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7 avril 2014

Fabius confisque à Montebourg -ministre de l'Economie- le commerce extérieur.

 

 Montebourg était-il trop préoccupé des intérêts français pour avoir le droit de gérer le commerce extérieur ?

 

 

Durée : 4min 54sec | Postée : Il y a 8 heures | Chaîne : Le journal par chapitre


Ce fut la seule péripétie de cette semaine, après l’annonce de la composition du nouveau gouvernement Valls : à qui allait appartenir le secrétariat d’état au commerce extérieur ? À ma gauche, Laurent Fabius, numéro deux du Gouvernement désormais, toujours aux affaires étrangères et toujours étranger à la subtile diplomatie. On ne sait pas trop quels intérêts il sert, mais certainement pas ceux de la France.
À ma droite, si l’on peut dire, Arnaud Montebourg ministre du redressement productif, n’ayant rien redressé, ni produit, désormais ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique.
Finalement, Valls a tranché, et comme il se doit, il a pris la plus mauvaise décision, en donnant le commerce extérieur à Laurent Fabius.
 
C’est une décision purement politicienne.
Déjà, ce secrétariat d’état devrait être détenue par Fleur Pellerin. Discrète ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, dans le précédent gouvernement, elle avait la particularité d’être l’une des rares, sinon la seule ministre appréciée des professionnels et des dirigeants de PME/PMI de ce secteur d’activités sensibles. A tel point, qu’une pétition de ces patrons circulent en ce moment pour qu’elle garde la maitrise de ce poste… Les exemples de réussite étant si nombreux dans le gouvernement Ayrault, elle a bien sûr été dégagée. Mais comme elle représente une minorité visible, ses compétences passant au second rang, il est nécessaire de la recaser pour ne pas donner l’impression de s’en prendre à la seule ministre d’origine asiatique, la première dans l’histoire de la république, d’ailleurs. Elle sera donc recasée mardi, comme simple secrétaire d’état au commerce extérieur.
 
Tout cela pourrait paraître anecdotique, mais pas en France. La diplomatie française a été l’une des plus grande, si ce n’est la plus grande du monde. Des Rois, des Républiques ou des Empires, les missions diplomatiques françaises ont rayonné partout dans le monde. C’était une école, un réseau, une indépendance et une référence.
Elle a eu en face d’elle, au cours des siècles, les diplomaties allemande, espagnole, vaticane, anglaise, russe et américaine, mais elle a été la seule à traverser les siècles et a toujours joué un rôle majeur, soit comme superpuissance, soit comme troisième voix à partir de la seconde moitié du XXe siècle, quand les diplomaties russes et américaines ont pris le dessus. Mais aujourd’hui, cela n’est plus. La France a cessé d’être cette alternative possible, pour se ranger, se soumettre, s’avilir diront certains, à la diplomatie américaine.


La diplomatie française ne fait plus que répercuter les ordres du Secrétariat d’État américain, parfois en aboyant plus fort ou en allant encore plus loin dans l’abject. Et à ce poste, nul ministre plus que Laurent Fabius, n’aura abandonné la souveraineté française et ses intérêts.
«Responsable mais pas coupable» : c’est la phrase qui définit le mieux, l’’homme de l’attentat meurtrier contre le Raimbow Warrior et l’homme de l’affaire du sang contaminé. Il n’assume pas, il fuit ses responsabilités. Comment voulez-vous que les pays étrangers croient en sa parole, croient en la parole de la France qu’il représente ?
 
La volonté de couper la France de toute relation avec la Russie est pour lui une obsession. Partout où la diplomatie russe tente de ramener la paix et de sauvegarder les populations, Laurent Fabius jette de l’huile sur le feu, quitte à soutenir des terroristes, islamistes en Syrie, ou néo-nazis en Ukraine, pour faire tomber les pays dans le chaos, quand il n’appelle pas directement au meurtre des dirigeants élus, comme il le fit contre Bachar-Al-Assad. Que ce soit en Syrie ou en Ukraine, Laurent Fabius est à la diplomatie, ce que Nivelle fut au génie militaire : une insulte. Et dans cette phobie, la volonté de récupérer le commerce extérieur sous son contrôle, prend alors tout son sens.
 
Il se murmure que peu de temps avant le remaniement, les grands patrons français des entreprises comme Total, Renault ou Auchan, qui ont des relations économiques privilégiées avec la Russie, ont été invités à cesser cette coopération, tout du moins à la réduire et, a minima, à ne pas la renforcer.
Fin de non-recevoir des patrons. Pour des raisons simples. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros investis en Russie, qui, du jour au lendemain, pourraient être perdus. Heureusement que la Russie veut maintenir un climat de stabilité et de fiabilité propre à une économie moderne. Ce que ne fait plus la France. Mais, aussi, et surtout, il s’agit de plusieurs centaines de milliers d’emplois en France qui sont menacés. La réponse a donc été cinglante : pas d’ordre à recevoir d’une bande d’incapables, qui coulent le pays.
Une fin de non-recevoir qui se concrétise déjà par la tenue, le 24 avril prochain, de la 2ème édition du colloque "France - Russie", organisée par l’Observatoire franco-russe, l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), le Medef International et la Chambre de commerce et d'industrie franco-russe (CCIFR). Une assemblée riche de diplomates, de parlementaires russes et français, d’industriels… mais pas un seul ministre ou simple représentant du Gouvernement.


Jamais le fossé entre le pays réel et le pays légal n’a été aussi grand. Et peut-il être encore légal avec une telle illégitimité populaire…

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