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3 juin 2014

EUROPEENNES et FN - BHL+ Jorion + Baquiast + Naulot )

 LES CRISES

 

 

29 mai 2014

Avant d’analyser les résultats des européennes (bah oui, il faut du temps pour faire un joli truc…), un peu d’intelligence et de bon sens !

Mais avant, un peu de BHL – qui en est à reprendre les tristes mots de l’extrême-droite des années 1930.

 

 

Pour un gouvernement d’union nationale, par Bernard-Henri Lévy

La France est en péril. Un quart de nos compatriotes ont voté pour le pire. Ils ont choisi le parti, non seulement de l’anti-Europe, mais de l’anti-France. Ils ont fait le pari, non d’une autre politique, mais du nihilisme, de la haine, et de la destruction méthodique de ce qui fait lien entre les Français.

Mme le Pen, on ne le rappellera jamais assez, est l’héritière d’une longue tradition de défaitistes, de traitres à notre histoire, d’admirateurs et alliés des dictateurs, qui ont fait le malheur de la France. Hier soir encore, en ce funeste 25 mai qui restera dans les annales comme un jour de chagrin et de pitié, elle et ses acolytes cachaient mal leur impatience de mettre à bas notre Constitution, nos institutions, nos traités ainsi que tout l’appareillage d’usages et de lois qui fondent la solidarité entre les Français.

Face à ce désastre, qui touche toutes les familles politiques et morales du pays, l’heure n’est plus à l’antifascisme incantatoire. Elle n’est plus davantage aux vaticinations sur la « désespérance sociale » et le « message de colère » dont ce vote témoignerait.

La seule réponse à la mesure de l’événement sera le rapprochement, par-delà les frontières des partis et des sensibilités, de toutes celles et ceux qui refusent l’idée d’un parti factieux maître du jeu ainsi que la perspective de voir ce parti, un jour futur, accéder à d’autres responsabilités.

Il faut imaginer, face au double défi de l’extrême-droite triomphante et de la crise qui, de fait, frappe nos concitoyens, un gouvernement d’union nationale rassemblant, qu’ils viennent de droite ou de gauche, des hommes et femmes de bonne volonté résolus à mettre entre parenthèses la guerre, désormais fratricide, des républicains.

Bernard-Henri Lévy (écrivain, membre du conseil de surveillance du « Monde »)

 

 

Résultats des élections européennes : finalement ce n’est pas très difficile à interpréter ! par Paul Jorion

Excellent, je n’aurais guère dit mieux, alors je le reprends…

Ben non, ce n’est pas très compliqué parce que voyez vous-même : les Italiens sont devenus socialistes et populistes, les Grecs sont devenus communistes, les Britanniques populisto-isolationnistes, et les Français, tout comme les Danois d’ailleurs, sont devenus fascistes.

Quant au parlement européen lui-même, là aussi les choses sont claires : belle victoire pour la droite puisque les socialistes et les libéraux reculent, et belle victoire pour la gauche puisque la droite et les libéraux reculent !

Faut-il continuer le raisonnement pour prouver qu’une interprétation des élections européennes en termes de partis politique n’a aucun sens ?

Alors que s’est-il passé en Europe ? Il y a eu un vote massif (y compris de ceux qui ont voté en restant chez eux) contre l’austérité, contre les gouvernements mondiaux non-élus (Fonds monétaire international, Commission européenne, TAFTA, NSA, transnationales et tutti quanti) et en fait contre l’ultralibéralisme sous toutes ses formes, que celui-ci soit représenté par des libéraux fiers de l’être, par des conservateurs de tout poil ou par des partis socialistes de droite.

Les Européens n’ont pas voté pour des partis : ils ont voté pour des personnalités. Quelles personnalités ? C’est très simple : celles les plus susceptibles dans leur propre pays d’aller taper du poing sur la table et d’aller expliquer pourquoi elles tapent sur la table dans un discours cohérent (les adeptes de la colère pour la colère ont également pris une raclée). Et dans tel pays cette personnalité est d’extrême-droite et dans tel autre d’extrême-gauche, apolitique au sens « gauche / droite », ou que sais-je encore, cela n’a aucune importance : ceux qui sont allés voter sont allés voter pour la capacité à taper du poing sur la table et à dire clairement pourquoi.

Mon influence personnelle dans ce qui s’est passé hier se situe à un endroit difficile à préciser entre le nul et l’insignifiant. Faut-il pour autant que je cache ma satisfaction que les électeurs européens ont fait ce que je leur suggérais de faire ? À savoir envoyer à Strasbourg et à Bruxelles le maximum de parlementaires qui répéteront inlassablement et avec force : « Non et non, et encore non ! » aux prêtres de la religion féroce qui nous gouverne et dont nous ne voulons pas, et ceci, jusqu’à ce que le message passe ! Les électeurs de toute l’Europe l’ont fait, et à leur manière aussi, les abstentionnistes. Bravo !

Paul Jorion, sur son blog

 

 

Les élections européennes en France, par Jean-Paul Baquiast

Les interprétations du vote français aux élections européennes seront dès ce soir nombreuses. Nous présentons ici la nôtre, sans prétendre bien entendu qu’elle soit préférable à d’autres.

1. Les bons scores du FN et de l’abstention pourraient laisser croire qu’une majorité de Français rejettent désormais le projet européen. Nous pensons en fait qu’ils rejettent une Europe incarnée par les actuelles institutions et politiques européennes. Les Français sentent très bien que cette Europe n’est ni puissante, ni souveraine, ni solidaire.

Elle n’est pas puissante dans la mesure où elle refuse tout ce qui fait la puissance dans le monde actuelle:

- de grands programmes technologiques et industriels.

- d’importantes ressources budgétaires au service de la recherche scientifique fondamentale et appliquée, des formations universitaires compétitives, des investissements visant spécifiquement la croissance et l’emploi pour le développement durable.

- une armée européenne modernisée et sous le seul contrôle des gouvernements européens.

Elle n’est pas autonome parce qu’elle est à la remorque :

- sur le plan économique des intérêts financiers internationaux, qui sont principalement sous le contrôle du capital américain.

- sur le plan géopolitique, des stratégies militaires et diplomatique des Etats-Unis. Ceux-ci ont depuis 60 ans enrôlé l’Europe pour leur servir d’avant-garde dans la lutte contre la Russie et bientôt contre la Chine. Il faudrait au contraire mobiliser l’Europe dans ce grand projet qui a été nommé l’euroBRICS.

Elle n’est pas solidaire parce qu’elle admet:

- que les Etats européens les moins riches supportent presque seuls le coût de la crise, ce qui pousse leurs citoyens dans la misère ou la délinquance.

- qu’une étroite minorité européenne d’ultra-riches et d’ultra-puissants mettent 90% des populations à leur service exclusif.

- que les services publics européens seuls susceptibles d’imposer des équipements collectifs au service de tous, soient privatisés, souvent au profit d’intérêts non européens.

2. Or, que peuvent faire les électeurs européens, notamment en France et dans les pays du Sud, pour que les institutions européennes soient modifiées, à la fois sur le plan juridique et dans la pratique quotidienne ? Ceci afin qu’une Europe puissante, autonome et solidaire, dans le sens indiqué ci-dessus, soit substituée à l’Europe actuelle.

- Ils ne peuvent pas compter sur une modification des majorités au Parlement européen, lequel est contrôlé par les Etats nationaux via les Conseils de Chefs d’Etat et les conseils des ministres, quand ce n’est pas par des lobbies représentant tous les intérêts nationaux et internationaux voulant affaiblir et coloniser l’Europe.

- Ils ne peuvent pas compter sur les majorités et les gouvernements nationaux actuellement en place pour conférer à l’Europe la puissance, la souveraineté et la solidarité que l’on attendrait d’un grand ensemble tel que l’Europe. Ces gouvernements ont montré qu’ils étaient sous la tutelle plus ou moins étroite, soit des intérêts financiers internationaux, soit de l’Empire américain. Cette tutelle, entre autres formes, se manifeste tous les jours davantage par l’espionnage auquel cet Empire se livre sur Internet.

3. Une seule solution demeure, pour ceux qui ne satisfont pas de la décadence européenne programmée. Il faut rejeter ce que l’on nomme dorénavant le Système.

- Ce rejet se fera inévitablement, si rien ne change, sous la forme de manifestations violentes. Elles seront durement réprimées mais sans doute en sortiront-elles renforcées.

- Dans l’immédiat, le rejet se manifeste sous une forme démocratique, lors des élections européennes et nationales. L’abstention peut tenter certains électeurs, mais sa signification est trop floue pour qu’elle ait beaucoup de succès. Reste alors le vote pour des partis de rejet. L’extrême gauche n’attire pas, pour diverses raisons. Il faut donc se rabattre sur les extrêmes droites, dont en France le Front national. Les électeurs ayant fait ce choix ne partagent pas nécessairement les valeurs de ces partis. Ils veulent seulement, par un geste fort, signifier, tant à l’attention des gouvernements qu’à celle des institutions européennes, leur refus de plus en plus radical du Système.

Si les gouvernements au pouvoir en Europe, notamment en France, ne comprennent pas que, pour récupérer du crédit, ils doivent dorénavant se battre pour une Europe puissante, indépendante et solidaire, ils seront vite balayés.

Le comprendront-ils? On peut en douter. Alors, les crises s’aggravant, un chaos durable s’installera dans la grande majorité des Etats européens ainsi qu’à Bruxelles. Il serait illusoire de penser que ce chaos puisse être créateur.

Jean-Paul Baquiast 

Source : DeDefensa.org

 

 

Les sept raisons européennes d’un cri de colère, par Jean-Michel Naulot

(N.B. Pour mémoire, c’est un ancien banquier et un ancien de l’AMF…)

Le résultat des élections européennes promettait d’être sévère pour les partis traditionnels dans l’ensemble de l’Europe. Il est au delà de tout ce qui avait été anticipé. C’est un vrai cri de colère qu’ont exprimé les peuples européens. Ici même, ce vote protestataire n’est pas celui d’une France peureuse et conservatrice, il est celui de la France des ouvriers, des agriculteurs, des artisans, des jeunes de moins de trente-cinq ans, de la France qui veut travailler et qui souffre. La campagne qui vient de se dérouler a mis en évidence au moins sept raisons pour lesquelles les dirigeants européens doivent de toute urgence corriger la trajectoire de leur politique :

1/ L’austérité pour seul horizon. Depuis le printemps 2010, les dirigeants européens ont décrété que la zone euro faisait face à une crise de la dette publique de grande ampleur alors même que dans tous les pays en difficulté, sauf en Grèce, la crise est venue d’un excès de dette privée. En faisant une erreur de diagnostic et donc de thérapie, les dirigeants européens conduisent l’Europe dans une impasse, celle de la croissance zéro et d’un chômage des jeunes absolument indigne.

2/ Le corset de l’euro. La campagne électorale a permis de sortir du débat stérile autour de l’affirmation traditionnelle « être contre l’euro, c’est être contre l’Europe ». Le débat est enfin venu sur le terrain économique. Il va se poursuivre. Si l’on veut que l’euro cesse d’attiser les divisions, il faudra réformer son système monétaire, introduire de la flexibilité, autoriser une révision des parités nationales tout en maintenant l’euro comme monnaie d’échange à l’extérieur.

3/ L’Union, zone de dumping social. En pleine campagne du référendum de 2005 avait été évoquée la menace du plombier polonais… Véritable fantasme, avait-on dit ! L’histoire des dix dernières années a montré que nos concitoyens voient décidément plus clair que leurs dirigeants. Elargir l’Union de quinze Etats à vingt-huit n’aurait du se faire qu’en imposant le respect d’un socle social, non en organisant une confrontation généralisée.

4/ Un traité pour les multinationales. Le silence des gouvernements devant l’initiative de la Commission et du Parlement européen consistant à engager une grande négociation transatlantique afin de pousser les feux vers le libéralisme mondialisé, au moment même où celui-ci parait discrédité par la crise financière, a quelque chose de surréaliste. En 1997, Jacques Chirac et Lionel Jospin avaient courageusement mis fin à la négociation de l’AMI (Accord multilatéral sur l’investissement), qui était pourtant sur le point d’aboutir. A cette époque, il était déjà question d’autoriser les multinationales à attaquer juridiquement les Etats.

5/ Le fiasco écologique. Le marché des droits à polluer, instauré il y a une dizaine d’années par l’Union européenne pour faire face au réchauffement climatique, est le symbole d’une politique totalement inefficace car reposant sur des mécanismes de marché et non sur une taxe carbone européenne. Rien n’a été fait pour corriger ces errements alors même que les rapports alarmants se multiplient.

6/ Schengen. Des libéraux aux progressistes, tout le monde s’accorde sur le fait que la politique européenne d’immigration ne peut se réduire à la suppression des frontières nationales. Qu’attend l’Union européenne pour définir enfin une politique commune en matière d’immigration ?

7/ L’engrenage ukrainien. Même si cet élément n’a pas joué de manière significative dans le scrutin, il y a un décalage incontestable entre l’activisme des dirigeants européens et l’aspiration pacifique de nos concitoyens. En 2013, la Commission a agité au dessus de l’Ukraine le hochet des aides financières pour des montants très supérieurs à ceux que proposait la Russie et la diplomatie de la surenchère a continué avec les sanctions et la mise à l’index de Poutine. Il est urgent de prendre des initiatives pour apaiser les tensions.

Sur tous ces sujets, nos concitoyens ont le sentiment de ne pas avoir été entendus. D’où leur cri de colère. Et voilà que certains proposent de remédier aux dysfonctionnements actuels en faisant un saut fédéral, en prenant un pari plein de risques, source de nouveaux conflits. La réponse au malaise actuel réside dans une profonde réorientation de la politique européenne, pas dans une fuite en avant.

Source : Mediapart

 

 

Sur I-télé

 

 

 

Catégories : Crise Démocratique Tags :  

COMMENTAIRES sur le blog "LES CRISES"
95 réponses à BHL : Face au FN “le parti, non seulement de l’anti-Europe, mais de l’anti-France” : “un gouvernement d’union nationale” (+ Jorion +Baquiast + Naulot)
  1. casper Le 29 mai 2014 à 03h44
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    Cher BHL, quand je vois ce qu’a donné ce que vous appelez un “gouvernement d’union nationale” a Kiev, je ne sais pas trop si j’en veux un chez moi…

    • Zzef Le 29 mai 2014 à 14h32
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      D accord avec toi casper … surtout que BHL n y est pas pour rien a Kiev.
      Et puis c’est la réaction de quelqu’un qui sent ses privilèges menacés CQFD

  2. bm607 Le 29 mai 2014 à 06h44
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    Mettre BHL en face des autres auteurs n’est pas charitable je trouve.

    D’un côté on trouve notre “philosophe” occupé à crier contre le loup (le FN), à dire qu’il faut l’arrêter, et ce présenté comme un but en soi, sans souci des causes, à l’identique de ce qui est fait depuis au moins 2002, et qui dans les faits se traduit par une montée du nombre de voix obtenues par ce parti.
    Comme on a pu le lire dans la presse récemment, Hollande est le meilleurs recruteur du FN (voir ici par exemple link to lefigaro.fr) ; on peut dire que BHL est également un bon recruteur.

    D’un autre côté des analyses propres, dont on peut discuter certains points il me semble mais qui exposent clairement un certain nombre de faits et causes, et qui font avancer la réflexion et les idées.

