GAZA: HAMAS et FATAH - Des biens de responsables du Fatah ciblés à Ghaza Le Hamas pointé du doigt

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Des biens de responsables du Fatah ciblés à Ghaza

Le Hamas pointé du doigt

le 08.11.14 | 10h00 Réagissez

Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas

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Visiblement, les islamistes du Hamas ne veulent pas de l’hommage qui sera rendu mardi à Yasser Arafat à Ghaza.

La réconciliation en cours entre Fatah et Hamas, indispensable à la reconstruction de Ghaza, dévastée l’été dernier par une agression israélienne sauvage, a été mise à mal, hier, par une dizaine d'attentats à la bombe ayant visé les biens de responsables de la formation de Mahmoud Abbas. Le parti du leader palestinien a ainsi explicitement accusé le Hamas – avec lequel il s'est réconcilié il y a seulement quelques mois après des années de divisions – d’être responsable des attentats qui ont touché les maisons et les voitures de certains de ses cadres.

De son côté, le Hamas a rejeté ces accusations et a «condamné fermement ces actes criminels», selon Sami Abou Zouhri, son porte-parole à Ghaza. Le parti islamiste a appelé par ailleurs à une enquête permettant d'identifier les auteurs des attaques. Les explosions, survenues en quelques heures avant 6h30, n'ont pas fait de victime ; elles ont causé des dégâts limités. L'une d'elles a visé une estrade montée en vue du dixième anniversaire, mardi, de la mort de Yasser Arafat, principal fondateur du Fatah.

C'est la première fois depuis des années que cet anniversaire sera autorisé publiquement dans la bande de Ghaza, où le Hamas islamiste a pris le contrôle en 2007. Visiblement, les islamistes ne veulent pas de l’hommage à Yasser Arafat. Quoi qu’il en soit, les explosions ont conduit le Premier ministre, Rami Hamdallah, et plusieurs ministres de son gouvernement composé de personnalités réputées indépendantes à reporter «jusqu'à nouvel ordre» une visite prévue aujourd’hui dans la bande de Ghaza, a annoncé le gouvernement.

«Ces actes criminels vont totalement à l'encontre des efforts des dirigeants palestiniens et du gouvernement d'union nationale pour la reconstruction de Ghaza», a dit le gouvernement dans un communiqué. Le gouvernement de réconciliation, formé en juin, s’est réuni pour la première fois le 9 octobre seulement, dans la bande de Ghaza, après 50 jours d’agression israélienne qui ont dévasté le territoire cet été. Il se retrouve avec la tâche titanesque de reconstruire et de justifier les promesses d'aide internationale sans laquelle la reconstruction est impossible.

Pour mener une telle entreprise qui devrait coûter plusieurs milliards de dollars et prendre de nombreuses années, la communauté internationale mise sur le gouvernement d'union et refuse de traiter avec le Hamas, considéré comme terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne. Les deux camps se sont entendus pour que le gouvernement commence à administrer Ghaza. Mais les querelles n’ont pas cessé pour autant. Le terrain le prouve d’ailleurs tous les jours.