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30 novembre 2014

Nicolas Sarkozy élu à la tête de l'UMP : ce qu'il faut retenir

Sur SUD OUEST

Nicolas Sarkozy élu à la tête de l'UMP : ce qu'il faut retenir

244 commentaires

Publié le 29/11/2014 à 20h21 , modifié le 30/11/2014 à 08h28 par
Nicolas Sarkozy l'a emporté devant Bruno Le Maire (29,18%) et Hervé Mariton (6,32%). Un score plus que décevant pour l'ancien président de la République

Nicolas Sarkozy élu à la tête de l'UMP : ce qu'il faut retenir Reste à savoir désormais comment Nicolas Sarkozy, avec un score en dessous des 70%, va pouvoir mener à bien la remise à plat totale de l'UMP qu'il souhaite. © Photo

AFP KENZO TRIBOUILLARD

S

i Nicolas Sarkozy rêvait d'un retour triomphal à la tête de l'UMP, c'est clairement raté. Certes, il a été élu dès le premier tour samedi soir, avec 64,5% des voix, il n'empêche qu'il reste loin des 80% qu'on lui prêtait à l'annonce de sa candidature en septembre dernier.

Et plus loin encore des 85% qu'il avait réalisé il y a tout juste dix ans lors de sa première élection à la tête de l'UMP.

 

Un score décevant pour Sarkozy

Le raz de marée n'a donc pas eu lieu. Et ses deux adversaires déclarés Bruno Le Maire et Hervé Mariton n'y sont pas étrangers non plus. Lesquels ont rallié respectivement 29,18% et 6,32% des suffrages.

Ce résultat est d'autant plus décevant pour Nicolas Sarkozy que la participation a été forte avec 58,1%. Comme l'a rappelé Luc Chatel, le secrétaire général sortant de l'UMP : "C'est un record".

 

 

Le résultat d'une campagne mal maitrisée

Reste à savoir désormais comment Nicolas Sarkozy, avec un score en dessous des 70%, va pouvoir mener à bien la remise à plat totale de l'UMP qu'il souhaite. Lui qui voulait une marque de confiance incontestable des militants, ces derniers lui ont donc refusé ce chèque en blanc. Et ce malgré le retour à son service de son ancienne plume Henri Guaino.

Difficile cependant de ne pas faire aussi le lien avec sa campagne pour expliquer ses maigres 64,5%. En effet, celle-ci a semblé patiner à plusieurs reprises, révélant une absence de colonne vertébrale.

 

Bruno Le Maire rassemble près de 30% des voix.© Photo AFP THOMAS SAMSON

Un côté improvisé qui s'est révélé au grand jour lors de son intervention le 15 novembre dernier devant les militants du collectif Sens Commun, la version politique de la Manif pour tous. Alors qu'il essuyait quelques sifflets, il n'a pas hésité, ce soir-là, à leur servir ce qu'ils voulaient entendre. A savoir, qu'il s'engageait à abroger la loi Taubira sur le mariage pour tous.

Une attitude qui, si elle lui a valu des critiques acerbes de la part de ses détracteurs, a surtout divisé ses propres troupes. Jusqu'à ses plus proches. Nathalie Kosciusko-Morizet assurant que ce retour en arrière n'était "ni souhaitable, ni possible". Christian Estrosi, le député-maire de Nice, rappelant, lui, que le mariage homosexuel était "une avancée".

 

Une famille divisée

Des critiques que Nicolas Sarkozy n'ignore bien entendu pas. Mais avant de refonder l'UMP, voire de lui donner un nouveau nom, il va devoir surtout ressouder sa famille.

 

Nicolas Sarkozy a gagné, mais n'a pas obtenu de plébiscite© Photo AFP AFP PHOTO / MATTHIEU ALEXANDRE

Ainsi, ce samedi, avant de voter à la permanence de l'UMP du seizième arrondissement de Paris et de prendre la direction du Parc des Princes où il a assisté à la victoire du PSG face à Nice, il a pris soin de se poser en rassembleur : "Je trouve que la campagne s'est bien passée, je félicite mes concurrents." Insistant sur "la situation du pays", sur celle de sa "famille politique" et sur "la nécessité de préparer l'alternance", le nouveau président de l'UMP a été clair : "Il va falloir rassembler tout le monde". Ce qui ne sera pas le plus mince de ses défis.

Les réactions : Alain Juppé "heureux que l'élection se soit bien déroulée"

"Habemus Papam" a aussitôt plaisanté Alain Juppé. "Ce soir je pense à nos militants, je suis heureux que cette élection se soit bien déroulée. Je compte sur Nicolas Sarkozy pour remettre en route l'UMP.  Ce n'est pas dans le conflit interne que l'on peut faire évoluer les choses. Il faut apaiser et il faut rassembler. C'est à lui de prendre l'initiative. Je suis prêt à l'aider dans la ligne que j'ai indiquée, un large rassemblement de la droite et du centre" a expliqué le maire de Bordeaux qui s'est entretenu au téléphone avec Nicolas Sarkozy. Ce dernier lui aurait proposé de rejoindre un comité des sages qu'il entend constituer. Compte tenu de son engagement dans la primaire à droite, Alain Juppé pourrait bien décliner cette offre.

Grand gagnant du scrutin, Bruno Le Maire, s'est dit lui aussi "très heureux". Dans le 15e arrondissement, devant ses militants, il a lancé : "Vous avez marqué massivement votre volonté de renouveau. Cette volonté devra être entendue et respectée."

De son côté, François Fillon "prend acte" mais ne cite jamais le nom de Sarkozy : "Ce soir, la direction transitoire de l'UMP a accompli son mandat en redonnant aux militants le pouvoir de se prononcer librement. Le combat mené pour réhabiliter notre démocratie est ainsi récompensé. Je félicite le nouveau président de notre formation et ses deux concurrents qui ont enrichi avec force cette campagne. Je prends acte du choix des adhérents et j'invite au respect de toutes les opinions exprimées lors de cette élection. L'union n'est pas la soumission. Pour ma part, je défendrai mes convictions et poursuivrai le travail engagé pour bâtir un véritable projet de redressement de la France."
 

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