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18 février 2014

Stop aux mensonges sur le PRCF : une clarification s’impose

Sur CANEMPECHEPASNICOLAS

 

 

Stop aux mensonges sur le PRCF : une clarification s’impose

( "Pôle de Renaissance Communiste en France")

logo-prcf1

Stop aux mensonges sur le PRCF :
une clarification s’impose

 

Depuis quelques semaines, il faut regretter que sur le net certains, très mal informés propagent de fausses informations au sujet du PRCF. Nous nous devions de rétablir la vérité, sans polémique inutile, ce que nous faisons en réponse à l’un de ces propos, en l’occurrence  un commentairesur un forum en réaction à un des articles du PRCF

« En vous plaçant à gauche de l’échiquier politique, en plus avec l’étiquette « communiste » vous contribuez à faire en sorte que la population ne se rassemble pas derrière votre bannière et donc à ne pas sortir de l’UE et de l’euro. Vous savez parfaitement que le seul fait de lire « communiste » dans le nom de votre parti suffira à repousser une très large majorité d’électeurs ».

Ainsi, selon vous, se dire communiste repousse une majorité d’électeurs… étrange raisonnement : dois je vous rappeler que les communistes ont été des partis de masse dans de nombreux pays dont le nôtre ? Que nous ne nous définissons pas en fonction des aléas électoraux mais en fonction de ce que nous sommes et cela sans camouflage tactique depuis 1920. Communiste est un titre d’honneur dont nous essayons d’être dignes. Notre président est Léon Landini ancien FTP-MOI, personnage central du film « Les jours heureux » de Gilles Perret, militant communiste, héros de la Résistance parce que communiste, patriote, antifasciste et internationaliste n’a pas eu besoin de cacher son drapeau pour être un des fers de lance de la Résistance armée, bien au contraire. Et vous voudriez que nous reniions cet héritage? Non Monsieur, nous sommes fiers de ce que nous sommes, de notre histoire, et notre peuple, sa classe ouvrière en tête sait ce que communiste veut dire. Croyez vous que les Républicains, les Jacobins auraient dû renier leur titre de Républicains ou de Jacobins en 1815 quand l’Europe monarchique a provisoirement triomphé ? Oui, étrange conception que la vôtre de ce qu’est une conviction ; j’ajoute que nous sommes bien plus tolérants que vous, apparemment puisque nous, nous ne demandons pas aux gaullistes, aux chrétiens progressistes, aux socialistes fidèles à Jaurès, etc., de « mettre leur drapeau dans la poche » pour défendre la Nation. Il faut de tout pour faire une France et le rassemblement que nous construirons sera d’autant plus large et fraternel qu’il sera plus divers. Nous sommes pour lePLURALISME ASSUMÉ et non pour le CONSENSUS ASEPTISÉ, qui cache d’ailleurs la plupart du temps, des volontés occultes de domination. Que chacun défende la France à partir de l’idée qu’il s’en fait, en écartant seulement du rassemblement les fascistes et l’oligarchie financière, et la dynamique populaire se mettra en place.

« Et d’ailleurs comme visiblement vous n’êtes pas boycottés par les médias et donc non considérés comme une menace, c’est peut-être bien l’effet « épouvantail » recherché pour que rien ne change. On choisit ses adversaires quand on est sûr de ne pas perdre, tentative de ratisser les votes souverainistes par l’aile gauche alors qu’ils font tout pour au contraire, enfoncer le pays dans l’UE. »

Là, cher ami, vous ajoutez une note de comique involontaire à vos propos: citez une fois, une seule fois où le PRCF ait eu accès aux médias… ne vous fatiguez pas, ce n’est jamais arrivé, hélas! Même quand nous avons rassemblé des centaines de citoyens pour célébrer la victoire de Stalingrad en plein Paris en présence de six ambassadeurs, l’événement n’a même pas été cité dans les médias. Je suis injuste, notre manifestation a été couverte par la télévision….russe, dont elle est tout ce qu’on veut sauf communiste ! Alors, le PRCF chou-chou des médias, c’est de votre part soit l’expression d’un éloignement géographico-médiatique intergalactique soit une argutie dépourvue de la moindre crédibilité. Mais le pire est que vous faites comme si le titre de communiste était un repoussoir en France. Je vous rappelle qu’au sortir de la guerre, près de 30% des Français votaient en connaissance de cause pour le « Parti des Fusillés » et que jusqu’en 1978, le PCF était le premier parti de France. La réalité, c’est que la classe ouvrière de notre pays ne retrouvera pas le chemin de l’engagement citoyen et patriotique massif si, tout à la fois, elle ne s’engage pas pour sortir notre pays de l’UE et pour reconstituer une large force franchement communiste dans le cadre d’un large front patriotique, antifasciste et populaire PLURIEL. Toute autre conception LIMITERA le rassemblement en rabattant derrière une personnalité autoproclamée, si respectable qu’elle soit. C’est du peuple, dans sa diversité, que doit monter la résistance, et avant tout – puisque les élites capitalistes renient la France – de la classe ouvrière, des employés, des ingénieurs et cadres moyens, des artisans et petits paysans, bref de tout ce peuple travailleur qui est largement déconnecté de la politique depuis que la direction européiste du PCF actuel a déserté le combat pour l’indépendance nationale.

