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15 septembre 2014

Pourquoi Poutine a salué le Guide iranien?

FRENCH IRIB

 

dimanche, 14 septembre 2014 10:49

Pourquoi Poutine a salué le Guide iranien?

 

IRIB- La nature des positions irano-russes vis-à-vis des Etats-Unis
et les intérêts stratégiques et économiques que les deux pays partagent, laissent supposer l'émergence d'une alliance solide à venir. En effet, la profondeur du lien stratégique Téhéran/Moscou se manifeste, depuis quelque temps, à la moindre occasion. La convergence, de part et d'autre, sur de nombreux dossiers axiaux, encouragent les deux parties à multiplier rencontres, réunions, à nature politique, économique et militaire. "Al-Arabi Al-Jadid", un journal, qui paraît, à Londres, s'intéresse à cet aspect des relations Téhéran/Moscou, que la visite du Président Rohani, à Douchanbé, a bien mis en relief. "Les entretiens Rohani/Poutine et Zarif/Lavrov ont eu lieu, au seuil d'un nouveau tour des pourparlers nucléaires, le 18 septembre, à New York, fait qui n'est pas passé inaperçu, chezr les analystes, qui y ont vu, plutôt, une tentative de coordination Téhéran/Moscou, pour faire face à l'échéance à venir. Les Iraniens sont, désormais, sûrs que Moscou n'agira plus contre leurs intérêts  et n'ont pas honte de dire qu'ils vont droit vers une alliance avec la Russie. Depuis 2002, la Russie n'a cessé de jouer le rôle de médiateur, dans le dossier nucléaire. Cette médiation s'est avérée, parfois, opposée aux intérêts des Iraniens, comme, par exemple, en cette année 2011, où la Russie a voté un durcissement des sanctions contre l'Iran. Mais les choses ont évolué, depuis que la Russie, elle même, fait la dure expérience des sanctions illégitimes euro-américaines, les quelles visent, surtout, son secteur énergétique et celui des finances. La Russie a, toujours, cherché des solutions au nucléaire iranien : pays détenteur de la technologie nucléaire, elle est à même d'accomplir de vastes projets nucléaires, en Iran, en Inde et en Turquie. Ce sont là des projets qui constituent les socles de l'économie russe. Un accord atomique entre l'Iran et les grandes puissances équivaut, pour la Russie, à de méga-contrats, dans le secteur nucléaire iranien. La Russie peut, aussi, fournir les réacteurs iraniens en combustible. Mais même sans ce fameux accord nucléaire, la Russie et l'Iran se trouvent dans le même camp. La question syrienne et l'extension de Daesh ont, désormais, rapproché les deux Etats, qui semblent déterminés à donner un élan nouveau à leurs coopérations tous azimuts. Le militaire constitue l'un des aspects de cette coopération : l'Iran est le troisième partenaire militaire de la Russie. Certes, l'affaire pas encore réglée des S300 continue à envenimer le climat bilatéral, mais les Iraniens achètent, régulièrement, des missiles et d'autres armements russes, les perfectionnant et les optimisant, suivant leurs besoins. Des chars, des hélicoptères et des chasseurs russes ne sont pas, non plus, rares, dans l'arsenal iranien. Ceci est l'aspect purement national des relations Iran/Russie. Mais il existe un aspect international, qui met les deux Etats, dans un seul et même camp, ce, vis-à-vis des Etats Unis. La nature des relations de la Russie et de l'Iran avec la superpuissance américaine les poussent à se rapprocher, chaque jour davantage. Les faux pas de Washington, en Ukraine, les sanctions anti-russes, le durcissement des sanctions contre l'Iran, les tergiversations américaines, pour parvenir à un accord avec l'Iran, ont, tous, joué en faveur d'un rapprochement "stratégique" Moscou/Téhéran. L'affaire Daesh vient, encore, sceller davantage ce partenariat. Aussi bien la Russie que l'Iran voient, dans cette fameuse coalition US/OTAN contre la milice, une manoeuvre destinée à déstabiliser Assad, à étendre, par la suite, le virus terroriste aux portes de la Russie, au Caucase et en Asie centrale, tout comme aux portes de l'Iran. Les extrémistes takfiris du Caucase ont, entre autre, pour mission, celle de porter atteinte aux exportations gazières et pétrolières de la Russie, une Russie, qui avait pour ambition de coopérer avec l'Iran et la Syrie, pour exporter le pétrole de la Caspienne! Poutine cherche, à présent, à créer un front anti-américain, et il a besoin, pour ce faire, de l'Iran et de la Chine. La stratégie, très intelligente, a englobé, dès les années 90, toutes ces sensibilités : depuis cette époque, l'Iran n'a cessé de se rapprocher de la Russie, à chaque crise avec Washington. L'Iran et la Russie ont tenu tête aux projets américains, en Afghanistan, en  Irak et en Syrie. Cela veut dire que les liens irano-russes ont une orientation particulière : c'est un partenariat à caractère stratégique et économique, c'est ce qu'on appelle une "alliance par nécessité" !! A Dochanbé et lors de sa rencontre avec le président Rohani , Poutine a transmis ses voeux de bon rétablissement au Guide suprême. ces voeux retrouvent tout leur sens.
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