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25 février 2014

EXCLU WIKISTRIKE - C'est officiel, l'UE a acheté des milliers de tonnes de chevaux roumains malades qui finissent dans vos assi

Sur wikistrike

 

Lundi 24 février 2014
Voici en exclusivité la preuve de la vente de chevaux roumains malades par l'Union européenne. Personne ne voit pourquoi cela ne continuerai pas... 

 

Document de Harinordoquy, versions roumaine et française avec les tampons des ministères de ressort. Eh oui, l'UE vous empoisonne officiellement. Bon appétit.  Lisez attentivement la suite d'articles ci-dessous (qui ne sont pas récents mais importants) avant d'aller vomir.

 

 

 

 

 

 

Les chevaux de Findus, une vieille, très vieille affaire

 

 

 

Cet article avait été proposé en 2011 et pas retenu, et voilà que, grâce à Findus et aux suédois, il refait surface

 

Roumanie, chronique d’un massacre pour nos boucheries chevalines

Il y a quelques mois, en février 2011, un article paraissait dans la presse roumaine, signé Cornel Ivanciuc, dont voici de larges extraits, traduits en français :

 

Son titre : « Y aurait-il en Roumanie une mafia de la viande, en liens avec des français et des italiens notamment ? »

 

« Lorsqu’il était Ministre de l’Agriculture roumaine, Gheorghe Flutur a été contacté par le patron du « complexe de viande de Bordeaux ». En date du 22 mai 2006 ce patron a même écrit au Ministre, précisant que, « suite à ses nombreux voyages en Roumanie, je vous réitère ma proposition d’acheter tous les chevaux malades (atteints par l’AIE, anémie infectieuse équine) soit environ 14 à 15.000 chevaux ».

« L’offre de ce français (qui répond à un nom basque bien connu du côté de Bayonne)* présentait une cotation, soit 200 euros la tonne, et une proposition de lieu d’abattage, à savoir dans les locaux de la Société Européenne de Sibiu, Strada Ecaterina Teodoroiu nr. 39, société créée en 1994, avec une longue expérience dans le domaine de la commercialisation de viande de bovins, ovins et chevaux.

Il semble que cette offre ait été suivie d’effet puisqu’une grande quantité de chevaux roumains sont venus compléter la demande de l’Union Européenne de 2,3 millions de chevaux par an. Initialement le Ministre avait annoté le courrier en provenance de France d’un « rog analiz » (je demande une analyse), en date du 25 mai 2006. A cette époque la consommation de viande de cheval ne faisait pas l’objet d’une loi européenne. C’est seulement en 2009 que l’UE a fait ses premiers pas notamment dans le but d’interdire l’abattage des chevaux en vue de la consommation, pour des raisons sanitaires, puisque les médicaments pouvaient pénétrer l’organisme des consommateurs.

Toutefois le modèle « Flutur » semble avoir très bien fonctionné. Par exemple en avril 2010 étaient comptabilisés sur le territoire roumain 7.500 chevaux atteints de cette anémie infectieuse, dont 400 dans le département de Brasov. Ces derniers ont été sacrifiés dans un abattoir spécialisé et leur viande est partie vers l’Italie pour y préparer des saucissons secs…. 

En 2008, la Roumanie a exporté 3.300 tonnes de viande de cheval, dont une grande quantité provenait de ces animaux atteints de l’AIE. En 2009 ce sont 14.000 chevaux vivants qui ont été de nouveau expédiés vers l’Italie. Un rapport de la Direction pour l’alimentation et les services vétérinaires de la Commission Européenne a mentionné l’échec complet de l’identification des chevaux au moyen de « chips », en ce qui concerne la Roumanie. Ces chevaux sont encore et toujours sacrifiés dans des abattoirs illégaux, et les animaux malades continuent à ne pas être marqués donc restent non identifiables. » 

2 petits ajouts à ces extraits :

-Les paysans qui reçoivent la visite des services vétérinaires roumains touchent une indemnité de 350 lei par animal réquisitionné (soit 85 euros), à peine de quoi louer un tracteur pour retourner leur terrain la saison prochaine. Car en Roumanie un terrain agricole non entretenu entraîne automatiquement une amende de l’Etat… la boucle est bouclée … reste à vérifier si les responsables des services vétérinaires ont reçu des aides de l’UE pour investir dans les tracteurs agricoles …

-sur France 24, l’émission « Reporter » a programmé en juillet 2011 un reportage sur le futur abattage des chevaux sauvages, en liberté dans le Delta du Danube (une réserve naturelle de plus de 3.000 km² enregistrée dans le projet Nature 2000 de l’Union Européenne). Ces chevaux sont plusieurs milliers, ne sont pas malades, et paraît-ils abiment les cultures !?!?

