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13 octobre 2014

THEORIE DU COMPLOT - Comment la CIA a-t-elle converti le terme « théorie du complot » en une arme?

 Sur ARRÊT SUR INFO

 

 Comment la CIA a-t-elle converti le terme « théorie du complot » en une arme?

 

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Des Tactiques subtiles et trompeuses pour discréditer la vérité dans les médias et la .
«Théorie du complot» est un terme qui provoque à la fois la peur et l’anxiété dans le cœur de la plupart des figures publiques, en particulier les journalistes et les universitaires. Depuis les années 1960, le label est devenu un dispositif disciplinaire qui a été extrêmement efficace pour définir certains événements hors limites d’une enquête ou du débat. Surtout aux États-Unis, soulever des questions légitimes sur les récits officiels douteux dans le but d’informer l’opinion publique (et ainsi la politique publique) est un crime majeur de la pensée qui doit être cautérisé de la psyché publique à tout prix.
La connotation hautement négative de la théorie du complot peut être attribuée aux tirades bien connues de l’historien libéral Richard Hofstadter contre la «Nouvelle Droite». Pourtant, c’est bien la CIA qui a probablement joué le plus grand rôle dans l’instrumentalisation efficace de ce terme.
Suite à la vague de scepticisme de la  envers les conclusions de la Commission Warren sur l’assassinat du président John F. Kennedy, la CIA a envoyé une directive détaillée à l’ensemble de ses bureaux. Intitulée « Lutte contre la critique du rapport de la Commission Warren, la directive a joué un rôle décisif dans l’optique d’utiliser le terme » théorie du complot  » comme une arme pouvant être utilisée contre n’importe quel individu ou groupe remettant en question les programmes et activités de plus en plus clandestines du.
Ce mémorandum important et ses larges implications pour la politique américaine et le discours public sont détaillés dans un livre à paraître de la Florida State University, le politologue Lance de-Haven-Smith, Conspiracy Theory in America. Le Dr. de-Haven-Smith utilise le concept de crimes de l’Etat contre la démocratie pour interpréter et expliquer la complicité potentielle du gouvernement dans des événements tels que l’incident du golfe du Tonkin, les grands assassinats politiques des années 1960, et le 11 Septembre.
« CIA document 1035-960 « a été publié en réponse à une demande FOIA datant de 1976 du New York Times. La directive est particulièrement importante car elle souligne la préoccupation de la CIA concernant « la réputation dans son ensemble du gouvernement américain » vis-à-vis du rapport de la Commission Warren. L’agence a voulu tout particulièrement maintenir sa propre réputation et mis en avant son rôle dans la  « communication d’informations à la commission [Warren] . »

warren report cia conspiracy theories

warren report cia conspiracy theories 2

Le mémorandum expose une série détaillée d’actions et de techniques pour « contrer et discréditer les revendications des théoriciens de la conspiration, de manière à empêcher la circulation de celles-ci dans d’autres pays. » Par exemple, l’approche des « membres de l’élite amis » (en particulier des politiciens et éditeurs) « pour leur rappeler l’intégrité et la solidité de la Commission Warren doit être une priorité. « Les arguments des critiques sont sans fondement sérieux», indique le document, et « les discussions spéculatives à venir proviennent de l’opposition [communiste]. » (Fawkes: de nos jours, l’argument mis généralement en avant est que ce sont des rumeurs d’extrême droite, rien n’a réellement changé si ce n’est le nom des boucs émissaires).

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L’agence a également dirigé ses membres « à employer des agents de  pour [nier] et réfuter les attaques des critiques. Les critiques de livres et des articles de fond sont particulièrement appropriées à cette fin ».
1035-960 délimite en outre des techniques spécifiques pour contrer les arguments « conspirationnistes » sur la base des conclusions de la Commission Warren. Ces réponses et leur couplage avec l’étiquette péjorative ont été utilisées de manière routinière sous diverses formes par les , les commentateurs et les dirigeants politiques à ce jour contre ceux qui exigent la vérité et demandent des comptes au sujet d’événements publics marquants.
- Aucune nouvelle preuve importante n’a vu le jour dont la [Warren] Commission n’a pas tenu compte.
- Les critiques surestiment habituellement des éléments particuliers et ignorent les autres.
- Une conspiration à grande échelle souvent suggérée serait impossible à cacher aux États-Unis. (Ndt: combien de fois on l’a entendu celle là ces dernières années?)
- Les critiques constituent souvent une forme d’orgueil intellectuel: ils élaborent une théorie et s’en éprennent ensuite.
- Oswald n’aurait pas été du genre à choisir un co-conspirateur.
- Ces accusations aussi vagues que « plus de dix personnes sont mortes mystérieusement » [pendant l'enquête de la Commission Warren] peuvent toujours être expliquées d’une certaine façon plausible comme par exemple: les personnes concernées sont, pour la plupart mortes de causes naturelles.
Aujourd’hui plus que jamais, les personnalités et les commentateurs des médias d’information occupent une position de force pour le lancement d’activités de propagande ressemblant étroitement à celles énoncées dans le document 1035-960 contre tous ceux qui pourraient remettre en question les récits sanctionnés par l’État d’événements controversés et mal compris.
En effet, comme les motifs et les méthodes englobées dans le document sont devenus entièrement acceptés par les intellectuels et rendu effectifs à travers ces médias, l’acceptation par le public de manière presque uniforme des comptes officiels concernant les événements non résolus tels que l’attentat d’Oklahoma City, le 11 Septembre, ou plus récemment, le « massacre de Sandy Hook », est largement garantie.
L’effet sur la recherche universitaire et journalistique d’événements ambigus et inexpliqués qui peuvent à leur tour mobiliser une enquête publique, le débat et l’action, a été spectaculaire et de grande envergure. Il suffit de regarder l’état et l’éviscération des libertés civiles et des protections constitutionnelles en tant que preuve de la façon dont cet ensemble de tactiques subtiles et trompeuses d’intimidation a profondément entravé le potentiel pour l’avenir d’une auto-détermination indépendante et d’une autonomisation civique.
———–

Voyons ce que cela donne dans un média comme Canal +:

 
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Dix « théories du complot » qui se sont avérées être exactes

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