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1 janvier 2015

Israël : un appel public à l’insoumission

Sur EUROPALESTINE

 

Israël : un appel public à l’insoumission

mercredi 31 décembre 2014

Plusieurs dizaines d’anciens élèves et enseignants de l’Académie israélienne des arts et des sciences (IASA), un institut d’excellence, ont lancé un appel public à l’insoumission.

Créé en 1990, le IASA sélectionne les lycéens considérés comme les plus talentueux de tout le pays. Ouvert non seulement aux Juifs mais aussi aux minorités, il sert largement de vitrine extérieure à Israël, « temple de la culture et de la connaissance ».

Plusieurs des signataires de l’appel sont eux-mêmes d’anciens « refuzniks », qui ont fait de la prison pour avoir refusé de servir l’armée coloniale.

Mais le document, publié il y a quelques jours en coïncidence avec la commémoration de la monstrueuse attaque sur Gaza de décembre 2008, est unique en ce sens qu’il invite publiquement d’autres citoyens à refuser l’armée, et ses auteurs s’exposent ainsi à une sévère répression.

L’image ci-dessous est une photo officielle de l’armée israélienne ; on y voit une militaire dans une salle de classe, et le document est légendé comme suit : « Quand je vais dans une école, je sais que c’est pour préparer les citoyens de demain à la prochaine guerre » !

« Refuser l’enrôlement, c’est aussi résister au processus d’endoctrinement militariste que nous avons tous subi, depuis notre enfance à l’école, dans les mouvements de jeunesse, au cours des pompeuses cérémonies nationalistes dans les lycées, et qui continue dans nos vies d’adultes », écrivent les auteurs.

Un exemple de l’endoctrinement permanent : ci-dessous, un exercice de calcul pour élèves de grande section de maternelle israélienne. On admirera les tanks, et les avions de chasse et autres instruments d’un nationalisme exacerbé.

« Certes, l’armée n’est pas le seul instrument de l’injustice qui sévit aux niveaux politique, social, et économique ; mais le refus de servir dans l’armée est une expression claire de la résistance à toutes les oppressions », ajoutent-ils.
Gabriel Wolff, l’un des premiers signataires, fut lui-même objecteur de conscience, et le paya de séjours répétés en prison militaire : « A l’âge de 17 ans, j’ai décidé que je n’irais pas faire mon service militaire. Que je ne prêterais pas la main à l’occupation, et au contrôle permanent d’un autre peuple. Alors aujourd’hui, plus de dix ans après ma sortie de prison, j’appelle les autres à faire de même, et ce pour le salut de la société israélienne. La pauvreté en Israël, la violence, la destruction de la protection sociale, les atteintes aux libertés universitaires, toutes ces choses sont rendues possibles par l’occupation, et le sentiment de peur permanente qu’elle génère », déclare-t-il.
S’adressant aux élèves de l’école, les auteurs les appellent à une « nécessaire résistance civile à la poursuite de crimes intolérables ». « Aujourd’hui, après les horreurs commises en notre nom à Gaza, contre une population de près de deux millions de personnes dont la moitié sont des enfants et des adolescents, nous avons décidé de rompre le silence », écrivent-ils.

L’appel a été publié en hébreu, arabe et anglais.
Premiers signataires :
Raya Rotem, ancienne enseignante au IASA, veuve de guerre
Nitzan Ofir, promotion 1993
Natalie Rothman, promotion 1994
Ronnie Barkan, promotion 1994
Aluma Klein, promotion 1995
Fadi Shbita, promotion 1995
Dana Abta, ancienne enseignante
Gilad Leibovich, promotion 1996
Ayelet McKyton, promotion 1996
Rafi Avigad, promotion class of 1996
Ghada Bshara, promotion 1996
Assaf Mahalalel, promotion 1996
Mamdooh Afdile, promotion 1998
Maya Maxwell, promotion 1998
Udi Greenberg, promotion 1998
Manal Ammouri, promotion 2000
Danielle Shwartz, promotion 2000
Gabriel Wolff, promotion 2000
Odelia Hitron, promotion 2001
Erga Sonnenberg, promotion 2001
Saab Mansour, promotion 2001
Amit Gilutz, promotion 2001
Avital Reshef, promotion 2001
Hana Amori, promotion 2001
Yael Ben-gigi, promotion 2001
Liron Mor, promotion 2001
Nir Baruch, promotion 2001
Ela Gringauz, promotion 2002
Jethro Brice, promotion 2002
Ariel Yehuda Yahav, promotion 2002
Noa Abend, promotion 2002
Maisalon Dallashi, promotion 2004
Adel Naamneh, promotion 2004
Mai Sulieman, promotion 2004
Eva Falah, promotion 2004
Roi Hendel, promotion 2004
Timna Raz, promotion 2004
Inbal Djamchid, promotion 2005
Yoni Balaban, promotion 2005
Abed Shalabi, promotion 2009

contact : info@iasa-refuse.org


Les bâtiments du IASA ; on ne sait pas si ses architectes sont les mêmes que ceux du mur d’annexion, mais il y a comme une petite ressemblance, non ?

CAPJPO-EuroPalestine

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