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23 mars 2014

CRIMEE - Imaginez la France sans la Bretagne (27 000 km2, comme la Crimée)

Sur LE COURRIER DE RUSSIE

 

 

Vive la Crimée libre !

Qu’une nation ne fasse aucun effort, si elle veut, pour son bonheur, mais qu’elle ne travaille pas elle-même à sa ruine.
Étienne de La Boétie, extrait de Discours de la servitude volontaire

 

Pareil à de Gaulle en 1967 à propos du Québec, Vladimir pourrait bien commencer un de ses prochains discours par ces mots. 1954-2014 : soixante ans ; presqu’une vie. La Crimée a vécu. Qu’elle repose en paix.

Le monument aux navires coulés à Sébastopol. Crédits: vk.com

Le monument aux navires coulés à Sébastopol. Crédits: vk.com

 

Imaginez la France sans la Bretagne (27 000 km2, comme la Crimée). Ce serait comme tenter de se faire disparaître le nez du milieu de la figure. Une chose est sûre, c’est que rien n’est jamais définitivement écrit.

Comment dira-t-on ? Les Criméens ? Si les Ukrainiens eux-mêmes ne veulent pas de l’Ukraine, que dire à ceux qui restent ? La vérité tout simplement, mais laquelle ?

Celle des chantres de la démocratie, tel BHL haranguant les Ukrainiens sur la place Maïdan (en français) après la bataille. Il nous dit qu’il veut voir l’Ukraine en Europe. Merci, tout le monde le sait, et la Russie l’est aussi. Pendant qu’on y est, pourquoi pas : sous les pavés la plage, faites l’amour, pas la guerre et tout le tintouin. Tout le monde n’est pas le fils d’un magnat du négoce de bois exotique, et pour beaucoup, la vie, c’est d’abord vivre au quotidien. Et puis les « moi je », en France, on connaît. A commencer par le président Hollande. Alors un BHL en extase façon « Messie », autant haï qu’aimé, ça ne convainc guère qu’une intelligentsia parisienne en mal de grand méchant loup pour mieux se convaincre qu’elle est encore et toujours le petit chaperon rouge.

La vérité à dire aux Ukrainiens devrait être plutôt la suivante.

Nous, Européens, savons que l’union fait la force. Et ce que nous proposons aux Ukrainiens, mais aussi aux Russes, c’est de nous unir pour sauver cette « vieille Europe » qui, depuis le XVIème siècle, a conquis le monde de la Perse jusqu’à l’Amérique en passant par l’Afrique et la Chine, en appliquant un principe : un homme, une âme, quelle que soit la nationalité, la religion, la race, l’importance ou la force des peuples rencontrés.

Mais, l’Europe, ce n’est plus cela. Gagnée par une certaine philosophie allemande, l’Europe est un modèle social où tous les hommes doivent être égaux en dépit de leurs origines, de leur fortune, de leur sexe, et tant pis si certains n’arrivent pas à suivre.

« Européens, du passé faisons table rase » et apprenons à vivre ensemble. Voilà le discours actuel. En mémoire de « l’Internationale » de Pottier ou de la « Nuit du 4 août » ? Personne ne sait !

Dans une Europe sans Dieu et sans maître, la société n’est qu’un tiers état livré à lui-même qui se divise en trois grandes masses :

• Les « Assistés » parmi lesquels, « ceux qui rêvent de partir » mais qui sont au piquet du fait de leur travail, de leur fortune ou de leur faible niveau d’éducation ou de ressources (commerçants, industriels, officiers publics, médecins, pharmaciens, enseignants, ouvriers, employés, artisans, paysans) et qui pour la plupart vivent avec la même chose qu’un Ukrainien ou qu’un Russe ;

• Les « Affranchis » ou « ceux qui ne sont pas vraiment là » (cadres ou expatriés des grandes sociétés [françaises ou étrangères], du secteur financier, artistes ou sportifs reconnus, fonctionnaires des services publics [électricité, transports, Poste]), protégés par l’entreprise à laquelle ils appartiennent et qui ne rêvent que d’une chose : faire une carrière à « l’internationale » et ne jamais rentrer en France ;

• Les « Bienfaiteurs » ou « bien-pensants » (hommes politiques, juges, intellectuels, médias, syndicalistes, fonctionnaires, membres des collectivités territoriales), tous dévoués au bien public, mais dont aucun ne sait dire en quoi il consiste. Une nouvelle noblesse, sans privilèges et sans génie aussi, qui ne survit que grâce au principe de territorialité des États de l’Union européenne et de la servitude volontaire des peuples.

En principe, tout devrait aller pour le mieux tant que cette société « égalitaire » permet à chacun de trouver sa place par choix ou même par nécessité. Mais voilà, il y a cette foutue exception : les « Chômeurs », dont le nombre toujours grandissant (en France : 3,3 millions) donne à penser que l’Europe fait fausse route.

 

Les Européens devraient-ils se montrer plus solidaires les uns des autres ? Ils préfèrent hausser les épaules, se lamenter, se demander pourquoi le « modèle » vendu comme le remède à tous les maux ne tourne pas rond. Pourquoi donc faire plus d’ efforts ? Ukrainiens, soyez prudents, vous êtes probablement les seuls à rêver d’une vraie Europe.

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