 Nul doute qu’un lien existe entre ce besoin en viande de cheval sur les étals de France et d’Italie et ce massacre programmé. Nul doute que ce sont les mêmes margoulins qui sont derrière. Nul doute que les projets de l’Union Européenne ne sont pas vus de la même manière selon qu’on se trouve à Bruxelles, Bucarest ou Bayonne !

 

*il s’agit de Mr. Harinordoquy

 

Source: Agoravox

 

 

En novembre 2001, Laurent Spanghéro écrivait à Jean Glavany pour se plaindre des règlementations sanitaires européennes

 

 

Le président de la Fédération des industriels et des commerçants en gros des viandes (FNICGV), Laurent Spanghero, n’en peut plus des réglementations sanitaires.

Dans une lettre adressée vendredi 23 novembre au ministre de l’Agriculture, l’industriel appelle le gouvernement français à prendre conscience du caractère « irréaliste et inapplicable » de certaines mesures de sécurité sanitaire en préparation à Bruxelles et qui furent abordées lors du dernier conseil agricole. Selon Laurent Spanghero, une lecture stricte des projets communautaires conduirait à classer parmi les matériaux à risque spécifié (les tissus réputés dangereux au regard de l’ESB et qui doivent être détruits), l’ensemble des co-produits d’abattage. L’industriel appelle Jean Glavany à se battre contre un tel projet. Il demande par ailleurs au gouvernenement de surseoir à sa décision de faire passer de 12 à 6 mois l’âge auquel on retire la moelle épinière des ovins. Au motif qu’une telle mesure imposerait d’importantes contraintes économiques à la filière, et favoriserait les importations néo-zélandaises et australiennes.

Source : Agra

 

La Mafia roumano-italienne, des chevaux et des ânes

 

Voici un second article de mon ami journaliste, Cornel Ivanciuc, de l’hebdomadaire satyrique roumain « Catavencii ».

Après la filière française du sud-ouest, voici la filière roumano-italienne …

 

Traduction de l’article :

« La fièvre des marécages, ou anémie infectieuse équine (AIE) comme la nomment les organismes sanitaires-vétérinaires, est une maladie ancienne et bien implantée dans les régions de Roumanie. On la trouve en 1979 dans le département de Satu Mare et en 1985 dans celui de Maramures. Comme le pays de Satu Mare est installé sur un croisement de marécages – ce qui fait de bonnes maisons grâce aux acrobaties permises par la législation roumaine – on ne peut pas être étonné que, au moins au plan scriptural, parmi les 264 localités du département de Satu Mare, dans 153 d’entre elles existaient déjà des signes de fièvre des marécages.

Bref, l’épidémie n’était pas encore là que nous est apparu le remède miracle, Giovanni Alessandro Bresciani, le patron de la compagnie Agromexim de Satu Mare, qui attendait l’épizootie au coin de la rue. Celle-ci est arrivée tranquillement, suite à un coup de téléphone provenant du ministère, chevauchant les ailes soyeuses du papillon et elle a emporté d’une traite 1.372 chevaux. Le ministère a refusé de décompter 544 dossiers, une situation qui va se répercuter sur l’ensemble du territoire national, du fait que Flutur a conclu un accord pervers avec des intermédiaires, y compris Bresciani, au détriment des propriétaires de chevaux, faisant en sorte que les dédommagements offerts par les ministères, et garantis par la Loi, ne se sont pas orientés vers les paysans, mais vers les spéculateurs, lesquels ont payé les indigènes quand ils en ont eu envie, et de règle le jour de paiement a été reporté aux « Pâques des chevaux ».

