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25 janvier 2014

PANAMZA- Censuré et attaqué par le nouveau patron pro-israélien d’Arrêt sur Images

Sur PANAMZA

 

Censuré et attaqué par le nouveau patron pro-israélien d’Arrêt sur Images

 

Exclusif. Réputé pour sa réflexion critique sur les médias, le site Arrêt sur Images a sabordé un article favorable à Panamza avant de l'attaquer au sujet de la connexion israélienne du 11-Septembre. Décryptage et révélations. 

Fondé le 21 juin 2013, il aura fallu exactement six mois à Panamza, nouveau média du web, pour réaliser son premier scoop international: le samedi 21 décembre, les médias basés à Paris et Alger avaient repris en Une ma divulgation de la plaisanterie de François Hollande au sujet de "Manuel Valls, revenu sain et sauf d'Algérie". Le même jour, je faisais remarquer que la plupart des journaux -par incompétence, dédain ou méconnaissance- avaient abondamment commenté cette information sans jamais citer leur source.

Sur Twitter, j'ai interpellé les agences de presse ainsi que certains médias censés être vigilants sur la pratique journalistique. Parmi eux figurait Arrêt sur Images, le célèbre site dirigé par Daniel Schneidermann. Le 23 décembre, l'un de ses membres de la première heure, dénommé Gilles Klein, m'a sollicité par téléphone.

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Au bout de 20 minutes d'échanges à propos de mon scoop non crédité par nos confrères, Gilles Klein, stupéfait par la genèse de l'info qui avait provoqué un incident diplomatique entre Paris et Alger, s'est avéré enthousiaste: au final, j'ai été chaleureusement félicité par cet ex-collaborateur de Libération et fin connaisseur du web-journalisme américain. Son papier, dont il m'a lu les premières lignes au téléphone, était alors en cours de finalisation.

 

 

Six jours plus tard, ne voyant rien paraître sur le site d'ASI, j'ai recontacté Gilles Klein afin de m'enquérir de l'évolution de son article relatif à notre entretien. Devenu soudainement peu loquace, l'homme s'est contenté d'affirmer qu'il n'avait pas eu connaissance de mon livre et de mes "opinions sur le 11-Septembre" avant d'ajouter que son papier a été jugé "incomplet et mal informé" par sa hiérarchie.

Quelle est l'identité de son superviseur direct? Le rédacteur en chef du site se nomme David Médioni. C'est lui qui a bloqué le papier de Gilles Klein relatant l'origine exacte de l'affaire Hollande-Algérie et accréditant Panamza pour la divulgation de l'information.

Le 31 décembre, nouveau rebondissement: David Médioni me consacra lui-même un long papierPour reprendre les éléments obtenus par Gilles Klein au sujet du scoop de Panamza? Que nenni.

 

Capture d’écran 2014-01-24 à 16.59.58

Le rédacteur en chef d'ASI a préféré évoquer la plainte de Caroline Fourest à mon encontre dans un papier à charge: au lieu d'analyser équitablement le différend qui m'oppose à l'essayiste, Médioni est revenu sur l'arrestation des agents du Mossad, qualifiée de "rumeur", avant d'embrouiller les faits -en procédant par amalgame- et de conclure sur une spéculation relative à mon intérêt de faire "buzzer" mon procès avec Fourest. 

En clair: non seulement la connexion israélienne du 11-Septembre serait une pure affabulation mais la divulgation de mon procès avec Fourest servirait mes intérêts.

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Extraits de l'article réservé aux abonnés d'ASI (mes commentaires en gras):

Et voilà que la rumeur sur l'implication du Mossad (services secrets israéliens) dans les attentats du 11 septembre refait surface.

Pas une rumeur mais un fait : des agents des services secrets israéliens (Mossad et Aman) ont bien été arrêtés et détenus en relation aux attentats.

"Caroline Fourest lance une fatwa contre moi" c’est le titre –nuancé – de l’article du site Panamza, signé par Hicham Hamza. Le journaliste indépendant raconte qu’il devra prochainement se présenter devant un juge à la suite d’une plainte en diffamation de la journaliste-essayiste Caroline Fourest.

