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2 janvier 2015

Comment l’Equateur a résolu l’équation de la dette illégitime...

Il n'est peut-être pas trop tard pour faire ce qu'ont fait l'Equateur et l'Argentine. Et les grecs ont souffert (les Français pas encore ... ou pas encore suffisamment?) mais ça viendra, immanquablement

 

Sur MEDIAPART

L’Equateur résout l’équation de la dette illégitime

              Lue cette info tout à fait intéressante qu'on devrait "souffler" aux dirigeants européens, si prompts à saigner leurs peuples sans états d'âme ni scrupule :

[      Le Président de l’Equateur, Rafael Correa, a aujourd’hui annoncé (le 14 décembre 2008) que son gouvernement n’honorera pas le remboursement de 3,8 milliards de dollars d’obligations d’Etat, détenues par des institutions financières étrangères. Il s’agit de 39% de la dette extérieure totale du pays. Cette dernière est aussi composée de 1,5 milliards de dettes bilatérales envers certains pays et 4,3 milliards de dollars dus à des agences multilatérales, qui ne sont pas concernés aujourd’hui.

« Je viens d’ordonner de ne pas payer les intérêts de la dette. Le pays est donc en état de défaut de paiement vis-à-vis de la dette extérieure, » déclara Correa. « Nous assumons entièrement la responsabilité de cet acte. »

Correa avait déjà prévenu le 20 novembre qu’il comptait ne pas payer cette partie de la dette, considérée comme « illégitime, malhonnête et illégale, » comme l’affirmaient les conclusions publiées ce jour là par la Commission pour l’audit complet du crédit public (CAIC), Commission que le gouvernement avait constituée en juillet 2007.

Composée d’experts juridiques et d’économistes internationaux de renom, la CAIC avait estimé que la dette commerciale extérieure avait servi de mécanisme illégitime et illégal de pillage entre 1976 et 2006, la dette passant de 16 millions de dollars en 1976 à 4,2 milliards en 2006, malgré un remboursement net, sur un période de trente ans, de 7,1 milliards de dollars sur le principal et les intérêts cumulés.

La revue fondée par Lyndon LaRouche, l’EIR (Executive Intelligence Review), a souvent dénoncé ce schéma de pillage comme l’« arithmétique des banquiers ». Dans ce cas-ci : 16 millions moins 7 milliards = 4 milliards !

L’étude bien documentée de la CAIC démontre également que la hausse des taux d’intérêts américains, portés à 21% par Paul Volcker en 1981, a conduit l’Equateur à faire défaut sur sa dette. Initialement contractée à 6%, le pays a dû réemprunter, ne serait-ce que pour rembourser les intérêts de sa dette, à des taux toujours plus élevés. Résultat des courses : une montagne de nouvelle dette impayable.

L’étude de la CAIC montre que si les taux d’intérêts étaient restés à 6%, l’Equateur aurait complètement remboursé sa dette dès 1995, au lieu de payer 5,4 milliards supplémentaires depuis cette date. Aujourd’hui encore, l’Equateur est censé rembourser 4,2 milliards de dollars.

Le moratoire sur la dette de l’Equateur est la seconde mesure de ce type depuis celui de l’Argentine en décembre 2001, lorsque le Président Nestor Kirchner refusa fermement de céder aux « fonds vautours ». Dans le cas de l’Equateur, les prédateurs financiers internationaux ont déjà commencé à lancer des menaces, comme on le constate dans une dépêche de Reuters qui discute des « scénarios possibles auxquels l’Equateur pourrait être confronté, » dont la saisie d’actifs équatoriens ou carrément le gel des comptes bancaires à l’étranger. Les compagnies pétrolières et autres investisseurs étrangers pourraient interrompre leurs investissements, et conduire « audéclenchement d’une instabilité politique dans un pays où les trois derniers Présidents ont été renversés par la rue et par les intrigues du Congrès ».

