u terme d'une semaine chaotique pour réclamer davantage de libertés politiques, les signes d'un essoufflement du mouvement prodémocratie se multiplient à Hong Kong.
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- Une reprise des activités
Hong Kong a connu une nette reprise de son activité, avec le retour au travail d'un grand nombre d'habitant, la réouverture de nombreuses écoles et la fin du blocus du siège du gouvernement, où 3000 employés ont pu retourner à leur poste.
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© Photo AFP ANTHONY WALLACE © Photo AFP PHILIPPE LOPEZ
- Moins de manifestants
Sur les places qui avaient vu se déployer depuis le 28 septembre des dizaines de milliers de protestataires, la mobilisation était plus faible que jamais ce lundi même si le nombre des manifestants augmentait un peu dans la soirée, à la fin de la journée de travail.
- Un appel à la dispersion
Le chef de l'excutif local Leung Chun-ying a lancé un nouvel appel à la dispersion "dès que possible", particulièrement sur le site de Mongkok, en face de l'île de Hong Kong, sur le continent, l'un des trois sites occupés par les manifestants.
Des heurts y avaient opposé les protestataires à des habitants excédés, auxquels s'étaient mêlé les hommes de main des triades, la mafia chinoise. "Afin de prévenir des crimes violents et réduire le nombre de blessés, la police prendra des actions appropriées le moment venu", a dit C.Y, comme est surnommé à Hong Kong le chef de l'exécutif.
- Moins de soutien de l'opinion publique
Le mouvement a bénéficié d'un large soutien de l'opinion publique mais après huit jours de paralysie le mécontentement va croissant, en particulier chez les commerçants qui paient des loyers parmi les plus chers du monde.
"Les magnats de l'immobilier ne vont pas nous réduire le loyer ce mois-ci, on doit toujours le payer", s'est plaint par exemple un couple gérant un commerce de vente de jus de fruits.
- L'épuisement des manifestants
Parmi les irréductibles toujours présents dans la rue, le soulagement de ne pas avoir été évacués par la police tourne à l'épuisement.
"Tout le monde est épuisé, on ne peut pas continuer longtemps"
"C'est bien que rien ne se soit passé (avec la police), j'espérais qu'il se passe quelque chose pour que ça se termine rapidement", a avoué Otto Ng Chun-lung, 20 ans, étudiant en sociologie. "Tout le monde est épuisé, on ne peut pas continuer longtemps".
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Certains ont cependant dit qu'ils allaient rester, tandis que d'autres promettaient de revenir.
"Nous allons rester ici jusqu'à ce que le gouvernement nous entende", a lancé Jurkin Wong, un étudiant de 20 ans.
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- Un repli tactique ?
Des professeurs d'université avaient appelé les étudiants à quitter les rues dimanche tandis que des protestataires estimaient qu'il était temps d'opérer un repli tactique.
"Même ceux qui soutiennent le mouvement ne veulent pas perdre d'argent"
"Même ceux qui soutiennent le mouvement ne veulent pas perdre d'argent", a souligné l'analyste politique Willy Lam. "Je crois qu'il est sage de réduire (l'occupation du terrain) car il serait dur de convaincre l'opinion que poursuivre le blocus permettrait d'obtenir des résultats".
"Si les discussions entre les autorités et le gouvernement sont totalement stériles" et si le président chinois Xi Jinping refuse "toute concession, il sera toujours possible de reprendre le mouvement".