Il a été mentionné que, le ciel étant dégagé au-dessus de la Crimée, l’appareil non autorisé avait été détecté visuellement et forcé de faire marche arrière par la défense anti-aérienne..
Dans cette classe de drone, le plus connu est le turbopropulseur MQ-9 Reaper, dont l’armée américaine possède actuellement environ 100 exemplaires, coûtant chacun environ 4 millions de dollars. Le MQ-9 Reaper a une distance maximale de vol de 1852 km, une vitesse de croisière de 313 km / h, plafond opérationnel de 4500 à 7500 m. Il possède à son bord un radar de recherche terrestre AN/APY-8 Lynx II, et un système de capteur électro-optique multi spectral AN/DAS-1 MTS-B. La Grande-Bretagne dispose elle aussi d’une escadrille d’avions de recherche, composée de 10 drones MQ-9 Reaper, déployés actuellement en Afghanistan.
Selon les mêmes sources, en l’espace de quelques heures, il a été détecté un drone Hale (qui évolue à des altitudes supérieures à 9000 m). Il n’y a aucune confirmation par d’autres sources du traitement subi par ce drone, si ce n’est de noter sa présence non autorisée dans l’espace aérien de la Crimée. Dans cette classe, le plus connu est turboréacteur RQ-4 Global Hawk, dont l’armée américaine possède actuellement 20 exemplaires, d’un coût d’environ 130 millions de dollars chacun. L’avion a une vitesse de croisière de 575 km / h, la distance de vol maximale de 14000 km et peut rester en l’air pendant 24 heures. Les deux avions avaient le même objectif de recherche: le Turetsky Val (la vague Turque), un élément du système de fortifications, d’une longueur de 7 km, adjacent à la forteresse de Perekop, construit par les Tatars en 1506 et a réutilisé par la suite par les garnisons turques et russes. Cette vague est organisée par les défenseurs de Crimée pour servir de fossé anti-char.
J’avais dit que le problème de la réoccupation militaire de la péninsule de Crimée par l’armée ukrainienne s’appellait Isthme de Perekop qui, comme on le voit, est un endroit propice à une longue résistance des forces d’autodéfense. J’avais également dit que l’état-major de l’Ukraine pourrait encore manœuvrer, dans un mouvement enveloppant en contournant l’isthme à l’aide d’une à deux brigades d’assaut aéroportées ou des parachutistes, amenés par des avions An-26, Il-76 et des hélicoptères Mi-8 / 17. La stabilisation des secteurs de parachutage doit se rapporter à la rareté des points d’appui de l’ennemi, cette opération reposant sur la recherche approfondie su système de défense de l’adversaire. Et le temps presse pour Kiev, car il ne reste plus que quatre jours avant le référendum sur l’indépendance de Crimée.
http://www.reseauinternational.net/2014/03/12/pourquoi-la-guerre-de-crimee-na-pas-encore-commence/
Par coïncidence, le 11 mars, un avion AWACS E-3A de l’OTAN a mené un vol opérationnel, partant de l’espace aérien de la Roumanie, directement dans la mer Noire, qui décollait de la base aérienne américaine de Geilenkirchen en Allemagne. Rappelons que l’avion E-3A AWACS détecte les émissions radio des avions militaires et des batteries de missiles AA de l’ennemi, et utilise contre eux des contre-mesures électroniques pour le brouillage. Ce qui facilite l’infiltration des drones, des avions et des hélicoptères de transport de de troupes.
Suite à ces incidents, l’espace aérien de Crimée a été temporairement fermé pour les vols civils, le col de Kiev-Sébastopol ayant été détourné. Bien sûr, la fermeture de l’espace aérien a été vue à travers les médias occidentaux et roumains comme une « invasion » de l’armée russe.
Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992
Traduction Avic