« En plus, vous proposez de boycotter les élections comme si cela changerait quoi que ce soit alors que non, mieux vaut être dans la place pour savoir qui vote quoi parce que ça se fera de toutes façons tant que le pays ne sera pas sorti de l’UE. Qui plus est, à bien y regarder on s’aperçoit qu’en fait les dignitaires du PRCF raisonnent avec des « si », ah tiens donc, ce qui signifie qu’ils ne sont pas prêts à sortir inconditionnellement de l’UE. Or les électeurs ne veulent pas de « si » ils veulent un engagement clair et des actes. »

Mensonge éhonté ! Jamais de conditionnel, jamais de « si » dans les propos des militants et responsables du PRCF, car nous laissons les « dignitaires » à d’autres. Je vous mets au défi de montrer, de citer un SEUL texte du PRCF où nous conditionnons la sortie de l’euro, de l’UE à quoi que ce soit. En revanche, nous observons que votre mouvement, l’UPR, n’avait pas de mot assez dur en 2009 pour fustiger les élections européennes et appeler à l’abstention. Qu’est-ce qui vous a amenés à ce virage à 180° dont apparemment vous ne vous êtes jamais expliqué ?

Notre position depuis la création du PRCF en 2004 est la suivante:

La position sur l’UE du PRCF est connue, simple et claire : sortir de l’UE, sortir de l’Euro ces armes de la classe capitaliste

Car l’UE et son euro sont des armes d’exploitation massive des travailleurs, d’asservissement des peuples, un levier du néolibéralisme, pour reprendre les mots récents de Monique Pinçon Charlot. Car la construction Européenne est depuis l’origine une construction de classe, une construction impérialiste par et pour l’oligarchie capitaliste contre les classes des travailleurs des différentes Nations d’Europe. Ce constat n’est pas nouveau. Ce n’est pas pour rien que le PCF en 1957 déjà combattait le traité de Rome qui consacre le dogme de la concurrence libre et non faussée.
 

Ce combat pour la sortie de l’UE, le PCF le mènera d’ailleurs de façon franche et claire jusqu’à ce que la « mutation » de l’opportuniste Robert Hue le conduise à un virage à 180°, eurolatre ou PS compatible, dans le but affirmé de participer au gouvernement PS, de la gauche plus rien.
 

En 2004, lors de sa création, le Pôle est un des rares mouvements dénonçant le caractère de classe de la construction européenne et mettant sur la place publique le mot d’ordre de sortie de l’UE, de l’Euro. Travaillant inlassablement à faire émerger ce débat, en particulier à gauche. S’adressant sans répit d’abord aux forces communistes, mais aussi plus largement aux forces progressistes et républicaines, tendant une main fraternelle et unitaire pour construire la résistance à la guerre de classe menée par l’oligarchie capitaliste depuis ses puissantes forteresses de Bruxelles et de Frankfort.

Bref pour ceux qui, en militants politiques sérieux, veulent faire l’effort minimum de s’informer, tous les texte du PRCF sont disponibles sur notre site. Voici une sélection d’articles récents.

« Avec Asselineau au moins, il n’y a pas de « si », on ne transige pas, on en sort et point barre. Ensuite les Français pourront voter la politique qu’ils voudront, Bruxelles n’aura plus son mot à dire ».

Soit vous déformez sciemment la vérité, soit, plus vraisemblablement, vous ignorez les faits et ne vous donnez pas la peine de vous documenter sur les positions réelles du PRCF avant d’écrire. Répétons que le PRCF, mais aussi ses alliés du M’pep et des Clubs « penser la France » sont pour la sortie UNILATERALE ET IMMEDIATE de l’U.E. et de l’euro. Nous avons suffisamment dénoncé à ce sujet la position du FN qui SUBORDONNE, lui, la sortie de l’euro (il ne parle pas de sortir de l’UE !) à une « concertation » avec les 28 pays membres, c’est-à-dire en clair, au FEU VERT DE LA R.F.A. !