 

(Note du traducteur :

-l’allusion aux ailes du papillon est liée au fait que le ministre de ressort du moment s’appelait Flutur, ce qui signifie papillon en roumain,

-les Pâques des chevaux (en roumain pastile cailor) équivalent aux calendes grecques).

 

Sur le terrain les inspecteurs du corps de contrôle tentaient de remettre l’herbe en place, mais leurs louvoiements ne faisaient qu’exposer de plus en plus le ministre : « la fiche d’évaluation n’est pas complétée comme il le faudrait », écrit un inspecteur. « Tous les animaux sacrifiés étaient des animaux bons pour le travail, » consigne un autre. « Nous ne pouvons expliquer comment nous en sommes arrivés au montant du dédommagement », brode un 3ème. Bon gré mal gré les bordereaux d’achat ont été émis par la société de Giovanni Alessandro Bresciani, toutefois les documents ne prouvent pas que les animaux ont été identifiés, d’où cette suspicion, à savoir que ces animaux sauvages mentionnés sur les fiches d’évaluation ne sont pas les mêmes que ceux des bordereaux d’achat.

Bresciani a acheté et les animaux malades, et les droits de propriété sur ceux-ci. Grâce à tout un tas de magouilles, couvertes par des documents falsifiés émis par les abattoirs des départements de Sibiu et de Teleorman, la viande arrive dans l’UE, et la perte est payée par le Ministère de l’Agriculture en conformité avec l’Ordonnance gouvernementale 1415/2004, dans laquelle est stipulé que les vrais propriétaires reçoivent normalement 50 Lei par cheval (soit 11 euros) au lieu de 2.000 lei, en moyenne, somme pouvant atteindre 3.000 lei. Un rapport du corps de contrôle du ministère de Flutur consigne qu’il n’existe aucune preuve que « l’animal pour lequel est sollicité le dédommagement (…) soit arrivé dans l’abattoir où il a été sacrifié », de la même manière dans le dossier il est impossible de retrouver la confirmation par l’abattoir ni le rapport relatif au sacrifice.

Si nous nous en tenons aux 15.500 cas de fièvre des marais, l’Etat aurait du payer des dédommagements de 10 millions d’euros. Imaginez bien que le rayon d’action de Bresciani couvre pratiquement l’ensemble du territoire national et que ce remède miracle engrange d’une part les dédommagements de l’Etat, jusqu’à 25 euros le kilo, alors que l’achat en Roumanie ne se paye pas au dessus de 3 euros le kilogramme. Bresciani n’est pas seul et par exemple dans le département de Covasna ses efforts sont doublés de ceux de son compatriote Pierre Domenico Mengozzi. L’affaire crépite et implique la responsabilité de l’ANSVSA (Autorité Nationale Sanitaire Vétérinaire et pour la Sécurité des Aliments), qui partage avec la mafia les sommes extorquées du budget, et aussi avec quelques abattoirs véreux, comme Cabrio SARL de Satu Mare, dirigé par Dumitru Pop, alias Mitica Ofsaid (trad. Mitica Hors-Jeu).

Mitica Ofsaid est un des innombrables neveux de Vasile Blaga. Il a été arrêté pour trafic d’influence dans le dossier de Horia Anderco, ancien maire de Satu Mare, condamné pour abus de service. Pop a acheté l’hôtel 3 étoiles Reither, de la chaîne Best Western, nr. 16-18 Strada Graumanngasse, Vienne A-1150, et il semblerait que son parrain Blaga ait des actions dans l’affaire. C’est dans cet hôtel que se serait réfugié le truand Ionelei Bruchental, député PD, un autre neveu du parrain Blaga. Un tribunal de Tirgu Mures a blanchi Dumitru pop de son inculpation pour trafic d’influence, grâce à un trafic d’influence nettement plus lourd, celui du parrain Vasile Blaga.

