Je suis né, il y a de ça bien longtemps, dans un pays dont on disait à cette époque qu’il était entre les deux blocs : celui de l’Est et celui de l’Ouest. Un pays non aligné. Un pays pacifique et paisible avant tout. J’y suis né et j’y ai vécu les vingt premières années de ma vie. Assez pour être capable de discerner et de comprendre la vie de mon pays, faire mes études et mes premières expériences.

Dès 1960, la Yougoslavie socialiste a été poussée par les et le FMI à s’ouvrir à l’économie du marché et à mettre en œuvre des réformes économiques. Mal préparées et mal protégées, les entreprises d’État se sont très rapidement retrouvées dans une crise économique. Le chômage de masse a fait son apparition. Bref, nous sommes devenus malléables et corvéables à souhait. Le pays a été envahi par des entrepreneurs et des hommes d’affaires allemands, autrichiens, suisses, hollandais, tous attirés par la main d’œuvre bon marché.

De nombreux Yougoslaves sont devenus des « gastarbeiters », des travailleurs émigrés. Au plus haut de la conjoncture, selon les estimations, il y avait dans les pays occidentaux jusqu’à 2,5 millions de travailleurs yougoslaves.

En 1970, j’étais de ceux qui ont suivi le mouvement. Je suis arrivé en plein boum économique. Je me souviens que j’avais les yeux grands ouverts, abasourdi par tous ces signes ostentatoires de richesse. Par les banques partout présentes.

Bien que je ne sois pas né dans le capitalisme, une question me taraudait : comment se peut-il que toutes ces banques soient rentables ? Bien plus tard j’ai fini par comprendre. Je n’en dirai pas plus maintenant car je voudrais exposer et développer ce point dans un autre article.

Forcément, j’ai comparé ce monde nouveau que je découvrais avec le monde que je venais de quitter. Le premier constat frappant, c’était le degré de mensonge et de manipulation dans les médias écrits et télévisuels. Ces médias étaient pleins de glorification pour leur société occidentale, indiscutablement présentée comme supérieure à tous points de vue. Les autres, les pays de l’Est, étaient systématiquement critiqués et dénigrés. La Yougoslavie était souvent mise dans le même sac que les autres pays du de l’Est. Je venais de comprendre que les médias de mon pays étaient beaucoup plus objectifs, plus mesurés, moins mensongers, plus démocratiques en somme.

Période des illusions

L’année 1989, après la , devait être une année « 0 » pour notre humanité toute entière. Du moins c’est ce que nous avons cru. Un nouveau départ pour un monde sans guerres, sans misères. Un monde de bonheur pour tous, dans lequel nous allions enfin vivre tous ensemble. Finies les divisions, les tensions, finie donc cette peur omniprésente d’une guerre imminente.

A l’Est, ils y avaient cru tellement fort, qu’envahis par les illusions ils se sont mis à rêver les yeux ouverts d’un nouveau monde de coexistence et de partage.

Ils se sont imaginés et persuadés que le monde occidental était un monde entre le ciel et la terre. Un mythe soudainement devenu touchable et à leur portée.

Ils étaient probablement dans un état d’esprit similaire à celui des Amérindiens au début de la conquête de Far West ; très naïfs. De vrais candides.

Ensuite l’histoire n’a fait que de se répéter. Car l’histoire se répète toujours, elle change seulement le contexte.

Dommage que l’Occident n’ait pas compris, n’ait pas voulu saisir l’occasion historique de s’ouvrir et d’accueillir, en toute franchise et respect mutuel, ce monde de l’Est venu en paix chercher la coexistence réciproque.

Mensonges et aberrations mentales

Depuis la fin de la la propagande occidentale, américaine en particulier, n’a pas arrêté de marteler d’une manière quasi obsessionnelle, en direction des pays de l’Est, des messages et des images idylliques sur ce monde occidental baignant dans un bonheur parfait.

