiquer l’Europe ?

Les médias, loin d’informer sur les textes du Traité et s’en faire les meilleurs critiques, se contenteront de nous en faire la propagande la plus abjecte. Le pire exemple viendra du soi-disant homme « de gauche » Mitterrand, en 1992. Sous couvert d’universalisme et d’esprit de cohésion entre les Européens, tout sera fait pour nous vendre et nous enfoncer dans le Traité de Maastricht, mais à aucun moment il ne sera expliqué que l’article 104 de ce Traité nous interdit totalement d’utiliser notre Banque Centrale.

Aucun journaliste n’expliquera non plus, que ce traité renforcera le Traité de Rome sur la question du Libre échange. Or, cette doctrine économique est exactement ce qui crève la France, du fait qu’elle place les ouvriers et agriculteurs de notre pays en concurrence directe avec les salariés de Roumanie, de Bulgarie ou encore de Chine.

Pire, du point de vue Démocratique, c’est une hécatombe. Désormais, les commissaires européens deviendront le véritable gouvernement de la France. Hors ces commissaires ne sont élus par personne et disposent de tous les leviers régaliens de notre pays, pour faire appliquer la doctrine économique imposée à nos dirigeants. Ces derniers seront désormais des pantins condamnés à s’agiter dans les médias sur des questions subalternes. Ils auront beau tenter de ralentir la récession amorcée par toujours plus d’emprunts pour supporter les déficits structurels et en jouant de la fiscalité par des mesurettes, rien y fera, le bateau France continuera son naufrage qui devra s’éterniser sur plus de vingt ans.

Enfin, point d’orgue du Traité de Maastricht pour achever de déposséder la France de sa capacité à supporter la doctrine libérale : la monnaie commune (et non unique).

Évoquons rapidement le Traité de Lisbonne, qui viendra piétiner par la suite un Référendum (2005) perdu sur le Traité Constitutionnel Européen, dont il reprend mot à mot chacun des articles.

Dans ce Traité qui renforce Maastricht, apparaissent clairement les vues Luthériennes et Libérales des allemands. L’article 123 du T.F.U.E reprend l’article 104 du Traité de Maastricht, et l’Article 63 du même texte libéralise la fuite des capitaux.
L’euro, pourtant déjà contesté à l’époque par Maurice Allais et Milton Friedman (tous deux prix Nobel d’économie), va nous empêcher de jouer sur les taux de change pour à minima réguler notre balance commerciale au mieux de nos intérêts. L’euro étant clairement adossé à la monnaie allemande, rien n’y fera, cette devise beaucoup trop surévaluée pour la France n’aura d’autres conséquences que creuser encore et toujours nos déficits.
Or, nos (ir)responsables politiques pour qui le mot Souveraineté Nationale est du « repli sur soi », ont décidé d’aller coûte que coûte au bout de leur dogme, et ne prévoient aucunement une sortie pure et simple de l’Union Européenne, ce qui serait la meilleure façon d’assainir en urgence un problème économique majeur, et appelé à s’aggraver au delà de tout ce que l’Histoire des deux derniers siècles nous a permis de connaître.

 

Nous avons donc face à nous un coup d’état financier en 3 actes :

-1er acte : Création monétaire

En 1992, l’article 104 du traité de Maastricht interdit à la BCE et aux Banques Centrales Nationales de consentir des avances ou des prêts aux États ou aux « institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics. » Cette loi s’étend donc à toute l’Europe.

-2e acte : La règle passe dans la proposition de constitution européenne

L’article 123 du traité de Lisbonne reprend mot pour mot le libellé de l’article 104 de traité de Maastricht et s’inscrit ainsi dans le TFUE :
« Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédits aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres. L’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
L’article 123 reprend également ici l’article 181 du traité constitutionnel européen.

