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18 décembre 2014

POUTINE- Conférence de presse annuelle, jeudi 18 /12/2014, à partir de 12h, heure de Moscou.

 

 

[Direct] Conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine

Entre 1 200 et 1 300 journalistes participeront à la conférence de presse.



 
Le président russe Vladimir Poutine répondra aux questions des journalistes lors de sa traditionnelle conférence de presse annuelle, jeudi 18 décembre, à partir de 12h, heure de Moscou. Suivez la rencontre en direct avec Le Courrier de Russie

Vladimir Poutine

Entre 1 200 et 1 300 journalistes participent à la conférence de presse, selon l’attaché de presse du président russe Dmitri Peskov, dont 150 chaînes de télévision et de nombreux médias étrangers.

Il s’agit de la dixième édition de cette rencontre traditionnelle entre Vladimir Poutine et les journalistes. 

 

14h : Sur l’éventualité d’un coup d’Etat

Question : Vous accusez de quelconques forces extérieures responsables de la guerre, de la crise financière : à quel point faites-vous confiance à votre entourage ? N’avez vous pas peur d’un coup d’Etat ?

Il n’y aura pas d’assaut sur le Kremlin, rassurez-vous. Il est bien protégé. C’est aussi un garant de notre stabilité. La vraie base d’un développement stable, c’est le soutien du peuple. Et nous l’avons.
13h55 : Sur la fuite des capitaux

Nous n’avons pas l’intention de faire revenir les capitaux, nous voulons les légaliser, si les entrepreneurs veulent garder leurs actifs et leur propriété à l’étranger qu’ils le fassent. Mais nous voulons qu’ils déclarent ce qu’ils possèdent.

 

13h45 : Sur la Tchétchénie et les déclarations de Ramzan Kadyrov selon lesquelles « les lois de la Fédération ne s’appliquent pas en Tchétchénie »

(Ramzan Kadyrov faisait référence à l’incendie des maisons des proches des auteurs de l’attentat de Grozny)

Les habitations des proches des terroristes ont été brûlées. Bien sûr, en Russie, tout le monde doit obéir aux lois en vigueur et personne ne doit être reconnu coupable avant une décision de justice. D’après les départements anti-terroristes, les proches des responsables étaient au courant des attentats mais cela n’excuse pas de rendre justice soi-même avant qu’un tribunal ait rendu une décision. Nous allons donc déterminer qui sont les gens qui ont  brûlé les maisons, ils étaient masqués. Je pense que la déclaration de Kadyrov a été faite sous le coup de l’émotion : il y a eu 14 policiers tués et 38 blessés, je suis sûr que ce qu’il a dit faisait écho aux attentes de la population.

On sait qu’après les attentats du 11 septembre, il y a eu des tortures, elles étaient illégales mais pourtant un manuel de torture avait été créé. La vie est compliquée. Nous devons respecter la loi, sinon ce sera la chaos.

 

13h40 : Sur les Jeux olympiques d’hiver à Sotchi

Tout ce que nous espérions pour les JO, tout ce que nous voulions atteindre, nous l’avons atteint. Et même davantage. Nous avons gagné ces JO, ainsi que les Jeux paralympiques.

Aujourd’hui, à Sotchi, tout est plein, surbooké. Sotchi est désormais une destination touristique qui fonctionne toute l’année, où l’on peut venir en été comme en hiver.

Si nous voulons vivre plus longtemps, si nous voulons que les gens fassent la queue non pour acheter de la vodka, mais pour faire du ski, nous devions construire ces stations de ski, ces patinoires, ces stades. C’est comme ça que notre espérance de vie pourra augmenter.

Comme vous le savez, nous allons organiser la Coupe du monde de football en 2018. Les compétitions mondiales motivent toujours les enfants à faire du sport, et c’est très positif.

 

13h38 : Sur Khodorkovski

Question : vous ne regrettez pas sa libération ? 