Appliquée également du côté occidental, cette propagande était mélangée avec des images et des récits sur le monde se trouvant derrière le « rideau de fer », et dont la réalité était complètement déformée et noircie.

Le but était de créer (et ils ont réussi) ce qu’on nomma par la suite le « leadership américain ». Pour le situer, je me propose de définir « leadership » comme un ensemble d’illusions et d’aberrations mentales d’existence d’un monde auquel tous voudraient appartenir. En réalité c’est un monde qui n’existe pas et n’a jamais existé. Ce monde-là s’appelle aussi « le rêve américain ».

Un jeu de dupes en somme. Un tissu de mensonges auxquels nous avons cru. Et il se confirme encore aujourd’hui que la réalité d’hier et la réalité de maintenant sont un tissu de mensonges permanents.

Les Américains en particulier sont dans le mensonge continu et cela depuis leur création. A commencer par le mythe du Far West mis en image par Hollywood de manière idyllique. La réalité est complètement différente et occultée. Vingt millions d’Amérindiens à l’arrivée des colons européens au début de la conquête. A la fin, même pas un siècle plus tard, il n’en restait plus que 60 000 personnes. C’est le plus grand génocide dans l’histoire humaine. A ce jour, pas de condamnation. La vérité commence à peine à transparaître.

Checkpoint Charlie à Berlin, à l’époque du Mur

Checkpoint Charlie à Berlin, à l’époque du Mur

Le monde occidental est encore maintenant acquis à l’image soporifique de « l’ami américain », drapé d’une aura de sauveur du monde libre.

Venu, selon la légende, sauver une première fois l’Europe et le monde lors de la 1ère guerre mondiale. Quelle « chance » !

Rebelote une deuxième fois lors de la 2ème guerre mondiale. Le sauveur américain a réussi à stopper le méchant soviétique au « Checkpoint Charlie ». L’Occident tout entier a eu chaud, il l’a échappé belle. Ouf !

A cet endroit les Américains et leurs laquais européens ont essayé de créer un mythe à la sauce hollywoodienne. Du gros kitsch, oui !

Au début de ce mois de juin 2014, lors de la commémoration du débarquement en Normandie, j’étais époustouflé de voir comment les Américains continuent à falsifier l’histoire et à mentir de manière éhontée. Avec l’aide des poltrons européens bien entendu.

Pour entretenir une psychose permanente, les Américains étaient menaçants et provocateurs, autant envers leurs adversaires qu’envers leur propre population et la population des Alliés. Un tel comportement provoquait des réactions similaires chez l’adversaire et ainsi de suite. Jusqu’à l’instauration de deux côtés d’une véritable paranoïa.

Je pense que l’intervention soviétique en Hongrie en 1956, la construction du mur de Berlin en 1961 et l’arrêt brutal du « Printemps de Prague » en 1968 sont des conséquences directes de cette surenchère paranoïaque des deux blocs. L’initiative directe de cette escalade revenait aux Américains.

Un jour nous saurons la vérité sur cette période connue sous le nom de « la guerre froide ». Nous avons même le devoir de connaître la vérité et toute la vérité.

Il est important aussi de rappeler que les « murs » sont avant tout dans nos têtes. Or, concernant l’autre mur, tombé en 1989, force est de constater qu’il est toujours là, dans les têtes des responsables politiques occidentaux d’aujourd’hui. Pas encore détruit. C’est surtout le cas en ce qui concerne les Américains, qui sont dans une aberration mentale totale.

Retour à la raison : quatre exemples

Malheureusement, nous avons dû déchanter très vite et comprendre que nous n’entrerions pas dans une nouvelle ère de paix et de prospérité. Ce n’était que des mensonges et des promesses de la part des Occidentaux. Leurs intentions n’étaient pas du tout sincères et honnêtes et ils n’avaient jamais voulu traiter avec nous d’égal à égal. Le seul but pour eux était celui d’un Occident vainqueur, triomphaliste et vengeur. Désirant nous asservir pour mieux nous exploiter. Nous n’étions pour eux que des consommateurs de leurs produits capitalistes ; un marché potentiel et rien d’autre.