    J’ai l’impression que j’aurais une sale note si je devais repasser la partie “philo” du Bac.

  3. Louis Le 29 mai 2014 à 06h58
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    Botul 1er s’indigne ! Nul doute que le monde entier est suspendu à ses lèvres !

    De toute façon c’est l’histoire qui nous l’a montré, depuis 2000 ans et des brouettes toutes les tentatives d’unifier l’Europe ont échoué. Et plus on avance dans le temps plus ces empires meurent vite. Mais les nations et les peuples restent.

  4. PascalC Le 29 mai 2014 à 07h21
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    Sur BHL : un commentaire sur un précédent post a attiré mon attention sur une photo où l’on voit dans un avion BHL et Porochenko.
    Peut-on avoir confirmation qu’il s’agit d’un Falcon officiel de la République ? De quand daterait cette photo ? Un officiel français se trouvait-il dans cet avion ?
    Si cet avion était bien un avion de la République, et si l’avion ne transportait que BHL et ses amis, n’y aurait-il pas matière à ce qu’un simple citoyen qui ne trouve pas normal que des fonds publics soient ainsi utilisés dépose une plainte ?
    Si cet avion n’est pas un avion de la République, qui l’aurait affrété ? Qui aurait payé ?
    Dans tous les cas, le diable est dans les détails, me semble-t-il…

  5. Crapaud Rouge Le 29 mai 2014 à 08h23
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    Heureusement que l’on a une personnalité comme BHL pour lancer des cris d’alarme d’une telle fulgurance ! Un peu dommage qu’il semble avoir déjà oublié qu’en mars il haranguait la foule du Maidan avec ses drapeaux néo-nazis…

  6. thierrycros Le 29 mai 2014 à 09h07
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    P… que ça fait du bien de lire des gens qui comprennent ce que nous – le peuple – vivons et faisons quand on vote ! Merci pour cet article. Au delà du FN, les partis “pro système” ne recueillent pas la moitié des votes.

  7. Ardèchoix Le 29 mai 2014 à 09h18
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    “ce funeste 25 mai qui restera dans les annales comme un jour de chagrin et de pitié” eh ben il y va fort no’t philosophe , ce n’est pourtant que le résultat d’une élection démocratique . J’aimerais savoir ce qu”il y a sur son agenda à la date du 2 mai à Odessa , certainement comme louis XVI pour le 14 juillet 1789 ” rien” . Les aristocrates ça osent tout c’est même à cela qu’on les reconnait .

    • hagen Le 31 mai 2014 à 02h35
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      “Ce funeste 25 mai”, il devait parler du 25 mai 2005, moment où les français ont rejeté la constitution européenne. Quel XXXXX ce BHL.

  8. Nanker Le 29 mai 2014 à 09h57
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    « Au point de reprendre les mots de l’extrême-droite des années 1930 »
    Allons-y, prêtons les pleins pouvoirs à BHL! A St. Germain des Près ils l’ont fait il y a longtemps!

    « Entartons entartons le politologue félon! Gloup, gloup!! »
    mais où est Georges Le Gloupier quand on a besoin de lui!?

  9. perceval78 Le 29 mai 2014 à 10h05
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    Une vidéo intéressante de Hubert Védrine qui était invité par les Pro Maidan ce week end

    link to dailymotion.com

    • Crapaud Rouge Le 29 mai 2014 à 11h49
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      Sur le plan économique, Védrine est beaucoup trop de droite et beaucoup trop nul. Quand il parle de la “réhabilitation” du travail, il “oublie” trop vite que l’on connaît depuis 30 ans un chômage de masse, et que la “valeur travail” n’y est pour rien. Ce n’est pas l’Etat Providence qui la diminue, mais le système économique lui-même.

  10. Crapaud Rouge Le 29 mai 2014 à 10h16
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    Dans le cas présent il ne ment pas, il fantasme comme un collégien.

  11. Casquette Le 29 mai 2014 à 10h19
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    Bon BHL progresse , il n’ a pas proposé de bombarder le paquebot , les habitants de St Cloud peuvent reprendre leur souffle …et petit rappel arithmétique, le FN a fait 25% avec un taux de participation de 43% , il n y a donc pas un 1/4 des français qui ont voté pour eux mais 1/10 des inscrits !
    Comme toujours l’abstention n’est pas pris en compte alors que c’est le “parti de l’abstention” qui a remporté les élections , ici et ailleurs dans l’union…
    Faut dire que c’est quand même plus commode de gloser sur la montée de l’extrême droite que de se pencher sur le désinterêt des citoyens pour le bidule , le fait est que l’UE ne leur parle pas.
    Et Paul Jorion explique en partie pourquoi , le Parlement Européen n’est pas lisible politiquement !In finé on se demande sur quoi porte l’opposition ?Quels sont les clivages ?

    “”Hier soir encore, en ce funeste 25 mai qui restera dans les annales comme un jour de chagrin et de pitié, elle et ses acolytes cachaient mal leur impatience de mettre à bas notre Constitution, nos institutions, nos traités ainsi que tout l’appareillage d’usages et de lois qui fondent la solidarité entre les Français.”"

    Il se fout de nous ou il a rien pigé au film ?
    Ce sont les traités qu’il défend qui sont en passe de démenteler “l’appareillage d’usages et de lois qui fondent la solidarité entre les français” !?

    • Charles Michael Le 29 mai 2014 à 11h10
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      Sur l’abstention, Jorion explique très bien
      les “décodeurs” dans le Monde s’abritent derrière un sondage assez spécieux pour nier un particularisme quelconque à cette abstention majoritaire.

      mais les faits sont tétus:
      en Egypte le Général candidat Sissi voyant les taux d’abstention (63 %) après deux jours de vote à rajouter une troisième journée.
      il faut dire qu’être élu avec 37 % seulement de participants ça la fout mal.

      mais pas avec 43 % de participants en Européodémocratie-irréprochable

      • dupontg Le 30 mai 2014 à 00h14
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        18% de participation en Slovaquie…..et ça passe quand meme

    • Inox Le 29 mai 2014 à 11h59
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      Oui, c’est la première chose qui m’a frappé dans ses propos, 1/4 des français… Mais bon dieu, faites le taire ! BHL est ridicule.

      Entièrement d’accord avec les propos de M.Jorion par contre. Et j’espère de tout coeur un début de changement de cap dans les hautes sphères européennes.

      • chatard Le 30 mai 2014 à 22h10
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        C’est de la propagande moderne caractérisée.
        Il s’agit dans le premier paragraphe de faire culpabiliser les “1\4″ des français qui ont votés pour “l’ anti-France, l’anti-Europe, la haine, le nihilisme, la destruction,etc”.

        Dans le second paragraphe, il s’agit de disqualifier mlp en s’attaquant à son image: “héritière d’ une tradition de traitres, de défaitistes, de dictateurs”.

        On trouve aucun argument sur le fond.

        La suite sur le parti d union nationale est complètement fantaisiste dans la mesure ou l’ ump risque de se diviser en 2: l’ aile droite s’allierait au fn, l’ autre avec les partis centristes. C’est du moins une des hypothèses qui circule actuellement.

        Comme l’article de Fourest destiné à OB, sur les yeux crevés des militaires ukrainiens, on est encore sur de la communication perverse décrite par Marie France Hirigoyen.
        La description d’Hirigoyen de la communication perverse est le point commun à toute la propagande moderne. Je m’ en rends compte de plus en plus. Nous sommes vraiment dans une société malsaine. Avec l’ air de ne pas y toucher, les propagandistes manipulent la haine, les émotions, la calomnie prudemment, en donnant l’ apparence de l’ objectivité et du plus grand sérieux. A force de répétition dans les médias, ils arrivent à anesthésier le sens critique de l’ opinion.

        Comme disait Beaumarchais: “calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose”.
        écœurant… Ce style de communication me choque vraiment. Je m’ y suis intéressé par hasard en faisant le rapprochement entre le livre d’hirigoyen et certaines émissions tv, articles de journaux. Comment dénoncer la haine lorsqu’on en fait son métier… Beurk… BHL utilise son aura de philosophe pour faire la propagande, c’est sa fonction première .C’est pour cette raison qu’il est dans les médias depuis 33 ans malgré son impopularité et son discrédi

    • Arnould Le 29 mai 2014 à 12h17
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      Vous êtes en retard de quelques années: le “paquebot” de Saint-Cloud a été vendu il y a déjà longtemps pour renflouer les caisses du FN qui étaient très mal après des élections pas à leur avantage et donc non remboursées par le contribuable. Tout comme le château sur les hauteurs de Saint-Cloud dont JMLP avait hérité dans les années 70 puis pris par la force par ce même JMLP à des héritiers pas vraiment d’accord avec le testament du défunt.

      Aujourd’hui le FN loue des locaux à Nanterre (une des dernières municipalités communistes de la région parisienne… mouarf), juste derrière une espèce de blockhaus où est installée la police judiciaire. Les locaux du FN lui-même sont anonymes, pas une plaque pour y voir clair. Un dimanche, il y a peut-être 1 an, j’ai été visiter par curiosité: quartier parfaitement calme, normal, y a des gros bras par groupe de deux qui quadrillent les rues. Me demande encore si ce sont des militants FN ou la police, je n’ai pas osé leur demander.

    • Andrea Le 29 mai 2014 à 16h15
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      J’ai écouté Védrine (merci pour le lien et à d’autres pour des liens intéressants, surtout TV / France car je ne regarde pas) – il met en avant l’argument que le résultat du vote des Européenes en F, Le Pen 25%. etc. est en partie du aux abstentionnistes. Dans le sens: quand il y a forte abstention, ce ne sont que les gens ‘polarisés’ ou ‘extrèmes’ qui votent, les autres ils s’en fichent et restent à la maison ou ne retournent pas leur bulletin.

      Donc les ‘extremes’ sont sur-representés, que ce soit gauche-droite, pro ou contre, etc. Or ceci est un argument fallacieux – quoique cela s’applique dans de très rares cas – mais les ex. que j’ai en tête sont locaux et particulier et peu parlants (les Suisses peuvent discutailier des votes et les analyser jusqu’à 2h du mat..encore un café ou scotch SVP..)

      Dans ce cas-ci, je n’ai pas besoin d’argumenter plus loin sur les %, le comportements de vote, les statistiques, etc. (zzzzz…) car des sondage francais confirment que les abstentionnistes auraient voté comme ceux qui se sont rendu aux urnes.

      link to valeursactuelles.com

  12. NeverMore Le 29 mai 2014 à 10h26
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    BHL, un abîme de la pensée (politique ou autre).
    Mêmes méthodes et même fond que Caroline …

    • harvest Le 29 mai 2014 à 20h08
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      Et grand pourvoyeur de voix du FN avec ce genre de déblatération:
      “la « désespérance sociale » et le « message de colère » dont ce vote témoignerait” (dixit l’Abime de la pensée)
      Ce conditionnel dubitatif en dit long sur la lucidité du personnage; faut-il donc que les Français crient encore plus fort pour qu’il comprenne ?

  13. Loulou Le 29 mai 2014 à 10h28
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    Son nouveau slogan:
    Ou BHL passe, la democration trépasse

  14. Laurent Le 29 mai 2014 à 10h43
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    BHL propose de créer un grand parti (appelons le UMPS) qui regrouperait tous les serviteurs du néolibéralisme.

    Donc pour faire reculer le FN, il faut apporter de l’eau au moulin du FN ?
    Et il croit vraiment que ça va marcher ?

    • PA.Québec Le 29 mai 2014 à 18h24
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      Tiens, je pensais avoir écrit la même chose hier : UMPS / Eau au moulin du FN. Mais il semble que mon message ait disparu. Bizarre.

      Et maintenant en modération !

      Je pense que je vais moins traduire.

  15. Alain34 Le 29 mai 2014 à 10h43
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    BHL ?
    “Ca ?” link to lematin.ch
    Juste un (très) mauvais ‘poète’ qui a réussi on ne sait comment à se faire passer pour un philosophe, un penseur, et a avoir accès aux merdias…

    • casper Le 29 mai 2014 à 10h54
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      On sait comment. Il a hérité d’une énorme fortune, ce qui lui permet d’etre au conseil de surveillance dans des journaux, des radios, des chaines de télé.

  16. Pedro Le 29 mai 2014 à 10h50
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    Bernard-Henri,

    Vous me faites peur ! Chaque fois que vous voulez sauver un peuple, il s’enfonce dans le chaos. Pitié pour le peuple français, il ne mérite ni votre haine ni votre amour, il ne mérite que votre indifférence et son corrollaire : votre silence !

  17. Alain34 Le 29 mai 2014 à 10h50
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    L’Europe, l’Europe, l’Europe…
    link to lepoint.fr

  18. pierre9459 Le 29 mai 2014 à 10h57
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    [Modération : d'habitude, ce genre de commentaire est refusé sur ce blog. Ceci étant, comme il donne à voir la pensée d'un électeur FN, on le laisse très exceptionnellement]

    BHL …pathétique
    Je suis ouvrier, dans tout ça, je crois que c’est le discours de Zemour qui est le plus proche de la vérité.
    Maintenant, si ça intéresse, en tant qu’ouvrier (je suis ajusteur en aéronautique), je dis mes réflexions ici et exprès je les livre pêle-mêle comme elles me viennent.