-3e acte : Sarkozy bafoue 200 ans de démocratie française

Le traité de Lisbonne a été adopté en France par M. Sarkozy le 04 février 2008 alors que le référendum sur la constitution européenne avait été rejeté en 2005 par 53% des français.

Alors évidemment, quand le chômage explose, que les emplois précaires et les bas salaires se nourrissent de cette compétition de la recherche d’emploi, et que le-monsieur-de-la-télé explique pompeusement que c’est la crise et qu’il va falloir se serrer encore la ceinture, nos Bidochons râlent, tempêtent avant finalement d’accepter leur triste sort. Car mettez leur un traité sous les yeux, ces derniers paniqueront à l’idée d’en lire quelques morceaux choisis. C’est tellement plus agréable d’aller faire du lèche-vitrine ou d’oublier ses soucis quotidiens en regardant des millionnaires jouer à la baballe. Eh bien désolé, j’ai choisi de vous embêter aujourd’hui, et vous expliquer d’où vient cette foutue crise. Car elle est gravée dans le marbre d’un Traité que tous les irresponsables politiques nous jouant de la flûte à la télévision, encensent ou, à minima, disent vouloir « changer ». A aucun moment, ils ne proposent de sortir totalement et unilatéralement de l’Union Européenne par l’article 50 du TUE. Or comme l’idée fait son chemin sur les réseaux sociaux, on s’inquiète en haut lieu, mais on a quelques atouts dans la poche : il suffit de sortir Mme Le Pen de son placard, lui demander de postillonner dans le micro la nécessité d’un référendum sur notre maintien dans l’UE, et ça y est, le tour est joué. Envisager cette possibilité est désormais une position d’extrême droite.

Si la sortie de l’Union Européenne ne signifie pas la résolution de tous les problèmes structurels, économiques et démocratiques de la France, c’est tout de même le meilleur des préalables. Or le Traité de Lisbonne introduit un article bien précis sur le sujet dans le T.U.E (Traité sur l’Union Européenne) :

Article 50 du T.U.E
1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.

2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.

3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.

 

En France, quelques partis politiques, peu, voire pas médiatisés, en parlent volontiers.

Citons d’abord deux des plus connus : « Debout la République » de Nicolas Dupont Aignan et le Front National de Marine LePen ; deux partis que j’ai démasqué dans des articles précédents. Nous avons à faire ici à la droite du pays.

Sur l’aile gauche de l’échiquier, le Parti Ouvrier Indépendant, le Pôle de Renaissance Communiste en France et le Mouvement Politique d’Éducation Populaire, s’en font régulièrement l’écho. Preuve s’il en est que la question de la sortie de l’euro et l’Union Européenne n’est en rien une idée d’extrême droite.

François Asselineau de l’UPR s’en fait d’ailleurs le premier critique. Cet Inspecteur Général des Finances et ancien Délégué à l’Intelligence Économique, dénonce d’ailleurs avec virulence le pourrissement du débat, quand il peut avoir lieu, par Marine Le Pen (dont l’assistant Philippot s’est fait pincer au forum démocratique à Paris, le lundi 8 octobre 2012, en train de prendre des notes. Notes sans doutes transmises à MLP puisqu’on peut désormais constater l’apparition de l’article 50 du TFUE dans les discours de LePen).
Selon cet homme donc, c’est la preuve que le clan Le Pen est l’allié objectif du Système pour diviser les Français sur toutes les questions touchant de près ou de loin à la Souveraineté Nationale.

Il convient pour les Français de transcender leurs positions partisanes pour sortir le pays de ce marasme européen qui est appelé à s’aggraver très dangereusement.

L’immigration, les roms, la burqa, les homos, vous me pardonnerez, passent au second plan face à la crise économique initiée par l’UE.

Le clivage droite-gauche prête aux divisions. Il désunit.

Pire, aujourd’hui, il n’a plus de sens. Tout les « grands » partis soutiennent la construction européenne néo-libérale et les invasions impérialistes Otan-USA-Israël. Le clivage n’existe plus réellement.