Médioni fait mine de confondre le titre exact ("Convoqué par la police pour avoir qualifié Caroline Fourest de "désinformatrice") et l'accroche en page d'accueil de Panamza. Soulignons l'usage répété -et réservé uniquement à ma personne- du verbe péjoratif "raconter" quand il s'agit de reprendre mes affirmations.

Hamza raconte avoir pris contact avec l’auteur des propos, Raphaël Berland. Ce dernier lui aurait bien confirmé avoir prononcé le mot "pincer".

Médioni aurait pu, avec une once de professionnalisme, nous contacter, Berland et moi-même, afin de corroborrer mes "racontars". Il n'en a rien fait.

Ce qui est intéressant est la genèse de cette théorie selon laquelle les agents du Mossad auraient participé à la préparation des attentats du 11 septembre. Hamza remarque que Roger Cukierman, alors président du CRIF, avait, en 2002, reproché à Jean-Marie Colombani, alors directeur du Monde,  d’avoir fait état de cette théorie. Et Himcha de s’appuyer sur une longue enquête du Monde publiée le 6 mars 2002 sous la plume de son correspondant à New York, Sylvain Cypel. 

Amalgame: dans mon papier comme dans mon livre, je relate que Cukierman et Colombani discutèrent des agissements commis par des espions israéliens arrêtés par les forces de l'ordre américaines et non pas de la "théorie de la participation du Mossad dans les attentats". Médioni confond également l'enquête biaisée de Cypel avec sa tribune postérieure dans laquelle il se défendait d'entretenir le "fantasme inepte, malsain et antisémite qui attribue à Israël la paternité des attentats du 11 septembre". Remarquons, au passage, la délicatesse sémantique consistant à confondre mon nom et mon prénom pour finir par écorcher celui-ci.

Possible que les mots employés par Hamza, incriminés par Fourest : "bidonnage", "désinformatrice", "opération frauduleuse", "escroquerie journalistique" ou "elle ment", soient jugés diffamatoires par le tribunal, indépendamment du fond du problème. Et si Hamza voulait simplement profiter du buzz que cette plainte ne manquera pas de susciter ?

Sans jamais aborder ou remettre en question les méthodes controversées de Caroline Fourest, Médioni conclut ainsi son papier sur l'existence d'une prétendue stratégie de ma part visant à passer au tribunal pour "profiter du buzz". 

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Arrêt sur Images se présente fièrement comme un site "totalement indépendant par rapport à tous les pouvoirs, institutions, entreprises, annonceurs, ou aux autres médias". Vraiment?

Qui est David Médioni?

Un fervent défenseur de l'État d'Israël.

 

Avant de prendre, en avril 2013, la rédaction en chef des informations publiées par le site de Daniel Schneidermann, l'homme âgé de 34 ans rédigeait, entre autres, des chroniques pour Agoravox. En juillet 2006, durant l'agression israélienne du Liban, il prit la plume pour venir à la rescousse du régime de Tel Aviv : 

Osons dire que la situation est due à 90 % à l’islam fanatique qui gouverne la Syrie et l’Iran. Ces deux pays gardent le Liban sous leur joug pour mieux lutter contre Israël.

Le Hezbollah est une organisation terroriste aux mains des puissances étrangères, qui déstabilise et désorganise complètement un pays riche culturellement : le Liban. Israël ne fait pas la guerre au Liban, mais au Hezbollah, contrairement à ce qu’affirment en choeur les médias français. Cette attaque israélienne est préventive, elle vise à protéger les habitants qui sont aujourd’hui sous la menace des missiles Fajr iraniens que le Hezbollah possède.

Deux ans plus tard, il s'indignait avec véhémence du boycott du Salon du Livre en raison de sa célébration de la littérature israélienne.