Ajoutons que votre idée : « on sort de l’UE et on voit après si on fait une politique de droite ou de gauche », est faussement fédératrice. En réalité, on ne pourra mobiliser les couches larges de notre peuple sansASSOCIER, comme le firent les auteurs du programme du CNR en 1943, une politique de progrès social et d’indépendance nationale. Aucune indépendance nationale n’est d’ailleurs possible si nous ne nationalisons pas les banques et les industries stratégiques, si nous ne mettons pas en place une politique nationale de reconstruction industrielle, si nous ne mettons pas en place une constitution démocratique qui complète la souveraineté nationale par une véritable souveraineté du peuple, n’excluant pas comme aujourd’hui le monde du travail (zéro ouvrier à l’Assemblée nationale!). Notre pays doit marcher sur ses deux jambes, la liberté – dont l’indépendance nationale est le socle – mais aussi l’égalité et la fraternité, qui supposent un bond en avant du progrès social. Et pour cela, il ne faut pas ménager l’oligarchie capitaliste qui brade le pays comme ses ancêtres l’ont fait en 1940, il faut oser la combattre. Les communistes ne sont pas les seuls à pouvoir le faire, mais sans eux, aucune lutte conséquente contre le capital étrangleur de la France ne pourra se mener avec quelque chance de succès.

« J’ai voté « oui » à l’article parce que le combat est le bon, mais derrière tout ça on sent bien un air entendu, une certaine tentative de récupération du combat souverainiste derrière l’aile communiste pour faire en sorte que les gens n’aillent pas voter pour eux et que la sortie de l’euro soit vouée aux mêmes oubliettes que certains courants d’extrême gauche. Les français ne vont pas se vendre au communisme simplement parce que le PRCF fait un copier/collé du programme de l’UPR, le communisme en plus. Donc le clivage politique en prime. »

Outre l’incohérence flagrante de vos propos, je vous signale que si copier/coller il y a eu, ce n’est pas dans le sens que vous dites : le PRCF a son programme depuis 2004 alors que l’UPR a été créé en….2007 et que ses fondateurs, Georges Hage, Léon Landini, Georges Gastaud, etc. combattent l’Europe supranationale et l’OTAN depuis toujours. Qui veut faire l’ange fait la bête.

« Alors faire du souverainisme tout en se prétendant communiste, mieux vaut rejoindre un parti qui a été créé spécifiquement pour sortir de l’UE et pas pour imposer une idéologie quelconque dans une société qui n’a absolument rien de communiste, et ce parti c’est l’UPR. Pas question de s’aliéner une catégorie de population voire plusieurs, on laisse ça à ceux qui font le jeu du statut quo. »

C’est vous, cher monsieur, qui aliénez à la cause de l’indépendance du pays les classes populaires, si vous ne reconnaissez pas la nécessité de mener une grande politique qui, non seulement affermisse les conquêtes passées, mais mette en place de nouvelles conquêtes sociales, grâce à des nationalisations-socialisations, une hausse du pouvoir d’achat et donc des salaires des classes populaires, le renforcement et le développement des services publics, le refus de la dette des banques et du capital, une coopération mutuellement profitable avec tous les pays du globe, une politique de paix tournant le dos au bellicisme impérialiste de l’UE, un renforcement des libertés démocratiques menacées par une UE fascisante. Le Non à Maastricht, le Non à la constitution européenne ont été massivement le fait des classes populaires (72 % des ouvriers ont voté non à l’euroconstitution !) et en l’occurrence, l’engagement des communistes a été déterminant. Cessez de vouloir exclure tout en disant vouloir rassembler, le rassemblement a besoin de diversité, d’égalité entre les composantes, il n’a pas besoin d’un ralliement (au nom de quoi ?) un Parti unique ou à un homme providentiel autoproclamé, quels qu’en soient les mérites. L’EMANCIPATION DU PEUPLE FRANÇAIS SERA L’ŒUVRE DU PEUPLE FRANÇAIS LUI-MEME !

« Si vous croyez vraiment en la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN ne rentrez pas dans le jeu des europhiles, la souveraineté nationale n’est ni une cause extrémiste ni une cause gauche/droite, elle s’impose à tous ».