Dans une interview exclusive à l’EIR le 22 novembre, le ministre de la Coordination des politiques économiques, Pedro Paez, expliqua la pensée de son gouvernement : « Il est nécessaire que les institutions financières multilatérales des Nations unies, le Club de Paris, et les gouvernements des pays du nord eux-mêmes, exigent des audits des dettes extérieures de tous les pays… S’ils n’ont rien fait de mal, que craignent-ils ? Tout le monde devrait faire la même chose. Il est possible de découvrir le même genre de choses dans d’autres cas. Parce que ce sont les mêmes genres d’acteurs, dans les mêmes circonstances, avec les mêmes instruments financiers. »    ]

SOURCE ALTERINFO.NET ICI

 

 

 

Tous les commentaires

21/01/2013, 01:12 | Par autogestion

Si les intérêts étaient restés à 6% l'équateur aurait fini de payer sa dette dès 1995 dites vous ? Pourtant 6% d'intérêts c'est déjà pas si mal, non ? Alors je dis bravo au Président Coréa pour son courage et la décision qu'il a prise. Il faudrait que tous les pays endettés à cause des taux usuraires que pratiquent les grandes banques en fassent autant. Ce n'est plus possible de continuer à enrichir une petite minorité de nantis pendant que le reste de la planète crève.

21/01/2013, 06:10 | Par KPDF

<< Lue cette info tout à fait intéressante qu'on devrait "souffler" aux dirigeants européens...>>

Bonjour Corinne,

Il eut quand même été utile et honnête de préciser que cette "info" date d'il y a plus de 4 ans déjà...

21/01/2013, 09:09 | Par Chevalier Culblanc en réponse au commentaire de KPDF le 21/01/2013 à 06:10

C’est vrai que c’est en novembre 2008 que l’Equateur a décidé de suspendre le remboursement de titres de la dette odieuse venant à échéance les uns en 2012, les autres en 2030. Il est parvenu à racheter pour 900 millions de dollars des titres valant 3,2 milliards de dollars. Avec les intérêts que l’Equateur ne devra pas verser, le Trésor Public équatorien a économisé environ 7 milliards de dollars.

La dette odieuse est une doctrine de droit, formulée en 1927 par Alexander Nahum Sack, juriste russe et ancien ministre de Nicolas II :

« Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas pour les besoins et dans les intérêts de l’Etat mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier. Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation : c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée, par conséquent elle tombe avec la chute de ce pouvoir »

21/01/2013, 11:55 | Par Corinne N en réponse au commentaire de KPDF le 21/01/2013 à 06:10

oui, je ne m'en étais pas rendue compte, en fait, j'ai mal regardé la date, mon enthousiasme faisant le reste.... il faudrait donc suivre le "résultat" quatre années après... pour autant mon opinion sur la "dette" ne change pas, depuis 1973 et la loi "Giscard-Pompidou" les Etats sont les vaches à lait du système bancaire qui s'est engraissé sur le dos des peuples, et à leur strict détriment, de façon scandaleuse, les hommes politiques qui sont les valets assumés de ce système ne méritent que notre mépris ! (Mitterrand n'a pas fait mieux.....)

c'est bizarre, aujourd'hui on n'a pas accès au document "source"....

 

21/01/2013, 14:19 | Par Gilbert Pouillart

Mais n'en voilà une idée qu'elle est bonne. Personne pour souffler ça dans des oreilles responsables et normales?

11/04/2013, 16:43 | Par Hallows

Nous avons actuellement la même situation en France ( et je présume dans tous les états endettés... C'est à dire dans tous les états tout court).

Une partie de la dette est totalement illégitime et on nous répète à longueur de discours PS - UMP qu'il faut rembourser la dette.
S'ils croyaient vraiment à ce qu'ils disent, la première chose à faire est un audit de la dette publique.

Voici les chiffres :
1972 : 73 Milliards 
2012 : 1834 Milliards

Remboursement des intérêts : entre 1400 et 1500 Milliards à ce jour.

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