    - J’ai bon nombre de mes camarades qui sont allés hélas voter FN. J’aurais préféré qu’ils votent pour l’UPR comme moi …et même ailleurs !
    - Beaucoup de mes collègues en ont littéralement ras le bol des immigrés et même quand ils en ont aucun ou quasi dans leur coin ! (cependant, ce n’est pas le Portugais qui les gêne, suivez mon regard) et de fait, le discours tolérant que je peux avoir, vous imaginez l’accueil qu’il a !
    - On ne vit plus vraiment avec nos salaires, je gagne 2300 euros/mois EN FIN DE CARRIÈRE avec différentes primes comprises (ancienneté, équipe etc.), j’ai un loyer (pas proprio, pas les moyens) de plus de 800€ sans compter de l’électricité et du gaz à hauteur maintenant de 200€ par mois !!! Si vous rajoutez l’essence pour aller bosser, la nourriture et le fait que mon fils étudiant vit chez moi, des impôts immondes et surtout locaux qui ont augmenté de 52% (vous avez bien lu) cette année, vous comprendrez que je ne puisse y arriver. Je me demande comment font ceux qui gagnent le smic !!!! Et je suis à 7 ans de la retraite alors que je ne sais même pas comment je vais pouvoir la prendre!
    - Je suis également syndicaliste et évidement, en tant que militant UPR, je peux voir à quel point nos syndicats nous enfument sur le plan National. L’appartenance de la CGT au CES européen me navre au plus haut point et je vais quitter également mon syndicat pour la bonne raison qu’on nous a vertement reproché notre engagement à l’UPR …ils auraient surement préféré qu’on aille gigoter avec Mélenchon ….quelle misère ! Et quand je vois que la CGT appelle à manifester contre le FN prochainement, (je déteste ce parti raciste et opportuniste), ça me fiche doublement les glandes ! Ils vont encore faire perdre de l’argent aux ouvriers qui n’en ont déjà plus ! Je ne veux même pas parler ici de la CFDT qui ne sait plus comment être agréable au patronat, y compris dans ma boite !
    - Mais en tant que syndicaliste, j’ai pu également remarquer que les gens sont désormais dans une léthargie épouvantable! Ils ne se bougent plus ,ne revendiquent plus,ralent en permanence devant la machine à café mais sont capables par contre de s’offrir des abonnements au parc des princes ou de faire des heures supplémentaires délirantes afin de … se payer de belles bagnoles !
    - Dans les ateliers, les bureaux également, 90% des jeunes sont en permanence collés à leurs portables à tel point que c’en est effrayant! Ils n’ont plus aucune conscience politique pour la plupart, n’ont quasi plus aucune valeur, déconsidèrent les femmes, crachent sur les luttes des anciens (mais prennent encore leurs congés et le peu de choses qu’il nous reste, comme les avantages du CE par exemple )
    - Je constate depuis 5/7 ans qu’on a fait entrer dans l’entreprise pas mal de gens qui ont un niveau intellectuel très très limite et souvent issus des générations immigrées et dans les zones … border line.
    Quand on a demandé en réunion avec la direction quels étaient les critères d’embauche, on nous a répondu sans rire que le premier critère, c’est d’embaucher des gens issus de la “diversité” !!!!!
    Et l’ennui, c’est qu’ils ne voient qu’une seule …”diversité” !
    Dès lors, comment voulez-vous que le Français de base ne finisse pas raciste quand il voit arriver des gens sans foi ni loi, qui ne foutent quasi rien, font des heures sup à gogo et en plus viennent la plupart du temps les jours fériés en se moquant du petit Français qui ne bosse pas un lundi de Pâques par exemple ?
    Et comment expliquer aux gens que l’immigré en fin de compte ne sert que de prétexte à des employeurs qui vont pouvoir ainsi continuer à détricoter tranquillement le code du travail ?
    Un chef du personnel m’expliquait il y a peu que d’ici quelques années, il n’y aurait plus ni Noël ni autres jours fériés …. Et que tout se déroulait comme ils avaient prévu et qu’ils prendraient le temps qu’il faudrait pour bousiller les acquis.
    Nous on essaient d’expliquer ça à des gens qui n’ont aucun sens de la lutte, sont nés souvent avec tout ce qui faut, n’ont jamais eu à se battre, de petits bourgeois qui s’ignorent …car on peut être embourgeoisé sans être forcément très riche!
    Vous comprenez évidemment qu’au niveau syndical, les gens décrochent …
    En conclusion, je dirais que le vote de dimanche ne m’a pas particulièrement étonné au vu de ce que j’observe depuis longtemps. Il y a un grand absent dans tout ça cependant, c’est le rôle de la finance et curieusement, même quand on explique bien les choses aux gens, ils vous serinent de nouveau avec les…immigrés !
    Car attention, ne nous y trompons pas : je pense que le score du FN dimanche est un score du au rejet de l’immigration en premier, puis contre l’UE en second et enfin contre la politique du gouvernement. Ce sont malheureusement (je ne voulais pas le croire, je fais mon mea culpa ici) en majorité les ouvriers, les salariés qui votent aujourd’hui FN, ce qui démontre bien l’ampleur de la trahison ressentie à l’égard des partis dits de “gauche” et qui devraient en théorie défendre ces classes sociales ! A cet égard, je rejoins Zemour sur son avis concernant l’internationalisme débile du Front de Gauche. Les gens aiment la France et entendre un Mélenchon parler sans cesse d’internationalisme, qu’ils assimilent à la mondialisation, ne les incitent pas à donner leur voix à ce dernier!
    Mais au-delà, c’est l’extrême désarroi, et presque un “je m’en foutisme” absolu qu’ont voulut exprimer ces classes et donc, il serait par contre une erreur absolue de la part du FN de croire que cet électorat leur est acquis à jamais !
    Ce qui me fait maintenant le plus peur pour l’avenir, c’est le niveau incroyablement bas de la culture sociale et politique de la majorité des gens travaillant dans le milieu ouvrier !
    Ils sont incollables concernant la NBA, les Smartphones, l’informatique, les jeux vidéo, les séries télé à la con, le PSG ou les autres milliardaires en short …Mais demandez-leur ce qu’est un Comité d’Entreprise, un syndicat ou même deux noms de révolutionnaires connus et là, c’est le vide sidéral ! Demandez-leur à quoi sert un tribunal de prud’hommes, ils s’en foutent mais par contre sont bien contents de vous trouver à la moindre emmerde.
    Pire encore, demandez-leur d’écrire deux phrase d’affilé sans faire de faute….ils ne comprennent même pas ce que vous dites !
    Alors quand demain, le patronat et les banques décideront d’éliminer les CE, de réduire l’action (le peu qui reste) des instances syndicales dans les boites, ces gens-là ne bougeront pas et quand ils se rendront compte, il sera trop tard !
    Je sais que certains trouveront sans doute ce billet un peu exagéré. Mais je vous assure que c’est ce que j’observe depuis pas mal d’années dans ma boite et c’est une grosse entreprise croyez moi !
    Mais je n’ai plus de télévision depuis plus de 10 ans …ça doit expliquer certaines choses à mon avis …
    On est en train, en France, de fabriquer du citoyen complètement con, abruti, sans valeur, décérébré. C’est de l’idiocratie à grande échelle ! Et sur ce point, le peuple a en effet le pouvoir, son vote de dimanche le démontre !
    Je ne suis pas du tout optimiste pour l’avenir, vous l’avez compris !

    • anagramme Le 29 mai 2014 à 12h30
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      Merci pour votre témoignage , qui reflète très justement la réalité quotidienne.
      Juste un petit bémol.
      “le peuple a en effet le pouvoir, son vote de dimanche le démontre !”

      Non ! Le peuple à l’illusion du pouvoir…du vote !
      Cela fait belle lurette que l’on n’est plus en démocratie.

    • Arnould Le 29 mai 2014 à 12h30
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      Je vous réponds vite fait. 51 ans, diplôme d’ingé, et j’ai voté FN pour la première fois de ma vie pour protester. J’aurais voulu voter UPR, mais voter UPR ou rester chez soi, c’était pareil (l’UPR même classé avec d’autres “divers droite” n’arrive pas à 3%). Je suis plutôt pour l’immigration, mais autant nous investissons sur nos enfants par l’école payée par tout le monde, autant je pense qu’il faudrait que les immigrés passent autant de temps à la même école que nos enfants en proportion du temps qu’il leur resterait avant la retraite (manque d’imagination, Mélenchon?). Un peu ce que demandaient les Suisses dans les années 70 (je ne sais pas où ils en sont aujourd’hui). Autrement, patience, je pense que ce système ne peut pas continuer encore longtemps. Ah oui: moi, ma télé, je l’ai mise à la décharge il y a seulement 9 ans…

      • isary Le 29 mai 2014 à 18h49
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        L UPR n’était pas classée divers droite.

        Initialement,oui,mais Francois ASSELINEAU est intervenu,a demandé aux fonctionnaires du ministère de l’ intérieur de prendre connaissance du programme de l UPR,et il obtenu la dénomination DIVERS…

        La 1ere dénomination était “logique” puisque le discours des européistes consiste à taxer extrême droite tout ceux(peu nombreux quand on prend le temps de regarder de prés!!!)qui demande la sortie de l UE et de l Euro….et cela,afin de pourrir le débat autour de ce thème.

        Vouloir la sortie de l UE et de l Euro n ‘est pas un propos de droite…..meme le ministère de l’ intérieur s’ est résolu à le reconnaitre!

      • Fred Le 30 mai 2014 à 17h30
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        @ LA ROQUE

        1:Entre voter UPR et rester chez soi, je trouve qu’il y a une grande différence: augmenter le score de l’UPR et rendre plus clair votre rejet de l’UE (puisque vous votez pour un programme)
        2: voter FN c’est cautionner son projet identitaire (qui n’est plus affiché aujourd’hui) mais qui permet de n’en faire qu’un parti qui ne regroupera jamais plus de 15% des inscrits (25 Mai: 11%, soit moins qu’à la présidentielle).
        A moins que vous ayez fait une procuration il y a plus de quelques mois sachant que vous seriez absent de chez vous et que vous n’ayez pas eu l’information que l’UPR présantait des candidats. Dans ce cas je peux comprendre votre vote.
        Mais dans tous les cas cette voix n’était manifestement pas nécessaire pour le passage du FN au premier plan.
        Il vaut toujours mieux, à mon sens, voter selon ses convictions et ainsi donner du poids à de nouveaux partis pour contrer le parti majoritaire à double face et ceux du système.

        link to upr.fr

        • Fred Le 30 mai 2014 à 18h09
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          Désolé pour l’erreur, le commentaire précédent n’était pas destiné à LA ROQUE mais à CHATARD.

    • Carole G Le 29 mai 2014 à 12h43
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      @pierre9459,
      il n y a pas que dans le milieu ouvrier, que le niveau est extrêmement bas; dans les milieux dits ” intelectuels”, c est pas mieux! ce n est peut etre pas le psg, mais accros aux dernières nouveautés technologiques, jeux vidéos , etc… individualisme forcené…
      pour ce qui est des CE, tiens…
      link to latribune.fr

    • LA ROQUE Le 29 mai 2014 à 13h48
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      @ Pierre 9459

      “Car attention, ne nous y trompons pas : je pense que le score du FN dimanche est un score du au rejet de l’immigration en premier, puis contre l’UE en second et enfin contre la politique du gouvernement. Ce sont malheureusement (je ne voulais pas le croire, je fais mon mea culpa ici) en majorité les ouvriers, les salariés qui votent aujourd’hui FN ”

      Il se trouve que je suis également un ouvrier qui travail dans l’industrie et je ne pense pas que le vote du FN traduise un rejet de l’immigration, mais un rejet de l’UE et une réponse à la trahison de Hollande.Je suis d accord avec l ‘analyse de Jorion. Comme vous me semble t il j ai essayé de faire de la pédagogie en expliquant les raisons réelles de la crise, j ai écrit un petit livret à cet effet. Le résultat est que nous avons des discussions très intéressantes dans le domaine de la finance et de l’éco. La plupart de mes collègues ont , me semble t il, cibler les sources de nos problèmes.
      Les personnes qui ont voté FN ont voulu faire passer un message, et l ignoré comme cela semble être le cas après les propos de Hollande et Valls est une grande erreur .Cela risque de nous conduire vers des mouvements sociaux de grandes ampleur.
      Lorsqu il y a un mécontentement les gens votent FN alors qu il y a d ‘autres alternatives.
      A nous de faire connaitre l’UPR, DLR, Nouvelle Donne etc, pour que demain nous changions de paradigme.

    • Patrick Le 29 mai 2014 à 13h52
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      Bonjour,

      L’analyse de Zemmour n’est pas d’une grande finesse mais votre témoignage montre qu’il y a du vrai.
      Votre constat de la dépolitisation des masses est une réalité et on peut au moins donner crédit à Mélenchon d’essayer d’y remédier, mais lit vraiment son blog ou écoute ses discours (qu’en relais les médias).
      J’ai en effet bien peur que le FdG stagne tant qu’il parlera de l’immigration comme une chance, propos absolument inaudible aujourd’hui et que sa position sur l’UE sera floue (lire Lordon & Sapir).
      Pourtant il y a quelques années…. link to youtube.com
      En ce qui concerne les syndicats, je vous recommande la lecture du chapitre qui y est consacré de “Encaisser !” enquête sur une des principales entreprises françaises de grande distribution de Marlène BENQUET.

    • Krystyna Hawrot Le 29 mai 2014 à 14h09
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      Merci beaucoup pour votre témoignage. Vivant dans une banlieue de Paris ex-ouvrière j’ai encore du mal à m’habituer à croire que les Français sont votent Le Pen contre les “étrangers”. (Ici Le Pen ne fait que de petits scores ou n’a pas de liste du tout, mais par contre l’abstention a été de 70% aux européennes et de 60% aux élections nationales!). Dans ma ville je pense que 80% de la population est originaire d”outre France- c’est une immigration par contre très ancienne et très enracinée. Cependant 20% de la population en âge de voter n’a pas le droit de vote car justement elle est issue de cette vieille immigration et n’a pas la nationalité française. Les élections sont doublement faussés de ce fait. Même le maire a été élus par 5000 personnes sur 45 0000 habitants!
      Par contre je suis étonnée quand vous dites que dans l’entreprise ou vous travaillez on embauche des gens pour raisons de “diversité”. Ici dans ma banlieue nous avons le siège de plusieurs énormes multinationales françaises (zone économique spéciale oblige) mais pas une n’embauche les habitants diplômés de notre ville! Au contraire, le niveau d’instruction moyen des habitants est bon, surtout les jeunes ont plein de diplômes mais pas de boulot du tout!!! Et étant moi même une immigrée (mais de première génération) j’ai travaillé avec de nombreux diplômés originaires des émigrations maghrébine et africaine et j’ai bien pu voir leur bon niveau mais hélas aussi les discriminations qu’ils subissent (je travaillais comme recruteuse et les entreprises me disaient souvent “pas de blacks et d’arabes!).
      Malheureusement dans une société ou la survie se joue dans une féroce concurrence c’est le syndrome du “dernier arrivé qui ferme la porte” qui porte surement. C’est à dire que de nombreux français d’origine immigrée vont voter Le Pen pour accéder à une espèce d”identité française “contre les autres”.

    • chatard Le 29 mai 2014 à 16h07
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      Je pense aussi que la première explication du vote fn du 25 mai est l’ immigration (avant l Europe). Ca explique le faible score des autres partis eurosceptiques qui ne parlent pas d’ immigration comme le dit Zemmour. Zemmour soutient aussi la thèse de Renaud Camus: le remplacement d’un peuple par un autre. Je ne comprends pas pourquoi un sujet aussi énorme n’ a pas fait l’objet d’un débat démocratique. Au contraire, il a été imposé au peuple. Maintenant il y a une révolte et elle est légitime.

      • Fred Le 30 mai 2014 à 17h54
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        Il est fort possible que dans le milieu industriel ce parti fasse un gros score parmi les ouvriers à cause du matraquage médiatique, et auquel cas, à force de répéter depuis les années 80 que les emplois qui manquent sont dus à l’immigration (qui elle-même est due aux grands industriels, actionnaires étrangers, multinationales et traités européens) cela a fini par être une vérité établie dans ces milieux. Dans ce cas il va falloir prendre du temps pour re-éduquer cette population. Voilà quelques suggestions de reflexions
        1 le FN ne propose que de renégocier les traités européens (ce qu’elle ne pourra pas faire)
        2 il faut faire renaître la lutte ouvrière avec de l’éducation politique et non raciste (pas antiraciste, terme trop souvent employé pour finalement encore plus discriminer et favoriser le FN)
        Je vous conseille ces liens: (attention c’est long)
        a link to youtube.com
        a link to youtube.com
        a link to youtube.com
        a link to youtube.com

    • Chris Le 29 mai 2014 à 17h19
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      Même constat de ma part, bien qu’habitant en Suisse. Le recul et comparaison de systèmes politiques, l’un démocratique (direct) et l’autre oligarchique (représentatif) rendent l’analyse plus crue. Je me dis que les Français ont le gouvernement et les élus qu’ils méritent, mais je plains sincèrement les gens comme vous qui ont encore une conscience politique et se sentent une responsabilité morale.
      Vous parlez du milieu ouvrier et déplorez son inculture, mais toutes proportions gardées, les milieux intellectuels, médiatiques et culturels français (à quelques exceptions près) sont tout aussi déplorables : des petites cours de chiens savants… et chasse gardée ! A croire que le pays s’est évertuer à fabriquer quelques moules pour décérébrés beaux parleurs. En plus, ils y croient dur comme fer. Remise en question, connaissent pas.
      Vous avez raison, notre jeunesse est une jeunesse de petits bourgeois qui s’ignorent et illustrent parfaitement la phrase de Albert Einstein qui prédisait que la généralisation des télémédias créerait des générations d’imbéciles. Nous y sommes.
      Tout comme vous, j’ai voté UPR et suis triste que pas plus de personnes n’aient oser voter pour ce parti pour des questions de notoriété. Si on n’y croit pas, rien ne se passe…
      J’avais l’intention de prendre ma retraite dans mon pays d’origine, mais à constater la décomposition du pays, j’ai renoncé et reste en Suisse où choses et gens fonctionnent encore malgré les sérieux coups de boutoir de l’Union Européenne et des USA. Heureusement que c’est un petit pays sans ressources énergétiques sinon nous serions déjà atomisés par l’UE.
      J’ajoute que j’ai choisi la Suisse il y a 46 ans, car je trouvais génial son ouverture sur l’étranger et sa diversité culturelle : je ne m’en suis jamais lassée, bien au contraire.
      Bon courage.

