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17 octobre 2014

Elizabeth Glinka demande à Vladimir Poutine d’aider les enfants du Donbass

Sur COURRIER DE RUSSIE

Elizabeth Glinka demande à Vladimir Poutine d’aider les enfants du Donbass

Elizabeth Glinka aide à sortir une jeune fille du wagon du train "Donetsk-Moscou" à la gare Kourski. Crédits: RIA Novosti

Elizabeth Glinka aide à sortir une jeune fille du wagon du train « Donetsk-Moscou » à la gare Kourski à Moscou. Crédits : RIA Novosti

Depuis le début du conflit dans le Sud-Est de l’Ukraine, Elizabeth Glinka s’est rendue seize fois dans le Donbass dans le cadre de missions humanitaires initiées par sa fondation privée. Elle a notamment apporté des médicaments et du matériel médical dans les zones de combat. La médecin a également réussi à évacuer 62 enfants âgés de zéro à 17 ans, dont 33 depuis un orphelinat de Kramatorsk, qui ont été emmenés via Slaviansk puis rendus à la partie ukrainienne. Les 29 autres ont rejoint la Russie.

Lors de son intervention au Conseil présidentiel pour les droits de l’homme, Elizabeth Glinka a précisé que ce sont les familles elles-mêmes de ces enfants qui ont demandé à être évacuées vers la Russie. « Nous leur avons proposé d’aller à Kharkiv ou à Kiev, mais ces gens ont refusé. Ils ont peur d’y aller. Leur seul désir était de fuir en Russie », a-t-elle déclaré.

La médecin a expliqué que les jeunes Ukrainiens se trouvant actuellement en Russie sont atteints de maladies graves ou ont été blessés dans les combats. « Malheureusement, des difficultés juridiques nous empêchent de soigner ces patients correctement. Un citoyen étranger qui n’a pas le statut de réfugié ne peut recevoir gratuitement des soins de qualité », a-t-elle précisé.

Elizabeth Glinka a ainsi demandé au président russe d’introduire une loi provisoire facilitant ​​le traitement de ces enfants.

Vladimir Poutine a assuré qu’il travaillait actuellement sur la question du statut des réfugiés ukrainiens et avait déjà convenu avec le gouvernement de consacrer des fonds aux personnes souhaitant rester en Russie.

Concrètement, Elizabeth Glinka a interpellé le président russe sur les problèmes de logement de cinq enfants malades ou blessés et de leurs familles, possédant déjà le statut de réfugiés. Elle a cité notamment Bogdan Iastrebov, un garçon de cinq ans qui a passé cinq heures dans les décombres de sa maison, détruite par les frappes aériennes. « Sa mère est morte décapitée, il ne lui reste qu’un grand-père. Ils sont ici, à Moscou. Ils ont le statut de réfugiés, mais nulle part où
vivre » a-t-elle insisté. Mme Glinka a également mentionné Ioulia Kourenkova, 15 ans, l’une des deux survivantes d’un bombardement ayant fait 61 morts à Gorlovka. La jeune fille, violemment touchée par les éclats d’obus, souffre de nombreux traumatismes, dont une rupture complète des tympans. « Elle est ici avec sa mère, je leur loue un appartement mais elles ne vivent pas dans de bonnes conditions », a déploré la médecin.

 

Une situation humanitaire désastreuse

Elizabeth Glinka a ensuite alerté le président sur la situation humanitaire dans le Sud-Est de l’Ukraine, soulignant le danger que représentent les bombes qui n’ont pas explosé. Elle a ainsi rapporté le cas de cinq enfants, à Chakhteresk, qui ont récemment démonté une bombe à fragmentation. Deux d’entre eux sont morts sur le coup, un est dans un état grave, en soins intensifs à l’hôpital local, et le quatrième, le petit Igor, souffre de graves blessures sur tout le corps. Le cinquième et plus jeune du groupe, âgé de cinq ans, a été propulsé par l’explosion mais pas blessé. « Mais comprenez-vous qu’il n’y a rien, là-bas, pour soigner ces enfants qui sont entre la vie et la mort ? Pas de sang, pas d’instruments et pas de médecins ! », a-t-elle martelé.

« Bien sûr, il faut les aider. Et nous allons aider – les enfants mais aussi les adultes qui se trouvent en difficulté », a répondu le président russe, soulignant toutefois que « distribuer de l’aide humanitaire en Ukraine est une démarche compliquée du fait des questions légales ». À titre d’exemple, Vladimir Poutine a rappelé que les trois convois humanitaires envoyés par la Russie dans le Sud-Est de l’Ukraine entre août et septembre avaient été bloqués un moment à la frontière, les autorités de Kiev considérant ces gestes comme une « provocation » et une « violation du droit international ». « Le facteur humanitaire doit cependant prévaloir sur toutes les autres questions » a conclu le président, ajoutant que les Russes « ne pouvaient pas regarder les gens mourir de faim ou à cause du manque de médicaments et d’aide médicale ».

Le chef d’Etat russe a ainsi promis de renforcer la coopération avec les partenaires étrangers et de se montrer à l’écoute afin de résoudre cette question de façon pacifique.

Elizabeth Glinka a terminé son intervention en remerciant plusieurs représentants de la présidence qui ont apporté leur soutien aux enfants du Donbass : « Tout d’abord, Vyacheslav Volodin (premier adjoint du directeur de l’administration présidentielle), qui a immédiatement décidé d’aider les enfants blessés et m’a apporté son aide dès que je la lui ai demandée. Ensuite, Radiy Khabirov (adjoint du directeur), avec qui j’étais en contact permanent, même quand j’ai traversé la frontière sous les bombardements. Oleg Morozov (directeur du département de politique intérieure), pour les réunions efficaces sur les évacuations et ses conseils sur le transport des enfants à la frontière russo-ukrainienne. Elena Leonteva (directrice adjointe du directeur du département de politique intérieure) : j’ai vu cette femme deux fois dans ma vie, elle m’a aidée 24h/24 pendant mes déplacements », a énuméré la médecin. Ce à quoi le président a répondu que ces personnes « faisaient leur travail ». Ajoutant, à l’adresse de Mme Glinka : « Si le gouvernement doit remercier quelqu’un, ce sont bien des gens comme vous. »

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