Lorsque Khodorkovski a écrit sa demande de libération, il ne parlait pas de politique mais du besoin d’être auprès de sa mère, malade.
Ma décision était humaine : sa mère était malade, j’ai donc dit oui. Pour qu’il reste avec elle et s’en occupe. La question n’est pas de savoir s’il va faire de la politique, car c’est son droit en tant que citoyen russe. La question est de savoir si Dieu lui en donnera la chance. En bref, je ne regrette rien et je pense que la décision était juste.
13h35 : Sur le soutien de l’Etat aux projets sociaux

Ces projets sont très importants et bien sûr, je vais m’intéresser aux projets dont vous me parlez. J’ai déjà dit qu’il fallait des bourses pour que les enfants doués puissent entrer à l’université. Ce que je peux promettre pour le moment (c’est un projet encore officieux) mais après les JO, j’avais initié un cluster de formation des écoliers de Sotchi pour les sports d’hiver. Nous avons déjà trouvé un endroit proche de la mer Noire qui va rassembler les enfants de tout le pays venant d’écoles musicales, d’écoles de sport et d’écoles de mathématiques pour que ces trois matières y soient enseignées, il y en a deux cents pour le moment en section sportive mais je souhaite qu’il y ait le même nombre en sections musique et en mathématiques.

 

13h30 : Sur la cinquième colonne (traîtres à la patrie)

Question : Savez-vous qu’en mentionnant ce terme, vous divisez notre société?

Tout ce que je veux, c’est au contraire consolider notre société, et non la diviser. Mais je vous fais confiance, et si effectivement par ma remarque, j’ai contribué à sa division, je vais y méditer. Mais on ne peut toujours lisser ses discours, parfois il faut dire les choses clairement, telles qu’elles sont.
Vous me demandez aussi quelle est la différence entre l’opposition et la cinquième colonne ? Vous savez, bien évidemment, que cette année, nous avons célébré les 200 ans de la naissance de notre grand poète Mikhaïl Lermontov.
Nous avons tous en mémoire ses lignes du poème Borodino : « Mourrons près de Moscou, comme nos frères y sont morts ». Mais nous nous souvenons tous aussi très bien qu’il a écrit un autre poème : Au revoir, sale Russie ! Pays des maîtres et des esclaves ! 
Lermontov, était-il un opposant? Oui, certainement. Etait-il patriote? Oui, bien sûr. Moralité ? Un opposant défend in fine les intérêts de sa patrie, alors que la cinquième colonne ne fait que travailler sur les ordres d’Etats étrangers.
13h25 : Sur la réduction des hôpitaux à Moscou et au risque que cela se propage dans les régions
C’est une question fondamentale aujourd’hui : santé et enseignement.
Nous devons penser aux personnes qui utilisent et ont besoin de ces services. Des millions de personnes attendent que la situation s’améliore. Ils sont mécontents. Ils se posent des questions : comment Moscou peut-elle améliorer notre situation tout en diminuant le nombre d’hopitaux ? La Mairie agit avec les compétences dont elle dispose. Et trop de lits d’hôpitaux sont occupés par simple prévention, surtout en hiver.
Dans de bonnes cliniques, une personne est d’abord hospitalisée, puis suit des soins ambulatoires. Cela permet d’avoir un système plus efficace et de payer moins de charges, d’investir plus dans la formation du personnel et un équipement de qualité.
A Moscou, il y a un programme de primes pour les personnes qui seront mutées (pas licenciées) : entre 200 et 500 mille roubles. Elles auront droit à des formations pour améliorer leurs compétences.
13h20 : Sur la dévaluation de la monnaie

La dévaluation ne marche pas, la dévaluation de la hrivna (monnaie ukrainienne) n’a pas marché, il faut agir sur le marché intérieur via la Banque centrale.

Il y a une possibilité pour nous, par exemple, d’influencer les sociétés pétrolières par l’intermédiaire de nos représentants dans leur conseil d’administration. Mais nous n’allons pas agir comme ça.

A propos des spéculateurs, et de votre question sur « qui sont-ils ? » : il peut s’agir de Russes, ou d’étrangers, des sociétés, des fondations, qui cherchent à gagner de l’argent en poussant par exemple la Banque centrale à vendre ses réserves d’or sur le marché pour stabiliser le rouble. Mais la Banque centrale ne l’a pas fait, et elle a eu raison. Avant-hier, j’ai parlé avec un des acteurs du marché financier par téléphone, je lui ai demandé s’il avait de l’argent en stock, il m’a répondu oui, trois milliards. On ne peut pas les forcer à agir, à plusieurs ils peuvent représenter jusqu’à trente milliards, ce ne sont pas des kopeks ! Ils doivent assurer la stabilité de leur société, et on doit les rassurer sur la liquidité du rouble.

