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21 avril 2014

40 ans d'ingérence israélienne en Amérique Latine

Sur le blog d'Anne Wolff

 

 

Bien que ce texte soit daté d’octobre 2009, il reste d’une grande actualité et est incontournable pour comprendre qui sont les acteurs de la guerre permanente menée par les Impérialistes en Amérique Latine. A l'heure où un scandale éclate qui dénonce le rôle de la CIA dans l'assassinats de leaders de la guerilla des FARC, il intéressant de savoir que le Mossad également pourrait être impliqué, ainsi que dans bien des mauvais coups ou cours de décennies d'ingérence en Améeique Latine

 

 

La présence du Mossad au Honduras n’est pas un hasard

Par Percy Francisco Alvarado Godoy

 

Le 25 septembre 2009, quand on appris, par la présentatrice de Radio Globo, que deux officiers des services de renseignement d’Israël étaient conseillers de la police et des militaires du Honduras pour la répression des forces populaires, l’ancien chapelet des activités du gouvernement d’Israël et de son Mossad en Amérique Latine et, particulièrement, en Centramérique ressuscita involontairement.

Selon la présentatrice, les Israéliens impliqués dans la répression contre le peuple hondurien étaient le général Jacob Levy et l’officier Jehad Leiner, faisant partie des dispositif du Mossad qui ont opéré dans la région depuis près de 4 décennies, développant des activités de guerre psychologique, des plans de contre-insurrection, de l’antiterrorisme, de la contrebande d’armes au profit d’Israël, ainsi que l’assassinat sélectif.

L’usage de substances toxiques et autres moyens utilisés contre le président Zelaya et ses accompagnateurs dans l’Ambassade du Brésil à Tegucigalpa, complété par un fort assaut militaire dans les environs du siège diplomatique, met sur le tapis les vieilles liaisons des sionistes avec l’extrême-droite latino-américaine, avec la complicité et l’acceptation des administrations nord-américaines.

L’implication des Israéliens a comme justification apparente un supposé antisémitisme de Zelaya, employé par la droite extrême nord-américaine, le lobby juif à l’intérieur du Congrès des Etats-Unis et les entrepreneurs honduriens d’ascendance juives, promoteurs du régime de fait de Roberto Micheletti, comme Facussé et Jorge Canahuati, ce dernier riche entrepreneur et membre de la direction de la Société de Presse Interaméricaine (SIP).

Un de ceux qui sont impliqués dans l’acquisition de la logistique pour réprimer le peuple hondurien est un citoyen israélien, naturalisé hondurien, nommé Yehuda Leitner, propriétaire des entreprises Alfacom et Intercom, et doté d’un passé obscur en tant qu’instructeur du Bataillon 316 des forces armées honduriennes, un des plus sanguinaires parmi les escadrons de la mort de la décennie des 8O.

La participation du Mossad israélien à l’action contre le gouvernement constitutionnel Manuel Zelaya Rosales a commencé dès la mi-juin par des contacts inhabituels entre l’opposition de droite et des diplomates israéliens à Tegucigalpa, auquel Yehuda Leitner participa ainsi que Micheletti lui-même.

Leitner, participant au sein de l’armée israélienne à sa guerre contre les pays arabes et le peuple palestinien, fut instructeur en techniques de torture, répression et assassinat sélectif, au service de officines sous couverture du Mossad en Amérique Latine, installées dans la région depuis plusieurs décennies, connues comme International Security and Defense Systems.

Des données confirmées situent Yehuda Leitner participant aux activités de guerre sale contre la Révolution Sandiniste dans la décennie des 80, en tant que membre du réseau logistique établi par Israël et la CIA, dont le rôle était de transmettre des dizaines d’armes à la contra nicaraguayenne. Là il était lié directement avec des agents de la CIA impliqués dans l’activité comme Oliver North, James Steel, Luis Orlando Garcia, Félix Rodriguez Mendigutia, Luis Possada Carrilés et d’autres, ainsi qu’avec des membres du Mossad impliqués dans l’échange d’armes contre de la drogue, parmi lesquels se distingue Gerald Latchinian qui fut arrêté en 1984, dans une opération découverte par le FBI  qui le liait à plusieurs militaires honduriens, - comme les généraux Gustavo Alvarez Martinez, ex chef des Forces Armées du Honduras et José Abdenego Bueso Rosa, à l’époque attaché militaire au Chili et qui avait été chef de l’Etat Major conjoint des Forces Armées honduriennes – dans un projet d’assassinat du Président Roberto Suazo Corboba.