Pour finir, et à la fois être sûr, à défaut de vous convaincre, de vous faire douter du bien-fondé de cette entreprise suicidaire qu’est l’UE, j’aimerai vous rappeler pour certains, ou faire découvrir pour les autres, de quoi retourne précisément l’Union Européenne (exemple, le contrôle du budget des États-membres)

L’Union Européenne s’appuie avant tout sur deux traités. Le TFUE et le TUE en sont leurs acronymes.

Le TFUE, c’est par exemple son article 32 et son article 63, qui autorisent les délocalisations et les rachats boursiers. A cause de ces articles, 800 nouvelles personnes se retrouvent chaque jour sur les listes de Pôle Emploi.

Le TFUE, c’est par exemple l’article 38 et l’article 39 décidant sans leur avis de la survie des agriculteurs, à tel point que chaque année 400 d’entre eux se suicident (notamment à cause de la PAC, politique agricole commune)

Le TFUE, c’est par exemple les articles 5 et 121, touchant, sans que vous en soyez au courant, aux retraites de vos parents, subordonnées à l’UE, donc subordonnées à des commissaires européens, ni français, ni élus par qui que ce soit !

Buvons à la santé de notre belle démocratie, dont le libre arbitre a été annulé par les articles 3, 4, 5 et 6 du TFUE !

Buvons encore à la santé des pays avec lesquels nous sommes en guerres en vertu de l’article 42 du TUE qui cède le contrôle de l’armée française aux décisions de l’OTAN et des USA. Cela veut donc dire que la France, avant Sarkozy, faisait partie de l’OTAN en tant que nation susceptible d’intervenir aux côtés de l’OTAN mais avec des forces restant sous commandement français. Depuis Sarkozy (mais c’était déjà dans les tuyaux avec Chirac), la France peut intervenir en fournissant des forces à l’OTAN et en acceptant d’être sous les ordres d’un commandement OTAN, c’est-à-dire d’un État-major choisi parmi les nations appartenant à l’OTAN. La France participe en outre désormais aux plans préparés par l’État-major de l’OTAN, très souvent suiveuse des guerres colonialo-énergétiques des USA.

Si vous ne me croyez pas, libre a vous de lire par vous-mêmes ces articles que je vous invite à coupler avec ce billet qui en décrypte certains et en cite bien d’autres.

Citons également la toute première phrase du préambule du traité de Lisbonne, traité sur lequel l’UE s’appuie également :

« DÉTERMINÉS à établir les fondements d’une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens »

Cette petite phrase signifie que les types qui signent cela sont giga-déterminés à dissoudre la France pour fabriquer un nouveau pays appelé « les États-Unis d’Europe ». C’est ça le projet, et nous n’avons pas le choix.

Ensuite, étudions rapidement le premier alinéa de l’article 2 du Traité de Lisbonne :

1. Lorsque les traités attribuent à l’Union une compétence exclusive dans un domaine déterminé, seule l’Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants, les États membres ne pouvant le faire par eux-mêmes que s’ils sont habilités par l’Union, ou pour mettre en œuvre les actes de l’Union.

Là, on ne peut être plus clair ! Les représentants de notre pays ainsi que tous les autres partis médiatisés qui ne dénoncent rien et se rendent ainsi complices par leur silence, transfèrent les commandes du Bateau-France à l’Union Européenne sur un très grand nombre de sujets. Quand Pascal râle sur l’incompétence de Flamby à pouvoir agir, il démontre par là qu’il n’a jamais lu le Traité de Lisbonne. Flamby n’est qu’une marionnette à qui l’on demande de donner le change sur des sujets secondaires comme par exemple récemment « le mariage pour tous ».