 

Un autre abattoir véreux et celui de Cicalex Poroschia, du département de Teleorman, détenu par la société interAgro, contrôlée par le milliardaire Ioan Niculae, ancien colonel des services de renseignements extérieurs (DIE). Quand a été divulgué le fait que la mafia du ministère se gave grâce au budget de l’Agriculture, main dans la main avec la mafia italienne, Flutur a écrit à contrecœur : « urgent secrétaire d’Etat Lazea (Valentin Lazea – ancien secrétaire d’Etat au Ministère des Finances – n.r.) président de l’ANSVSA, la situation doit être clarifiée ».

Vous croyez qu’il s’est passé quelque chose tant que Flutur est resté ministre ? Qu’on a fait rouler quelques têtes, distribué des sanctions, fait cliqueter des menottes ? Eh ! Flutur a été nommé Vice président du PDL et Président du Conseil Départemental de Suceava ; Marian Avram, ancien chef de ANSVSA au moment des hécatombes aviaire et chevaline, laquelle continue de nos jours, est devenu député de Tulcea, et il fait l’étonné quand on lui pose quelques questions sur la fièvre aviaire ou celle des marais.

Le modèle Flutur est déposé et fonctionne efficacement, jusqu’au jour d’aujourd’hui. Comme la consommation de viande de cheval n’est pas encore réglementée dans l’UE, et comme dans certaines régions on consomme beaucoup de viande de cheval (1,8 million d’animaux par année), plus précisément dans les régions méditerranéennes, est apparue une nouvelle occupation le long des fermes : l’effacement de l’âne sur la photo, au moment où il paît et boit en toute confiance. Ainsi les ânes ont commencé à disparaître à vitesse Grand V du département de Teleorman, capitale nationale des grandes oreilles, et fief de l’ancien « sécuriste* » rechapé ioan Niculae, patron d’InterAgro, et les gardiens du village racontent l’avoir entendu marchander avec les voleurs, dans la langue de Dante.

 

Bureau d’investigation »

 

*Note du traducteur : sécuriste = ancien collaborateur de la Securitate

 

Je vais maintenant revenir à la prestation réunie de certains de nos éminents perroquets politiques et de la presse qui se croit professionnelle :

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1/-bien que l’excellent José Bové l’ait affirmé, et que cela ait été aussi annoncé par l’Union des Désinformateurs Réunis (Huffington Post, i-télé, Canal +, etc…) les routes nationales et départementales roumaines ne sont pas interdites, ni aux chevaux, ni aux ânes. Monsieur Bové et Mme Ane-Elise Schwartz Strauss-Kahn peuvent aussi les utiliser sans aucune crainte.

2/-bien que des carcasses de chevaux roumains aient été identifiées comme porteuses de trace de phénylbutazone, il convient de préciser que les paysans roumains n’ayant pas les moyens de se soigner eux-mêmes, c’est très peu réaliste de croire qu’ils soignent leurs chevaux ! Ici donner de la phénylbutazone à son âne, c’est comme donner du lard à son cochon. Va falloir chercher un autre cheval émissaire.

3/-les abattoirs clandestins continuent d’avoir maquignon sur rue, voici un lien paru sur la télé roumaine le 14 février, vendre de la viande de cheval aux italiens, aux français ou aux hollandais ne suppose pas qu’ils en récupèrent aussi les têtes, trop reconnaissables :

http://www.rtv.net/cimitir-de-cai-in-satu-mare-au-fost-gasite-in-sant-peste-60-de-cranii-de-cal-video_66347.html

4/-on estime le nombre de chevaux en Roumanie a 835.000 têtes, dont environ 3.000 à 3.500 qui sont sauvages, en liberté dans le Delta du Danube (réserve UNESCO), et lesquels sont pourchassés car ils abîmeraient les cultures. Pourchassés, torturés, transportés en Italie dans des conditions honteuses, il serait temps là-aussi de regarder de plus près.