Afin d’appuyer et confirmer mes dires, je prendrai quatre exemples, parmi tant d’autres :

  • Les industriels occidentaux ont implanté dans nos pays « libérés » une laitière et alimentaire, en écrasant ce qui existait déjà sur place, et sans tenir compte de l’environnement agricole existant. L’effet domino fut instantané et les paysans de ces pays furent ruinés.
  • Nous avons été déconsidérés et traités comme des « moutons à tondre » au profit du système bancaire capitaliste et usurier. Faisant main basse sur les banques de ces pays conquis, les « banksters » ont imposé leurs méthodes et leurs systèmes : des prêts hypothécaires à l’occidentale, mais avec un taux d’intérêt parfois jusqu’à cinq fois plus élevé que pour ceux de l’Ouest. Du vol auto-autorisé oui ! Surtout qu’il s’agissait de prêts en euros, francs suisses ou dollars, et calqués sur la fluctuation du taux de change. L’effet destructeur était garanti un an seulement après avoir conclu un tel prêt. Résultat : un tas de gens ruinés et un taux de suicide exorbitant.
  • Également les Occidentaux nous ont spoliés de toutes nos richesses et matières premières que nos sous-sols contenaient. Ils ont acheté à tour de bras et à un prix plus que dérisoire, souvent en corrompant des potentats locaux, les mines et les usines qui retraitaient ces matières premières. En contrepartie, ils nous ont donné des promesses très vagues de faire des investissements et de créer des emplois pour la population locale sur place.
  • Ou tout simplement en arrivant avec l’armée d’occupation. Exemple d’une telle fourberie : Kosovo et « Bondsteel », 40 000 m2, la plus grande base américaine construite en Europe. En 1999, les Américains ont imposé au gouvernement fantoche de Pristina, un contrat de location de 99 ans, à l’endroit où le sous-sol est riche en mercure, argent et plomb. Je suis persuadé que les Américains ont commencé son pillage immédiatement. Le jour où ils partiront, il ne restera plus dans le sous-sol que des trous béants. Cette base est utilisée par les Américains également comme l’une de leurs prisons secrètes.

Arrivés comme un ouragan, les Occidentaux ont finalement provoqué un effet tsunami.

Arrogance occidentale

Ces agissements occidentaux de vainqueurs triomphalistes étaient particulièrement stupides. Nous étions ouverts envers eux, nous voulions apprendre d’eux, mais aussi transmettre notre savoir. Dans le domaine de la culture nous aurions pu avoir un échange très riche, car la culture revêt pour nous depuis toujours une très grande importance, et nous l’entretenons avec beaucoup de soin. Contrairement à cela, nous avons eu droit à une déferlante de violences, de méchancetés et d’humiliations.

C’est curieux mais je trouve quelques similitudes entre ces événements-là et ceux qui se sont produits à l’époque des civilisations maya et aztèque. Quand les sauvages conquistadors ont pillé et détruit des civilisations bien plus avancées qu’eux.

J’ai l’intime conviction que l’Occident, en cette année 1989, n’a rien compris à ce qui venait d’arriver. Ensemble nous aurions pu construire un monde nouveau, au lieu de détruire simplement ce qui existait déjà. La confiance ainsi perdue ne se regagnera plus jamais.

Les Occidentaux, en cette année 1989, ont tout raté !

Par exemple les Allemands ont cru à l’avènement du 4ème Reich. Genscher, ministre des Affaires étrangères de l’époque et ancien officier SS, a commencé en catimini ses visites dans les ex-pays de l’Axe. Et il s’est fait expulser manu militari des pays baltes par les soviétiques.

La France de Mitterrand était tout d’abord opposée à la réunification allemande. L’Angleterre, comme d’habitude adossée aux EU, attendait un signal américain. Les EU ont fait comme s’ils avaient tout compris ; ils ont fait semblant surtout. Ils ont immédiatement appliqué (une fois de plus) leur théorie du « chaos global ». Gain immédiat certainement, mais très stupide sur les moyen et plus long termes.