Maintenant, voyons les commandes que n’a plus le Président :

Article 3

1. L’Union dispose d’une compétence exclusive dans les domaines suivants :

a) l’union douanière ;

b) l’établissement des règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du marché intérieur ;

c) la politique monétaire pour les États-membres dont la monnaie est l’euro ;

d) la conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de la pêche ;

e) la politique commerciale commune.

Alors, pour les gros nuls en économie, il faut savoir que pour mener une politique économique favorable aux intérêts de son propre peuple, il faut disposer de :

a) la possibilité d’apposer des droits de douane sur certaines importations ;
b) de fixer les règles de concurrence entre les agents économiques intérieurs et extérieurs à son pays ;
c) de jouir de la capacité de battre monnaie et fixer la valeur de celle-ci ;
d) de définir les règles du commerce en son pays ;
e) de jouer de la fiscalité et du budget de la Nation.

En clair, nos dirigeants se sont défaussés de tous les outils nécessaires à la France pour faire fonctionner correctement son économie. Je dis bien TOUS les outils, car en vérité, la fiscalité et le budget sont clairement attaqués par l’Union Européenne sur d’autres paramètres que je n’évoquerai pas ici.

Maintenant, faisons plaisir aux chauds partisans du Front National qui s’en cognent complètement de l’économie et d’une sortie de l’UE mais sont totalement obnubilés en priorité par les problèmes d’immigration. Apparemment, il est « peut-être déjà trop tard ». Personnellement, ce n’est pas mon problème principal, mais bon, lisons donc l’article 77 du TFUE qui précise :

« Article 77

1. L’Union développe une politique visant :

« a) à assurer l’absence de tout contrôle des personnes, quelle que soit leur nationalité, lorsqu’elles franchissent les frontières intérieures… »

Vous avez bien compris. On assure l’ABSENCE de contrôle. Le FN par ailleurs ne dénonce bien entendu rien de tout cela ! Par contre pour parler immigration, il y a du monde au portillon. Un peu contradictoire si l’on analyse même pas les causes.

Toujours dans le registre de l’immigration, le second alinéa de l’article 26 du TFUE :

« 2. Le marché intérieur comporte un espace sans frontière intérieure dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée selon les dispositions des traités. »

Une petite explication s’impose pour notre franchouillard pas trop calé en économie :

1) La libre circulation des marchandises dans un espace économique signifie l’absence de droits de douane sur les produits. Un droit de douane sert à augmenter artificiellement le prix d’un produit importé. Par exemple, si ma boite de champignons polonais coûte un euro à l’étalage comparativement à ma boite de champignons Français qui en coûte le double, il me suffit d’apposer des droits de douane pour que la boite de champignons importée, coûte autant voir un peu plus cher que la boite de champignons française. Ce qui mécaniquement provoque une « préférence nationale » du consommateur qui cherche tout bêtement le produit le moins coûteux, donc chez lui, en France.

Or, en achetant pragmatiquement la boite de champignons la moins onéreuse, qui se trouve être fabriquée en France, notre consommateur permet à un citoyen Français de trouver du travail dans la conserverie qui emballe ces champignons, ou encore sur le lieu de production du légume. Voila en quoi un droit de douane permet de donner du boulot à des Français, et en plus, cela permet d’éviter un gaspillage monumental de pétrole puisque notre boite de conserve aura été produite à quelques centaines de kilomètres au lieu de 1500 km de sa destination finale. Je rappelle à ce titre que le pétrole n’a qu’un temps et qu’il va bien falloir réduire la voilure…

2) La libre circulation des capitaux signifie qu’il est impossible de refuser à M. Mittal, de faire fuir du pognon de France pour délocaliser une usine, ou de calmer M. Cahuzac sur ses désirs d’évasion fiscale (appuyé par son ami du FN qui lui a fourni un compte offshore, rappelons-le). De la même façon, si cet article du traité n’avait pas été voté, les grecs et les espagnols n’auraient pas vu la moitié de leur P.I.B se faire la malle vers les paradis fiscaux et l’Allemagne. Nous payons actuellement le sauvetage des banques des pays périphériques (pour sauver les nôtres), par ce que nous n’avons plus de mécanismes de régulation des flux de capitaux. Payons pour la Pologne pendant que nous n’avons pas assez pour nous sauver nous-mêmes ! Logique européiste.

