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26 avril 2014

Venezuela : les "routines" d'un coup d'état permanent

 Sur le blog d'Anne Wolff

 

 

Vendredi 25 avril 2014 5 25 /04 /Avr /2014 21:25

Venezuela : les "routines" d'un coup d'état permanent

 

Los opositores atacaron el vehículo blindado de la PNB con bombas molotov.

Bien sûr pour ceux qui le subissent au quotidien avec l’angoisse latente de voir Washington lancer ses avant-gardes pour provoquer les conditions d’une guerre civile, il ne s’agit pas de routines. Mais bien d’une situation terriblement anxiogène, c’est une guerre d’usure, des nerfs pour ceux qui sont confrontés aux barricades des opposants et à leur violence ou pour tous ceux qui savent qu’ils pourraient servir de cible demain, lors d’une campagne d’assassinats sélectifs ou de meurtres arbitraires dans le but de déclencher une implosion de fureur dans la population où parmi des forces de l’ordre qui ont déjà donné leur tribu de morts et de blessés. Ici je vous parlerai de la première phase qui est restée géographiquement limitée à quelques foyers d’agitation chroniques additionnés de sabotages menés par des professionnels, comme les attaques de centrales de distribution d’électricité ou de bâtiments publics.

Ce qu’on appelle la deuxième phase annoncée est décrite dans des documents des putschistes qui sont parvenus entre les mains du Ministre de l’intérieur et vise à augmenter cette tension latente en l’étendant à tout le pays. Non plus en édifiant des barricades sous le regard attendrit et complaisant de certains policiers des municipalités d’opposition, dont certains ont même contribués à l’entraînement des « violents » mais en pratiquant des actions de commandos qui impliquent des assassinats, ciblés ou non, y compris dans leur camp, des lynchages et destructions de biens de chavistes… ou comme c’est toujours le cas dans de telles situations de personnes désignées à la vindictes oligarchique pour des différents d’ordres personnels, autrement dit des règlements de comptes.

 

Camiones traían escombros y basura para hacer barricadas. Fuente: Reporte Confidencial

 

Il s’agit déjà bel et bien d’un terrorisme pratiqué par l’opposition puisque non seulement des listes de chavistes à abattre circulent dans leurs réseaux sociaux, des maisons cibles sont marquées, des menaces sont proférées contre les chavistes (et ceux qui les soutiennent) par divers moyens. Ponctuels, les meurtres, les agressions physiques se poursuivent, tout autant que les dégâts, incendies, destructions avec ce même mélange d’actes ciblés et d’arbitraire qui fait que personne n’est vraiment épargné par la peur.

Le but étant de provoquer une intervention "extérieure".

 

 

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Avril 2013, après les élections pendant la tentative de coup d'état qui a suivi et se poursuit.

 

 

Quelques faits divers des derniers jours, dans cette ambiance de coup d’état permanent :

Mercredi à Maracaïbo, un groupe d’encapuchonnés tentent d’interrompre les cours de l’Université Doctor Rafael Belloso Chacin. Pendant que les uns lançaient des projectiles sur les locaux de l’université, d’autres ont séquestré deux autobus, un camion à benne et un camion dont la citerne était remplie d’essence, pour construire la barricade qui devait empêcher les étudiants de se rendre en classe.

15 jeunes masqués se sont attaqués au bus, chargés de passagers avec des pierres et des cocktails Molotov en main et ont ordonné aux passagers de descendre du bus.

“Si vous ne descendez pas, nous vous brûlons vifs, tous ». Ensuite ils exigèrent du conducteur d’amener son bus jusqu’à la barricade en le menaçant, s’il essayait de s’enfuir de le retrouver. « Nous savons qui tu es, nous te voyons tous les jours ». Pendant ce l’autre côté de la rue, un autre groupe faisait de même avec la citerne de combustible ». Et de même avec un autre bus dont les passagers furent également menacés d’être brûles vifs…

Quand des policiers municipaux sont arrivés sur les lieux, ils ont été reçus à coup de pierres, de barres de métal et de cocktails Molotov, de feux d’artifices dont l’un atteint le commissaire Avila à la jambe. Comme ils n’étaient pas équipés pour faire face à ce genre d’agression ils ont du appeler les antiémeutes en renfort. Qui eux ont réussi à normaliser la situation.