 

13h15 : Sur le projet de gazoduc via la Turquie

L’économie turque est également en hausse, et elle a besoin de ressources énergétiques. Nous n’allons quand même pas lui dire non ? Bien sûr, que nous allons lui vendre ce dont elle a besoin.
Allons-nous créer un hub à la frontière greco-turque ? Cela dépendra de nos partenaires européens. Veulent-ils avoir des livraisons de gaz stables sans risques sur le transit ? Oui ? Très bien, nous allons travailler dessus. Non ? Très bien, nous n’allons rien faire.
Pour le moment, il n’y a pas de livraisons moins chères et plus stables que celles qui viennent de Russie. Et ce n’est pas prêt de changer.
13h10 : La Russie et l’Asie

On dit souvent que la Russie se tourne vers l’Asie. Je vous invite donc à lire des journaux américains, eux aussi, disent que les Etats-Unis se tournent vers l’Asie. Pourquoi ? Pour des raisons économiques, évidemment!

L’Asie se développe très vite, et tout le monde veut tirer profit de son développement.
Notre contrat (gazier) avec la Chine n’est pas déficitaire, contrairement à ce que l’on raconte. Oui,  nous avons donné des avantages à la Chine, et la Chine nous a donné des avantages à nous. Mais notre politique de prix de vente pour la Chine n’est pas très différente de celle que nous avons en Europe. Nous allons non seulement construire un pipeline, mais aussi assurer la gazéification de l’Extrême-Orient. C’est un grand chantier, avec à la clé des emplois, des revenus pour l’Etat.
13h05 : Sur les prisonniers

Je considère que les gens doivent jusqu’aux fêtes de fin d’année être échangés et séjourner dans leurs familles. Les représentants à Kiev ont refusé tout échange avant les prochaines négociations à Minsk. Demain, il doit se tenir une vidéo-conférence entre les différents acteurs, qui devrait aboutir sur une nouvelle rencontre à Minsk. Nous verrons.

 

12h55 : Sur l’Ukraine

Un journaliste de l’agence ukrainienne Unian : « Vous menez une opération de châtiment à l’Est de l’Ukraine. Vous avez envoyé des troupes russes en Ukraine. Que direz-vous aux familles des soldats russes péris en Ukraine? Vous détenez plus de 30 citoyens ukrainiens en Russie, dont Nadejda Savtchenko. Quand allez-vous les libérer ? »

Sur Savtchenko : Sur elle, j’ai une position très claire. Dans cette salle sont présents vos collègues, des journalistes. Certains d’entre eux ont péri en Ukraine. Je rappelle que l’obligation des autorités ukrainiennes était d’assurer qu’ils puissent faire leur travail sans avoir peur pour leur vie et leur santé. Pourtant, des journalistes ont été tués. Selon nos organes de sécurité, Nadejda Savtchenko a participé à ces meurtres.

Si lors de l’enquête, on découvre qu’elle est innocente, elle sera libérée. Si on découvre qu’elle est coupable, le tribunal donnera son verdict.
Les Ukrainiens ne sont pas prisonniers, ils sont suspectés d’avoir participé à des attentats terroristes.
Ce qui se passe à l’Est de l’Ukraine est effectivement une opération de châtiment, mais c’est Kiev qui la mène. C’est Kiev qui a amené ses armes et ses troupes à l’Est du pays, et non l’inverse.

Que s’est-il passé en Ukraine? Après le coup d’état qui a eu lieu à Kiev, une partie du pays a rejeté cet état de fait. Mais au lieu de commencer à dialoguer avec eux, Kiev a envoyé l’armée contre eux. Maintenant, ils font face à un blocus économique.

La crise doit être résolue par des moyens politiques et non militaires, on va aider les gens, on a déjà envoyé plusieurs convois humanitaires. On doit respecter le principe du droit international du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Nous sommes prêts à être des intermédiaires entre Kiev et le Donbass, et à restaurer l’intégrité politique de l’Ukraine.

En ce qui concerne les accords de Minsk, j’étais un des acteurs, avec Petro Porochenko. Ce dernier souhaite trouver une solution mais il n’est pas le seul ! Porochenko aspire certes au règlement du conflit, mais il nous faut des actions concrètes et pas des déclarations belliqueuses.

 

12h50 : Sur les relations avec l’Occident

Tout ce qui se passe dans l’économie russe n’est pas le tribut de l’affaire de Crimée, c’est le prix de notre Etat, de notre civilisation. Après la chute du mur de Berlin, nous étions très ouverts envers nos partenaires occidentaux, mais nous avons vu ces partenaires soutenir des terroristes. Il y a toujours des gens en Occident qui sont contre nous, il y a eu des tentatives de discréditer les JO. Qui a besoin de ça ? C’est sans fin. Je vous ai déjà parlé lors du club de Valdaï, j’ai parlé d’un ours russe qui vit dans sa taïga, moi-même parfois je me dis que comme lui il faudrait se calmer, et manger des baies et du miel, peut être qu’alors on va le laisser tranquille ? Mais non. On va lui mettre une chaîne, l’attacher à une chaise et lui arracher ses griffes.