 

La détention de Latchinian se produit après que le FBI ait confisqué dans le Sud de la Floride un chargement de 345 kilos de cocaïne en 1984, pour une valeur approximative de plus d’un million de dollar, qui devait être utilisé pour financer le magnicide, en association avec d’autres membres de la CIA à Ilopango. Des sources, comme le journaliste canadien Jean Guy Allard, mirent en évidence la participation de Leitner et Emil Sa’ada dans ces activités israélienne et de la CIA dans le commerce de contrebande de drogues et d’armes au Honduras. 

La complicité d’Israël avec les forces réactionnaires honduriennes et de menace contre le Nicaragua Sandiniste devint manifeste à cette époque par deux faits principaux : le premier d’entre eux se produit en fin 1982, quand le Ministre de la Défense d’Israël de l’époque, Ariel Sharon, visita le Honduras en compagnie du général David Ivry, commandant en chef de l’aviation sioniste, pour amener aux répresseurs honduriens une aide militaire consistante de 12 avions Kfir, de plusieurs installations de radar et de plusieurs conseillers militaires, en complément des plus de cent qui officiaient déjà dans le pays et des près de 400 officiant en Amérique Central. Ainsi que le rapporte America Report. De son côté, l’autre fait, Central, fut la dénonciation qui apparut le 20 juillet 1983, quand le journal The New York Times, mis en évidence le fait que les armes fournies par Sharon allaient être utilisées contre le Nicaragua.

Actuellement, depuis la cellule où il purge une longue peine de prison, Latchinian rappelle fréquemment son obscur passé dans la guerre sale de la CIA en Centramérique, alors qu’il avait Leitner comme collaborateur,. Sans scrupules et sans que le tourmente sa culpabilité passée, il regarde ses mains ensanglantées par la mort de centaines d’Honduriens et de révolutionnaires nicaraguayens.

On put découvrir lors du procès qui lui fut intenté en 1984 après sa détention à Miami, en compagnie de Manuel Binker, Robert Kurtz, Jerôme Latchinian, Elaine Perez, Juan Roca, Faiz Sikaffy et José Zimmerman, que la CIA le considérait comme remplaçable, quand il fut chargé de recruter Charles Odorizzi, un ex Delta Air Force yankee pour assassiner Suazo Cordoba.

Un autre des associés de Leitner, le Général Gustavo Alvarez Martinez, fut assassiné le 25 janvier 1989 en conséquence d’une série de contradictions internes dans les hautes sphères militaires hondurienne, après qu’il ait séjourné aux Etats-Unis entre 1984 et 1989, protégé par la CIA et revînt au Honduras. Cette fois pas même ses liens avec John Dimitri Negroponte, l’obscur agent de la CIA et diplomate nord-américain, ne purent le sauver du cataclysme.

Pour sa part, Yehuda Leitner sut se dérober à sa complicité dans la tentative d’assassinat contre l’ex président Suazo Cordoba et de son implication dans le scandale Iran-Contras, et il vit à présent au Honduras sans être inquiété. Au contraire, Yehudi Leitner est l’associé direct du président de fait Micheletti et  

Depuis que le Mossad commença à opérer en Amérique Latine dans la décennie des 60, en vertu de l’alliance stratégique entre les sionistes et les États-Unis – les mal nommés Corps de la Paix, commença la venue de membres du Mossad sous le prétexte d’enseigner aux peuples latino-américains des techniques agricoles. Avec cet écran, les envoyés du Mossad développèrent une forte guerre psychologique contre Cuba et les autres alternatives progressistes de la région, fondamentalement dirigée par leur Section de Services Spéciaux (Metsada), ils créèrent les bases d’une étroite coopération entre les forces armées de différentes nations latino-américaines, celles qui reçurent une instruction pour commettre des assassinats sélectifs, de la contre-insurrection, des techniques de torture et de répression, des actes de sabotage, la création de groupes paramilitaires ainsi que des techniques psychologiques de désinformation.

Le Mossad destinait une partie considérable des 2000 agents qu’il comptait alors pour ses activités en Amérique Latine, laissant la tâche de la répression des Palestiniens et de l’agression des peuples arabes à d’autres sections de sa structure et au service de contre-espionnage israélien connu comme Shabak.