 

 

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L'avenir du Venezuela selon l'opposition

Mais cela ne finit pas toujours aussi bien, et souvent les autobus qui appartiennent à des coopératives sont brûles privant les conducteurs de leur gagne pain. A plusieurs reprises des camions citernes d’essence ont été mis à feu à proximité d’agglomérations, ou des locaux incendiés pour forcer leurs occupants à dégager. Le fait le plus marquants étant l’incendie du Ministère du Logement qui a forcé les 89 enfants de la garderie et les deux cents membres du personnel prisonniers des flammes à se réfugier au dernier étage en attendant les secours. Trois enfants victimes de problèmes respiratoires ont du être secourus par les pompiers. A jouer avec le feu cela aurait pu tourner au drame, mais les putschistes ont prouvé à de multiples reprises qu’il n’avaient pas ce genre de scrupules ou de barrières morales. Certains ont volontairement jetés des animaux dans les feux de leurs barrages. Nul doute que nombre d’entre eux ne soient capables de torturer ou de tuer, certains l’on fait, ils ont battu des étudiants chavistes, des opposants qu’il soupçonnaient de les espionner pour le compte du gouvernement, des gens dont la tête ne leur revenaient pas..

 

 

http://www.aporrea.org/imagenes/2014/02/entrada_sector_el_campito_a.jpg

Et le peuple nettoie

 

Mardi soir à Mérida, un chauffeur de taxi et un policier qui dégageaient une barricade ont été atteints par des tirs.

Parmi les morts et les blessés, depuis le début de la tentative de coup d’état, plusieurs personnes ont été tuées alors qu’elles tentaient de démonter des barricades, en particulier des policiers dont cela fait partie du boulot, mais des civils aussi, une manière de dissuader les gens d’essayer de restaurer la circulation, par la peur.

Alors que les barricades sont une vraie entrave à la libre circulation des personnes, certaines ont empêché des gens de sortir de chez eux pendant plusieurs semaines parce que leur rue étaient bloquée, les magasins n’étaient plus approvisionnés en produits de premières nécessité  - parce que les camions d’approvisionnement ne passaient pas ou étaient brûlés en chemin par les manifestants - et les prix de ceux encore en stock montaient démesurément, des enfants ne pouvaient se rendre ni à l’école, ni à la plaine de jeux  et les manifestants allaient jusqu’à empêcher les ambulances de circuler ou bien des parents portant leur enfant dans les bras pour se rendre aux urgences d’un hôpital n’ont pas pu passer, et ils se moquaient de personnes âgées qui avaient du mal à enjamber les décombre amoncelée sans songer à leur venir en aide… En certains lieux les gardiens des barricades, des délinquants locaux payés pour ce boulot exigeaient également qu’on leur paye un droit de passage…

 

pirot 

des armes "domestiques"

Bref, une politique de ghettoïsation des quartiers, qui ressemble beaucoup à l’opération « quartiers sûrs » de Tegucigalpa  où les policiers reçoivent de militaires israéliens leur formation en techniques d’apartheid, sauf que les protestations étant localisées dans les rares municipalités dont les maires d’oppositions – et souvent la police - les soutenaient, la plupart du temps ce sont des gens de classes moyennes qui se retrouvent ainsi « sécurisés » dans cette sorte de ghettos moderne. Des gens qui avaient récemment franchis les marches de l’échelle social préféraient d’ailleurs envoyer les enfants chez leurs grands-parents, dans les quartiers populaires où ils seraient en sécurité et n’auraient pas à respirer jour et nuit les émanations de pneus brûlés, et pourraient dormir tranquillement sans se faire réveiller à toute heure de la nuit par des tintamarres de casseroles destinés à troubler le sommeil des habitants… des personnes âgées en ont conçu des problèmes de santé, à cause des fumées, ou des vacarmes intempestifs , une vieille dame à qui le stress à causé des problèmes cardiaques est morte parce que les manifestants on retenu l’ambulance qui l’amenait à une barricade.

