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5 février 2014

UE : opération propagande en vue des élections

Sur BOURGOINBLOG

 

 

UE : opération propagande en vue des élections

L’eurosepticisme monte en Europe en dépit de la propagande assénée par les media officiels. Austérité sans fin voulue et décidée en dehors de tout débat démocratique, carcan monétaire de l’euro imposé par l’oligarchie européenne, réduction des libertés publiques, laminage de la démocratie et mise en place prochainement d’un grand marché transatlantique UE-USA qui achèvera de liquider ce qui reste de protection sociale et de droit du travail… L’Europe apparaît de plus en plus clairement pour ce qu’elle est : une machine à broyer les peuples au service exclusif de la finance mondialisée. A l’approche des élections européennes de juin prochain, la crainte des eurocrates de voir encore monter le taux d’abstention grandit. Comment contrer les critiques à l’égard de l’UE qui circulent dans les réseaux sociaux et diffuser la propagande officielle sur les « bienfaits » de l’Europe ? La censure pure et simple n’est pas (encore) à l’ordre du jour. Restent les techniques de communication… et d’infiltration.

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De 39,3 % en 1979 à 57,2 % en 2009, le taux d’abstention ne cesse de progresser aux élections européennes. Quid de 2014, après que la crise de la dette et ses politiques d’austérité soient passées par là et aient dissipé ce qu’il restait d’illusions à propos de l’UE ?  Prises de panique, les élites européennes ont engagé une vaste opération de déminage révélée il y a tout juste un an par le Daily Telegraph qui évoquait « une propagande sans précédent ». L’UE  a sorti l’artillerie lourde et ne manque pas de munitions : obligation pour les media de publier des rétractations ou des corrections avec amendes à la clé,  mise au ban des journalistes critiquant l’UE et infiltrations dans les réseaux sociaux pour y semer la bonne parole (comme au temps de la guerre contre le gouvernement lybien à propos du rôle joué par l’OTAN) :  il faut des « outils de contrôle de l’opinion publique » et « pouvoir identifier très tôt si les débats politiques parmi les followers sur les réseaux sociaux et les blogs peuvent susciter l’intérêt des media et des citoyens ». Coût de l’opération : 2 millions et demi d’euros, le tout aux frais du contribuable.

D’après le Daily Telegraphdes équipesde cyber-communicants financées par l’UE ont été mises en place pour lutter contre les eurosceptiques qui communiquent sur les réseaux sociaux. Leur méthode : décrypter les sujets les plus commentés dans les réseaux sociaux, «se joindre aux conversations et les influencer par exemple en fournissant des faits et des chiffres déconstruisant les mythes». D’après le document, les euro-trolls doivent nier que «l’Europe est le problème» en diffusant l’idée selon laquelle la solution serait «plus d’Europe». D’après un document confidentiel daté de 2013 et cité par le Daily Telegraph, une «attention particulière» doit être portée aux pays réputés eurosceptiques. La France figure en première ligne puisque, comme le rappelle AgoraVox, elle a rejeté à 55% le traité constitutionnel européen de 2005. Une traque méthodique des conversations et une campagne idéologique visant « à redresser les jugements inadaptés » qui devra prouver son efficacité avant les élections européennes de juin 2014.

Quatre jours après la parution de l’article, l’eurodéputé britannique de l’UK Independance Pary (UKIP), Nigel Farage, avait estimé sur la chaîne Russia Today que l’UE ne valait pas mieux qu’une «république bananière», confirmant que «le Bureau du Parlement, c’est-à-dire l’organisation du Parlement européen qui décide de l’attribution des fonds, a décidé qu’ils allaient former du personnel en interne en vue des élections européennes de 2014, les former afin qu’ils aillent en ligne sur Facebook, Twitter et d’autres réseaux sociaux, pour «corriger», c’est le terme qu’ils ont choisi, pas moi, pour «corriger» toute méprise pouvant exister au sujet de l’UE. Et je dois dire que le fait que ce soit un parlement qui fasse cela, utilisant l’argent du contribuable à ces fins, en dit long sur les institutions de l’UE» (voir ici l’intervention de Nigel Farage).

Mais l’argent du contribuable semble être intarissable, comme en témoignent les somptueuses dépenses en communication prévues pour redorer l’image de l’Europe : une tranche supplémentaire de 15 millions d’euros pour le futur musée de l’Europe et surtout 120 millions d’euros pour la création d’une "Maison de l’histoire européenne" afin de célébrer la «mémoire historique» de l’UE et "promouvoir la sensibilité de l’identité européenne". Le budget des "séminaires, colloques et activités culturelles" augmenteront en 2014 de 85 % à 4 millions d’euros et celui de "l’information audio-visuelle" de 36 % pour atteindre 7 millions d’euros.

L’UE n’a rien à offrir à ses concitoyens qu’une longue descente aux enfers ponctuée de crises financières et politiques à répétition sur fond d’austérité à perpétuité avec à l’arrivée le chaos et la dictature. Ne reste qu’à manipuler la perception de la réalité, au moyen du langage, pour la rendre acceptable par les populations. L’Europe c’est la paix… l’Europe c’est la prospérité. 1984 n’est pas loin.

 

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