"Beaucoup de courage, monsieur. Il faut rester debout", commence celle qui, depuis la mort de son fils, témoigne partout en France contre l'extrémisme. En face d'elle, M. Hattab est dévasté. Il se souvient que le jeune Yoav évitait de porter sa kippa dans les rues de Paris par peur de se faire agresser.
Le jour de sa mort, Yoav Hattab se rendait à l'épicerie casher de la porte de Vincennes pour acheter une bouteille de vin. "Il était invité chez des gens. Tellement il est gentil, il a voulu apporter quelque chose. Il insistait beaucoup. Il est parti pour acheter une bouteille de vin. Il a laissé sa vie là bas", murmure-t-il.
"Je suis fière d'être française"
"Mon fils c'était pareil, il a refusé de se mettre à genoux, parce que c'était un soldat de la République. Il avait cette force dans son cœur et il a voulu rester debout en face de cet assassin", répond Latifa Ibn Ziaten
C'est à elle que revient la conclusion de l'échange: "Malgré qu'on paye le prix cher, on doit rester debout. Parce que la France est un pays fort, droit. [...] Je suis fière d'être française. On a assez fermé les yeux. [...] Je vous souhaite beaucoup de courage monsieur. Pour moi, ça fait bientôt trois ans, mais je ne pourrai jamais faire mon deuil."
Un témoignage à voir en intégralité dans la vidéo ci-dessous.
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