Les barricades sont utilisées comme une arme de terreur, des gens y ont été arrêtés, battus, un homme qui a été identifié par les gardes comme fils de chaviste y a pris un coup de couteau dans le poumon alors qu’il venait en secours à sa sœur, agressée, tout cela devant les yeux horrifiés de sa petite fille de 12 ans. Les gardiens sont souvent des délinquants payés pour faire ce boulot mais qui en profitent pour racketter les passants… pas de petit profits.

 

2014-04-22T011439Z_650994202_GM1EA4M0PFA01_RTRMADP_3_VENEZUELA-PROTESTS (2)

Mais des masques de professionnels pour manifestants de luxe

Dans le cas de Merida, mardi, en plus du taximan, du policier qui tentaient de dégager les barricades, un encapuchonné a été blessé en conséquence d’une mauvaise manipulation de son mortier domestique. Les premiers ont été blessés par armes à feu, lorsqu’une bande de 15 encapuchonnés ont émergé d’un immeuble voisin et les ont pris pour cible, touchant le policier dans le bas du dos, le taxi à la jambe gauche, plus tard, un passant à pris une balle dans le ventre, au moment où l’article a été écrit lui et le jeune homme au mortier à la clavicule fracturée et souffrant d’une blessure au thorax attendent de subir une intervention chirurgicale. Un opposant vénézuélien plus âgé, militant d’extrême-droite hitlérienne, pourtant formé dans une académie militaire étasunienne est mort alors qu’il fabriquait un de ces engin qui lui a explosé au nez.

 

Su argumento para no permitir que los venezolanos disfruten del asueto de Carnaval es que ellos tienen derecho a protestar, pero no es precisamente de forma pacífica. Los conductores se quejan.

Parfois les manifestants se la jouent "peace and love" eux aussi,

 

C’est avec ce genre de méthodes que ceux qui ont conçu les plans du renversement du gouvernement espéraient provoquer un soulèvement populaire. Mais le gouvernement et les chavistes ont fait front aussi pacifiquement que possible et pour certains qui avaient perdu des proches, été agressés ou menacés ce n’est pas facile. C’est la grosse erreur de Washington au Venezuela, c’est de sous-estimer la conscience politique du peuple vénézuélien, qui va faire face en s’organisant pour analyser collectivement les événements. Dans les premières semaines, c’était même assez marrant, tous s’étaient mis à étudier les méthodes de Sharp, même en dehors du pays, ses manuels circulaient dans tous les sens et étaient analysés en profondeur, j’ai appris énormément de choses grâce à ce travail. C’est ce qui me plait dans les mouvements sociaux d’Amérique Latine, ils sont concrets, ils expérimentent, inventent des solutions. Là, ils ont remis à l’ordre du jour le vieux symbole des hippies, « faites l’amour pas la guerre » qui a commencé à apparaître un peu partout, bien sûr il y a des exceptions, mais on est loin des pinaillages agressifs ou prétentieux de la francophonie. Et dans le cas de ce coup d’état, le mot d’ordre d’unité a traversé tout le continent. La réunion de l’ALBA des peuples qui s’est tenue récemment à Caracas a assuré Nicola Maduro personnellement de son soutien.

 

 

http://www.correodelorinoco.gob.ve/wp-content/gallery/campana-paz/img_8112.jpg

La réponde de la révolution

Et finalement Washington et se vassaux locaux ont provoqué le contraire de ce qu’ils désiraient, créant une fracture dans l’opposition. D’abord comme je le disais parce que les barricades se sont concentrées dans les quartiers qui étaient acquis à l’opposition et qu’à terme cela a provoqué son éclatement. Face au mécontentement des habitants opposants de ces quartiers de plus en plus de politiciens d’oppositions ont du se démarquer des « Violents », voir condamner leur action, sous peine de perdre leur électorat Du coup, ils ont eux aussi subit des menaces de représailles de la part des putschistes à cause de leur « trahison ». On est bien dans ce climat de fascisme où les tièdes et les neutres sont suspect et doivent être « punis » - un terme cher au régime étasunien et à certains de ses vassaux de l’UE, un terme de morale religieuse, de l’ordre de l’Inquisition – mais qui ne devrait pas se retrouver en politique démocratique.