L’obscure participation du Mossad en Centramérique contient plusieurs chapitres, qui ont été dénoncés en de multiples occasions, fondamentalement dirigés dans l’apport logistique aux dictatures de la région et à entraîner les Services Spéciaux dans leurs techniques de contre-insurrection et de répression.

Le cas du Guatemala, vient après que soit mise à nu la complicité des sionistes dans la dictature militaire de Pinochet, à laquelle ils vendirent d’innombrables armes sophistiquées et offrirent une aide pour qu’il maintienne une des plus cruelles répressions connues dans l’Hémisphère Occidental. L’aide du Mossad et du gouvernement sioniste augmente à partir de 1978, après que les Etats-Unis aient suspendu en apparence l’aide militaire à cette nation pour la scandaleuse violation des droits humains du peuple guatémaltèque. Cette même année, le Guatemala reçu des sionistes 11 avions Arawa, 10 blindés RBY-MK, 15 mille fusils Galil, des centaines de mortiers de 81 mm, des bazookas, des lance-grenades, trois garde-côte Dabier, un système de transmissions tactiques, un circuit de radars et quelque chose comme 120 tonnes de munitions.

Dans les années qui suivirent 1982, avec Efrain Rios Montt à la tête des tortionnaires, les aides reçues par les militaires guatémaltèques provenant du sionisme furent inappréciables. Grâce à elles, ils purent implémenter une politique de terreur qui provoqua des centaines de milliers de morts parmi le peuple du Guatemala. La création d’une fabrique de munitions pour produire des fusils Galil et des mitrailleuses Uzi à Alta Verapaz, par Tadiran Israël Electronics, ainsi que la création d’une succursale de Tagle Military Gear Overseas dans l’hôtel Cortijo Reforma de la ville de Guatemala, furent une expression du niveau de collaboration des sionistes dans cette nation centraméricaine.

En juillet 1977 un fait en relation avec le trafiquant d’armes d’origine mexicaine Marco Katz, contribua à révéler la participation d’Israël en Centramérique. La dénonciation opportune du quotidien israélien Haaretz, relative à sa participation dans la location d’un avion argentin, saisi au Barbade, avec plus de 20 tonnes d’armes et de munitions destinée au gouvernement du Guatemala, suivant la route Tel Aviv – Portugal – Barbade - Guatemala, mis en lumière les importantes ventes guerrières du sionisme aux militaires.

A cette époque, le gouvernement salvadorien reçu près de 21 millions annuels en armes, parmi lesquels il y avait des avions Arava, Dassault, Ouragan et Super-Mystère, ainsi que des milliers de tonnes d’armes et de munitions.

De cette manière l’Institut Central d’Opération et de Stratégies Spéciales (Mossad), créé par Ben Gourion en 1951, s’est servi de l’Amérique Latine comme base d’opérations en appui des plans hégémoniques des Etats-Unis en échange de la solidarité des yankee dans leur affrontement avec les nations arabes et le peuple palestinien. Dotés de grandes ressources, ses officiers sous couverture dans des organisations aux multiples façades, se prévalent de divers mécanismes pour atteindre leurs objectifs. Depuis la corruption généralisée de fonctionnaires gouvernementaux, de politiques et de juges, ainsi que dans le maniement de la presse, créant un vaste réseau d’opération de désinformation dirigé contre les mouvements et nations progressistes du continent.

Une de ses façades les plus utilisée dans la région est l’emploi d’agences de sécurité et protection, qui servent de centre d’opération pour les cellules du Mossad, comme la Security and Intelligence Advising (SIA), elle-même. Cette compagnie spécialisée en consultation de sécurité, travaux de renseignement et protection, dont la maison mère este Israël, opère avec ses experts démobilisés ou en activité de l’armée sioniste dans divers pays d’Amérique, y compris les Etats-Unis

Le rôle du Mossad en Colombie, lié à la fourniture d’armes aux paramilitaires des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) et aux bandes qui actuellement leur ont succédé, conjoint avec les travaux d’entraînement en techniques de torture et assassinat sélectif dispensés par des membres du Mossad, remettent en question la présence des supposées entreprises de sécurité de ce pays dans cette nation latino-américaine.

Un des protagonistes de cette alliance des paramilitaires de la AUC et du Mossad et le lieutenant-colonel Yair Klein, venant de l’unité d’élite Harub qui a formé en 1989 une entreprise enregistrée à Bogota sous le nom de Punta de Lanza, qui vend des armes et des technologies de pointe aux paramilitaires.

