Nouvelle illustration de la tension sur le dossier de la livraison des Mistral à la Russie. Selon Ouest-France, les 400 marins russes en formation à Saint-Nazaire n'ont pas pu monter ce lundi à bord du batîment que la France construit pour la Russie. Jusqu'à présent, malgré les sanctions entre l'Occident et le Kremlin, dans le contexte de la guerre dans l'Est de l'Ukraine, la phase technique qui précède la livraison suivait son cours.
Vendredi, une source haut placée à Moscou avait cependant sommé la France de livrer le premier des Mistral avant la fin du mois de novembre, sous peine de "sérieuses" demandes de compensation. Depuis Brisbane, où se tenait le G20, François Hollande avait par la suite assuré qu'il prendrait sa décision "en dehors de toute pression".
Construits par les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, les Mistral, vendus par la France à la Russie pour 1,2 milliard d'euros en juin 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, sont au centre d'un imbroglio diplomatico-militaire depuis que François Hollande a décidé, début septembre, de lier leur livraison à un règlement politique de la crise en Ukraine.