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30 janvier 2014

Jour de Colère – Retour sur une manifestation sous haute tension

Sur JOE LE CORBEAU

Jour de Colère – Retour sur une manifestation sous haute tension


Mise en ligne par Le semite
le 30 janvier 2014 à 23:37
 
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Le Jour de Colère, organisé par le collectif du même nom, est enfin arrivé. Le rassemblement se tient sur la place de la Bastille en ce dimanche 26 janvier 2014. La manifestation se structure tout autour de la basilique. De chaque côté, huit groupes bien distincts (liberté, croyances, fiscalité, familles, identité, chômage, artisans) sont répartis autour de la place. L’objectif de la mobilisation est limpide : la dissolution du gouvernement par le Droit.

En fin de cortège, les organisateurs auront comptabilisés 160 000 manifestants, 17 000 pour la police. Une chose est sûre, la manifestation a rassemblée des milliers de personnes venues des quatre coins de la France. Hommes, femmes et enfants de tout âge et de toute appartenance politique et religieuse. Les revendications sont multiples et diverses, mais une seule les transcende. Toutes les colères sont réunies contre le régime en place. On ne remarque aucun dispositif de sécurité important malgré l’ampleur de l’événement.

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Femen, LDJ et autres intempéries

Toutefois, au départ de la manifestation, quelques événements viennent perturber l’ordre. Des Femens surgissent de nulle part, les seins nus, des slogans peinturlurés sur la poitrine. Venues dans le but de contre-manifester, elles se voient rapidement molestées et interpelées par les gendarmes. Dans un autre style, la Ligue de Défense Juive nous a aussi fait l’honneur de sa visite. Une soixantaine de membres, casqués et armés, ont fait irruption dans le rassemblement. Ils parviennent à faire peur à quelques familles qui manifestent pacifiquement, mais ils n’ont sans doute pas prévu de tomber nez à nez avec les PSG fans. Ni une ni deux, une bagarre éclate. Une partie des suprémacistes forcenés se bat, tandis que l’autre préfère fuir en constatant la force de frappe qui les attendaient. Ridiculisés, la LDJ n’a pas fait long feu au sein de la manifestation et décide de se retirer lâchement dans son fief, rue des Rosiers.

La pluie battante n’a pourtant pas affecté la détermination des troupes, bien au contraire. Le convoi débute à 15h30. Les groupes suivent l’organisation initiale et se mettent en marche. Chaque banderole arbore les slogans propres à ses revendications, mais toutes ordonnent d’une seule voix la démission du gouvernement. La marche est active, l’atmosphère prenante. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette manifestation un cocktail explosif : drapeaux français et régionaux, fumigènes et pétards, Quenelles et ananas, pancartes et banderoles font corps et présentent la volonté du peuple. Le cortège interminable, escorté par la police, s’étend à perte de vue, tant en amont et qu’en aval. Aucun débordement n’est à déplorer, la manifestation se déroule sans accroc.

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Arrivée place Vauban et dispersion

La partie randonnée de la manifestation arrivant à son terme, la foule s’amasse place Vauban pour écouter le discours des différents organisateurs. Les prises de paroles sont toutefois hésitantes et n’abordent pas ou très peu les véritables vecteurs à l’origine de la révolte des Français. Il n’est fait aucune mention des dérives du système monétaire, économique et financier, ni de la domination des lobbys (CRIF, LICRA ou LGBT), ni de leur ingérence dans la vie politique française. Cela nous laisse tout de même perplexes quant aux motivations qui animent les instigateurs du mouvement. Enfin, Béatrice Bourges annonce à la tribune qu’elle compte jeûner et vivre dans la rue jusqu’à la dissolution du gouvernement…

L’intervention publique terminée, l’assemblée est invitée à se disperser. Cependant, un mouvement de foule important entraîne les manifestants vers le barrage de CRS. Les forces de l’ordre bloquent la rue et ne laissent qu’un passage étroit pour filtrer la masse des sortants. Révoltés, quelques groupes d’agitateurs décident de faire face au dispositif et tentent de forcer le barrage. Ils restent sur place et manifestent leur colère, cette fois-ci à l’égard des CRS. Certains jettent des projectiles dans leur direction ; les forces de l’ordre mettent en place une cage de sécurité et ripostent en tirant au flash ball dans la foule. La lacrymogène se répand dans le groupe comme une traînée de poudre et les manifestants n’ont d’autre choix que de battre en retraite pour retourner place Vauban.

La rafle de la place Vauban

Les forces de l’ordre s’étaient déjà déployées pour bloquer toutes les issues dans le but de coincer les manifestants restants. Nous comprenons finalement pour quelles raisons le lieu d’arrivée eut été changé. La place est visiblement plus facile à quadriller. Les manifestants se retrouvent de fait encerclés et par conséquent  acculés au milieu de la place. Pris au piège, ils s’organisent et forment un groupe solidaire : ils se protègent se servant des barrières de sécurité comme de boucliers et chargent le cordon de CRS pour forcer le passage tout en jetant des projectiles pour essayer de le faire reculer. Rien n’y fait. Après avoir tout tenté, les manifestants ne voient d’autre solution que de se regrouper au centre de la place Vauban. De chaque côté, les rangs de CRS enserrent le groupe pour finir par l’encercler et l’immobiliser dans le but d’interpeller tous ceux qui auraient participé aux attaques visant les forces de l’ordre.

Aucune issue visible. Les manifestants se résignent et se plient aux ordres. Notre cameraman, pris dans le feu de l’action, n’a pas le temps de fuir, mais le reste de l’équipe parvient tout de même à s’échapper en contournant les installations mises en place pour accueillir les organisateurs. Nous réalisons rapidement que le groupe d’individus pris en tenaille sera interpellé et placé en garde à vue. Des cars de police se relayent pour charger les quelques 200 personnes sous nos encouragements.

Par Le Sémite et l’équipe de tournage pour Joe LECORBEAU 

 

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