Ceux qui ont tout compris

Je crois que les seuls qui ont tout compris en cette année 1989, ce sont les Russes. Pas la Russie de Michaïl Gorbatchev et de son entourage, mais les Russes d’arrière-plan, les stratèges, ceux qui ont immédiatement agi et commencé à créer la Russie d’aujourd’hui. Ils ont compris que la réunification allemande serait, pendant au moins les vingt prochaines années, un coup de frein économique brutal pour la nouvelle réunifiée et par delà un coup de frein pour l’économie occidentale, et que ce laps de temps allait permettre à la Russie moderne et à venir, de se reconstituer économiquement et militairement.

Force est de constater aujourd’hui que ce sont des grands visionnaires et qu’ils avaient entièrement raison.

La stupidité et l’avidité des Occidentaux en général, et des Américains en particulier, ont eu pour effet que nous sommes à présent dans un cul de sac et sans alternative.

Aujourd’hui l’Occident a perdu son hégémonie sur le monde. L’échec de leur politique depuis 1989 est donc total !

Les récents événements, par exemple en Syrie, nous le démontrent.

Les effets de cette tromperie à l’échelle mondiale

« À l’époque, j’étais jeune, très naïf et très bête, et je croyais sincèrement que l’Union soviétique était une menace mortelle pour l’Europe occidentale et que la seule chose qui se dressait entre eux, les communistes malfaisants, et nous, le monde libre, était la puissance militaire de l’OTAN », soulignait Le Saker dans un texte publié en mars 2014 (1).

Elle est bien vraie, cette phrase du Saker. Malheureusement nous étions jeunes et naïfs, notre naïveté frisait la stupidité. D’autant plus que le style des Américains a depuis toujours été le même, simple, trop simple, même carrément simpliste.

La fin de L’URSS

Mikhail Gorbatchev, Président de l’URSS (1985 à 1991)

Mikhail Gorbatchev, Président de l’URSS (1985 à 1991)

Les Russes sont une nation de gens spontanés et naturellement gentils ; ils ont volontairement laissé tomber « le mur » grâce à la naïveté de Mïkhail Gorbatchev. Quoique… au sujet de la naïveté de Gorbatchev, à la tête de l’URSS de 1985 à 1991, il y a quelques doutes aujourd’hui. Aux dernières nouvelles, une enquête judiciaire vient de démarrer à Moscou afin de déterminer s’il s’agit de simple naïveté ou d’un cas de haute trahison.

Sa « Perestroïka » (reconstruction) a produit comme seul vrai résultat un affaiblissement économique, militaire et politique de l’URSS et sa désintégration. Le rouble ne valait plus rien et les gens en jetaient par la fenêtre. Malgré tout, encore aujourd’hui, il se dit content de ce qu’il a fait.

Il a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1990. Plus tard avec l’effondrement de l’URSS, le bruit a couru que c’était la récompense des Américains pour avoir laissé entrer « les renards dans le poulailler ».

Boris Eltsine, Président de l’URSS (1990 à 1999)

Boris Eltsine, Président de l’URSS (1990 à 1999)

Ensuite, quel manque de chance encore pour les Russes. Soit une véritable succession de malchances, soit le résultat d’une corruption à grande échelle : l’arrivée de Boris Eltsine. Ivrogne notoire, oui. Pendant huit ans, ce fut la porte ouverte à toutes les dérives et à tous les pillages. Apparition des chacals surnommés « les oligarques ». Ils se sont enrichis du jour au lendemain, sont devenus des milliardaires. Les plus connus parmi eux : Khodorovski, Abramovich, Berezowsky, Navalny, etc. Un véritable fléau pour la Russie.