Une conspiration découverte il y a un moment, a mis à nu les implications des autorités corrompues de différents pays latino-américains dans la contrebande d’arme qui est liée aux services de renseignement sionistes et aux paramilitaires colombiens. A cette conspiration participe Oris Zoller, un agent connu du Mossad israélien qui vit au Guatemala et est le directeur actuel de la compagnie Générale de Représentation Internationale (GIRSA), et qui joint à un autre agent du Mossad nommé Amar Salmar, réalisa une opération de trafic d’armes et munitions qui prétendument se seraient vendues par le Nicaragua à Panama bien que leur destination finale soient les paramilitaires colombien des AUC. A cette opération frauduleuse, participait également un panaméen lié au Mossad nommé Shimon Yelinek.

Une autre compagnie israélienne qui sert de façade au Mossad est Global SCT propriété du Général Isrel B. Ziv, qui ravitaille en armes et en moyens de guerre la Colombie, le Pérou et le gouvernement de fait de Roberto Micheletti.

L’appui reçu par les Autodéfenses Unies de Colombie fut tel, que son défunt leader Carlos Castaña avoua que l’idée de créer des forces paramilitaires lui vint des Israéliens. Global CST a conclu un contrat avec le ministère de la Défense de Colombie pour un montant de 10 millions de dollars, lequel inclue non seulement les fournitures d’armes et de logistique de guerre, mais également le conseil en contre-insurrection et les travaux de renseignement. Il existe actuellement de forts soupçons qui implique Global CST dans l’opération contre les FARC colombiens en territoire équatoriens qui causa la mort des plusieurs guérilleros, parmi eux le chef en second de cette organisation, Raul Reyes.

Le plus surprenant est le rôle du Mossad dans les plans de déstabilisation à la frontière colombo-vénézuélienne, puisque qu’il fut prouvé que beaucoup de paramilitaires colombiens sont entraînés par du personnel lié au Mossad pour infiltrer le territoire vénézuélien en vue de réaliser diverses activités contre révolutionnaires. A cet effet furent crées divers campements et un centre opératif à Bogota.

Un chapitre de l’activité du Mossad qui nécessite d’amples analyses est sa participation aux plans de déstabilisations de la Révolution Bolivarienne. En différentes opportunités, on a pu prouver la participation d’agents israéliens opérant à l’intérieur des universités vénézuélienne, comme l’Université Catholique Andrés Bello l’Université Simon Bolivar et d’autres dans la but de les s’ingérer par le moyen de la désinformation dans des activités de l’opposition. Utiliser les étudiants à des fins médiatiques, comme la récente grève de la faim, réalisée face au bureau de l’OEA à Caracas, ils ont essayé de déstabiliser la situation au Venezuela, en présentant au monde une fausse opposition aux réformes constitutionnelles entreprises par le gouvernement bolivarien.

Le Mossad eut également une active participation au coup d’état du 11 avril 2002 contre Hugo Chavez, selon le témoignage de différentes personnes d’origine israélienne comme Isaac Pérez Recao, lié a l’activité d’entreprise de sécurité et de ventes d’armes au Venezuela suivant le modèle du Mossad pour Global CST, la SIA, Punta de Lanza et d’autres. Perez Recao évitant le poids de la justice, a fuit à Miami d’où il continue à conspirer contre la Révolution Bolivarienne.

Pour comble des activités répréhensibles du Mossad en Amérique Latine, au début de cette année on apprit que les services secrets d’Israël entraînaient militairement différents membres des ailes violentes des cartels de la drogue, principalement le Cartel du Golfe et le Cartel de Sinaloa, parmi lesquels on rencontre Arturo Guzman Decena, le fondateur du groupe de sicaires connu comme Los Zetas.

En partant des considérations précédemment exposées, la participation du Mossad aux activités en appui aux putschistes honduriens est tout à fait crédible, ainsi que le fait que les mêmes soient en train de préparer des plans d’assassinat contre Manuel Zelaya Rosales de même qu’ils le firent avec des figures comme Hugo Chavez, Evo Morales, le président Correa et Daniel Ortega.

 

Traduction Anne Wolff

Source en Espagnol HablaHonduras :: Artículo :: No es casual la presencia del MOSSAD en Honduras

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