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18 avril 2014

Le Royaume-Uni soutient-il les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis?

 Sur RESEAU INTERNATIONAL

 

BP seals major oil deal with Russian state-backed Rosneft Valentin Vasilescu

 

Le Royaume-Uni soutient-il les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis?

 

 

En Septembre 2013, le Parlement britannique a surpris tout le monde en votant de rejet de la participation de l’armée anglaise au bombardement de la Syrie comme le souhaitait Washington. La a joué, pour la première fois le jeu de la Russie et contre les intérêts de son allié traditionnel : les Etats-Unis.

Les sanctions imposées à la Russie par les États-Unis représentent l’une des méthodes utilisées par les dans leur offensive globale pour le contrôle des ressources énergétiques. « La mise en œuvre de la démocratie » en Irak ou en Libye a été accompagnée de contrats promis aux entreprises britanniques et françaises pour l’exploitation exclusive d’hydrocarbures dans les deux Etats soumis à l’agression armée. En revanche, l’ n’a pas ce type de ressources, ce qui explique que l’intérêt des britanniques à soutenir les États-Unis en est quasi inexistant.

Le consortium d’exploitation du gisement de gaz azéri, le Shah Deniz II, a annoncé le 26 Juin 2013 qu’il ne fournira pas de gaz au projet Nabucco, projet auquel tenait énormément , ce qui a motivé sa mort. Ce qui prouve une fois de plus l’amateurisme des autorités roumaines, alors impliqués dans des magouilles politico-judiciaires, en ce qui concerne les grands jeux stratégiques où les questions regardant l’intérêt national de la .

La place de Nabucco a été prise par le gazoduc South Stream de Gazprom, déjà dès 2013. Auparavant, toutes les insistances russes pour que le tracé du pipeline traverser le territoire de la Roumanie, se sont heurtées à un refus constant de la présidence et du gouvernement de la Roumanie, sur la seule base de la synthèse des services de renseignements, laissant le président Traian Basescu et le Premier ministre Victor Ponta aveuglés par leur chimères.

Quelle fut l’erreur systématique du jugement qui a conduit à cette bévue monumentale des services de renseignements roumains ? Le consortium de Shah Deniz en Azerbaïdjan a, comme principal actionnaire et opérateur technique le British Petroleum (BP). BP a comme partenaires: Statoil (), Naftiran Intertrade Company (NICO, société iranienne), LukAgip (une joint-venture Lukoil – Russie et- Agip – Italie) et SOCAR (société d’Etat de l’Azerbaïdjan).

Un autre détail inconnu des services de sécurité roumain est que, après 50 ans d’exploitation sauvage, les réserves de pétrole des champs de la seront totalement épuisées dans les deux prochaines années. Par exemple, par rapport à 2007, l’extraction de pétrole et de gaz des Pays-Bas, l’année dernière était 2,5 fois plus faible. Sur une carte avec la délimitation des zones économiques exclusives, on note que le pétrole et le gaz en appartenaient, en priorité, au Royaume-Uni et à la Norvège, British Petroleum (BP) détenant le monopole pour l’exploitation en association avec la société d’Etat norvégienne Statoil.

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Et British Petroleum, qui est le principal contributeur au budget de l’Angleterre, se classe cinquième parmi les grands consortiums internationaux, avec 100.000 employés et un actif de plus de 300 milliards de dollars. En 2009-2010 BP a été éliminée par les autorités roumaines de la compétition pour l’exploration et l’extraction de gaz et de ressources pétrolières potentielles du plateau continental de la mer Noire. A sa place, ils ont préféré les Américains Exxon Mobile et .

Seulement entre-temps, le groupe d’Etat Rosneft avait conclu la fin de 2012, la plus importante acquisition d’une entreprise Russe par l’achat du restant des 50% d’actions de TNK-BP, ce qui représente en même temps 33% des actifs de la société britannique British Petroleum Petroleum (BP). L’acquisition de TNK-BP a permis à Rosneft à accroitre sa production de pétrole et de gaz à 4,5 millions de barils par jour, à égalité avec Exxon, mais moins que Gazprom. De son côté, BP a gagné à cette occasion: 17,1 milliards USD et l’approbation par Poutine pour déplacer ses plateformes de forage et d’extraction dans les réserves de Yuznno-Karski, situé au nord de la mer de Barents. Qui représentent, conformément aux prévisions, 13% des réserves de pétrole inexploitées dans le monde et 30% des réserves de gaz naturel. Avec cette transaction, la Grande-Bretagne a décidé, par le biais de BP, de mettre à la disposition de la Russie les technologies de pointe pour une exploitation conjointe de pétrole et de gaz dans l’Arctique.

En mettant tous ces éléments bout à bout, on constate que si le gouvernement du Royaume-Uni adopte le régime de sanctions imposé à la Russie, il est conscient qu’il a tout à perdre et rien à gagner.

Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992

Traduction Avic – Réseau International

 

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