Boris Eltsine a aussi profité largement de la situation. En Suisse, la justice a enquêté sur lui pour corruption. Il aurait touché des pots de vin d’une société de génie civil du Tessin, dirigée par un Albanais. Ce dernier a mystérieusement reçu le mandat de rénovation du Kremlin. Pendant son règne, les privatisations sont menées tambour battant. Tout ce qui était privatisable et vendable est parti à vil prix, soit aux oligarques, soit aux étrangers, les Américains en particuliers. Ainsi les Américains se sont offert un complexe militaro industriel au nord de la Russie. Immédiatement après leur achat, ils ont gelé toutes les activités avec cette société, afin de nuire aux Russes. Avec Boris Eltsine, alcoolique chronique, la Russie est devenu la risée de l’Occident. Bill Clinton, président américain à cette époque, avait pris l’habitude, lors de chaque rencontre avec Eltsine, de rire jusqu’aux larmes. Un rire forcé mais triomphaliste bien sûr !

Le fou rire le plus célèbre de l’histoire. Bill Clinton rit aux larmes après que Boris Eltsine eut qualifié les journalistes de désastre. (Extrait des collections de l’atelier des archives www.atelierdesarchives.com)

Le fou rire le plus célèbre de l’histoire. Bill Clinton rit aux larmes après que Boris Eltsine eut qualifié les journalistes de désastre.
(Extrait des collections de l’atelier des archives www.atelierdesarchives.com)

La Russie, grande nation héroïque, voit maintenant sa dignité ainsi piétinée. Les Occidentaux, les Américains en particulier, stupides et vengeurs, se sont comportés comme des éléphants dans un magasin de porcelaine. Pillages, humiliations, vexations de toutes sortes, envers la Russie et les autres pays dits communistes.

Le procès en Roumanie

Coup d’État en Roumanie. Procès bâclé et expéditif du couple Ceausescu. Leur condamnation à mort et leur exécution immédiate. Jugés par deux juges qui ont été emmenés de force sur le lieu servant de tribunal improvisé et qui ressemblait à une classe d’école.

Quelque temps après ce procès, les deux juges se sont suicidés.

La destruction de la République fédérale de la Yougoslavie

Voici maintenant le comble de la stupidité occidentale : la destruction de la République fédérale de la Yougoslavie, sous le prétexte fallacieux que les peuples qui la composent ne veulent plus vivre ensemble. Un prétexte lâche et mensonger. D’ailleurs la preuve en est que les Occidentaux ont mis presque vingt ans à la détruire (de 1991 à 2006). Un grand et magnifique pays, une Europe en miniature. Un pays de 24 millions d’habitants et d’une superficie de presque 260.000 kilomètres carrés (la moitié de la France). Un doux mélange de peuples, de cultures, de religions. Une diversité culturelle, artistique et culinaire incroyable. Pendant la guerre froide, ce pays a rempli parfaitement son rôle de pays tampon entre l’Est et l’Ouest. Malheureusement l’Occident avait des idées de conquête et de domination. Je suis sûr que depuis toujours, les Occidentaux ont voulu uniquement profiter de cette position yougoslave entre les deux blocs, et c’est tout. Usage unique comme un Kleenex, que l’on jette une fois qu’il a servi.

Jetée aux chiens de guerres occidentaux, et cela pour du pognon que gagneront leurs marchands de canons.

Le pognon, la seule vraie valeur occidentale !

A la fin de la guerre froide, les vieux démons se sont réveillés. Tout d’abord chez les Allemands et les Autrichiens (souvenirs des 1ère et 2ème guerres mondiales). Mais également au Vatican, qui a vu là une occasion de régler ses comptes avec l’Église orthodoxe. Les Occidentaux ont joué sur les antagonismes qui étaient propres à ce pays pour le détruire.

Un tel agissement est lâche, criminel et stupide, et il a provoqué beaucoup de souffrance, des centaines de milliers de morts et autant de destruction.

Souvenez-vous que dans une maison existent des murs dits porteurs, auxquels il ne faut jamais toucher, au risque de voir la maison s’écrouler. La Yougoslavie, pour l’Europe en tous cas, était un de ces murs porteurs. Et nos stupides dirigeants occidentaux l’ont détruit.
Depuis lors, la maison n’arrête pas de se fissurer et de menacer de s’écrouler.

