Pour la première fois,j'ai envie d'acheter Paris-Match.
IL semble que Bachar n'a pas été plus dur avec Fan-fan que certains d'entre nous.
Concernant les armes chimiques, les témoignages à sa décharge ne manquent pas notamment celui d'une religieuse arabophone qui a saisi des confidences in-situ. Comme de bien entendu lorsqu'ON a lié notre sort à celui de Washington, il n'est pas évident pour l'individu lambda de se renier et de continuer à vivre du et dans le système... sinon de quoi aurait-il l'air ????!!!!
Si on met sur la table toutes les horreurs de la CIA sur les continents à comparer avec n'importe quel petit dictateur local, il n'y a pas photo et pourtant ON fait comme si de rien n'était. ON est gonflés non, tout de même ?! Non ?...
5 décembre 2014
Bachar Al-Assad, l'ex-paria livre ses vérités à "Match"
Sur MARIANNE
Bachar Al-Assad, l'ex-paria livre ses vérités à "Match"
Jeudi 4 Décembre 2014 à 17:40 | Lu 7023 fois I 21 commentaire(s)
Patricia Neves
Bachar Al-Assad s'exprime dans "Paris Match". Tantôt moqueur (à l'égard de François Hollande), tantôt provocateur (au sujet de l'utilisation d'armes chimiques), le président Syrien livre aussi quelques analyses qui ne manqueront pas de faire réfléchir : sur le "chaos" qu'a connu la Libye après l'intervention militaire occidentale ou bien encore sur les relations troubles du Qatar et de la Turquie avec l'Etat islamique...
Certains l’avaient peut-être oublié, mais en Syrie Bachar Al-Assad est toujours président, réélu ironiquement, en juin dernier. « Une farce », un « simulacre » de scrutin pour les uns, nombreux, auxquels répond, l'ex-pire ennemi, revenu presque en odeur de sainteté face à la menace croissante du nouvel ennemi numéro 1, l'Etat islamique. Réinstallé au centre du jeu diplomatique, Al-Assad en profite pour communiquer et passer des messages. Dans Paris Match, s'il vous plait. Ça vous pose un homme...
Et notre homme a du style. Face à François Hollande, bien tenté d’intervenir en Syrie, avant d’être lâché par les Etats-Unis et de devoir reculer, Al-Assad la joue très moqueur. Le président syrien explique ne pas « connaître » son homologue français, mais le connaît tout de même suffisamment pour évoquer sa « cote de popularité » qu'il juge « proche », selon lui, de celle de l’Etat islamique ! Voilà pour l’échange d'amabilités.
Et notre homme a du style. Face à François Hollande, bien tenté d’intervenir en Syrie, avant d’être lâché par les Etats-Unis et de devoir reculer, Al-Assad la joue très moqueur. Le président syrien explique ne pas « connaître » son homologue français, mais le connaît tout de même suffisamment pour évoquer sa « cote de popularité » qu'il juge « proche », selon lui, de celle de l’Etat islamique ! Voilà pour l’échange d'amabilités.
Accusé d’avoir commis des massacres contre son peuple, à l’arme chimique notamment, comme le rappelle le journaliste de l’hebdomadaire, Bachar, se défend. Et nie les accusations du Secrétaire d'Etat, John Kerry : « Depuis quand les Américains disent-ils la vérité sur la crise syrienne ? »
Bachar Al-Assad tient son rôle, sans surprise, mais sans oublier non plus de revenir sur quelques sujets qui suscitent moins de doutes que le dossier des armes chimiques. Et notamment cette vérité : la démocratie n’est pas un concept qui s’exporte clef en main. En Libye, rappelle-t-il par exemple, quelles ont été les « conséquences de la politique française avec la décision d’attaquer Kadhafi (…) Quel en a été le résultat ? Après (le départ du chef libyen) il y a eu le chaos. (…) La Libye est-elle devenue démocratique ? »
Quant à la Syrie, « parlons aussi franchement » poursuit-il : « Si le Qatar n’avait pas financé dès le début les terroristes, si la Turquie ne leur avait pas apporté un soutien logistique et l’Occident un soutien politique, les choses auraient été différentes ».
Mais n'a-t-il pas lui-même joué de l'ascension des islamistes radicaux pour mieux « diviser » son « opposition », les alliés de circonstances d'hier devenant les ennemis d'aujourd'hui ? Non jure l'ancien paria, qui en profite pour faire remarquer que ce sont les Etats-Unis qui ont largement contribué à façonner le profil du chef de l'Etat islamique Abou Bakr Al-Baghdadi, détenu un temps dans les geôles en Irak.
Fin politique, Bachar El-Assad, au pouvoir depuis quatorze ans, n'a ainsi pas peur des contradictions. Assis à quelques centimètres d'un grand ordinateur de la célèbre marque nord-américaine Apple, il conclut : « Quoi qu’il arrive, nous autres Syriens n’accepterons jamais que notre pays devienne un jouet entre les mains de l’Occident ».
Quelques commentaires instructifs:
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