  19. Macarel Le 29 mai 2014 à 11h11
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    Ce matin Brice Couturier a laissé libre cours à sa Poutinophobie (qui tourne facilement à la russophobie) habituelle. Heureusement qu’en face Régis Debré et un ancien ambassadeur ont recadré les choses. Pointant du doigt en particulier l’inculture historique de nos “élites”, lançant au passage qu’il faudrait peut-être fermer l’ENA et Science-Po, vu ce qu’elles produisent comme dirigeants. Je reprends les termes de R. Debré : “à droite des voyous, à gauche des médiocres.”
    Certes il y a des exceptions, mais au vu de la classe dirigeante actuelle, la formule est séduisante.
    Et l’on ne s’étonnera pas, ainsi, du score du FN.
    A propos de l’Ukraine, R. Debré a pointé la responsabilité écrasante des néo-cons européens, qui comme B. Couturier n’écoutent le peuple que lorsqu’il se révolte contre les oligarques du camp des méchants, en l’occurrence les russes. Là, ils disent qu’il faut écouter le peuple, que la révolution est tout à fait justifiée. Par contre lorsque leurs peuples se révoltent contre eux, là, ils disent que c’est très mal, que ce peuple est mauvais, ou qu’il n’a rien compris. Ce qui est insupportable c’est cette immense mauvaise foi d’intégristes euro-atlantistes, fanatiques du marché, qui se foutent en fait du peuple, quel qu’il soit, mais qui font tout pour protéger leurs intérêts de classe.
    J’ai même entendu B. Couturier dire : “Chez nous, on peut voter ce que l’on veut, les américains ne viendront pas nous envahir.” (sous-entendu, contrairement aux russes qui pourraient envahir l’Ukraine), mais ce fervent partisan de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, devrait ne pas oublier qu’un autre 29 mai, le 29 mai 2005, les peuples français et hollandais ont dit non au TCE, et que lui et ses amis ont superbement ignoré l’expression populaire, bafouant ainsi la souveraineté du peuple.
    A propos des célébrations du débarquement du 6 juin, et de la participation de Poutine, B. Couturier, s’est permis de dire que c’était en quelque sorte une présence injustifiée, car il n’y avait pas de russes au débarquement, heureusement que l’ambassadeur lui a rappelé que c’était bien l’armée rouge qui avait cassé la colonne vertébrale de la Wehrmacht, avec des raisonnements pareils, comme l’a lancé sous forme de boutade, R. Debré, il faudrait peut-être aussi fermer le Quai d’Orsay.
    Tous ces gens sont nocifs, ils font du mal à la France, du mal à l’Europe. Et il est certain que s’il y a un jour un “Maïdan” en France, ils seront les premiers à le combattre. Car comme tous les fanatiques de toutes les époques, ils sont certains de détenir La Vérité.
    Pour conclure, je suis tout à fait d’accord avec Zemmour, lorsqu’il dit que l’internationalisme de gauche a été récupéré par le capitalisme à son profit et au détriment de la classe ouvrière. C’est un fait, la gauche a un gros problème avec la Nation, elle n’assimile la Nation qu’à la guerre, au renfermement sur soi-même, alors que la Nation c’est aussi le cadre dans lequel des conquêtes sociales historiques ont été obtenues, souvent durement sur la classe des exploiteurs capitalistes. Le FN l’a très bien compris, et même si son positionnement est avant tout tactique, il est électoralement très payant.
    La seule internationale qui fonctionne depuis longtemps, comme aurait dit mon grand-père, c’est celle des capitalistes, les prolos eux, c’est jusqu’à nouvel ordre dans le cadre de la Nation, et d’un Etat de droit qu’ils peuvent trouver les meilleures protections de leurs intérêts. A nier cette réalité, la gauche ira, dans ce monde capitaliste globalisé, de défaite électorale, en défaites électorales.
    Les gens ont très bien compris, qu’en lâchant leur Nation d’origine, pour l’Europe, ils lâchaient la proie pour l’ombre, vu que les dirigeants européens n’ont jamais eu pour objectif de constituer une nouvelle Nation, plus vaste que l’on pourrait appeler l’Europe, mais un grand marché, immergé dans la mondialisation, qui dissout toute communauté nationale, au profit d’une concurrence sauvage qui ne sert que les intérêts de l’internationale capitaliste.
    Comme le dit Zemmour, il y a une oligarchie, qui a réussi le coup de génie de s’échapper des contraintes du suffrage universel avec l’Europe. Et revenir à la Nation, ce n’est pas régresser du point de vue du peuple, mais retrouver un cadre où l’oligarchie ne pourra plus échapper à la souveraineté populaire. Les néo-cons, sont des ennemis du peuple, ils le sont aux USA, ils le sont dans l’UE, rien d’étonnant à ce qu’ils se retrouvent pour leur dernière forfaiture en date : la négociation opaque, sur le Grand Marché Européen.
    link to franceculture.fr

    • Nihil Le 29 mai 2014 à 13h07
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      Pour éviter toute confusion, R. Debré = REGIS DEBRAY, et pas Robert Debré !

      • Macarel Le 29 mai 2014 à 13h19
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        Oui merci, il s’agissait bien de Régis Debray, celui qui est interdit de séjour aux USA. Par application des lois anti-terroristes.

  20. tchoo Le 29 mai 2014 à 11h12
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    Je ne crois pas une seconde que ceux qui votent FN le font uniquement par protestation
    Il le faut aussi parce qu’il retrouve (hélas) dans ce parti une partie de leurs convictions.
    Croire le contraire, c’est s’illusionné et se préparé des lendemains qui déchantent

  21. julia Le 29 mai 2014 à 11h15
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    A mon avis, il faut arrêter de minimiser l’impact des votes FN en les ramenant à un pourcentage qui de toute façon ne correspond à rien. Dans la masse de non votant, d’une part il y a certainement un bon nombre qui aurait pu voter FN (on a déjà vu ça ….) et d’autre part, ces non-votant reflètent c’est certain le même état d’esprit que ceux qui ont voté FN. Donc ils sont très proches les uns des autres ! Certains y voient également un vote réaction, ce qui a à mon avis est faux. De plus en plus de votant, le font en choisissant « leur camp » il y a adhésion, ancrage et ce n’est pas en niant cette vérité que l’on va arrêter le cours des événements. C’est un vote double qui est contre l’Union Européenne (et la vague anti ne s’arrête pas à notre frontière) et contre F.H et son gouvernement (moins de 15% pour le parti socialiste ce qui confirme les précédentes élections) . Il faut trouver d’autres arguments adopter un autre discours pour redonner confiance à tous ces gens qui n’ont plus de repères dans les Valeurs qui font la France. Et ce n’est certes pas un BHL (honte à cet homme) qui va œuvrer pour cela bien au contraire – l’huile sur le feu il connaît ! quand il évoque « le désastre qui touche les familles politiques et morales du pays » par ce vote, il y a de quoi est mdr ! le désastre tant politique que moral est déjà bien installé grâce à ces oligarques dont les cellules qui correspondent à la « conscience » ont disparu depuis longtemps de leurs cerveaux malades ! Je comprends qu’il ressente « une petite peur » les temps s’annoncent difficiles, ce n’est pas que la France qui est en péril, c’est lui-même et tous ceux qui lui ressemblent !

  22. BA Le 29 mai 2014 à 11h20
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    Jeudi 29 mai 2014 :

    Russie : création d’une union économique avec le Belarus et le Kazakhstan.

    La Russie a signé jeudi avec le Belarus et le Kazakhstan un accord sur la création d’une Union économique eurasiatique, destinée à renforcer l’intégration entre ces trois ex-républiques soviétiques déjà liées au sein d’une union douanière.

    Le document a été signé par les présidents russe Vladimir Poutine, bélarusse Alexandre Loukachenko et kazakh Noursoultan Nazarbaïev à Astana, la capitale du Kazakhstan.

    “Cette union est économique et ne touche pas à la souveraineté des Etats participants”, a souligné après la signature M. Nazarbaïev.

    link to romandie.com

    Cette phrase est fondamentale :

    “Cette union est économique et ne touche pas à la souveraineté des Etats participants”

    En clair :

    197 nations sont représentées à l’Organisation des Nations Unies.

    Sur ces 197 nations, 169 nations gardent précieusement leur souveraineté.

    Partout ailleurs, sur tous les autres continents, les 169 nations gardent précieusement leur souveraineté en ce qui concerne leurs lois nationales, leurs frontières nationales, leur monnaie nationale, etc.

    169 nations sont souverainistes … et seulement 28 nations ont fait une expérience : l’Union Européenne.

    Malheureusement, cette expérience de tarés a complètement foiré.

  23. chatard Le 29 mai 2014 à 11h33
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    J’ avais lu l’ article de bhl. Je me suis dit qu’il apporte plus de voix au fn que n’ importe qui d autre. En étant, depuis son livre “l’ idéologie française”, le théoricien de la haine de soi, la négation de la nation et de l’identité, il engendre maintenant une réaction allergique des français à sa propre pensée.

  24. Macarel Le 29 mai 2014 à 11h47
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    Se soumettre ou se démettre

    Il est de moins en moins sûr que François Hollande pourra terminer son mandat. Désormais déshabillé de toute légitimité, il risque à tout moment d’être emporté par un mouvement de rejet massif qui pourrait être violent et qui porte en lui le risque de la guerre civile. Il doit se souvenir que l’une des responsabilités de sa tâche est justement d’éviter à la France une telle épreuve et un tel drame. Il doit aussi mesurer l’ampleur du « moment Chevènement » qui monte aujourd’hui, et que l’on retrouve sur la totalité du spectre politique français. Il est donc urgent que François Hollande en prenne la mesure et modifie en profondeur sa politique pour s’y conformer. Aujourd’hui, le peuple a parlé. Comme un de ses prédécesseurs, le Maréchal Mac Mahon, il doit se soumettre ou il devra se démettre.’

    Je suis plutôt d’accord avec J.Sapir, j’ai toujours pensé que F. Hollande aurait le plus grand mal à terminer son mandat. Il n’est pas à la hauteur de la situation (ce n’est pas pour autant que je pense que Sarkozy l’était davantage), seule la Constitution de la 5ième peut le sauver, mais à quel prix, pour la gauche, pour la France, et pour l’Europe.

    link to russeurope.hypotheses.org

    • Andrea Le 29 mai 2014 à 17h40
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      Dans l’article posté (Sapir, en gros, j’admire) il y a une erreur flagrante.

      “Si nous sortons des frontières de la France, le triomphe de UKIP en Grande-Bretagne, mais aussi de la nouvelle formation eurosceptique au Danemark (27,5% des voix) ou de Syriza en Grèce (26,5%), confortent cette analyse.”

      Syriza est certes mollement / marginalement / même fortement ? ‘à gauche’ (à discuter..) mais est un parti **pro-EU.**

      On a même parlé de Tsripas comme le nouveau Président de la Commission Européene! dans le Financial Times! Après un débat avec Junker, etc. (Bien sur cela n’arrivera pas, mais cela dévoile les ambitions de Tsipras.)

      16 mai 2014. En anglais.

      link to tinyurl.com

      • step Le 30 mai 2014 à 11h01
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        lire greekcrisis pour savoir ce qu’un militant de gauche pense de tsipras.

  25. Medhi Le 29 mai 2014 à 11h48
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    Pour ma part, reconnaissance infinie à Renaud dont la chanson me fait un bien fou à chaque fois que BHL sévit
    link to m.youtube.com

    • Ardèchoix Le 29 mai 2014 à 12h42
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      @ Medhi
      Ce que je lui conseil , Laporte //m.youtube.com/watch?v=T4tpT5uOw0Y

  26. domi Le 29 mai 2014 à 12h02
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    L’humanité est menacée par la pollution, la radio activité, la guerre atomique (Ukraine), le pillage des multinationales, le TAFTA, les banques, la misère, l’insécurité, etc…, la révolution se profile, mais Marie Antoinette s’amuse avec ses copines.

    Espérons pour elle que malgré ses provocations, ( le peuple se meurt pendant qu’elle gueuletonne à ses crochets), notre nouvelle Marie Antoinette ne finira pas comme la première…

    Comment ne pas être ulcéré par l’irresponsabilité, l’incompétence et la gabegie de fonds publics de nos soi-disant dirigeants et nos élites si mal nommées. Les deux tiers devraient être en prison s’ils ne se votaient pas toutes sortes d’immunité.
    Voilà la dernière, elle concerne les prêts toxiques : link to blogs.mediapart.fr

    Et après cela on s’étonne que les gens votent FN !

    • julia Le 29 mai 2014 à 13h09
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      c’est vrai Marie Antoinette s’amuse (encore) avec ses copines ! on a eu beau lui dire “le peuple a faim Majesté” .(aujourd’hui : travail, pouvoir d’achat, justice, sécurité etc…) . Elle n’a cessé de répondre “ils n’ont plus de pain, mais qu’on leur donne de la brioche ” ! Déjà l’autisme était de mise . Cela l’a menée …. à l’échafaud !

      • Amsterdammer Le 29 mai 2014 à 22h28
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        Le propos de Marie-Antoinette sur la brioche n’a aucune attestation historique solide. C’est très vraisemblablement un de ces innombrables ragots du temps, une invention de la rue pour nourrir sa haine de l’Autrichienne.

  27. C Balogh Le 29 mai 2014 à 12h33
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    • C Balogh Le 29 mai 2014 à 12h47
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      On comprend mieux la présence des “nouveaux phil-idiots”
      Ils ont fait un putsh aux médias!!!
      ARFFFFFFFFFFFFF!!
      ;O)

      • chatard Le 30 mai 2014 à 12h31
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        Ama, les penseurs faussaires servent de chiens de garde à la classe politique. Il s’agit de faire en sorte que le peuple ne se manifeste pas. Il y a plus de 30 ans, BHL avait déjà été démasqué par Raymond Aron pour son manque de méthode. Dans une démocratie saine, il y a une sorte de sélection naturelle: les mauvais ou les sophistes laissent la place aux gens honnêtes et efficaces. Pourquoi bhl est toujours omniprésent plus de 30 ans après la parution de l’ idéologie française? Il sert à culpabiliser un peuple afin d’éviter qu’il se reconnaisse et se révolte. Il s’agit de protéger une élite qui, après avoir répudié le peuple, confisqué la démocratie, a besoin d’une propagande intensive pour se protéger et de faire diversion en faisant croire qu’il existe encore une démocratie.

        résumé de “l’ idéologie française” en qques mots: le fascisme tire ses racines de la pensée française, de gauche comme de droite.

        maintenant, on est à la croisée des chemins: des intellectuels comme Finkielkraut dénoncent les faussaires de la pensée (il demande même la réhabilitation de Peguy par AF), la majorité populaire silencieuse s’émancipe (vote d’affirmation de soi via le fn).

        je me demande vraiment comment les historiens analyseront la période 1974-2014?