J’ai l’impression que la destruction de ce pays sera fatale aux destructeurs et que l’hymne national yougoslave pourrait bien être la musique funèbre occidentale. Dans le cas yougoslave, l’Occident a fait preuve d’un illettrisme politique sidérant et d’une misère culturelle époustouflante.

Et la Russie dans tout ça ?

Les Russes se sont dit : «  Plus jamais ça ! ». Et ils ont tenu parole.

Une fois Eltsine mis à la poubelle de l’histoire, ils se sont choisi le meilleur parmi eux.

Vladimir Vladimirovich Poutine, l’homme providentiel

Vladimir Vladimirovich Poutine, l’homme providentiel

Un président et un homme politique très doué et intelligent. Quelqu’un qui a des principes dans la vie, auxquels il tient et qu’il applique. En moins de 15 ans, il a réussi à rendre à la Russie toute sa splendeur et sa puissance. Aujourd’hui, son pays non seulement n’est plus la risée des Occidentaux, mais bien au contraire, la Russie est devenue acteur géopolitique principal sur la scène mondiale. Sur le plan militaire, le rôle de ce pays est tout aussi important. Les Russes ont rattrapé et même dépassé les Américains dans ce domaine. L’Otan a trouvé dans la Russie un adversaire de taille, qui a réussi à stopper sa progression vers l’Est. Le comportement mensonger des occidentaux envers la Russie est maintenant en train de se retourner contre eux.

« Le jour où le Soleil se lèvera sur la Russie, l’Otan fondra »,  Slobodan Milosevic (ancien Président de la Serbie), suicidé en 2006 par ses geôliers à la prison de la CPI à la Haye. Selon un média britannique, son procès s’acheminait inexorablement vers un non-lieu.

Et finalement l’Occident dans tout ça ?

En 1989 un visionnaire russe avait déclaré : « Communisme et capitalisme sont pile et face d’une même pièce. Maintenant nous laisserons tomber notre communisme. Combien de temps, après ça, croyez-vous que votre capitalisme tiendra ? »

Aujourd’hui, le résultat lui donne entièrement raison.

Conclusion

Quarante-quatre ans se sont écoulés depuis mon arrivée en Occident. Je suis un citoyen à part entière dans mon pays d’adoption (la Suisse). Depuis le début, j’ai eu la volonté et j’ai fait l’effort de m’intégrer dans ce pays. Mais j’ai toujours refusé de m’assimiler.

Depuis le début, j’ai compris l’énorme avantage que j’avais d’être né et d’avoir vécu dans un autre pays, un autre système politique et ensuite de venir ici. Cet avantage, je l’ai toujours mis à profit et exploité à chaque occasion qui se présentait. Cette opportunité, je l’ai notamment utilisée pour comprendre et analyser certaines particularités et certains paradoxes occidentaux.

Par exemple, très rapidement, j’ai dû me rendre à l’évidence que les Occidentaux étaient viscéralement anti communistes, y compris contre le communisme yougoslave, qui pourtant était une forme tempérée et très diluée de sa forme originelle.

Je me suis pendant des années posé la question : pourquoi ?

Un paradoxe que je voulais à tout prix élucider. Et j’ai fini par comprendre.

C’est grandiose, car en réalité c’est la clef de voûte de l’Occident même. La cause est le capitalisme lui-même. Depuis le début, par sa définition-même, c’est un concept économique qui n’est pas viable. Donc, depuis le début, il était condamné à ne pas réussir.

Les raisons et les causes de cet échec inéluctable, je vous propose de les découvrir dans mon prochain article, qui traitera ce sujet.

Filo pour vineyardsaker.fr
Juin 2014

Note :

(1) Today every free person in the world has won! (19 mars 2014)

http://www.vineyardsaker.fr/2014/07/15/1989-lannee-ou-loccident-a-tout-rate-par-filo/