Il ne s’agit pas de la Crimée, il s’agit de notre souveraineté, vous savez ils vont l’empailler cet ours ! Sur l’ensemble des problèmes de notre économie, 25% viennent des sanctions : soit nous franchissons cet obstacle, soit il ne nous reste plus qu’à accrocher la peau de l’ours sur le mur.

publié Jeudi 18 décembre 2014
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 12h30 : Sur la situation économique

Notre assurance, c’est notre politique macroéconomique, qui est juste.

Vous me parlez de bureaucratie ? Parlez-en à Bruxelles, leurs bureaucrates n’ont rien à envier aux nôtres.
Nous essayons de créer les meilleures conditions pour notre industrie, mais c’est difficile, quand l’argent est plus facile à gagner dans le domaine énergétique.  Nous recevons beaucoup de demandes au gouvernement : ceux qui veulent développer les hautes technologies sont peu nombreux, les gens veulent surtout avoir accès à nos gisements et y investir leur argent, car le retour sur investissement est plus rapide.
Mais dans les conditions actuelles, la vie-même va obliger les gens à développer d’autres industries. Nous travaillons sans relâche afin de diversifiser nos industries. Il faut créer de bonnes conditions pour le business, garantir la propriété, il faut favoriser la concurrence, il faut aider le développement des régions, comme en Extrême-Orient, garantir des privilèges aux PME et continuer dans cette direction.
12h20 : Sur le rouble

Je vais être bref sur le rouble et la situation économique. Bien sûr que la situation a été provoquée par des éléments extérieurs. Mais aussi parce qu’on n’en a pas assez fait pour diversifier notre économie nationale ces 20 dernières années. Aujourd’hui, la situation a changé.

Les prix du pétrole et du gaz influent sur notre économie. Et je considère qu’aujourd’hui, la Banque centrale prend des mesures adéquates et appropriées.

C’est possible que le rouble baisse, que les prix des matières premières baissent, et contre cela nous allons appliquer les mêmes mesures qu’en 2008. Nos institutions vont se concentrer sur les personnes qui en ont le plus besoin.

Nous allons diversifier notre économie, la vie va nous y forcer. Notre banque centrale ne compte pas dilapider ses réserves, et elle fait bien. 8,4 mille milliards de roubles : voici le montant de nos réserves.

Avec ces réserves, nous pourrons accomplir toutes nos obligations sociales.

Même si la conjoncture économique reste très mauvaise, la situation actuelle va durer pendant encore deux ans, mais elle peut aussi s’améliorer plus rapidement, personne ne peut le dire précisément.

La Banque centrale et le gouvernement agissent d’une manière adéquate, ils auraient pu être plus opérationnels, c’est la seule critique qu’on peut leur faire.
La banque a augmenté le taux d’intérêt, j’espère qu’il ne sera pas toujours aussi haut.
Je suis persuadé que l’économie va s’adapter aux nouvelles conditions, je reste optimiste.L’économie va se stabiliser. Ce qui va arriver est inévitable. Que doit on faire ? Pour stabiliser le rouble, il faut serrer la liquidité en roubles, la Banque centrale doit réagir comme elle le sent.Il ne faut pas gaspiller les réserves d’or.
Je sais qu’il y a des critiques contre la Banque centrale, et le gouvernement doit faire face à ses responsabilités.Il faut prendre d’autres mesures :la lutte contre l’inflation, c’est le devoir de la Banque centrale; il y a aussi le prix de l’essence, le prix de l’alimentation : dans de telles situations il faut travailler au quotidien, rencontrer les acteurs du marché, les extracteurs de pétrole… Tout cela doit être réfléchi, sans interférer sur le travail de la Banque centrale. La politique de Nabioullina (à la tête de la Banque centrale, ndlr) mais sa politique est adéquate.
12h15 : Bilan de l’année 2014

Pour l’année 2014, le budget russe sera en excédent commercial, évidemment.

Notre mortalité est en baisse, notre natalité est en hausse. Notre capital maternité est de 429 000 roubles, et nous continuons de l’augmenter. Les salaires des enseignants et des médecins ont également augmenté. 11 700 militaires ont reçu des logements.

 

 

 

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