Ils veulent faire entendre une voix différente. Le Comité départemental de résistance républicaine à l'Union européenne (CDR-RUE) s'est réuni hier soir à Nice. Le CDR-RUE est tout nouveau : il est né le 8 février dernier sur le plan national, et le 8 mars dans le département.
Des communistes, des gaullistes, des socialistes, le comité réunit différents courants, « mais avant tout des républicains », jure Jacques Cotta, l'un des signataires.
Des républicains qui appellent au boycott des élections européennes du 25 mai prochain. Leur appel a-t-il été entendu au-delà de leurs espérances ? Seule une trentaine de sympathisants avait hier soir répondu présent, avenue Scuderi, pour le « grand meeting de campagne ».
Pas de quoi les décourager. « Nous voulons alerter sur cette construction européenne anti-démocratique qui est une captation de la souveraineté populaire et nationale de la France et des autres nations », explique Jacques Cotta. « Nous défendons les intérêts du peuple français, les services publics. Mais surtout nous nous démarquons des idées xénophobes du Front national. Ce qui nous gênait, c'est que cette offre politique soit monopolisée par le Front national. »
Pourquoi le boycott ? « Je suis pour participer à toutes les élections si le fait de voter permet de modifier les choses. Quand on vous présente un cadre électoral dans lequel vous savez pertinemment que, quel que soit le résultat du vote, la politique qui sera mise en place sera une politique menée ailleurs et sur laquelle vous n'interviendrez pas, alors je suis contre... »
Anti-européen, le CDR-RUE ? Tout est dans la nuance... « L'Europe, on n'a pas à être pour ou contre, elle existe, c'est une réalité géographique. Mais je suis contre l'Union européenne, cette construction politique contre les peuples au service d'intérêts financiers. »
Le comité devrait battre la campagne et l'arrière-pays d'ici l'élection.
Pour en savoir plus : www.cnr-rue.fr