Une habitante, qui veut rester anonyme pour des raisons de sécurité exprime son mécontentement, un témoignage parmi d’autres similaires :

« Moi, en fait, je ne suis pas partisane de ce gouvernement, mais je suis partisane de ce que les lois soient respectées. Nous ne pouvons pas faire le contraire de ce que nous prêchons. Si Maduro ne nous convient pas, nous ne pouvons pas faire autrement que de respecter la constitution et pas toutes ces folies qui nous affectent en priorité. Au début, j’appuyais ces actions, mais après je me suis rendu compte que cela m’affectait moi-même*. J’ai commencé à avoir peur d’amener ma fille à l’école. C’est une vraie folie. Je pense que la majorité des gens sont arrivé à la même conclusion »

 

*juste une petite remarque, cela en dit long… les bourgeois d’opposition veulent bien qu’on manifeste si ce sont les gens modestes qui en subissent les conséquences, manque de bol les rares tentatives de semer le chaos dans les quartiers populaires ont pour la plupart été immédiatement arrêtées, comme je le disais plus haut, des récemment ascensionnés ont envoyer leurs enfants au calme dans les quartiers populaires.

 


Pour certains : des semaines d'enfumage permanents

 

Des témoignages comme cela, il y en a beaucoup, venant d’opposants : « Ce ne sont pas des manifestations, c’est du vandalisme, il faut y mettre un terme, dit un membre éminent de l’alliance d’opposition, la MUD, qui s’est retrouvé pris dans une attaque menée par des « violents » alors qu’il voulait se rendre au cinéma avec se petite fille, en une des rares occasions où il pouvait lui consacrer un peu de temps, et qu’il a eu très peur pour elle, avec les pierres et les cocktails Molotov qui volaient dans tous les sens. D’autres enragent à l’idée que leurs enfants ont perdu un trimestre d’école ou d’Université, à cause des blocus ou des dégâts (15 universités ont été saccagées et sièges d’autodafés).

Les sondages – menés par des entreprises qui ne sont pas favorables au gouvernement – se répètent : 80% des gens sont favorables aux Conférences de Paix réalisées à l’appel du gouvernement et seuls 10% le sont aux « violents », même en prenant une large marge d’erreur, prétendre renverser un gouvernement quand on a dix pour cent des sympathies, c’est puni dans n’importe quel pays du monde et dans certains très sévèrement. Essayez de faire cela chez les donneurs de leçons de France ou des USA, en Espagne ou en Grèce… bonjour les dégâts… et je ne dis pas qu’il n’y a eu aucune violence policière, mais bon, la paille et la poutre quand même, si on compare…

 


Et le peuple s'unit pour dégager les rues (au risque de sa vie)

 

Et voilà, les USA ont d’urgence besoin du pétrole du Venezuela, pour poursuivre leur agression contre la Russie… quand le général en chef du Commandement Sud dit que ces troupes campent aux portes du pays prêtes à une intervention humanitaire, parce qu’il est inquiet pour des raisons économiques… c’est révélateur, et réel sauf que c’est la « sécurité » économique des USA qui l’inquiète.. parce que malgré la guerre économiue menée par l'oligachie et les milliard de dollars de dégâts causés par les putschistes la révolution bolivarienne résiste et la démocratie participative tient bon... on ose pas rêver ce qu'elle serait capable de produire sans ces obstacles et entraves... un monde où il ferait vraiment bon vivre !

Au programme de Washington/oligarchie fasciste

El Alcalde fascista de San Cristóbal colgó muñecos simulando chavistas, eso forma parte de la conspiración

Le peuple solidaire du Venezuela répond


 Mujeres Chavistas por la Paz ocupa desde la mañana la Plaza Morelos para marchar hacia el norte en respaldo del gobierno del presidente Nicolás Maduro.


 

 

 

 

 

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