Les voici en liberté http://www.realitatea.net/caii-salbatici-din-padurea-letea—ultimele-exemplare-din-europa-vezi-video_836065.html

Et voici ce que disait la presse italienne et celle roumaine en 2011 de ces chevaux sauvages capturés maltraités et envoyés en Italie

http://adevarul.ro/news/societate/caii-salbatici-capturati-delta-maltratati-trimisi-italia-abator-1_50acb1757c42d5a66388605b/index.html

5/-les roumains ne mangent pas de viande de cheval, sauf trois « ethnies » spécifiques, celle d’origine russe appelée Lipoveni, les Sicules parlant le hongrois mais venant de l’est de l’ancien empire Ottoman, et les Tatars. Ils sont très localisés dans la région de Dobrogea et dans le centre nord de la Roumanie (Tinutul Secuiesc ou Territoire des sicules). Le cheval (et l’âne pour les paysans les plus pauvres) sont des animaux avant tout utiles.

6/-il existe une réelle pression des autorités de l’UE pour que la Roumanie se mécanise, mais aussi et surtout pour qu’elle oriente ses cultures vers le biodiesel (Diester) et cesse de produire des aliments et oléagineux pour l’homme. La terre roumaine est en très grande majorité composée de tchernoziom, une terre d’alluvion de couleur noire particulièrement fertile au point qu’elle a attiré un dénommé Beulin, patron de la FNSEA et puissant homme d’affaires, qui veut produire sur cette terre roumaine, et sous le nom de Expur, son biocarburant. Pour atteindre ce but, la Roumanie doit s’orienter vers les laitières et laisser tomber le cheval. Je reviendrai dans un article ultérieur sur les méfaits de l’UE dans ce domaine et aussi sur les agissements de ce personnage qui a déjà commis la même opération au Mali ! Sur ce lien vous avez un aperçu du système Beulin http://blog.lefigaro.fr/agriculture/2012/10/sofiproteol.html

 

 

Pour les connaisseurs de la langue roumaine, voici la version originale :

MAFIA CAILOR

 

Febra de mlastina sau anemia infectioasa ecvina (AIE), cum ii zic organele sanitar-veterinare, este boala veche si sigura pe meleagurile romånesti. In 1979 este atestata in judetul Satu Mare si in 1985 in Maramures. Cum tinutul Satmarului este asezat la o intersectie de mlastini – care fac casa buna cu smårcurile legislatiei romånesti – nu este de mirare ca cel putin scriptic, din cele 264 de localitati ale judetului Satu Mare, in 253 se instalasera deja semnele febrei de mlastina.

Påna sa fie semnalata molima, a aparut broscarul Giovanni Alessandro Bresciani, patronul firmei Agromexim SRL din Satu Mare, care astepta la cotitura epizootia. Ea a venit lin, in urma unui telefon de la minister, calare pe aripi matasoase de fluture si a rapus pentru inceput 1.372 cai. 544 de dosare au fost refuzate la decontare de minister, situatie care se va repercuta pe teritoriul intregii tari, din pricina faptului ca Flutur a incheiat o intelegere perversa cu intermediarii, inclusiv cu Bresciani, in detrimentul proprietarilor de cai, asa ca despagubirile de la minister, garantate de lege, nu s-au indreptat spre tarani, ci spre speculanti, care i-au platit pe megiesi cum si cånd au avut chef, iar de regula ziua de plata a fost la pastile cailor.

In teren, inspectorii din cadrul corpului de control incercau ss dreaga busuiocul, insa insailarile lor nu fac altceva decåt sa-l expuna si mai mult pe ministru : “fisa de evaluare nu este completata corespunzator, scrie un inspector”. “Toate cabalinele sacrificate erau din categoria pentru munca”, consemneaza altul. “Nu s-a putut explica cum s-a ajuns la valoarea de despagubire”, o brodeste altul. C-o fi, c-o pati, borderourile de achizitii sunt emise de firma lui Giovanni Alessandro Bresciani, insa documentele nu evidentiaza ca animalele au fost identificate, de aici si suspiciunea ca jivinele din fisele de evaluare nu sunt aceeasi cu cele din borderourile de achizitii.

Bresciani a cumparat atåt animalele bolnave, cåt si dreptul de proprietate asupra cailor. Prin tot felul de siretlicuri, cu acoperirea unor acte false emise de abatoare din Sibiu si Teleorman, carnea ajunge in UE, iar pårleala este platita de Ministerul Agriculturii, conform HG 1415/2004, din care adevartii proprietari primesc de regula 50 RON pentru un cal, in loc de 2.000 RON, in medie, suma care ajunge la 3000 RON. Un raport al corpului de control al lui Flutur consemneaza ca nu exista dovezi ca “animalul pentru care se solicita despagubirea (…) a ajuns intr-un abator unde a fost sacrificat”, de vreme ce in dosar nu se regaseste confirmarea abatorului sau raportul de sacrificare.