  28. samuel Le 29 mai 2014 à 12h39
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    B = Bestial, Babine, Babillard, Balcon, Bancal, Bourse, Baratineur, Balkanisation, Balistique,
    Blocage, Bulle, Bonapartisme, Brise-tout, Brutalisme, Bureaucratisme, Businessman empirique.

    H = Hautain, Hybris, Hégémonie Occidentale, Histoire tragique, Hiver, Hold-up, Hors d’oeuvre, Hostilité, Hémorragie, Huer, Hypertension graduelle, Holigarchisme non Oligarchie ne prend pas de H avec BHL, mais un jour viendra il passera pas moins pour un Hargneux dans un Hotel.

    L= Libéralisme financier, Larmes à venir, Lame de fond, Lapsus, Libertinage des puissants, Liguer la majorité contre un seul, Limogeage, Liquidateur, Logorrhée médiatique, Lynchage lyrique.

  29. Ardèchoix Le 29 mai 2014 à 12h43
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    Ce que je lui conseil , Laporte
    m.youtube.com/watch?v=T4tpT5uOw0Y

  30. chatard Le 29 mai 2014 à 13h20
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    Pourquoi mon post a été modéré? Je parlais de laïcité, religion, néo reac, identité nationale contre haine de soi, etc.
    A force de confisquer le débat sur l’ immigration, la laïcité, la construction européenne, l’ identité, etc il ne faut pas s’étonner de la montée du vote fn qui est un vote de contestation et d’ affirmation.

    la montée du FN n’ est qu une rection massive à des doctrines hors sol et hypocrites issues de mai 68 qui ont été appliquées à partir des années 80.

    • chatard Le 29 mai 2014 à 14h02
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      Idem, on dirait que c’est tabou de mettre bhl devant ses contradictions au sujet de son nationalisme/anti nationalisme et de l’ affirmation de sa religion/laïcité.

      • chatard Le 29 mai 2014 à 14h36
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        Idem, on a eu un débat sur le multi culturalisme? Rien, une caste de pseudo intellos, d’industriels et de politiciens ont imposé tout ça à un peuple qui n’a eu le droit que de la fermer sous peine d’être taxé de France qui pue ou de populisme.

  31. LA ROQUE Le 29 mai 2014 à 15h15
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    BHL a été élu par qui ?
    Qu’on lui demande son avis une fois de temps en temps soit.
    Mais de là à le voir régulièrement partout , donné son avis sur tout,
    l’Ukraine (pièce à conviction france 2), le vote FN, etc…et ce dans les journaux, à la télévision, à la radio cela devient énervant.
    Personnellement j ai été très choqué de le voir sur la place maidan parlé au nom de l’Europe.
    Pourquoi Olivier n ‘irait pas il a autant de légitimité!

  32. zevengeur Le 29 mai 2014 à 15h18
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    On a pas entendu le même discours de la part de BHL à Kiev au sujet des fascistes de Svoboda et Pravyi Sektor…

  33. tony Le 29 mai 2014 à 15h23
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    Face au FN BHL nous sort son “GUN”, son pistolet à eau, son joujou d’homme imbibé de superficialité intellectuelle. Son gun c’est sa pensée unilatérale, à sens unique et anti-démocratique.

    Combattre les idées du FN je suis d’accord mais il faut le faire dans les règles c’est à dire démocratiquement, politiquement. Arguments contre arguments, faits contre faits et non pas sur des présupposés grotesques sortis d’une pensée fade d’un pseudo philosophe qui se prend pour un justicier international chaque matin. Or ce que BHL nous déverse comme bêtise de sa pensée c’est son “gun” sorte d’objet non démocratique que l’on sort dans les moments les plus sombres.

    Un philosophe est là pour débattre, éclairé au besoin mais pas pour pourrir les situations qui méritent recul et réflexion. Le FN est en tête au élection UE alors il est temps d’en tirer les conclusions les plus sérieuse politiquement.

    • chatard Le 30 mai 2014 à 13h57
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      Il n’y aura pas de débat, bhl vs fn, argument contre argument. Les propagandistes ont trop à perdre vu leurs mensonges, leurs contradictions. Leur seule issue est une fuite en avant de plus en plus autoritaire. Bhl admet dans son article que les mots (propagande) n’ ont pas fonctionné alors il faut bloquer une éventuelle révolte populaire en l’empêchant de peser dans les urnes. Solution lui opposer un parti d’ union nationale. Autrement dit: élites de tous les pays, unissez vous contre les peuples menaçants. Que fait il de la pluralité démocratique si on doit faire le choix entre seulement 2 partis (un pro fn, un anti fn).

  34. NeverMore Le 29 mai 2014 à 17h04
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    Stratège germanopratin narcissique, dérisoire et flamboyant traçant les plans de sa blitzkrieg humanitaire sur « sa » table au Café de Flore.

    - Dieu est mort mais ma chevelure est parfaite et mon col immaculé -

    • jules Le 29 mai 2014 à 19h40
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      Il y a une forme de noblesse dans la flamboyance. Lasalle était flamboyant. Cinglé de fond en comble, mais flamboyant. « Mon cœur, à celle que j’adore ; mon sang, à l’empereur ; ma vie, à l’honneur » ou quelque chose comme ça. Mort les armes à la main. Pour de vrai, pas dans une mise en scène de fantasmes pour neuneus mal dégrossis : chasse gardée des bibelots hystériques et des précieuses ridicules. (Ne jamais confondre les fous et les malades nerveux.)

      En ce qui concerne le chaud partisan d’une blitzkrieg humanitaire, j’envisagerai plutôt « pétaradant ». Un monsieur Jourdain qui aurait le degré de sophistication d’une canette de Rockstar.

  35. JMS... Le 29 mai 2014 à 17h27
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    Abstention = 57% ( Premier Parti de France…)
    Votants = 43%
    Résultats FN = 25% de 43% SOIT 11% seulement…
    Donc seul 1 Français sur 10 vote FN
    Sur les 32% restants 26% votent encore pour les partis dits de gouvernement…

    Synthèse :

    Plus d’un Français sur deux s’abstient.
    1 Français sur 4 fait encore confiance aux partis dits de gouvernement.
    1 sur 10 vote FN

    Pas de changements à l’horizon… Si tant est que le FN puisse représenter un changement quelconque ce dont je doute…

    Idem sur l’ensemble du Parlement Européen (faiblesse de représentativité des Euroseptiques)

    C.Q.F.D. !…
    Circulez, y a rien à voir !…
    Pauvre France ?
    Non ! “Pauvres” Français…

    • Amsterdammer Le 29 mai 2014 à 22h47
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      Le Parti des Abstentionnistes n’existe pas.
      Les abstentionnistes ne sont pas un parti.

      Qui ne dit mot, consent.
      Quand on s’abstient, on laisse les autres décider pour soi.
      [et avec 31 listes, l'argument de la non-représentation est déficient]

      Par conséquent, les Français ne doivent pas se voiler la face : le FN, dans ces élections du moins, est bien devenu le 1er parti de France.

      Il ne tient qu’aux électeurs abstentionnistes et non-sympathisants du FN de faire en sorte qu’il ne le redevienne pas aux élections suivantes. La solution est simple : voter en masse pour un autre parti anti-UE. Entre l’UPR, DLR, le FdG, ND, voire les rigolos du NPA etc, il n’y a que l’embarras du choix.

      • JMS... Le 30 mai 2014 à 14h22
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        Olivier devrait créer ” Le Parti Abstention ” …

  36. chatard Le 29 mai 2014 à 18h09
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    Elle est bien cette chanson. Renaud a vu le lien entre Sartre et Bhl. Grosso modo, sartre disait que l’ homme, bien que responsable de ses actes, est son propre projet en faisant des choix. Rien l’est déterminé, on peut choisir sa sexualité par exemple. Contrairement aux philosophes classiques qui confrontaient leur théorie à la réalité, la pensée de Sartre était hors sol. Bhl pousse la démarche encore plus loin: hors de question qu’une réalité factuelle invalide son système de pensée. Il peut expliquer tout et son contraire. Il souhaite imposer sa pensée au monde réel, d’ ou son ingérence dans le domaine diplomatique par exemple. Tout est permis pour imposer sa pensée aux autres: l’ idéologie française est un livre qui vise à culpabiliser l’autre afin de détruire la réalité de la nation et d’ identité. Dans son combat anti raciste, il idéalise l’immigration contre un peuple français qui a tourné le dos à la révolution de 68.
    Le problème, c’est qu une autre pensée se structure (Finkielkraut, Zemmour, etc) et que la réalité, niée trop longtemps, revient dans la figure comme un boomerang: ecole, communautarisme, antisémitisme “exporté”, affirmation de l’ identité nationale via le vote Fn, etc. Au lieu d accepter, ce dur retour sur terre, il continue la fuite en avant en proposant un parti d union nationale. Son refus de la réalité, risque de devenir autoritaire.

  37. line Le 29 mai 2014 à 18h40
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    Ça date de 1985, Desproges parle de BHL.

    link to blinkx.com

    Le temps ne fait rien à l’affaire.

    • casper Le 30 mai 2014 à 02h17
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      Et surprenant, déjà a l’époque, les précaution que prend Denisot, de bien souligner que c’est Desproges qui a voulu ce montage.

  38. BA Le 29 mai 2014 à 20h44
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    ALERTE – Washington réclame plus de 10 millards de dollars à BNP Paribas.

    (©AFP / 29 mai 2014 20h36)

    http://www.romandie.com/news/ALERTE–Washington-reclame-plus-de-10-millards-de-dollars-a-BNP/482905.rom

    • Olivier Berruyer Le 29 mai 2014 à 20h59
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      énorme…

    • Nicolas Le 29 mai 2014 à 21h33
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      Toutes les entreprises du monde doivent se soumettre au lois américaines. Mais à part ça, ceux qui constatent l’impérialisme américain sont paranos.
      Entre autres pays, le Vietnam a des pourparlers pour se rapprocher de la Russie, et leur laisser (comme dans les années 1980) l’usage d’une base navale. Entre la Russie, qui ne leur imposera leur modèle économique et sociale, ni de liste de pays à boycotter ni rien de semblable, et les USA qui classe tous les autres pays entre vassaux et ennemis (fameuse phrase de Bush), et a anéanti leur pays, je me demande bien qui les Vietnamiens vont choisir comme allié. Euh en fait non, c’est plié, le Vietnam sera l’allié de la Russie. Les USA pourront protester autant qu’ils veulent, ils ne pourront rien y faire.
      L’empire va se décomposer par petits bouts. Ils ont déjà perdu l’Amérique du Sud que depuis 1823 ils considéraient comme leur propriété (ils parlent de “nos matières premières en Amérique du Sud” !!!) c’est un grand coup de boutoir, et Maduro résiste vaillament à la CIA qui ne parvient pas à reprendre le contrôle du pays. Quel changement depuis les années 70 et 80!!

    • bm607 Le 29 mai 2014 à 22h05
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      Excellent !

      Un avant-goût de ce qui nous attend avec le TTIP/TAFTA où les procès pourront pleuvoir en nombre (procès des entreprises contre les états, etc…). Car qu’est-ce qui empêcherait une entreprise américaine d’attaquer un état de l’EU dont les entreprises même implantés uniquement dans les pays de l’UE ont commercé avec un pays boycotté alors qu’eux ne peuvent le faire (concurrence déloyale donc…) ?

      Ca nous promet des lendemains difficiles. Ou un bel alignement avec nos “amis” américains, encore pire qu’aujourd’hui.

    • nono Le 30 mai 2014 à 10h24
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      A noter l’affaire des sanctions contre le Soudan, “pays favorisant le terrorisme”.
      Embargo sauf pour la gomme arabique… Pourquoi?
      link to michelcollon.info

    • Vallois Le 30 mai 2014 à 16h22
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      Combien gagnent-ils par rapport à ces 10 milliards d’amende ?
      Est-il préférable de perdre le marché américain ou de payer pour la BNP ?

      Je note que – sans défendre la BNP – ces sanctions c’est un outil de guerre économique :
      1/ En prenant exemple sur le scandale du LIBOR, il me semble que l’amende max était de 1.1mds d’euros pour UBS ? le préjudice de cette manipulation étant estimé à 1000 milliards de dollars… Et je crois que Citi comme JP Morgan n’ont rien payé.

      2/ Les régulateurs en europe à l’exception des Britanniques et Suisses n’ont nullement sanctionné le LIBOR ni les comptes trafiqués de la grèce, etc. L’Union européenne n’a nullement l’intention de le faire ?

      3/ Quand appliquerons nous la réciprocité économique ?

    • Andrea Le 30 mai 2014 à 17h01
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      Effectivement énorme comme dit Olivier….Mais il faut attendre, ces chiffres peuvent valser rapidement. Credit Suisse payera 2.6 milliards de dollars (1.9 en Euros) après avoir plaidé coupable. Notons que le chef, CEO, Brady Dougan, est Américain. C’est selon la presse, la plus grosse ‘amende’ (punition, racket, etc.) de tous les temps. Aucun individu n’a été traduit en justice, bien sur.

      Selon le Monde, sur Credit Suisse, qui recoit l’argent: “L’amende se décompose en 1,8  milliards de dollars pour le Département américain de la Justice, dont 196 millions pour la Securities and Exchange Commission (SEC). Un tiers de cette somme est alloué au fisc américain (IRS, Internal Revenue Service). Restent 715 millions qui seront versés au département des services financiers de l’Etat de New York (DFS) et 100 millions pour le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des Etats Unis.”

  39. Claude Le 29 mai 2014 à 21h36
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    Entartage de Bernard-Henri Lévy en 1985, commentaire de Pierre Desproges chez Michel Denisot.
    Lien : link to youtu.be

    • Andrea Le 30 mai 2014 à 17h03
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      Au moins à l’époque il y avait des tartes.

  40. Claude Le 29 mai 2014 à 21h42
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    L’accord FATCA UN SCANDALE, ça bloque à Bruxelles : Il s’agit d’une réglementation américaine unilatérale qui est valable pour tous les pays.
    Lien : link to youtu.be

    • Andrea Le 30 mai 2014 à 17h39
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      La Suisse applique FATCA, signé en 2013 (non dans l’UE, elle peut) quoique cela pose de multiples problèmes, le texte est vague, contient des ambiguités, pour ne pas dire des grosses failles, c’est en gros n’importe quoi, les Américains interprètent comme bon leur semble.

      Le truc c’est que l’imposition de FATCA dans le monde ne pose pas de problèmes aux citoyens USA – Démocrates ou Republicains on Indépendants ou en dehors, ils sont en gros d’accord que traquer les fraudeurs du fisc est noble.