Là se situe notre divergence principale: pour nous il n’y a pas de combat pour l’indépendance nationale et la souveraineté du peuple sans le combat social, sans avancées sociales, sans un programme progressiste sur le plan social ; et réciproquement, le combat social est privé de toute perspective s’il ne se lie pas à l’engagement pour restaurer la souveraineté de la France. C’est ce que nous montre l’histoire du CNR. Sans sa dimension sociale, sans la place centrale reconnue au monde du travail, fer de lance de la Résistance patriotique (cf la Grande Grève des Mineurs en mai 1941, les Maquis de Corrèze, les bataillons ouvriers des FTP-MOI…) le CNR n’existait pas. Nous, communistes, nous voulons le socialisme et nous pensons que les conquêtes sociales dynamisent le processus révolutionnaire et que, lorsque notre peuple le voudra, nous sortirons non seulement de l’euro, de l’UE, de l’OTAN mais aussi du capitalisme. Créant ainsi les conditions définitives de l’indépendance de la France, des retrouvailles de notre pays avec la grandeur historique et de la prospérité des Français. Bref, nous sommes fidèles au mot de Jean Jaurès : « la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale ».

« C’est ce qui est bon pour la classe ouvrière que je considère comme patriotique » disait James Connolly, martyr de l’indépendance irlandaise. Car il y a identité entre l’intérêt de la classe ouvrière et de ses alliés et l’intérêt de la nation républicaine. C’est la raison pour laquelle les communistes furent l’âme des combats pour l’indépendance nationale ou la libération nationale, et avant eux les Communards – qui refusèrent l’occupation de Paris livré aux Prussiens par Thiers – et les Soldats de l’An II, qui vainquirent l’Europe des rois au son de la Carmagnole et de la Marseillaise.

De plus, il y a des forces réactionnaires et clairement fascistes qui militent contre l’UE. Certains, mensongèrement comme le FN, lequel abandonnera certainement toute velléité de lutte anti-UE entre les deux tours de la présidentielle pour parvenir au pouvoir avec les voix UMP, d’autres comme vous, qui refusez de comprendre que le combat pour la souveraineté populaire/nationale est indissociable d’une politique sociale, donnant sa place centrale au monde du travail. C’est pourquoi nous parlons de la sortie de l’euro et de l’UE par « la porte de gauche« , ce qui évidemment exclut le Parti Socialiste, ou plutôt, son appareil et ses directions.

Il est dommage en bref, puisque vous vous recommandez de l’UPR qui refuse l’UE, que vous refusiez de vous inscrire dans une dynamique PLURIELLE, supposant l’égalité en droit de chaque composante, communiste, socialiste, gaulliste, etc. – Quand le Général de Gaulle a accepté de fédérer la diversité de la Résistance, de traiter nommément avec les communistes, d’avancer à la fois un programme de renaissance nationale et de progrès social (« Les Jours heureux »), il a réuni, à l’initiative de Jean Moulin et avec l’apport d’avant-garde de Pierre Villon et du PCF clandestin, 90% du peuple français en excluant seulement les collabos du Comité des Forges et de l’extrême droite raciste. Quand il fut tenté par la suite de fédérer derrière sa personne en stigmatisant les communistes et la CGT, en maudissant « les partis » et en se méfiant fortement de la diversité française, il n’a pu mener pleinement sa politique d’indépendance nationale parce que, dans les faits, dès 1958, les milieux du grand patronat et de la Banque ont préempté la direction réelle de la 5ème République avec leur Giscard, leur Chalandon, leur Pompidou, etc. Si bien qu’en réalité, le drapeau rouge des ouvriers et le drapeau tricolore ont divorcé (1968), que la droite atlantique a pris le pouvoir dès 1969 et que notre pays, plombé par trente ans d’anticommunisme obsessionnel, est aujourd’hui aux portes de la décomposition sociale et nationale.

Plus que jamais, l’anticommunisme est l’ennemi de la nationPlus que jamais la crainte de la classe ouvrière et du monde du travail, le désir de ne pas heurter le grand capital, mènent à la défaite. Plus que jamais il faut construire, répétons-le, un rassemblement pluriel assumé et non pas un consensus aseptisé derrière un « sauveur suprême », si désintéressé soit-il.

Voilà, Monsieur, la vérité sur le PRCF : antifasciste, patriote, internationaliste, progressiste et voulant unir, rassembler les forces populaires, républicaines, progressistes et révolutionnaires dans un vaste Front pour la sortie par la porte de gauche, celle de la réduction des inégalités, du progrès social, du produire en France avec tous les habitants de notre pays, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et, quand notre peuple le décidera et sous les formes qu’il décidera, du capitalisme qui détruit notre pays.

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B
Voilà un discours comme je les aime.
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