Daca ne raportam la cele 15.500 de cazuri de febra de mlastina, statul ar fi trebuit sa plateasca despagubiri de 10 milioane euro. Imaginati-va ca raza de actiune a lui Bresciani acopera aproape intregul teritoriu national si ca broscarul insfaca pe de o parte despagubirea de la stat, iar pe de alta vinde carnea in Italia, cu påna la 25 de euro kilogramul, in timp ce la achizitie in Romånia, nu se plateste mai mult de 3 euro pentru un kilogram de carne. Bresciani nu e singur iar in Covasna eforturile sale sunt dublate de cele ale concetateanului Pierre Domenico Mengozzi. Afacerea duduie si implica responsabilitati din partea ANSVSA (Autoritatea Nationala Sanitara Veterinara si pentru Siguranta Alimentelor), care imparte cu mafia banii extorcati de la buget, iar pe de alta, cåteva abatoare deochiate, cum ar fi Cabrio SRL din Satu Mare, patronat de Dumitru Pop, zis Mitica Ofsaid.

Mitica Ofsaid este unul dintre nenumaratii fini de cununie ai lui Vasile Blaga. A fost arestat pentru trafic de influenta în dosarul lui Horea Anderco, fostul primar al municipiului Satu Mare, condamnat pentru abuz în serviciu. Pop a cumparat hotelul de trei stele Reither, din lantul Best Western, de pe str. Graumanngasse 16-18, Viena A-1150, la care se crede ca ar avea o cota si nasul Blaga. În acest hotel s-ar fi refugiat interlopul Coriolan Pop-Bruchental, dat in urmarire, sotul Ionelei Bruchental, deputat PD, alta pereche de fini ai nasului Blaga. O instanta judecatoreasca din Tårgu Mures l-a exonerat pe Dumitru Pop de infractiunea de trafic de influenta, gratie traficului de influenta mult mai greu, facut de nasul Vasile Blaga. 

Alt abator deochiat este Cicalex Poroschia, din judetul Teleorman, detinut de societatea InterAgro, controlata de miliardarul de top Ioan Niculae, fost colonel DIE. Cånd a fost pus in tema ca mafia din minister fura la greu din bugetul Agriculturii, pe o måna cu mafia italian`, Flutur a scris mai mult in sila : “Urgent secretar stat Lazea (Valentin Lazea – fost secretar de stat in Ministerul Finantelor – n.r.) presedinte ANSVSA masuri de clarificare a situatiei”.

Credeti ca s-a intåmplat ceva, cåta vreme a fost Flutur ministru ? Ca s-a rostogolit vreun cap, s-a dat vreo sanctiune, a zanganit vreo catusa ? Aud ? Flutur a ajuns vicepretedinte PDL si este presedintele CJ Suceava, Marian Avram, fosta capetenie a ANSVSA in timpul hecatombei aviare si cabaline, care continua si astazi, a ajuns deputat PDL de Tulcea, si se face ca ploua daca-i pui niscaiva intrebari despre aviara sau febra de mlastina.

Modelul Flutur a fost patentat si functioneaza bine-mersi, påna în ziua de astazi. Cum consumul de carne de cal nu este inca reglementat in UE, iar in anumite regiuni se consuma in mod predilect carne de cal (1,8 milioane capete de cabaline pe an), mai ales in cea mediteraneeana, a aparut o noua indeletnicire pe långa casa omului : saltarea magarului de pe imas, in timp ce paste si se bese fara grija. Au inceput sa dispara magari intr-o veselie in Teleorman, capitala nationala a urechiatilor, si fieful securistului resapat Ioan Niculae, patronul InterAgro, iar påndarii satului zic ca i-au auzit pe aia care ii tocmeau pe hoti, vorbind in limba lui Dante.