      Donc c’est un domaine ou les USA peuvent avancer une législation internationale, sans protestation dedans et peu de protéstation extérieure dans le sens que l’argument moral est simple, les pressions et ‘deals’ ne sont pas rendus public.

      Les USA sont un des seuls pays à taxer leur citoyens établis à l’étranger, depuis toujours.

      > La plupart des gens ordinaires ne percoivent pas, car il y a des accords bilatéraux qui les protègent d’être soumis à une double imposition.

      Mais les textes sont fermes. Hyper fermes. Même en ce qui concerne ceux qui n’ont pas un passeport US ou ceux qui l’ont abandonné.

      Seul la Lybie de Kadafi et un autre pays en Afrique, j’oublie, pratiquent, ou ont essayé d’imposer un tel système.

  41. step Le 30 mai 2014 à 11h04
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    petit rappel historique: Dans l’ordre.

    1) fonctionnement démocratique classique ; alternance
    2) gouvernement d’union nationale (des partis mourants).
    3) Comité de salut public.

    Bien. Même les imbéciles semblent avoir compris qu’on approchait du 3).

  42. Axel Le 31 mai 2014 à 21h14
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    Quelqu’un a parlé précedemment de BHL et Raymon ARON, alors je vous offre BHL et Pierre Vidal-Naquet ; c’est de 2010 et de 1979, déjà.
    J’avais ça en archive.

    Et vous ne pouvez rien comprendre à BHL si vous ne réalisez pas qu’il est un Sayan, et que le reste (vérité, mensonge,etc.) est accessoire.

    ————
    BHL n’a plus envie de rire vendredi 19 février 2010
    link to nonfiction.fr link to nonfiction.fr

    Bernard-Henri Lévy était ce matin l’invité de Nicolas Demorand sur France Inter. Attaqué de tous côtés depuis la sortie de son livre, De la guerre en philosophie, pour avoir cité le philosophe Jean-Baptiste Botul, auteur inexistant de la Vie sexuelle d’Emmanuel Kant , Bernard-Henri Lévy s’énerve. Il se disait, il y a quelques jours encore, hilare du canular qui l’avait amené à prendre Jean-Baptiste Botul pour un auteur réel, alors qu’il ne s’agit que de Frédéric Pagès, journaliste au Canard Enchaîné.
    La phrase incriminée se situe à la page 122 de son livre : “Kant, le prétendu sage de Königsberg, le philosophe sans vie et sans corps par excellence, dont Jean-Baptiste Botul a montré, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans sa série de conférences aux néo-kantiens du Paraguay que leur héros était un faux abstrait, un pur esprit de pure apparence.”

    Ce matin, BHL a donc décidé de contre-attaquer en déplorant les critiques ad hominem dont il fait l’objet, et en parlant du recueil de textes qu’il publie aussi, Pièces d’identité, où sont évoqués la pensée de Levinas, l’oeuvre de Romain Gary, ou bien encore les écrits du philosophe et théologien allemand, Franz Rosenzweig

    * À lire sur nonfiction.fr :
    - ‘BHL et ses Botul d’hier’
    - Bernard-Henri Lévy, Ce grand cadavre à la renverse, par Frédéric Martel.
    - Daniel Bensaïd, Un nouveau théologien : Bernard-Henri Lévy, par Roman Abreu.

    ————-
    BHL et ses Botul d’hier samedi 20 février 2010
    link to nonfiction.fr

    Alors que Bernard-Henri Lévy commence à s’exaspérer des critiques qu’il reçoit à propos de ses références philosophiques approximatives, nonfiction.fr revient trente ans en arrière.
    Sur la suggestion d’un attentif lecteur, et grâce au site http://www.pierre-vidal-naquet.net, nonfiction.fr vous propose de lire l’échange qui eut lieu entre Pierre Vidal-Naquet et Bernard Henri Lévy dans les pages du Nouvel Observateur de juin 1979.
    Cornélius Castoriadis y ajouta son grain de sel, dans le même journal, dès le 9 juillet 1979.

    ——————
    Lettre de Pierre Vidal-Naquet à la rédaction du Nouvel Observateur le 18 juin 1979 :

    Monsieur le Directeur,

    Votre publication a eu récemment l’occasion de faire écho de façon favorable au livre de Bernard-Henri Lévy, Le Testament de Dieu, publié aux Éditions Grasset dans la collection « Figures ». Je pense que votre bonne foi a été surprise. [Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage, et indépendamment de toute question politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dam les discussions intellectuelles, un minimum de probité.] Je n’entends pas fournir ici une liste complète des erreurs de Bernard-Henri Lévy, cela demanderait un gros volume ; je me contenterai d’une simple anthologie de « perles » dignes d’un médiocre candidat au baccalauréat. [Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, Monsieur Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge :]

    * Monsieur Bernard-Henri Lévy place au « 7e jour » (p. 238) de la création le péché originel. Il faut croire qu’Adam et Ève ont profité du repos du Seigneur ; mais cette précision surprendra les lecteurs de la Genèse ;

    * prenant le Pirée pour un homme, il fait (p. 79) d’Halicarnasse un auteur grec ;

    * de l’Antigone de Sophocle, tragédie représentée à Athènes en 442 av. J.-C. et dont l’action se passe dans la Thèbes du second millénaire, il fait une pièce qui nous informe sur Thèbes à la fin du Ve siècle (p. 87) ; c’est comme si la Phèdre de Racine était utilisée comme document sur la Crète au temps de Louis XIV ;

    * il fait (p. 79) de textes qui s’échelonnent entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle ap. J.-C. des témoignages datant du temps de la « romanité expirante » ; c’est simplement se tromper de trois ou quatre siècles ;

    * Robespierre, qui organisa le culte de l’Être Suprême, est accusé de « mise à mort du Dieu Un et Souverain » (p. 106) ;

    * un texte de Benjamin Constant (1818) et un autre de Fustel de Coulanges (1864) sont déclarés (p. 42) « à peu près contemporains » et c’est même le premier qui fait « spectaculairement écho » au second. À ce compte, on pourrait déclarer « à peu près contemporains » le J’accuse de Zola (1898) et l’Appel du 18 juin du général de Gaulle ;

    * de Staline, il est dit que, « au milieu de l’année 1928, […] il lance les masses sur la Place Rouge, à l’assaut d’un parti qui l’a mis en minorité et retarde pour l’heure la procession du socialisme » (p. 23). Et cette mise en minorité et cette manifestation sont une pure invention ;

    * Bernard-Henri Lévy cite (p. 278, note 49) la « déposition d’Himmler » au procès de Nuremberg. Ce dut être une déposition fantomatique, car Himmler s’est suicidé après son arrestation, par les troupes anglaises, le 23 mai 1945 ;

    II me semble que ce petit relevé suffit et qu’il est de nature à intéresser vos lecteurs. Le véritable problème n’est donc pas de « critiquer » le livre de Bernard-Henri Lévy, car il est en deçà de toute critique ; il est de se demander : 1) Comment un normalien, agrégé de philosophie selon ce que nous apprend la couverture du livre, peut-il se mépriser lui-même et mépriser ses lecteurs au point de leur infliger une pareille « science » et se comporter, pour utiliser son propre vocabulaire (pp. 78-79), comme un « bateleur analphabète » ? 2) Comment il peut se faire que, sans exercer le moindre contrôle, un éditeur, des journaux, des chaînes de télévision lancent un pareil produit, comme on lance une savonnette, sans prendre les garanties de qualité que l’on exige précisément d’une savonnette ? Est-ce cela la Barbarie à visage humain ?

    Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

    Pierre Vidal-Naquet
    ————-

    Réponse de Bernard-Henri Lévy dans Le Nouvel Observateur, le 18 juin 1979 :

    Pierre Vidal-Naquet vient, peut-être, d’inventer un genre inédit dans la République des Lettres : le rapport de police philosophique. Comment qualifier en effet un texte qui, à mi-chemin de la délation publique et du caporalisme savant, prétend censurer toute parole qui n’aurait point d’abord comparu au grand tribunal des agrégés ? Sait-il bien ce qu’il dit, et ce que pèsent les mots qui le disent, quand il exhorte « un éditeur, des journaux, des chaînes de télévision » à renforcer leur « contrôle » sur la production des idées et leur circulation ? A-t-on jamais vu un intellectuel prendre la peine d’adresser la même lettre, le même jour, à tous les responsables de toutes les « publications » qui ont eu l’« occasion » de faire favorablement « écho » au livre d’un autre intellectuel ? C’est pour tant bien à cela que s’occupe, aujourd’hui, l’un de nos plus éminents historiens. Et, puisqu’il prétend me retirer, semble-t-il, mon brevet de « science », je lui décerne, moi, volontiers, sa médaille de procureur.
    Car enfin, entrons donc, un instant, dans le jeu de la cuistrerie. Je confesse de bon gré une grossière erreur de référence dans la note où je mentionne Himmler. Mais je ne suis pas sûr, en revanche, qu’au regard d’une histoire qui va de Thomas More à Pol Pot, Constant et Fustel ne puissent être tenus pour « à peu près contemporains ». Je ne crois pas absurde de considérer, depuis Hegel au moins, que la révolution culturelle chrétienne est le lieu d’une rupture où bascule le monde païen et commence d’« expirer » la « romanité » décadente. Je pense effectivement que Sophocle, poète grec du Ve siècle, nous dit, à travers les mythes et la haute mémoire qu’il met en œuvre, la vérité de la conception du monde en vigueur dans la Grèce où il vit, pense et écrit. Et quant à Robespierre, je vois mal comment lui refuser l’athéisme militant, la haine du « Dieu Un et Souverain », qu’il ne se lassait pas de revendiquer dans sa chasse aux chrétiens, à leurs prêtres, et jusqu’à leur calendrier…
    Il y a plus grave et, sur les trois derniers points, la rage dénonciatrice débouche sur le plus étrange, le plus ahurissant aveuglement. Je passe sur la pure et simple falsification qui, à propos du « péché originel », me prête une thèse absurde et largement démentie ailleurs (pp. 235-236). Mais je m’étonne, par contre, qu’il faille rappeler à un helléniste que Denys d’Halicarnasse est bel et bien un écrivain grec, originaire de Carie, fixé à Rome en 30 avant Jésus-Christ, et auteur de fameuses Antiquités romaines. Je suis surpris qu’un intellectuel, probablement antitotalitaire, semble tout ignorer de la crise politique qui ébranla le parti bolchevik en 1928, à l’heure où – avec l’appui de Kalinine et Vorochilov – Rykov, Tomski et Boukharine détenaient, contre Staline, la majorité au Politburo et au comité central. Et je me permets, sur ce point, de lui recommander la lecture du grand livre d’Ante Ciliga, Voyage au pays du mensonge, où il trouvera cette crise contée par le menu (pp. 50-51) : à moins, bien entendu, qu’Ante Ciliga, dissident et martyr, ne soit lui aussi, selon Vidal-Naquet, un « médiocre candidat au baccalauréat ».

    Bernard-Henri Lévy
    ————

    Pierre Vidal-Naquet réplique à Bernard-Henri Lévy dans Le Nouvel Observateur du 25 juin 1979 :

    Comme un petit élève de jadis, coiffé, injustement, du bonnet d’âne, par son instituteur, Bernard-Henri Lévy proteste, et comme on le comprend. Agrégé lui-même, et le disant bien haut, il affirme que j’aurais voulu le faire comparaître « au grand tribunal des agrégés ». Sculptant, avec l’aide des médias, sa propre statue, il affirme que j’ai écrit un « rapport de police philosophique » parce que j’ai dressé une petite anthologie de ses innombrables erreurs, anthologie que j’ai adressée à quelques journaux, non à tous, puisque je n’ai écrit, par exemple, ni au Figaro-Magazine d’Alain de Benoist et Michel Droit, ni à Minute, ni à la presse communiste. Parce que j’ai suggéré que la production intellectuelle ne devait pas relever purement et simplement de la production marchande, quelles que soient les inévitables interférences, me voilà accusé de vouloir faire établir un contrôle « sur la production des idées et leur circulation », et d’être animé d’une « rage dénonciatrice ».
    Il est bon pourtant d’analyser les arguments de Bernard-Henri Lévy. Il y en a de quatre types :

    1. L’aveu limité. Il reconnaît une « grossière erreur » : il a fait témoigner Himmler, mort, au procès de Nuremberg. Mais c’est toute sa note, p. 278, note 49, qui est un tissu d’inventions. Ne va-t-il pas jusqu’à écrire que c’était la Gestapo, non la SS, qui s’occupait des chambres à gaz ?

    2. Qu’est-ce que tout cela aux yeux du philosophe « hégélien » qui raisonne à l’échelle des siècles ? Et c’est ainsi que l’on peut rendre contemporains un texte de Benjamin Constant en 1818, et un texte de Fustel de Coulanges en 1864, faire commencer le temps de la « romanité expirante » avant même l’époque d’Auguste. Je crains que l’explication ne soit plus simple et ne s’appelle : légèreté. S’il a déclaré presque contemporain de Fustel le texte de Constant, n’est-ce pas simplement parce qu’il a lu ce texte dans une édition de 1861 ?

    3. Lecture faite, persiste et signe. Et c’est ainsi que Robespierre, qui fit voter, le 18 floréal an II (7 mai 1794), que « le peuple français reconnaît l’existence de l’Être Suprême et l’immortalité de l’âme » et pourfendit en termes sanglants l’athéisme et les athées, se voit taxer d’« athéisme militant ». C’est encore ainsi que Bernard-Henri Lévy invoque l’autorité de Ciliga pour la manifestation de masse que Staline aurait organisée, en 1928, contre le Parti qui l’a mis en minorité, sur la place Rouge. Aux pages indiquées (50-51) de Dix ans au pays du mensonge déconcertant, Ciliga ne dit rien de tel, et pour cause : il se fait simplement l’écho de rumeurs circulant dans les milieux troskistes sur ce qui se passerait… si Staline était mis en minorité – chose du reste, je le précise, parfaitement inconcevable.

    4. Je n’ai pas dit cela. Le malheur est précisément qu’il l’a dit, ou plutôt écrit. Ayant pris le Pirée pour un homme et Halicarnasse pour un nom de famille, comme on dit Chevreuse ou Saint-Simon, il croit m’apprendre qui est Denys d’Halicarnasse. Appellerait-on, en français, le romancier médiéval Chrétien de Troyes simplement : Troyes, ou le tyran Denys de Syracuse simplement : Syracuse ? Le philosophe a-t-il évoqué à propos de 1’Antigone de Sophocle, la Thèbes de la fin du Ve siècle avant Jésus-Christ – se trompant, s’il s’agit de la cité, d’un millénaire, et s’il s’agit de la pièce, de plusieurs dizaines d’années –, il fait comme s’il n’avait parlé que de la Grèce du Ve siècle. Enfin, si ce spécialiste de la Bible n’a pas parlé, pages 235-236, de la « thèse absurde » du péché originel commis « au septième jour », il en a bel et bien parlé à la page que j’ai citée, et qui est la page 238.