3) C’est anecdotique, mais pour les gens qui ne comprennent toujours pas pourquoi des hordes de tziganes venus de Bulgarie (très peu sont Roumains) déferlent en France, et bien remerciez notre gouvernement qui a approuvé la « libre circulation des personnes ».

ENFIN, rappelons également les actuelles négociations en cours, malgré les récentes révélations d’espionnage américain par Snowden, à propos d’un marché transatlantique, sur lequel je vous invite à vous renseigner. J’aimerai quand même souligner qu’à l’aube de la construction européenne et depuis ma tendre enfance entamée à l’année 1995, j’ai été formaté par l’Éducation Nationale à penser que l’UE était nécessaire pour faire obstacle et concurrence à l’empire américain.
Que dirons mes professeurs d’histoire et d’économie lorsqu’ils apprendront en effet le projet de « créer une autorité budgétaire centralisée avec une indépendance politique comparable à celle de la Banque centrale européenne, pour l’UE et les USA. Cette autorité (technocrate donc) établirait pour chaque pays sa politique budgétaire et allouerait des ressources à partir d’un budget central » – DSK, pour Les Echos, 22 novembre 2010. Il est où là, votre prétendu contrepoids à l’hyper-puissance américaine ?

Cette résolution navrante a été adoptée par 60% de cette assemblée illégitime qu’est le Parlement européen. Le site Votewatch.eu permet de voir qui a voté cette résolution, folle, mais parfaitement dans la ligne de ce qu’est l’Union européenne.

Je ne citerai juste que le point 11, qui parle justement d’un accord-cadre entre UE et USA en matière de supervision des marchés financiers : « La commission devrait déconseiller la conclusion d’accords bilatéraux entre les États-membres et les États-Unis car de tels accords risqueraient de compromettre l’égalité des conditions de concurrence applicables dans l’Union ».

On vous rappelle qui décide vraiment !

Comme c’est aimable, merci les USA.

L’Union Européenne par la voix du Parlement consacre aussi au sein de cette résolution transatlantique le FMI.
Parmi ceux qui ont approuvé ce condominium américano-européen sur le monde, on trouve Marielle de Sarnez, pour le Modem, Kader Arif, pour le PS, toute la droite, mais aussi Marine le Pen et Bruno Gollnisch.

Moralité :

1. l’Union européenne, quels que puissent être les mérites théoriques initiaux de la chose, est trop vite devenue une machine folle qui fonctionne au bénéfice des États-Unis (preuve s’il en faut, l’actuel suivisme amateur et vomitif de l’Italie et de la France sur la question syrienne) et à l’écart des opinions et connaissances des peuples ;

2. le vote du FN montre que ce parti, comme d’autres, soi-disant souverainistes, s’accommode fort bien de la dépossession démocratique que représente l’Union européenne ;

3. le refus pour les abstentionnistes ou ceux qui ont voté contre, d’appeler à en sortir, les condamne à jouer les utilités pour construire cyniquement une domination de quelques riches sur le monde ;

4. l’économie de l’Union EUROPÉENNE est gérée par des agents AMÉRICAINS, ex-Goldman Sachs. Je vous invite, pour plus d’infos, à regarder le film « Goldman Sachs dirige le monde » ;

Petit à petit, nos compatriotes vont avoir le droit d’examiner les analyses des eurosceptiques pour ensuite les comparer à ce qu’ils observent. Ils seront d’accord ou pas, mais bâtiront leur conviction sur des éléments contradictoires et non sur une propagande unilatérale.

En route vers la fin de la pensée unique !

 


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