Décidément, ceux qui veulent nier le droit à l’existence d’Israël n’en manquent pas une. Ils sont tellement prévisibles et tellement hallucinés que cela en devient fatigant. Mais tel Sisyphe qui se bat contre l’absurde, je fais la même chose pour monter une fois de plus au créneau.

L’objet de mon courroux : ces associations pro-palestiniennes qui ont décidé début mars de boycotter la Foire au livre de Turin car les auteurs israéliens y étaient mis à l’honneur et ces mêmes associations à la mode française qui ont décidé de protester contre la mise à l’honneur de la littérature israélienne au Salon du livre de Paris qui ouvre jeudi prochain.

Leurs arguments – comme les a formulés le fanatique Tariq Ramadan (proche des Frères musulmans) dans Le Monde du 28 février – sont les suivants. « Inviter Israël c’est rappeler les soixante années de colonisation », écrit Ramadan. Soixante ans… c’est-à-dire qu’Israël est un Etat colonial depuis le jour de sa création. C’est exactement ce que dit Ahmadinejad, le président iranien. Bizarre. Dire qu’Israël est un Etat colonisateur depuis 1948… c’est tout simplement nier son existence.

Dès qu'il s’agit du 11-Septembre, même des personnalités réputées pour leur esprit critique et impertinent rentrent docilement dans le rang. Tel fut justement le cas, en septembre dernier, de Daniel Schneidermann : interviewé -depuis un stand de la Fête de l’Humanité- par Xavier de La Porte, journaliste à France Culture, le fondateur du site Arrêt sur Images a évoqué (à 44’) sa méthode pour discréditer d’emblée, lors de ses émissions sur le sujet, le  « complotisme absurde » des détracteurs de la version officielle du 11-Septembre. Pour le critique des médias, il ne s’agit jamais de sonder, dans le cadre d’un authentique débat contradictoire, la validité de leurs arguments mais seulement de les « pousser jusqu’au bout de leur logique » afin de les ridiculiser aux yeux de l’internaute. De concert, son interviewer Xavier de La Porte lui a alors donné l’exemple, présenté comme le plus extravagant, de la thèse -défendue par certains d’entre eux- de l’implication du « Mossad ».

Les nouveaux chiens de garde

David Médioni n'a pas démérité sa promotion obtenue en avril dernier. À l'instar de son patron, il sait adopter la même attitude condescendante au sujet de ceux -chercheurs, journalistes d'investigation, militants- qui s'efforcent d'élucider l'évènement-clé du 11-Septembre. Avec, en prime, une volonté plus personnelle, quant à lui, de préserver l'image d'Israël comme en témoignent, encore très récemment, bon nombre de ses billets consultables sur Internet.

Collaborateur, en parallèle, d'une WebTv dénommée "Les déblogueurs", David Médioni s'y présente comme "journaliste, aimant le rock, le whisky, les cigares, le foot, l’humour juif, Woody Allen, Tarantino, le rugby, le magret de canard, le Pays Basque, le hand, l’Italie, et le bruit des roues d’une voiture sur les graviers". Il y anime une émission intitulée Le Replay et tient régulièrement des chroniques littéraires comme celle consacrée au dernier livre d'Edwy Plenel sur le journalisme.

 

 

Censurer l'article élogieux de Gilles Klein à propos de Panamza prend tout son sens: ASI était disposé à évoquer mon média à la seule condition de fustiger ma personne. Que Panamza puisse être un site d'informations efficace et nécessaire, comme l'a clairement laissé entendre Gilles Klein, devait être passé sous silence. Ce qui compta, in fine, aux yeux de l'équipe dirigeante d'ASI -copilotée par le sioniste radical qu'est David Médioni, c'était de revenir sur ces "complotistes du 11-Septembre" qui fleurtent évidemment avec "l'antisémitisme". Rappeler que ces mêmes individus -caricaturés de la sorte- pouvaient parfois faire oeuvre d'information d'intérêt public eût été contre-productif.

Qui pourra, dès lors, croire encore, après l'usage de tels procédés, à la "totale indépendance" d'esprit proclamée par Arrêt sur Images?

Hicham HAMZA

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