    Querelles de grimauds que tout cela, cuistrerie ? Mais non, Le Testament de Dieu n’est pas un roman ni même un pamphlet, il se veut œuvre d’érudition et relève, à ce titre, de la critique, en gros et en détail.
    Mais il y a plus grave. Bernard-Henri Lévy a parlé à mon propos de « pure et simple falsification ». C’est une expression dure à entendre pour un historien de métier et de vocation. Soit. Voyons un peu ce que nous apprend la critique des textes. Dans Le Monde du 5 janvier 1978, Bernard-Henri Lévy accorde un entretien à Gilbert Comte. On y lit ceci, qui fut dicté comme sien par le philosophe lui-même. Il s’agit de la langue française : « Je crois que la langue française est à la fois ma plus chère maladie et ma seule patrie possible. L’asile et l’antre par excellence. L’armure et l’arme par excellence. Un des lieux, en tout cas, où je me tienne en ce monde. » Beau texte. Mais une version, sans doute, « à peu près contemporaine », puisqu’elle date du 23 décembre 1941, lui fait « spectaculairement écho ». La voici : « Même si je n’étais pas un animal essentiellement français, […] la langue française serait encore pour moi la seule patrie imaginable, l’asile et l’antre par excellence, l’armure et l’arme par excellence, le seul “lieu géométrique” où je puisse me tenir en ce monde pour y rien comprendre, y rien vouloir ou renoncer. » Il s’agit d’une lettre de Saint-John Perse (Alexis Saint-Léger-Léger) à Archibald MacLeish, et on la trouvera dans les Œuvres complètes du poète (collection de la Pléiade), page 551. « Pure et simple falsification », avez-vous dit ?

    Pierre Vidal-Naquet

    ————————–
    Cornelius Castoriadis, “L’industrie du vide” dans Le Nouvel Observateur du 9 juillet 1979 :

    Il est regrettable que la lettre de Pierre Vidal-Naquet publiée dans Le Nouvel Observateur du 18 juin 1979 (p. 42) ait été amputée de quelques passages importants : « II suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que, loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses ou d’affirmations délirantes. Devant 1’énorme tapage publicitaire dont bénéficie ce livre, et indépendamment de toute ques-tion politique et notamment de la nécessaire lutte contre le totalitarisme, il importe de rétablir, dans les discussions intellectuelles, un minimum de probité […]. Qu’il s’agisse d’histoire biblique, d’histoire grecque ou d’histoire contemporaine, M. Bernard-Henri Lévy affiche, dans tous les domaines, la même consternante ignorance, la même stupéfiante outrecuidance, qu’on en juge : […]. »

    Shmuel Trigano avait corroboré d’avance ce jugement, quant à l’histoire et l’exégèse bibliques, dans Le Monde (25 mai 1979). Il est simplement indécent de par-er à ce propos de « jeu de la cuistrerie » et de prétendre que l’on veut « censurer toute parole qui n’aurait point d’abord comparu au grand tribunal des agrégés », comme a le front de le faire quelqu’un qui occupe les médias presque autant que la « bande des quatre » et pour y produire un vide de la même qualité. Vidal-Naquet n’a pas demandé aux responsables des publications de « renforcer le contrôle sur la production des idées et leur circulation ». Il s’est dressé contre la honteuse dégradation de la fonction critique dans la France contemporaine. De cette dégradation, il est évident que les direc-teurs des publications sont aussi responsables – comme ils 1’étaient (et le restent) d’avoir, pendant des décennies, présenté ou laissé présenter comme « socialisme » et « révolution » le pouvoir totalitaire des Staline et des Mao. Mais peut-être que l’auteur, du haut de la nouvelle « éthique » qu’il veut enseigner au monde, nous dira-t-il, comme naguère les « philosophes du désir », que « la responsabilité est un concept de flic » ? Peut-être n’a-t-il qu’une notion carcérale et policière de la responsabilité ?

    Dans la « République des Lettres », il y a – il y avait avant la montée des imposteurs – des mœurs, des règles et des standards. Si quelqu’un ne les respecte pas, c’est aux autres de le rappeler à l’ordre et de mettre en garde le public. Si cela n’est pas fait, on le sait de longue date, la démagogie incontrôlée conduit à la tyrannie. Elle engendre la destruction – qui progresse devant nos yeux – des normes et des comportements effectifs, publics sociaux que présuppose la recherche en commun de la vérité. Ce dont nous sommes tous responsables, en tant que sujets politiques précisément, ce n’est pas de la vérité intemporelle, transcendantale, des mathématiques ou de la psychanalyse ; si elle existe, celle-ci est soustraite à tout risque. Ce dont nous sommes responsables, c’est de la présence effective de cette vérité dans et pour la société où nous vivons. Et c’est elle que ruinent aussi bien le totalitarisme que l’imposture publicitaire. Ne pas se dresser contre l’imposture, ne pas la dénoncer, c’est se rendre coresponsable de son éventuelle victoire. Plus insidieuse, l’imposture publicitaire n’est pas, à la longue, moins dangereuse que l’imposture totalitaire. Par des moyens différents, l’une et l’autre détruisent l’existence d’un espace public de pensée, de confrontation, de critique réciproque. La distance entre les deux, du reste, n’est pas si grande, et les procédés utilisés sont souvent les mêmes. Dans la réponse de l’auteur, on retrouve un bon échantillonnage des procédés de la fourberie stalinienne. Pris la main dans le sac, le voleur crie au voleur. Ayant falsifié l’Ancien Testament, il accuse Vidal-Naquet de falsification à ce même propos, et à ce même propos il se refalsifie lui-même (prétendant qu’il n’a pas écrit ce qu’il a écrit et renvoyant à d’autres pages qui n’ont rien à voir). On retrouve aussi les mêmes procédés d’intimidation : voyez-vous, désormais, relever les erreurs et les falsifications d’un auteur relève de la « délation », du « rapport de police », du « caporalisme savant » et des tâches de « procureur ». (Ainsi, Marchais engueule les journalistes : « Messieurs, vous ne savez pas ce qu’est la démocratie. »)

    Ce qui importe n’est pas, évidemment, le cas de la personne, mais la question générale que Vidal-Naquet posait à la fin de sa lettre et que je reformulerai ainsi : sous quelles conditions sociologiques et anthropologiques, dans un pays de vieille et grande culture, un « auteur » peut-il se permettre d’écrire n’importe quoi, la « critique » le porter aux nues, le public le suivre docilement – et ceux qui dévoilent l’imposture, sans nullement être réduits au silence ou emprisonnés, n’avoir aucun écho effectif ?
    Question qui n’est qu’un aspect d’une autre, beaucoup plus vaste : la décomposition et la crise de la société et de la culture contemporaines. Et, bien entendu aussi, de la crise de la démocratie. Car la démocratie n’est possible que là où il y a un ethos démocratique : responsabilité, pudeur, franchise (parrésia), contrôle réciproque et conscience aiguë de ce que les enjeux publics sont aussi nos enjeux personnels à chacun. Et, sans un tel ethos, il ne peut pas y avoir non plus de « République des Lettres » mais seulement des pseudo-vérités administrées par l’État, par le clergé (monothéiste ou non), par les médias.
    Ce processus de destruction accélérée de l’espace public de pensée et de montée de l’imposture exigerait une longue analyse. Ici, je ne peux qu’indiquer et décrire briève-ment quelques-unes de ses conditions de possibilité.

    La première concerne les « auteurs » eux-mêmes. Il leur faut être privés du sentiment de responsabilité et de pudeur. La pudeur est, évidemment, vertu sociale et politique : sans pudeur, pas de démocratie. (Dans les Lois, Platon voyait très correctement que la démocratie athénienne avait fait des merveilles aussi longtemps que la pudeur, aidôs, y régnait.) En ces matières, l’absence de pudeur est ipso facto mépris d’autrui et du public. Il faut, en effet, un fantastique mépris de son propre métier, de la vérité certes aussi mais tout autant des lecteurs, pour inventer des faits et des citations. Il faut ce mépris du public au carré pour faire mine, lorsque ces bourdes sont relevées, de retourner l’accusation d’ignorance contre celui qui les a signalées. Et il faut une impudeur sans pareille – ou plutôt que les communistes et les fascistes nous avaient déjà exhibée – pour désigner comme « intellectuel probablement antitotalitaire » (souligné par moi ; le style de l’insinuation, qui pourrait être rétractée si les choses tournaient mal, pue L’Humanité à mille kilomètres) Pierre Vidal-Naquet, qui s’est toujours trouvé, depuis plus de vingt ans, à la première ligne des dénonciateurs du totalitarisme et a combattu la guerre d’Algérie et la torture à une époque où cela, loin de rapporter de confortables droits d’auteur, comportait des risques réels.

    Mais des individus richement pourvus de ces absences de qualités ont existé de tout temps. Généralement, ils faisaient fortune dans d’autres trafics, non dans celui des « idées ». Une autre évolution a été nécessaire, celle précisément qui a fait des « idées » un objet de trafic, des marchandises consommables une saison et que l’on jette (oublie) avec le prochain changement de mode. Cela n’a rien à voir avec une « démocratisation de la culture » pas plus que l’expansion de la télévision ne signifie « démocratisation de l’information », mais très précisément, une désinformation uni-formément orientée et administrée.
    Que l’industrie des médias fasse son profit comme elle peut, c’est, dans le système institué, logique : son affaire, c’est les affaires. Qu’elle trouve des scribes sans scrupule pour jouer ce jeu n’est pas étonnant non plus. Mais tout cela a encore une autre condition de possibilité : l’attitude du public. Les « auteurs » et leurs promoteurs fabriquent et vendent de la camelote. Mais le public l’achète – et n’y voit que de la camelote, des fast-foods. Loin de fournir un motif de consolation, cela traduit une dégradation catastrophique, et qui risque de devenir irréversible, de la relation du public à 1’écrit. Plus les gens lisent, moins ils lisent. Ils lisent les livres qu’on leur présente comme « philosophiques » comme ils lisent les romans policiers. En un sens, certes, ils n’ont pas tort. Mais, en un autre sens, ils désapprennent à lire, à réfléchir, à critiquer. Ils se mettent simplement au courant, comme l’écrivait L’Obs il y a quelques semaines, du « débat le plus chic de la saison ».

    Derrière cela, des facteurs historiquement lourds. Corruption des mécanismes mentaux par cinquante ans de mystification totalitaire : des gens qui ont si longtemps accepté l’idée que la terreur stalinienne représentait la forme la plus avancée de la démocratie n’ont pas besoin de grandes contorsions intellectuelles pour avaler l’affirmation que la démocratie athénienne (ou l’autogestion) équivaut au totalitarisme. Mais aussi la crise de l’époque, l’esprit du temps. Minable époque, qui, dans son impuissance à créer ou à reconnaître le nouveau, en est déduite à toujours resucer, remastiquer, recracher, revomir une tradition qu’elle n’est même pas capable de vraiment connaître et de vraiment faire vivre.

    Il faut enfin aussi – à la fois condition et résultat de cette évolution – l’altération et la dégradation essentielle de la fonction traditionnelle de la critique. Il faut que la critique cesse d’être critique et devienne, plus ou moins, partie de l’industrie promotionnelle et publicitaire. Il ne s’agit pas ici de la critique de l’art, qui pose d’autres questions ; ni de la critique dans les domaines des sciences exactes, ou des disciplines spécialisées, où jusqu’ici la communauté des chercheurs a su imposer 1’ethos scientifique. Dans ces domaines, du reste, les mystifications sont rares aussi pour une bonne raison : trafiquer les coutumes des Bamilékés ou les décimales de la constante de Planck ne rapporte rien. Mais trafiquer les idées générales – à l’intersection des « sciences humaines », de la philosophie et de la pensée politique – commence à rapporter beaucoup, notamment en France. Et c’est ici que la fonction de la critique pouvait et devait être importante, non pas parce qu’elle est facile, mais précisément parce qu’elle est difficile. Devant un au-teur qui prétend parler de la totalité de l’histoire humaine et des questions qu’elle soulève, qui et comment peut distinguer s’il s’agit d’un nouveau Platon, Aristote, Montesquieu, Rousseau, Hegel, Marx, Tocqueville – ou d’un faux-monnayeur ?

    Que l’on ne vienne pas me dire que c’est aux lecteurs de juger : c’est évident, et futile. Ni que j’invite la critique à fonctionner comme censure, à faire écran entre les auteurs et le public. Ce serait d’une insigne hypocrisie. Car la critique contemporaine accomplit massivement déjà cette fonction de censure : elle enterre sous le silence tout ce qui n’est pas à la mode et tout ce qui est difficile. Parmi ses plus beaux fleurons de honte, par exemple : elle ne mentionne, fugitivement, Lévinas que depuis que celui-ci, pillé-haché menu, a été utilisé dans la macédoine-Lévy. Et elle impose, pour autant que cela dépend d’elle, les « produits ». À croire les critiques français, on n’a produit dans ce pays depuis trente ans que des chefs-d’oeuvre ; et rien qui soit mauvais ou critiquable. Il y a belle lurette que je n’ai vu un critique critiquer vraiment un auteur. (Je ne parle pas des cas où la critique est obligée de se faire l’écho de polémiques entre auteurs ; ni des critiques « politiquement » orientées.) Tout ce qui est publié – tout ce dont on parle – est merveilleux. Le résultat serait-il différent s’il y avait une censure préalable et si les critiques écrivaient sur ordre ? L’asservissement commercial-publicitaire ne diffère pas tellement, de ce point de vue, de l’asservissement totalitaire.

    Il y a des standards formels de rigueur, de métier, dont la critique doit exiger le respect, et informer le lecteur si tel n’est pas le cas. Il y a un compte rendu du contenu des ouvrages, aussi honnête et fidèle que possible, à faire (pourquoi le Times Literary Supplement ou la New York Review of Books peuvent-ils le faire et les critiques français non ?). Et il y a un jugement sur le fond que le critique doit risquer et qu’il risque quoi qu’il fasse. Quoi qu’ils fassent, les critiques français qui ont porté aux nues toutes ces années les vedettes successives de l’idéologie française resteront à jamais devant l’histoire avec leur bonnet d’âne.
    Le respect des standards formels de rigueur n’est pas une question « formelle ». Le critique doit me dire si l’auteur invente des faits et des citations, soit gratuitement, ce qui crée une présomption d’ignorance et d’irresponsabilité, soit pour les besoins de sa cause, ce qui crée une présomption de malhonnêteté intellectuelle. Faire cela, ce n’est pas être un cuistre, mais faire son travail. Ne pas le faire, c’est abuser son public et voler son salaire. Le critique est chargé d’une fonction publique, sociale et démocratique, de contrôle et d’éducation. Vous êtes libre d’écrire et de publier n’importe quoi ; mais si vous plagiez Saint-John Perse, sachez que cela sera dit haut et fort. Fonction d’éducation des futurs auteurs et des lecteurs, d’autant plus vitale aujourd’hui que l’éducation scolaire et universitaire se dégrade constamment.

    Pour deux raisons, le respect de ces standards est important. D’abord parce qu’il montre si l’auteur est capable ou pas de se soumettre à certaines lois, de s’autodiscipliner, sans contrainte matérielle ou extérieure. Aucune nécessité logique, ici : dans l’abstrait, on peut concevoir qu’un auteur génial maltraite au possible les faits et les citations. Mais, par un de ces mystères de la vie de l’esprit – visiblement impénétrables pour les génies-Darty –, on n’en connaît guère d’exemple. Il se trouve que les grands créateurs ont toujours aussi été des artisans acharnés. Que Michel-Ange allait surveiller lui-même l’extraction de ses marbres dans les carrières. Que, lorsqu’un savant archéologue a voulu dénoncer des « inexactitudes » dans Salammbô – roman, non pas ouvrage historique –, Flaubert a pu lui démontrer qu’il connais¬sait l’archéologie punique et romaine mieux que lui.