 

 

Biroul de Investigatii

 

 

De l’âne Burger à l’Anémie Internationale Equine

 

Voici donc le 3ème épisode de la saga bovino-équine, commencée avec Harinordoquy puis continuée avec Bresciani.

 

Sur l’autoroute en Roumanie

Si nous avons pu identifier les destinataires, il nous restait à bien mesurer la méthode au plan local, et c’est ainsi que deux journalistes de France 2, Tristan et Antoine, tels Don Quichotte et Sancho Pansa décidèrent, un beau jour de février, de venir chasser en Roumanie les moulins à viande.

Pour bien comprendre le problème ils se sont donc rendus aux fins fonds de la Transilvanie, dans un village improbable nommé Nemşa, pour y rencontrer les aborigènes et connaître de leurs us et coutumes. C’est ainsi qu’ils eurent confirmation de la méthode employée pour dépister les chevaux malades.

Un beau jour de l’été 2008 des vétérinaires sont venus de la ville, pour eux c’était Sibiu, mais l’opération était nationale et se déroulait simultanément dans la plupart des départements de Roumanie.

Ils sont entrés chez l’un des villageois, appelons-le « Rica » et ont constaté qu’il avait deux chevaux pour une seule charrette, soit un de bonus. Dans un premier temps ils ont découvert que l’un de ces chevaux, le plus grand et le plus beau, n’avait pas sa puce électronique et que donc on ne pouvait pas vérifier la concordance avec les mentions sur le passeport du dit cheval. Ils décident de saisir l’animal mais voilà que c’est Rica qui rue, tempête, et finit par mettre à la porte cette docte assemblée de vétérinaires, non sans être menacé de voir arriver la maréchaussée et se retrouver au trou avec un dossier pénal. Le grand chef vétérinaire de Sibiu se déplace et après une nouvelle négociation avec Rica il vérifie et convient que ses émissaires avaient mal cherché, effectivement le cheval avait bien une puce.

Le temps passe, l’hiver aussi, et les beaux jours revenus, la même équipe est de retour avec les mêmes intentions. Cette fois ils font des prélèvements sur les deux chevaux de Rica, et le verdict tombe : le chétif est en excellente santé mais l’autre, le plus grand et le plus gras, celui qui fait 600 kilos, est très malade, il a cette AIE tant redoutée par Bruxelles.

Rica est abattu, ce cheval-là, c’est celui qui l’emmène quotidiennement aux champs, avec qui il fait les marchés du coin, qu’il laisse monter par les touristes autrichiens l’été, bref c’est son compagnon et son gagne-pain. Et pire, l’autre cheval, le chétif, qui a vécu 10 ans côte à côte avec le cheval malade, n’a rien. Vous avez dit contagieux ?

La mort dans l’âme il se résigne et emmène son compagnon à l’abattoir de la société Carmolimp, seul habilité au plan régional à récupérer ces animaux « contagieux ». Il visite, discute, et apprend que tous les chevaux amenés ici sont destinés à l’export, principalement l’Italie. Il insiste et sera autorisé à voir une dernière fois son vieil ami, dans des sacs plastiques bien emballés. Après lui avoir souhaité bonne route, il rentre au village et va se consoler au bistrot du coin. Il raconte, d’autres paysans aussi, et au final ils découvrent que, rien que dans leur coin, ce sont 20 chevaux qui ont été réquisitionnés pour cause d’AIE, tous grands, forts, charnus, bref une anémie particulièrement fortifiante.

Tristan Quichotte et Antoine Pansa, intrigués, décident d’aller faire un petit tour du côté de cette société Carmolimp, caméra et microphone en mains. Hélas, le directeur, qu’ils avaient prévenu de leur visite, n’est pas là, et pire il est dans le seul endroit de Roumanie où les téléphones portables ne fonctionnent pas. La cerbère qui gère l’accueil des visiteurs leur dit de continuer à téléphoner sans relâche, espérant qu’ils vont se lasser et rentrer dans leur nid douillet parisien. Mais nos deux poursuiveurs de moulins à viande persévèrent et commencent à tenter d’interviewer les personnes sortant de l’usine. Black-out total, pas un mot, pas une réponse, des visages fermés, renfrognés, des hommes qui accélèrent en les contournant, la peur au ventre.