    Mais aussi parce qu’il n’y a pas d’abîme séparant le « formel » et le « substantiel ». Si les critiques avaient tiqué sur le désormais célèbre auteur Hali-baba-carnasse, ils auraient facilement découvert, de fil en aiguille, que 1’« auteur » tire son « érudition éblouissante » du Bailly (excellent dictionnaire pour les terminales des lycées, mais pas pour une enquête sur la culture grecque) et que les âneries qu’il raconte sur l’absence de « conscience » en Grèce tombent déjà devant cette phrase de Ménandre : « Pour les mortels, la conscience est dieu. » S’ils avaient tiqué devant la « mise à mort du Dieu » par Robespierre, ils auraient peut-être plus facilement vu ce qui est gros comme une maison : que 1’« auteur » falsifie les faits pour lier athéisme et Terreur, et brouiller l’évidence historique massive montrant que les « monothéismes » ont été, infiniment plus que les autres croyances, sources de guerres saintes, d’extermination des allodoxes, complices des pouvoirs les plus oppressifs ; et qu’ils ont, dans deux cas et demi sur trois, explicitement réclamé ou essayé d’imposer la confusion du religieux et du politique.
    Si la critique continue à abdiquer sa fonction, les autres intellectuels et écrivains auront le devoir de la remplacer. Cette tâche devient maintenant une tâche éthique et politique. Que cette camelote doive passer de mode, c’est certain : elle est, comme tous les produits contemporains, à obsolescence incorporée. Mais le système dans et par lequel il y a ces camelotes doit être combattu dans chacune de ses manifestations. Nous avons à lutter pour la préservation d’un authentique espace public de pensée contre les pouvoirs de l’État, mais aussi contre le bluff, la démagogie et la prostitution de l’esprit.

    Cornelius Castoriadis

    Notes :
    1 – ‘baal’
    2 – Les passages entre crochets, figurant dans la lettre adressée par Pierre Vidal-Naquet au Nouvel Observateur, ont été supprimés dans la version qu’en a publiée l’hebdomadaire
    Ces articles peuvent être consultés tels qu’ils ont été publiés, dans les archives en ligne du Nouvel Observateur.

    A lire aussi sur nonfiction.fr :

    - ‘BHL n’a plus envie de rire’
    - Bernard-Henri Lévy, Ce grand cadavre à la renverse, par Frédéric Martel.
    - Daniel Bensaïd, Un nouveau théologien : Bernard-Henri Lévy, par Roman Abreu.

    rédacteur : LA RÉDACTION,
    Illustration : fnac.com

    • moderato si cantabile Le 01 juin 2014 à 16h03
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      Merci Axel, d’avoir reproduit, ici, ces textes. Je les avais déjà lu, en leur temps….mais quel bonheur de les retrouver.
      Il y a surtout ce passage (du paragraphe tout entier important) qui me marque, qui me parle, et je me suis toujours demandé s’il parle vraiment à BHL, aussi, s’il a jamais compris l’importance :

      “« Même si je n’étais pas un animal essentiellement français, […] la langue française serait encore pour moi la seule patrie imaginable, l’asile et l’antre par excellence, l’armure et l’arme par excellence, le seul “lieu géométrique” où je puisse me tenir en ce monde pour y rien comprendre, y rien vouloir ou renoncer. »

      je pense (qu’à moi soit l’erreur et la faute) que ce brave BHL n’a jamais rien pigé à la beauté de ce “passage”, à l’importance que la langue française a eu, autre fois, pour façonner la “pensée”, un peu partout, sur la Terre.

    • chatard Le 02 juin 2014 à 16h49
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      Bien ce billet sur BHL et Pierre Vidal-Naquet. Le problème qui me donne envie de vomir est:
      même quand des pontes comme Aron et Vidal-Naquet démontrent, preuves à l’appui, que BHL est un imposteur, ça reste lettre morte.

      Malgré des ridiculeries comme ‘jean marie Botul’, BHL reste toujours le porte étendard de la pensée unique sur les médias depuis le début des années 80. Il y a une réaction à BHL certes: ce n’est pas un hasard si Finkielkraut écrit “il faut réhabiliter Péguy” que BHL avait enterré dans “l’idéologie française”.

      Je pense que les penseurs, les économistes, les sociologues, etc, ont compris que toutes ces disciplines n’étaient pas des sciences, on pouvait faire dire n’importe quoi à une supputation philosophique, sociologique, etc. Aux 19e, des sociologues comme Durkheim, des économistes comme Marx étaient conscients de ce biais mais avaient l’honnêteté de rechercher la vérité et de raisonner à partir de la réalité. Après guerre, Sarte par exemple construit une philosophie sans tenir compte de la réalité. Après 68, non seulement on ne tient plus compte de la réalité mais on fait l’économie de la vérité. Le penseurs comme BHL se fichent de la réalité et de la vérité, tout thèse étant indémontrable… BHL déclare lui même que l’art de la philosophie ne vaut que s’il est un art de la guerre. Peu importe qu’une thèse serve à s’approcher d’une vérité, il s’agit de prendre appui sur une pensée pour exercer un pouvoir: changer l’homme, changer le monde, changer les relations, changer les mœurs, etc. Quand un contradiction ou une erreur est décelée, il s’agit d’appliquer les méthodes de propagande de Goebbels: répéter 100 fois un mensonge pour qu’il devienne vérité. On à inventé le principe du philosophe médiatique dans ce but. Çà marche: moins BHL est crédible, plus il a un pouvoir en matière de politique étrangère quelque soit le gouvernement. Idem pour les journalistes “stars”: pourquoi on envoie Fourest observer les élections en Ukraine alors qu’on connait son parti pris? Alors je souhaite bon courage à Olivier Berruyer lorsqu’il part en guerre contre les médias. Sur le fond, il a raison, je pense que la vérité n’appartient pas à un camps et que le rôle des médias est de mettre face à face des gens honnêtes (Taguieff, Gauchet, Tillinac vs Michéa, Lordon par ex). Mais au lieu de faire ça, on radicalise le débat. Je suis fan de Zemmour (contradicteur de BHL qu’il juge “schizophrène”), je remarque que depuis les élections du 25 mai, Zemmour se radicalise à 100%. A ce rythme, Marine le pen va apparaître comme une “modérée de centre droit”. Ils ont compris que la seule manière de sortir d’un système politico-médiatique complètement sclérosé, ce n’est pas d’apporter de la modération, c’est de le faire exploser en radicalisant un débat. C’est la stratégie de Zemmour quand il dit qu’il s’opposait systématiquement à tout quand il était invité chez Ruquier pour casser un faux débat entre bien pensants.

      Ce n’est que mon avis mais je pense qu’on ne va pas sortir de cette sclérose dans le calme mais que ça va plutôt nous amener à une radicalisation violente.

      • chatard Le 02 juin 2014 à 19h06
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        Je note encore un truc dans la guerre entre “progressistes utopiques” et “néo réac”. les néo réacs reprochent, aux progressistes leur pensée “hors sol”, leur arrogance, leur relativisme, leur aveuglement, la haine de soi et l’amour inconditionnel de ce qui est autre, le mépris du peuple, la lecture du passé à travers la grille de lecture du présent et leur fuite en avant qui devient autoritaire. Les néo réacs disent réfléchir dans le cadre du réel (Houellebecq est présenté comme l’écrivain du réel, Radio courtoisie la radio du monde réel, Zemmour reproche à BHL de négliger l’impact de sa pensée sur le réel, etc). Dans un sens ils ont raison. Ils ont aussi raison de dire qu’une nation est une réalité historique, une frontière une nécessité économique ou culturelle, l’identité un socle qui permet d’avoir confiance en soi et construire avec celui qui est différent, l’égalité absolue une utopie absurde, le libéralisme poussé à l’extrême conduit à l’aliénation, la mondialisation sans projet est une impasse environnementale et humaine, l’Europe est un hold-up démocratique et une construction inefficace.

        Mais parfois ils tentent eux aussi d’imposer des dogmes: la différence homme/femme devient l’intelligence créative est exclusivement masculine, la non égalité des civilisations devient supériorité de certains peuples, le désir de renouer avec son passé conduit à idéaliser ou à réhabiliter des hommes comme Napoléon, Robespierre, etc…

        On est en train de vivre un contrecoup puissant de la pensée libérale-libertaire qui a été appliquée avec aveuglement dés le début des année 80 et qui risque de devenir de plus en plus autoritaire et guerrière.

        • chatard Le 02 juin 2014 à 22h21
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          Le pire dans tout ça, c’est que le PS dont la mission principale était d’arbitrer le rapport capital/travail, n’a pas été capable de s’emparer des thèmes suivants: frontières, immigration, insécurité, école & méritocratie, intégration (ou plutôt assimilation) des immigrés.

          En ce qui concerne les frontières, elles permettaient à l’état de négocier avec les détenteurs de capitaux un arbitrage travail/capital: s’il n’y a plus de frontières, un investisseur n’a rien à négocier: il va investir dans un autre pays où les salaires et les charges sont plus bas (ex Irlande). C’est le point principal ama qui a entrainé la mort actuelle du PS.

          En ce qui concerne la sécurité, Clémenceau (qui était un homme de gauche) avait très bien compris que la sécurité était un bien publique destiné aux plus pauvres: un riche peut toujours s’enfermer dans un ghetto de luxe comme au USA ou au brésil, par contre un pauvre souffre au quotidien de l’insécurité.

          En ce qui concerne l’immigration, Georges Marchais du PC était contre. Il avait une lecture marxiste et savait que la force de travail immigrée constituait un sous prolétariat sans conscience de classe et qui selon Marx était le grand ennemi du prolétariat. Le sous prolétariat est aussi appeler l’armée de réserve du capital car il pouvais fait baisser le cout du travail et menacer les acquis sociaux en se vendant à un prix misérable aux détenteurs de capitaux.

          En ce qui concerne l’école et la méritocratie: échec cuisant. De Gaulle s’était pourtant bien débrouillé pdt les 30 glorieuses.

          En ce qui concerne l’intégration, les néo réac disent que les immigrés devraient s’assimiler c’est à dire adopter la cultures du pays hôte afin de ne pas aboutir sur le repli communautariste. Le PS n’a pas demandé l’assimilation au nom de l’égalitarisme: toutes les cultures se valent d’autant plus que les européens s’étaient auto détruits pdt la seconde guerre mondiale. Par ailleurs, l’assimilation peut être mal vécue: c’est très difficile de se défaire de sa culture pour en épouser une autre. L’intégration s’est soldée sur un échec avec des communautés qui ne savent pas vivre ensemble. En plus à la fin des années 90, un antisémitisme importé de la guerre du proche orient est venu saper les rapports entre les juifs et les musulmans notamment.

          A cela on peut ajouter chômage de masse, la désindustrialisation et l’atlantisme à cause de Bruxelles notamment.

          Ama, la popularité du FN s’explique par l’inaptitude de la droite mais surtout du PS à avoir été capables de prendre en compte ces problèmes et en passant par perte et profit l’identité nationale et la nation qui était une entrave pour la construction européenne. En plus le FN dispose d’un appui intellectuel avec les néo réac qui ont fait leur apparition pdt les années 2000.
          C’est dommage, une autre gauche aurait pu réussir d’autant que des gens comme Chevènement ou plus tard Piketty avaient parfaitement compris qu’il fallait mettre ces problème sur la place publique au lieu d’en faire des tabous.

          Ça peut se résumer ainsi:

          - Ne parlez pas de l’insécurité, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de l’immigration et du chômage, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la violence à l’école, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la progression du communautarisme, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la désindustrialisation du pays, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la destruction des droits sociaux, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la destruction des services publics, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la déqualification des diplômes, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas du chômage des jeunes, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas du chômage des ‘seniors’, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas du manque de démocratie de l’Union Européenne, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de l’Euro, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas du dumping fiscal, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas du dumping social, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas des profits honteux de la finance internationale, cela fait le jeu du Front National,
          - Ne parlez pas de la mondialisation, cela fait le jeu du Front National,

          Par leur incapacité à sortir de la pensée unique, les politiciens de l’ump et du ps ont laissé le monopole de la contestation et donc un boulevard au Front National…

  43. chatard Le 03 juin 2014 à 10h53
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    Oh, elle est belle celle la! l’article du point et l’express nous éclairent au sujet des relations incestueuses entre médias et politiciens:

    La société de Patrick de Carolis, ancien Président de France Télévisions, a reçu de Bygmalion 120.000 euros, qui pourraient correspondre à des rétro-commissions selon un article du Point du 26 mai 2014.

    link to lepoint.fr

    Des contrats ont continué à être passés entre Bygmalion et France Télévisions sous l’actuelle Présidence de Rémy Pflimlin, qui est entendu par la justice en qualité de « témoin assisté »

    link to blogs.lexpress.fr

    Ben voila, nous sommes revenu au temps ou Goebbels fournissait des récepteurs radio à la population pour que tout le monde soit branché sur la propagande officielle. Le FN semble aussi mouillé dans l’affaire Bygmalion…

    Asselineau, qui ne paye pas et donc ne passe pas à la TV pousse un coup de gueule:

    Plusieurs observateurs ont d’ailleurs noté l’étonnant traitement de faveur dont a bénéficié le parti de Mme Le Pen lors de la soirée électorale du 25 mai 2014 sur France 2, ainsi que les invitations à répétition du FN à l’émission « Des paroles et des actes » (link to leplus.nouvelobs.com). C’est d’ailleurs lors de cette émission du 10 avril dernier que Marine Le Pen a plagié, tout en le dénaturant, un dossier de l’UPR sur les promesses d’« autre Europe », formulées depuis des décennies par tous les partis politiques, FN compris.

    Alors que France 2 a sorti systématiquement le tapis rouge pour le FN depuis plusieurs mois, le même service public a refusé catégoriquement à l’UPR le moindre passage médiatique, non seulement pour se défendre et rétablir la vérité concernant le plagiat de Mme Le Pen du 10 avril, mais plus généralement pour se faire connaître des Français lors de la campagne des européennes.

    Tour à tour, les organisateurs de l’émission « Des paroles et des actes », puis ceux de « Mots croisés », puis ceux des « Quatre vérités », puis ceux du journal télévisé ont opposé des refus systématiques aux demandes répétées de l’UPR d’y être reçue pendant la campagne pour les élections européennes. En revanche, France 2 a reçu le Front National, Nouvelle donne et Nous citoyens à plusieurs reprises, mais aussi le NPA, dont le scrutin a révélé qu’il a fait un score inférieur à celui de l’UPR.

    Dans les prochains jours, l’UPR va faire rapport au Président du CSA, Olivier Schrameck, du traitement inacceptable dont elle a été l’objet pendant la campagne des européennes par la majorité des médias audiovisuels de grande diffusion et, tout spécialement, par France 2.

    L’UPR forme le vœu que la justice et les journalistes d’investigation puissent faire toute la lumière sur l’affaire Bygmalion.

    Cette affaire est révélatrice de la nécrose d’une partie de la sphère politico-médiatique.

    Elle pourrait aussi être l’indice de tractations sordides autour d’une possible recomposition d’une partie de la droite avec l’extrême droite.

     

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