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Soudain un break noir sort par le portail, il est vitré et, outre le chauffeur, nos deux pourfendeurs voient, et filment des dizaines de sacs de plastique pleins de viande. Si cela ne sent pas le cheval, cela sent le respect des normes : et la chaîne du froid, là dedans ?

Derrière le portail deux hommes discutent, l’un tout en blanc avec des chaussures en plastique blanc, très certainement le responsable de la partie abattoirs, l’autre sale et mal habillé. La cerbère les rejoint quelques minutes. Après ce passage de consigne l’homme en blanc repart, la cerbère se cache dans sa guérite et le 3ème homme vient vers nos deux aventuriers. Les insultes fusent, en roumain, puis les menaces, de plus en plus claires, il leur est même dit qu’ils vont se faire sodomiser puis que leur voiture et leurs têtes vont être massacrées car il va appeler des tsiganes. Le tsigane ! Le père fouettard roumain ! L’arme ultime pour faire peur.

Nos deux héros ne se démontent pas et enregistrent consciencieusement les dires et menaces de ce justicier d’un autre âge, lequel monte de plus en plus en pression. Voyant que rien ne fait partir Tristan Quichotte et Antoine Pansa, qui restent en dehors des locaux de Carmolimp mais ont l’outrecuidance de continuer à filmer, le vigile hargneux décide de sortir et commence à les canarder avec des pierres qu’il ramasse au fur et à mesure de sa charge. Rien n’y fait, le caméraman continue son travail, l’homme est déboussolé. Il décide alors d’employer les grands moyens et armé d’un essuie-glace de voiture, il entreprend de courser Tristan Quichotte sur la route nationale puis de le battre, sous le regard amusé d’Antoine Pansa et de sa caméra.

Ces derniers finalement décident de monter dans leur véhicule, un Tucson de 110 vaches-vapeur, et partent tranquillement, non sans être dépassés par leur bourreau au volant d’une Audi break noire, qui était stationnée dans l’enceinte de Carmolimp.

Quelques heures plus tard ils auront au téléphone le directeur de Carmolimp, subrepticement revenu à son bureau, qui se confondra en excuses, bien évidemment, et qui rejettera toute la responsabilité sur cet individu qui les a attaqués et ne fait pas partie de sa société, bien qu’il puisse y entrer avec son véhicule personnel. Bonjour le sérieux et la sécurité !

Pour résumer nous dirons que les chevaux malades de l’AIE et abattus dans les abattoirs n’étaient très certainement pas malades, mais bien gras, et donc propres à la consommation. Que le fait de les déclarer malades a fait diviser par 4 leur valeur et donc le montant des dédommagements reçus par les paysans, victimes de cette manipulation. Que le fait d’en faire ensuite des bœufs a fait quadrupler leur valeur dans l’autre sens, bref un rapport d’un à seize.

Pour ceux qui seraient indignés de cette histoire et auraient peur que des têtes ne tombent, sachez que le directeur de Carmolimp, Valentin Soneriu, a été nommé en janvier 2013 Secrétaire d’Etat au Ministère de l’Agriculture, et qu’il a confié les rênes de la société à son père, Olimpiu. Deux promotions pour le prix d’une, en plein scandale de la jument folle.

Pour les juristes, qu’ils sachent que les lois roumaines interdisent catégoriquement l’import de viande provenant d’animaux malades, mais que les lois roumaines ne légifèrent pas du tout en ce qui concerne l’export d’animaux malades. Et ce qui n’est pas interdit est bien entendu autorisé : ici et ailleurs !

Pour les européanistes convaincus qu’ils sachent que le copieux rapport de visite fait par les services de l’UE en Roumanie en 2009 dans le but de vérifier les choses à harmoniser n’a pas remarqué cette lacune dans les lois locales.

 

Pour les sadiques et ceux désireux de voir courir des journalistes, les images de cette épopée seront diffusées jeudi 7 mars lors de l’émission Complément d’enquête, sur France 2.

 

http://mobile.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-l-ane-burger-a-l-anemie-131557

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